Pendant
que la France se déshabille chaque année un peu plus de ses pouvoirs régaliens,
le dernier en date étant l’abandon de la politique migratoire où la France se
contente d’accueillir et de faire un petit tri dans les arrivants légaux ou
non, la démocratie est mise à mal par les lois sécuritaires et par le contrôle
de la liberté d’expression. Les médias, dont le Monde devenu aux ordres, s’insurgent
contre l’arrivée de la chaîne RT, d’expression russe, en demandant l’interdiction
de la propagande. Il est loin le temps où l’Humanité faisait sans complexe la
propagande de Moscou. Presque toutes les grandes chaînes de télévision font pourtant
une propagande massive et continue de l’UE bienfaitrice, du réchauffement
climatique, du danger russe, iranien, syrien et bientôt chinois. Or toutes ces
propagandes sont directement issues de la politique américaine de son complexe
militaro-industriel, soutenu par les grandes fortunes américano-juives et même par
le Pape qui leur a fait visiblement allégeance. Celui-ci défend la politique
migratoire sans limite demandée par les grands lobbies pétris de mondialisme au
risque de la disparition de l’identité nationale dans un « melting
pot » à l’américaine, lequel contrairement aux États-Unis s’applique sur
des histoires anciennes, des coutumes, des religions, et surtout des langues
totalement différentes.
Jean-Claude
Juncker ne veut plus entendre parler de référendum, donc de démocratie, pas
plus qu’il ne veut permettre la remise en cause de l’euro. Hollande avait déjà
repoussé l’idée d’un référendum et nous sommes désormais dotés d’un Président
pharaon pyramidal avec au-dessus de lui le dieu UE qui lui dicte, comme à Moïse,
les tables de la Loi dans un Décalogue à usage macro-nique. Une Assemblée de
godillots, pour une bonne part tout étonnés d’être là, laisse les partis
traditionnels dans une hébétude dont ne filtre qu’un murmure de contestation.
Parmi eux chacun y va de son couplet anti-européen pour terminer par une
allégeance forcée à l'UE, comme le nouveau Président autrichien. C’est ce que l’on appelle
beaucoup de bruit pour rien. Tous ces grands perdants se moulent tant bien que mal
dans le carcan de l’UE, de l’euro et de l’OTAN même s’ils prétendent qu’il gêne
aux entournures. Ils deviennent ainsi incapables de proposer un changement réel
de politique et, pour se situer dans l’opposition, ils promettent des
modifications dans le fonctionnement de l’UE, donc du TFUE. Mais ils marchent ainsi
dans les pas de Macron qui se fait fort, avec son ange gardien Merkel, de faire
« bouger l’UE ».
Évidemment les uns et les autres ne feront rien bouger du tout sans casser l’UE, et pour
cela il faut avoir une volonté qu’ils n’ont pas. L’unanimité des voix des pays
demandée pour pouvoir bouger les traités relègue aux calendes grecques toute
évolution notoire. De toute façon, si évolution il y a ce sera vers le
fédéralisme demandé par la Commission Européenne, donc une mainmise plus contraignante
sur les pouvoirs restants des pays et sur la démocratie exécrée. L’éloignement
de l’électeur avec le vrai pouvoir sera encore agrandi, ce que prépare Macron
pour les européennes avec des listes transnationales.
Tout
va donc perdurer à moins que le peuple réalise que la politique d’austérité est
à usage exclusif sur lui avec une avalanche de taxes et d’augmentation des
services, timbres, gaz, électricité, gasoil, péages, prix du contrôle technique
des véhicules harmonisé en hausse pour raison d’égalité européenne, suppression
des contrats aidés, et sans doute vignette auto, plus une réflexion sur un SMIC
au rabais, etc. Son apathie, sous le coup d’une élection présidentielle ravageuse
où le Président est arrivé au premier tour avec seulement 24% des suffrages
exprimés et 18% des inscrits, mais a finalement conquis un pouvoir sans partage,
sera-t-elle secouée par tout ce qui va lui tomber sur la tête ? La puissance
médiatique qui a porté Macron au pouvoir peut l’aider encore à donner le change
avec des bravades laissant croire qu’il décide de tout alors qu’il ne fait que
lire les directives européennes.
Démocratie devient « Bonsoir
tristesse » et le peuple anesthésié a oublié le prix payé par la
Révolution Française et par son prolongement de l’Empire. C’est au total près
de 2 millions de morts jusqu’en 1815 le prix payé pour instaurer et consolider
la démocratie, car l’Empire n’a fait que la structurer à l’intérieur et la
défendre à l’extérieur pour consolider ses frontières dans une lutte à mort
avec les anglais. C'est l'Angleterre qui l'y a contraint : elle ne tolère
jamais la présence d'une grande puissance sur le rivage qui lui fait face. Avec
la Révolution, tout change. Les invasions recommencent : on se bat sur le sol
français dès 1792, et pour finir sur deux occupations ennemies, en 1814 et
1815. Deux millions : c'est à peu près autant que ce que coûteront ensemble à
la France les deux conflits les plus meurtriers de l'histoire, ceux de 1914 et
de 1940. Mais le sacrifice est plus lourd quand il frappe un peuple de quelques
27 millions d'âmes, que s'il se rapporte à 40 millions de citoyens. La Révolution
avait détruit les forces vives du pays et l’avait livré à l’appétit des
puissances étrangères. En gagnant la démocratie, le peuple avait gagné le droit
de se faire tuer dans une armée de conscription et non plus de professionnels.
La révolution française
a été sans pitié. Les tribunaux révolutionnaires ont condamné à mort 2747 citoyens.
Le comble de l’horreur a été le génocide de Vendée. Luc Ferry écrit : « Les guerres de Vendée, c’est le premier
grand génocide dans l’Histoire de l’Europe, il y eu 500.000 morts ! (…) Plus
aucun historien ne le conteste aujourd’hui ». L’extermination de la
population de Vendée et l’anéantissement de ses biens sont les fruits de lois
votées en conscience partagée en août, octobre et novembre 1793. Dans
son livre Chronique du Purgatoire (Calman-Lévy 2010), Catherine Paris précise
que le terme de dépopulation peut être appliqué à la Vendée où 45% de sa
population a été exterminée. « Les
Colonnes infernales lancée à l’ouest tuèrent, violèrent, torturèrent, non
seulement les hommes, femmes, enfants, enfants à la mamelle, vieillards sur
leur grabat, mais reçurent également l’ordre écrit d’exterminer les animaux de
ferme, d’arracher et de brûler les haies et récoltes, afin que cette « race »
honnie de vendéens disparaisse. »
Les rapports des généraux républicains
commandant les Colonnes sont aussi particulièrement explicites : « Nous en tuons près de 2 000 par jour. […]
J’ai fais tué (sic) ce matin 53 femmes, autant d’enfants. […] J’ai brûlé toutes
les maisons et égorgé tous les habitants que j’ai trouvés. Je préfère égorger
pour économiser mes munitions… » Dans sa lettre à la
Convention, datée du 23 décembre 1793, le général Westerman écrit : « Il n’y a plus de Vendée, citoyens républicains,
elle est morte sous notre sabre libre, avec ses femmes et ses enfants. Je viens
de l’enterrer dans les bois et les marais de Savenay. Suivant les ordres que
vous m’avez donnés, j’ai écrasé les enfants sous les pieds des chevaux et
massacré les femmes qui, au moins pour celles-là, n’enfanteront plus de
brigands. Je n’ai pas un prisonnier à me reprocher. J’ai tout exterminé. »
La
République qui s’est fondée sur un bain de sang rarement vu jusque-là en
Europe, qui a tué plus que des siècles d’Inquisition, de croisades et de
guerres locales réunies, n’a pas assumé ses propres actes. En gros la Terreur
et les guerres révolutionnaires ont fait 1 million de morts, et de 1789 à 1815
il faut ajouter un autre million. Après ce soulèvement du peuple qui a finalement
vidé la France de sa population et l’a ruinée, il nous reste ce qui fait aujourd’hui
la Constitution Française et la République une et indivisible dans une France voulue
démocratique. De Gaulle a parachevé la démocratie en donnant le droit de vote aux femmes, en créant l’élection du Président au suffrage universel, et en pratiquant le référendum.
La démocratie est née dans
l’horreur et dans le sang, mais elle a donné à notre peuple le devoir de défendre
son identité et ses frontières, de répandre sa culture et de rayonner dans le
monde entier. Hélas, c’est un joyau qui est en train de se ternir alors que s’évanouit
l’odeur du sang séché qui l’a vu naître. Le peuple oublie que ce bien précieux
est en train de passer en d’autres mains puissantes et étrangères dans un
emballage argenté du travail de serfs modernes auquel on donne le droit de
survivre à condition de produire. La dîme à payer devient de plus en plus
lourde et la voix pour contester de plus en plus faible. La démocratie est en
danger.
La démocratie se meurt dans l’apathie
générale
Le bruit assourdissant de la propagande
Fait oublier que le mondialisme
Est en train de massacrer
L’âme révolutionnaire !
Claude Trouvé
30/12/17
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