Pendant que nous enterrons
nos innocents lâchement assassinés et que des drapeaux rappellent au peuple que
ce n’est pas l’Europe qui les défendra mais bien les français eux-mêmes, la vie
économique ne s’arrête pas. Enfin elle ne montre pas beaucoup de signes de
meilleure vitalité si ce n’est une légère reprise de la construction de
logements, mais il y a tellement de retard dans ce domaine que l’on est loin du
rythme nécessaire. Le frémissement chez les producteurs ne va pas d’ailleurs
bénéficier du climat de peur et de restriction des libertés et le chômage ne
cèdera pas bien au contraire. Il nous faut constater le bilan désastreux de
François Hollande dont la cote de popularité se mesure au sang versé. Voilà un
Président qui a porté la guerre plus que tout autre depuis De Gaulle.
Renchérissant sur son prédécesseur, il épuise nos forces armées sur un nombre
croissant de terrains d’action. Qui sème le vent, récolte la tempête, ce qui
nous place désormais dans l’œil du cyclone.
Le désordre et la peur
envahissent les rues de notre capitale, et les actes de violence ne cessent de
se multiplier au rythme des kalachnikov que nous sommes bien en peine d’empêcher
de servir, non plus seulement à la mafia ou au terrorisme étranger mais à une
jeunesse française désœuvrée et ayant perdu le goût de l’intégration pour celui
de la radicalisation. La France est particulièrement visée et ce n’est pas un
hasard. Quand on veut être le gendarme du monde, il faut en avoir les moyens et
ce n’est pas notre cas. Engager le combat en Afrique ou au Moyen-Orient n’a
fait que donner des raisons à une civilisation musulmane de passer à la lutte
armée, comme le recommande le Coran. En cas d’agression, celui-ci est sans
pitié. Je suis étonné quand j’entends les musulmans sunnites non radicalisés
traiter les musulmans radicaux de honteux manipulateurs de la religion alors
que ceux-ci en reviennent aux fondements mêmes de celle-ci. Ce sont eux qui ont
interprétés les textes à leur façon plus convenable qui préfère se limiter à
une extension basée sur l’enfantement plutôt que sur la guerre, un point c’est
tout.
Le sang-froid des français
est remarquable car les attentats n’ont déclenché jusqu’à présent que peu d’actes
racistes. Paradoxalement ils se réjouissent intérieurement de n’avoir que des
islamistes radicalisés en petit nombre et donc cela se traduit par une certaine
reconnaissance de la religion musulmane en France. Toutefois ils vont déchanter
dans peu de temps car la pression d’une jeunesse non intégrée et de plus en
plus nombreuse va créer de nouveaux affrontements avec les forces de l’ordre,
de nouvelles dégradations des biens publics et privés vont recommencer dès la
fin de l’état d’urgence. Car François Hollande n’a rien réglé, la jeunesse
montante, qui prend progressivement la place de l’ancienne, est de moins en
moins intégrée au plein sens du terme, travail et perception de son identité
française. Le chef de guerre s’avère un apprenti sorcier et un piètre manageur.
La France va mal et
perd pied par rapport à la moyenne des pays européens. L’indicateur de bonne
santé économique, le chômage, continue à plomber le pays à un rythme de 20.600
chômeurs de plus par mois depuis 10 mois. Aux 6.462.400 privés de plein emploi,
il faut ajouter un nombre important de personnes aidées ou non mais sans emploi
qui doit approcher les 4 millions. C’est plus de 10 millions de personnes qui
ne vivent pas dans des conditions normales et la pauvreté ne peut qu’augmenter,
ce que ne cessent de dire les associations d’aide aux plus démunis. Ils
accueillent d’ailleurs de plus en plus de personnes issues de la classe moyenne
qui se retrouvent désormais dans une situation précaire tant c’est cette classe
sur laquelle pèse la contribution grandissante aux dépenses de l’état.
Le report de notre
engagement de réduction de la dette publique est facilement remis en cause sous
le prétexte de l’effort intérieur de sécurité et extérieur sur les fronts
africains et au Moyen-Orient. Les attentats viennent à point nommé pour
résoudre le problème du budget 2016, vu d’un mauvais œil par les agences de
notation, budget qui aurait fait sourciller Bruxelles et Angela Merkel. Autrement
dit, pour avoir tout fait pour que la France soit attaquée sur son sol, non
seulement nous perdons nos libertés en gagnant la peur, mais nous léguons aux
générations futurs un fardeau plus lourd de la dette. Le pire est que nous
avons un pays qui n’a, sur le plan géographique, historique, climatique, culturel
et sur ses infrastructures, aucune raison d’être à la traîne et surtout de
perdre pied de plus en plus. Les statistiques du chômage depuis un an, et même
avant d’inclure les chiffres d’octobre, sont particulièrement parlantes. Parmi
les quatre grands pays de l’UE, la France est la seule dont le chômage croît alors que celui de la zone euro décroît.
La responsabilité de nos
gouvernants est immense depuis de nombreuses années. Il est temps qu’une
nouvelle génération prenne les rênes de ce pays et mettent en accusation ses prédécesseurs
dont certains méritent les plus graves punitions pour avoir fait couler le sang
d’innocents à l’étranger et par réaction fait couler celui de français tout
aussi innocents. Une fois le temps du deuil passé et celui de la compassion
pour toutes les familles endeuillées, il faut que des voix s’élèvent pour oser
dire le « J’accuse » d’Émile Zola. Ces voix ne peuvent être celles de
ceux qui ont été complices de toutes les dérives économiques, sécuritaires, et
de politique étrangère qui amènent le pays dans la pauvreté et l’insécurité. C’est
sans aucun doute au fond de l’âme du peuple français que doit s’élever la
colère contre les lobbies, les banquiers et les politiques serviles. Il est
grand temps !
L’écran de fumée des attentats ne doit pas asphyxier le peuple
L’heure de rendre des comptes doit sonner !
Le drapeau appartient au peuple,
Pas aux pourris et aux serviles
Qui l’ensanglantent
Et le vendent !
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du
Languedoc-Roussillon
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire