Les récents attentats sur le sol
français, en particulier ceux de janvier et de novembre, quels qu’en soient les
commanditaires ce qui reste un point d’interrogation malgré tout, nous sont
présentés sous leur aspect de guerre perpétrée par l’EI et utilisés pour
augmenter les restrictions de liberté et les pouvoirs policiers et militaires. La
première réaction politique a été le décret d’état d’urgence de trois jours et
la proposition à l’Assemblée de le voter pour une durée de trois mois. S’ajoute
à cela le projet de réunion du Congrès
pour modifier la Constitution. La montée du nombre de morts a donc un
premier effet : la possibilité de donner à l’Etat des pouvoirs
supplémentaires dans un contexte de peur grandissante permettant de les prendre
ou de les faire voter. Par ailleurs il semble que le gouvernement ne rechigne
plus à affoler le public en prédisant de nouveaux attentats et même des
attaques biologiques ou chimiques.
« ARTICLE 16 de la Constitution Française
Lorsque les
institutions de la République, l'indépendance de la nation, l'intégrité de son
territoire ou l'exécution de ses engagements internationaux sont menacées d'une
manière grave et immédiate et que le fonctionnement régulier des pouvoirs
publics constitutionnels est interrompu, le Président de la République prend
les mesures exigées par ces circonstances, après consultation officielle du
Premier ministre, des présidents des assemblées ainsi que du Conseil
constitutionnel.
Il en informe la nation
par un message. Ces mesures doivent être inspirées par la volonté d'assurer aux
pouvoirs publics constitutionnels, dans les moindres délais, les moyens
d'accomplir leur mission. Le Conseil constitutionnel est consulté à leur sujet.
Le Parlement se réunit
de plein droit.
L'Assemblée nationale
ne peut être dissoute pendant l'exercice des pouvoirs exceptionnels.
Après trente jours d'exercice des pouvoirs exceptionnels, le Conseil constitutionnel peut être saisi par le Président de l'Assemblée nationale, le Président du Sénat, soixante députés ou soixante sénateurs, aux fins d'examiner si les conditions énoncées au premier alinéa demeurent réunies. Il se prononce dans les délais les plus brefs par un avis public. Il procède de plein droit à cet examen et se prononce dans les mêmes conditions au terme de soixante jours d'exercice des pouvoirs exceptionnels et à tout moment au-delà de cette durée. »
Après trente jours d'exercice des pouvoirs exceptionnels, le Conseil constitutionnel peut être saisi par le Président de l'Assemblée nationale, le Président du Sénat, soixante députés ou soixante sénateurs, aux fins d'examiner si les conditions énoncées au premier alinéa demeurent réunies. Il se prononce dans les délais les plus brefs par un avis public. Il procède de plein droit à cet examen et se prononce dans les mêmes conditions au terme de soixante jours d'exercice des pouvoirs exceptionnels et à tout moment au-delà de cette durée. »
Le décret déclarant ou
la loi prorogeant l'état d'urgence peuvent, par une disposition expresse :
1° Conférer aux
autorités administratives visées à l'article 8 le pouvoir d'ordonner des
perquisitions à domicile de jour et de nuit ;
2° Habiliter les
mêmes autorités à prendre toutes mesures pour assurer le contrôle de la presse
et des publications de toute nature ainsi que celui des émissions
radiophoniques, des projections ciné-matographiques et des représentations
théâtrales.
Les dispositions du
paragraphe 1° du présent article ne sont applicables que dans les zones fixées
par le décret prévu à l'article 2 ci-dessus. »
Une chose est sûre, tout est fait désormais pour instiller la
peur, ce qui tranche par rapport aux attitudes précédentes qui se voulaient
rassurantes. Etrange. Si le danger est si grand, comment peut-on envisager
sereinement de maintenir la COP21 ? Si l’on est si certain de garantir la
sécurité des dirigeants du monde, n’est-ce pas étrange et contradictoire avec
celle du peuple ? Sauf si les vrais commanditaires des attentats font partie
des présents à cette réunion… ce qui bien sûr n’est pas le cas… juré, craché. Ceux
qui ont pris la peine d’écouter l’interview de Vladimir Poutine auront vu avec
quelle clarté celui-ci a dit que les commanditaires de l’EI était dans la salle…
Donc l’EI n’est pas seul, formé en Jordanie par les américains, disposant d’un
armement américain, envoyant ses blessés en Israël et recevant des subsides de
l’Arabie Saoudite… Vous écoutez ou vous lisez nombre d’informations sur l’EI
autre EIIL ou Daesh ou ISIL ou bien encore ISIS. Savez-vous de quoi le sigle ISIS
est la contraction ? Islamic State of Iraq and Syria oui, mais aussi Israeli Secret Intelligence Service autrement dit le Mossad ! Lorsque
l’on constate que nous suivons à la lettre les « recommandations
américaines », on peut se demander quelle part nous prenons dans le
soutien direct ou indirect à l’EI par Al-Nostra, en fait AL-Qaïda, alors que
nous le combattons officiellement.
Le doute sur les vrais commanditaires des attentats en France
ne peut être écarté mais l’utilité pour le gouvernement lui est claire. La France
est en difficulté économique et budgétaire pour 2016. Le Président est au plus
bas dans les sondages. L’affaire syrienne ressemble étrangement à l’affaire
libyenne où le but réel est la disparition des régimes autoritaires capables de
résister à la pression américaine et d’ouvrir leur porte à la Chine pour la
Libye et à la Russie pour la Syrie. Les deux Présidents français, l’ancien et
le nouveau, et leurs partis sont directement mouillés dans le fiasco de notre
politique étrangère de remise de notre souveraineté aux USA via l’OTAN et à la
BCE via Bruxelles et Berlin. Les conditions sont réunies pour faire passer un
renforcement des pouvoirs, redonner au peuple le goût du chef protecteur, faire
oublier les raisons pour lesquelles nous en sommes arrivés là et marginaliser
la force politique montante qui n’a pas encore voix au chapitre au Parlement...
Les copains-coquins UMPS ont encore le champ libre mais le temps presse.
La démocratie et notre liberté républicaine sont donc en
train de s’évanouir dans un contexte mondial où les deux nouveaux blocs jouent
à chien et chat. Cette perte laisse libre cours à tous les engagements dans des
directions que le peuple ne souhaite pas mais dont au mieux on prend à peine le
temps de le convaincre, ou au pire on l’embarque à son corps défendant. Or la
perspective dans laquelle nous nous trouvons est celle d’une tentation d’affrontements
et de guerre civile, et d’une possibilité de conflit pouvant dégénérer en
guerre mondiale. La manipulation de l’opinion bat son plein et la réforme de la
Constitution est un grave danger qui menace notre démocratie. Les moyens d’agir
sur nos décideurs va fondre comme neige au soleil et le pouvoir va disposer d’une
panoplie de moyens de pression, d’intimidation, d’incursion dans les vies
privées, d’injonction au mutisme, de neutralisation des médias, d’incarcération
sans précédent alors que nous ne sommes pas en guerre déclarée en bonne et due
forme contre un État reconnu.
L‘excuse de l’état de guerre serait, selon le Président, la
nécessité de « mener une
guerre de civilisation contre le monde musulman ». En réalité, comme
on pouvait s'y attendre, le pouvoir exécutif s'est engouffré dans la fenêtre
ouverte par les attentats du 13 novembre, mettant ainsi à profit les
enseignements de la bonne vieille stratégie du choc : profiter du désarroi
provoqué par un événement exceptionnel pour faire passer des mesures
inacceptables en temps normal. Le processus engagé est celui du « Patriot
Act » à la française.
Rien n’est changé dans notre attitude envers la
Syrie, le Président a confirmé la thèse de l’anti-Bachar tout en suivant les
américains en remettant cette affaire à plus tard. Nous bombardons un peu plus…
histoire de ne pas laisser les russes se parer seuls de la victoire sur les
anti-Bachar. Mais le vrai problème de la France, qui est de faire des musulmans
nés ou naturalisés dans notre pays, des français à part entière par une
complète assimilation, ne peut que s’amplifier dans ce type de guerre. L’oumma,
c’est la communauté des musulmans, au-delà de leurs interprétations du Coran,
comme vient de le redire le faux-cul Tariq Ramadan. L’islam est le lien mais il
importe que la primauté des lois de la République soit admise par tous ceux qui
veulent vivre en France et bénéficier de tous les droits du français. On est
désormais dans une politique hors sujet alors que lentement mais cette fois
sûrement notre civilisation se fait supplanter par une autre jusqu’à
disparaître, se convertir ou finir en dhimitude. Demain ? Non. Après-demain ? Oui !?
Pour des
raisons que l’on cache aux français
Et quel que
soit le prix à payer par le peuple,
La route
que nous prenons est américaine.
Le but
final est la primauté de l’occident
Au seul
profit de la Cabale !
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon
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