L’insistance de François Hollande pour appeler
à l’union nationale finit par avoir quelque chose de suspect. L’horreur a été
suffisante pour que chacun d’entre nous sente que nous étions tous globalement
menacés et que nous sommes solidaires de la peur, de l’angoisse, du désespoir, de
la fureur, et unis dans l’empathie pour les victimes, leurs proches et leurs
amis. Mais l’union nationale à laquelle nous presse le Président c’est l’union
derrière lui. Son insistance révèle une crainte qui serait injustifiée si elle
ne cachait pas un sentiment de non-compréhension de son peuple ou plutôt une
certitude de culpabilité. L’ensemble du monde politique et des médias aux
ordres nous désignent l’ennemi, l’épouvantable Daesh qui n’est autre qu’un État
Islamique reconnaissant un califat et le Coran du Prophète.
Car nous sommes en guerre depuis que ces barbares indignes viennent tuer nos concitoyens. Nous ne le sommes donc pas quand nous tirons sur des cibles humaines en Afghanistan, en Libye, au Mali, en Irak et en Syrie. Nous ne le sommes donc pas quand nous aidons le gouvernement de Kiev à mater dans le sang le Donbass en Ukraine. Nous ne le sommes pas non plus quand nous aidons les forces rebelles, même si c’est l’Al Qaïda syrien, à soutenir un conflit armé contre Bachar el-Assad qui a provoqué plus de 200.000 morts. Ces morts, ces blessés, ces réfugiés ne concernaient donc pas un engagement guerrier avant que l’ennemi ne vienne chez nous en représailles.
Car nous sommes en guerre depuis que ces barbares indignes viennent tuer nos concitoyens. Nous ne le sommes donc pas quand nous tirons sur des cibles humaines en Afghanistan, en Libye, au Mali, en Irak et en Syrie. Nous ne le sommes donc pas quand nous aidons le gouvernement de Kiev à mater dans le sang le Donbass en Ukraine. Nous ne le sommes pas non plus quand nous aidons les forces rebelles, même si c’est l’Al Qaïda syrien, à soutenir un conflit armé contre Bachar el-Assad qui a provoqué plus de 200.000 morts. Ces morts, ces blessés, ces réfugiés ne concernaient donc pas un engagement guerrier avant que l’ennemi ne vienne chez nous en représailles.
On est en guerre quand on
déclare la guerre, or nous sommes capables de la déclarer, comme les japonais à
Pearl Harbor, par actes guerriers sur un territoire souverain qui ne nous a
rien fait. C’est valable pour l’Afghanistan, la Libye, l’Irak, la Syrie, le
Mali et indirectement l’Ukraine, sans parler des actions menées dans différents
pays d’Afrique. Nous n’avons même pas l’excuse de faire valoir des traités nous
demandant de venir au secours de pays amis, ni même celle explicite de l’ONU
comme en Libye et en Syrie. Nous nous octroyons un droit d’ingérence cachés
derrière une superpuissance qui n’a cessé de mentir pour propager la guerre
soit par ses propres troupes au Vietnam, en Afghanistan et en Irak, soit par
ses vassaux quand l’argent de la guerre commence à manquer. Quand on envoie ses
soldats faire la guerre, on est en guerre et le dire aujourd’hui est d’un
ridicule qui n’honore[CT1] pas
nos dirigeants mais qui a participé au camouflage de notre politique extérieure
dont le peuple subit les dégâts.
On monte notre peuple contre l’État Islamique
mais l’union nationale ne peut se faire derrière son chef. Mais est-ce pour lui
ou contre lui que l’union nationale doit se faire ? Le peuple est abreuvé
d’images et de commentaires qui ressassent les visions d’horreur en jouant sur
la sensiblerie d’un peuple compatissant. Ce procédé a pour but de mobiliser la
haine contre l’ennemi et en même temps d’empêcher l’opinion publique d’en
revenir aux causes de ce désastre et à ses créateurs politiques. La politique
de suivisme des USA, marionnettes de la Cabale, ne date pas d’hier mais elle s’est
considérablement renforcée depuis l’arrivée de Sarkozy. Celui-ci a non seulement
fait ratifier à Lisbonne une copie de la Constitution européenne, refusée par
le peuple, en nous liant un peu plus à une UE concoctée par les USA, mais en
plus en nous faisant entrer dans l’OTAN. Son successeur a montré qu’il
continuait notre vassalité en signant le traité préparé mettant sous tutelle la
gestion budgétaire de la France et s’est empressé de se faire l’agent des USA
en Ukraine, en Irak, en Iran et en Syrie. N’oublions pas qu’Obama a dû nous
retenir avant que nous allions affronter directement la Syrie et que Fabius a
estimé que « Al-Nostra [donc Al-Qïda]
faisait du bon boulot ».
La politique des USA, donc
celle de la Cabale, qui veut établir le Nouvel Ordre Mondial, une gouvernance
américaine dans un monde unipolaire, est connue et affichée pour ceux qui
prennent la peine de lire leurs écrits ou leurs communiqués. Pour eux la Chine
est l’adversaire final qu’il convient de neutraliser au plus vite car sa
puissance économique, financière et monétaire ne cesse de croître alors que
celle des USA s’affaiblit. Le temps presse. Mais il faut absolument régler le
cas de l’Europe, de la Russie et du Moyen-Orient sans y engager trop de forces
militaires pour des raisons budgétaires mais surtout pour éviter les réactions
pacifiques du peuple américain, que l’on mobilisera pour la phase finale en créant
des incidents en mer de Chine comme on commence à le faire pour le façonner
doucement. La vraie guerre contre la Chine devra être lancée et gagnée dès que
toutes les autres zones Europe, Russie, Moyen-Orient seront tombées sous la
domination américaine.
L’Europe doit être
définitivement liée aux Etats-Unis par la signature du TAFTA, traité transatlantique
de Libre-échange, et mise sous tutelle par la disparition des nations au moyen d’un
chaos dont se chargera l’immigration massive d’une autre civilisation et un
pourrissement intérieur encouragé par les monarchies du golfe. La théorie du
chaos par soulèvement armé de contestataires, les printemps arabes, s’applique
au Moyen-Orient par un double jeu avec l’EI dont l’expansion est limitée en
Syrie en dehors de la lutte contre la Syrie légale. La Syrie doit être
démantelée d’une façon ou d’une autre. On ne peut supporter qu’un Président
syrien puisse avoir le soutien de la grande majorité de son peuple et se trouve
en mesure de s’opposer au démantèlement de son pays. C’est ce pourquoi la
Russie a réagi.
Le Grand Moyen-Orient, ses
ressources pétrolières et ses lieux de passage des gazoducs doivent être sous
contrôle des USA et de ses alliés. Il deviendra alors possible, avec le
concours de l’UE, d’empêcher tout débouché du gaz russe vers l’Europe et de l’affaiblir
économiquement tant que le gaz représente l’essentiel de ses ressources. Il
reste le cas de l’Iran mais, la Syrie mise sous tutelle, celui-ci se trouvera
isolé et Israël, qui piaffe d’impatience d’en découdre, trouvera dans les
monarchies du golfe les alliés sunnites nécessaires pour attaquer l’Iran chiite…
avec l’aval et le soutien logistique au moins des USA et pourquoi pas de la France.
Le champ sera libre pour s’approcher au plus près de la Russie et fomenter des
soulèvements antirusses dans les républiques musulmanes de l’ex URSS pour
déstabiliser Poutine par l’intérieur avant d’en finir par les armes s’il le
faut.
Donc quel est l’ennemi ? Daesh ou
les USA et leur Nouvel Ordre Mondial ? Si, contrairement à tout ce qu’affirment
les politiques d’aujourd’hui et d’hier mouillés dans une servilité complice
avec les USA, Daesh n’est que la conséquence dûment programmée d’une gouvernance
mondiale en gestation. L’ennemi ce sont nos dirigeants qui doivent être traités
de collaborateurs et jugés comme tels ! C’est donc contre eux et non pour
eux que l’union nationale doit se faire ! « Tout sera fait pour vaincre le FN » a dit Valls, propos qui
laissent d’ailleurs la porte ouverte à des actions peu recommandables. Eh bien
tout doit être fait pour mettre dehors la bande Sarkozy, Juppé, Fillon,
Hollande, Valls, Fabius, tous complices de l’horreur des attentats passés et à
venir. Daesh est la construction de la CIA. Quel rôle cette dernière a-t-elle
peut-être joué dans ces attentats ? On est en droit de se poser cette
question tant le but de la stratégie américaine du chaos mène à tout et les
preuves de mensonges et d’actions subversives ne manquent pas. Alors mettons
dehors les responsables politiques français (on finit par se demander s’ils
sont français ou apatrides) et sortons du carcan dans lequel nous sommes.
Reconstruisons une Europe des peuples, sans l’OTAN et la BCE, et rétablissons
son équilibre entre les États-Unis et l’Asie en renouant des liens avec la
Russie.
Le peuple désinformé, enfumé, martyrisé, est pris en otage.
Déjà ses yeux apeurés ne distinguent plus l’horizon.
Il faut lutter contre l’information de l’instant
Et contre ce cartel de droite-gauche
Qui vend notre pays en douce !
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du
Languedoc-Roussillon
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