Dans
la panoplie des grands chefs d’État à qui penseriez-vous ? À Poutine
qui finit par mépriser les Occidentaux, parjures en permanence depuis l’annexion
par l’OTAN des pays voisins de la Russie ? Au fantasque Trump
qui montre à Macron combien celui-ci pèse peu dans les grandes orientations du
monde ? À Xi qui
fait peu de cas des Droits de l’Homme ? À Merkel pour laquelle la CSU
met en lumière son incompétence pour gérer la crise migratoire ? À
Theresa May qui rechigne à assumer le Brexit devant l’UE après avoir voté
contre ? Non vous n’y êtes pas, aucun de ces grands dirigeants ne
peut répondre à l’ensemble de ces trois définitions. Nous avons en effet le
triste privilège d’avoir élu celui qui cumule ces tares incompatibles avec la
fonction présidentielle, il s’agit, vous l’avez compris, d’Emmanuel Macron.
Si je lui consacre cet
article, c’est qu’après 13 mois de présidence où les médias ont joué un rôle
décisif, ce jeune Président rentre dans une période de doute dont on perçoit
les causes dans ses rendez-vous ratés à Washington, à Saint-Pétersbourg et à
Charlevoix. La gifle reçue de la part de la Première Ministre Polonaise avait
laissé peu de traces grâce à une couverture médiatique minimale ne conservant que l’attitude
entreprenante d’un chef, futur leader de l’UE. Il y a, c’est vrai, toujours des
périodes de déprime dans une carrière présidentielle, comme celle de De Gaulle
allant voir le général Massu à Baden-Baden, mais la visite plus ou moins
officieuse et rapide à Philipe De Villiers est un signe éclairant. Macron a une
femme, sorte de mère chaperonne, dont il tire un soutien et une approbation des
grandes lignes directrices de son action. En allant voir Philippe De Villiers, chez
lequel il avait abdiqué son socialisme devant l’anneau de Jeanne d’Arc, d’ailleurs
contesté, et avait vécu des moments de franche cordialité, allait-il chercher
un père dont l’expérience politique pouvait lui servir de guide ?
En tous cas ce voyage
impromptu et soigneusement caché n’est pas dû au hasard d’une amitié
personnelle ou ressentie comme telle. Tout déplacement d’un Président d’Etat a
un sens politique.
Or Macron, déjà accusé de mener une politique trop libérale, n’a à priori aucun
intérêt à aller se montrer auprès d’un tenant du libéralisme classé plus proche
du FN que
de LR. Par ailleurs il est l’un des opposants au Traité de Maastricht, or
Macron se veut le chantre de l’UE fédérale et d’un melting-pot multi-civilisationnel,
ce qui les oppose frontalement. Même si un certain amour des passés royaux et
de la France d’hier semblent leur donner des liens possibles, cette démarche inattendue
revêt un aspect d’urgence que rien ne peut justifier d’un Président sûr
de son fait et sourcilleux sur l’adéquation de son image avec ses rencontres politiques.
Les revers successifs sur ce qui tient le plus à cœur de Macron, son avenir
international, ont visiblement jeté ce Président, pas tout-à-fait adulte et
mentalement encore mal structuré, dans une période de doute.
Après
avoir mis en œuvre ou sur les rails les mesures phares réclamées par l’oligarchie
financière, obéi à l’UE allemande et à ses directives européennes par le
commencement d’une politique d’austérité centrée exclusivement sur la baisse
des prestations sociales et l’augmentation des taxes et impôts sur les contribuables
et les consommateurs, mis en route la vente du patrimoine et des entreprises publiques
comme la Grèce, son inspiration sur les chantiers à venir lui fait défaut. Mais
pire son couple franco-allemand se révèle une simple cohabitation où chacun mène
sa propre vie et où l’Allemagne gère les finances. Macron est tout, sauf un
visionnaire, il est toujours « en marche » au gré des opportunités
comme celle d’une Angela Merkel en difficulté pour créer une coalition de
gouvernement. Pendant ce court répit, mis à profit pour faire le coq
dans la basse-cour de l’Est européen, il n’a pas compris que
les difficultés de Merkel tenaient à des divergences fondamentales sur la
politique
migratoire et que
ce problème allait revenir en boomerang sur la France.
L’immigration
venant de Turquie est largement résorbée par l’accord de l’UE avec ce pays
moyennant 3 milliards, sortant donc de notre poche pour la part française, mais
c’est de l’Afrique que continue un flot important de « réfugiés »,
selon le terme consacré par Merkel. Le flot accueilli par l’Italie, au nombre
de 700.000 en 2017, a créé une overdose pour les italiens et un bouleversement politique.
Mais ces réfugiés ne trouvent pas de travail en Italie et une partie tente de
passer en France où elle est refoulée des Alpes-Maritimes, tandis qu’une
autre se dirige vers l’Allemagne via l’Autriche. La position d’observateur de
Macron montre son incompétence et sa sortie contre l’Italie, pays inhumain pour
avoir refoulé l’Aquarius, financé par Soros, alors que lui-même
les refoulent sur l’Italie est une énorme faute diplomatique. Centré sur le
terrorisme géré principalement par notre ingérence militaire en terre d’Islam,
Macron n’a fait preuve d’aucune vision sur la problématique d’un flux
migratoire, manne d’une mafia aidée par les ONG leur facilitant la tâche. C’est
10millions d’Africains qui sont candidats à l’émigration et Macron
regarde son nombril et son avenir.
Nous
avons pu voir un Macron à Washington et à Saint-Pétersbourg tout sourire, mais
sourire condescendant, et revenir bredouille avec des commentateurs saluant la marque
de ses doigts sur la main de Trump dans une poignée de main dite amicale. Pire
il a bredouillé son accord à un nouveau traité sur l’enrichissement de l’uranium
en Iran avec articles complémentaires pour dire ensuite à l’Iran que la
France voulait maintenir le traité tel quel. Il assure Poutine de la
grande collaboration de la France avec la Russie et maintient les sanctions. Il
profère de timides menaces de portée ridicule pour punir les Etats-Unis de
droits de douane renforcés sur l’aluminium et l’acier. Trump répond en menaçant
de taxer les importations de véhicules européens. Macron n’a aucun sens de la
négociation et parle plus à tort qu’à travers, créant chaque
fois des difficultés inutiles et préjudiciables à notre pays.
Si
Macron, en matière de communication, s’est illustré en Monsieur Baratin pendant
la campagne et après, l’heure est venue où le peuple fait le bilan en pensant
hiver plutôt que
printemps. Car Macron s’avère couard devant les puissants et se laisse même
trainer comme un caniche par Trump, il a affiché un mépris constant envers le
petit peuple sur l’air du « Si vous
êtes pauvres, c’est votre faute et vous
n’avez qu’à travailler » ou « Si
vous n’avez pas de travail, c’est que vous êtes illettrés comme les
Bretons, ou que vous picolez comme les ch’tis ».
D’ailleurs « c’est dans les
gares que l’on rencontre ces gens de rien ». Couard devant les puissants et méprisants
devant les faibles, Macron est un colosse aux pieds d’argile pour qui l’argent
et la puissance qui y est liée sont le seul but de la vie professionnelle. Il
est même capable d’acheter 500.000 euros de vaisselle de Limoges pour l’Elysée
en même temps qu’il assène de nouvelles mesures d’austérité. Ce « en même
temps » caractéristique de son action pourrait s’interpréter chez un être
normal comme un manque de tact, ou au pire une indécence, non
chez lui c’est un comportement naturel et l’opinion du peuple lui est
indifférente.
Notre
peuple a voulu se doter d’un chef réunissant les vertus de la gauche et de la
droite, jeune, entreprenant, sûr de lui pour défendre notre pays à l’extérieur.
Il a mis au pouvoir un être incompétent, couard et méprisant dont la carrière
et l’argent lui ôtent toute envie de défendre son pays. Il cherche à le dissoudre
dans l’UE, le vend militairement aux Etats-Unis, est prêt à toutes les
compromissions pour vendre des avions et des armes à un pays qui entreprend un
génocide au Yémen, laisse nos forces spéciales œuvrer en Syrie aux côtés d’une
armée de mercenaires cornaquée par les USA et au Yémen pour combattre Bachar el-Assad
et plaire à l’Arabie Saoudite et au complexe militaro-industriel américain. Le couple
franco-allemand est un attelage factice tirant à hue et à dia, où la France du
peuple se berce de rêves idéologiques et où le pangermanisme maintient le même
cap pratique de défense de ses propres intérêts. L’attitude générale de Macron
devrait conduire un jour ou l’autre celui-ci devant la Haute Cour de Justice
pour trahison.
Nous avons aux commandes un immature
En mal de puberté, imbu de lui-même,
Inconscient de son incompétence,
Tenu par la main un peu partout,
Méprisant pour les faibles,
Et confondant son avenir
Avec celui de la France.
Claude Trouvé
18/06/18
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