Les Etats-Unis, les sionistes et les sunnites développent en
commun une stratégie d’hégémonie mondiale. Chacun a ses objectifs mais il n’y a
que deux orientations vraiment différentes. Les Etats-Unis veulent le monde
unipolaire du Nouvel Ordre Mondial et en assurer la gouvernance, c’est un
objectif lié au pouvoir et à l’argent. Les sunnites veulent étendre leur
califat sur l’ensemble du monde, c’est un objectif de pouvoir religieux qui a
trouvé une nouvelle force dans les richesses du pétrole. Ces deux dominations visées
ont momentanément trouvé une alliance et conjugué leurs forces. Israël n’a pas
un objectif différent de celui des Etats-Unis sinon de disposer d’un territoire
suffisant lui assurant une alimentation en eau et la main sur les richesses
pétrolières, le territoire du Grand Moyen-Orient qui s’étend sur le Liban, la
Syrie et l’Irak. Il s’appuie sur les puissances de l’argent juives
essentiellement américaines pour être le bras armé des Etats-Unis et de la
Cabale dans un endroit stratégique, épicentre entre les trois continents
Europe-Afrique-Asie. L’épicentre financier de ce montage se trouve finalement à
la City de Londres où tout converge avec une succursale à Wall Street.
Tout cet ensemble d’alliances est
cohérent avec la stratégie d’hégémonisme. Elle bute sur l’alliance
Russie-Chine-Inde. Un nouveau croiseur russe arrive en Méditerranée. Nous avons
vu que l’affaiblissement de la Russie est remis en question, que le potentiel
militaire de la Russie et de la Chine croît a vu d’œil, que la guerre monétaire
avec le yuan est lancée et que d’une part la Russie résiste bien aux sanctions
et que d’autre part la Chine devient la première puissance économique mondiale.
La Russie s’arcboute sur la Syrie, veut couper toute facilité aux mouvements
djihadistes de créer des printemps arabes dans le Caucase, dans les
ex-républiques soviétiques et en Russie même, et surtout garantir le passage de
ses ressources pétrolières et gazières vers l’Europe à travers le Moyen-Orient.
La Chine investit en Afrique pour garantir les ressources minières dont elle a
besoin et cherche à garantir des droits d’exploitation des ressources marines
en Mer de Chine. En réaction l’affrontement d’intimidation est en cours avec la
flotte américaine présente au Sud-est de l’Asie, le réarmement du Japon et l’arrivée
de troupes américaines en Afrique comme au Mali.
II ne faut pas oublier la Turquie qui joue son propre
double-jeu. Elle suit deux objectifs, rejeter les kurdes de son territoire vers
un nouveau Kurdistan et rétablir l’Empire Ottoman pour refaire de
Constantinople le siège du califat. L’alliance avec L’EIIL n’est qu’officieuse
mais évidente et la Turquie reste ouverte aux combattants de Daesh et à son
pétrole. Cette alliance est une alliance de circonstance, la prédominance
religieuse se règlera beaucoup plus tard. La Turquie voit donc d’un mauvais œil
les attaque de la Russie sur Daesh et particulièrement sur les convois
pétroliers dont elle bénéficie en plus. Mais qu’en est-il de la stratégie du
sunnisme de l’Etat Islamique dont les liens avec l’Arabie Saoudite sont connus ?
Si la guerre de gain de territoire est visible, pourquoi ce pays sème-t-il la
terreur en se mettant les opinions occidentales à dos ? Pourquoi cette
succession d’attentats en l’espace d’un an dans différents endroits du monde,
les derniers à Paris, au Nigéria, au Mali et en Tunisie ? Ceci ne fait que
de dresser tout le monde contre eux et de renforcer des déterminations de
nombreux pays dont ceux déjà impliqués contre lui ? Bizarre !
On ne peut exclure la collusion de la stratégie du chaos
américaine en Europe et en Afrique et l’avancée de l’Islam agissant partout sous
différentes formes comme un faux-drapeau de la précédente. Mais il y a
néanmoins une stratégie de l’EIIL plus subtile qui apparaît. Nous savons que l’armée
de Daesh est composée d’un nombre impressionnant d’étrangers recrutés ou
arrivés spontanément. En montrant sa force de « terrorisassion » accolée à une
prééminence religieuse, toute l’oumma musulmane est impressionnée. Le nombre de
recrues et d’adeptes augmente et s’étend de pays en pays. La stratégie semble
bien celle du feu mis partout par des incendiaires qui ne nécessitent pas des
victoires militaires en sens classique du terme. C’est ainsi que la France restreint
ses libertés, que les magasins ne voient plus de clients, que les français vont
finir par ne plus se déplacer, que les policiers et enquêteurs vont s’épuiser à
surveiller, que l’argent pour la sécurité et l’armée vont finalement augmenter
le poids de notre dette et paralyser l’économie. Ce scénario se déroule à
Bruxelles et à la Défense à Paris. Plus nous attaquons Daesh et nous fanfaronnons
sur notre force militaire sans vaincre, plus l’oumma produit des combattants et
des adeptes et plus il se répand dans le monde. Ce n’est pas pour rien que le
drapeau français a été souillé et brûlé dans les rues d’Alger et que notre aura
est au plus bas parmi les populations francophones africaines.
Entre la Cabale et l’EIIL, la collusion n’est pas fortuite
mais programmée jusqu’à la victoire finale et celle-ci passe par la guerre sous
toutes ses formes. Les deux feront tout pour nous en convaincre car on ne donne
pas un feu vert aux faucons lorsque l’on n’a pas peur pour nous-mêmes, notre
famille ou nos proches. Hollande et Sarkozy sont les complices de cette
politique de va-t’en guerre ce qui nous fait combattre d’ailleurs sur tant de
fronts que notre armée ne suffit plus. Notre politique de double jeu nous fait
un jour recevoir en grande pompe, Bachar El-Assad, Kadhafi, puis participer à
leur destruction. Elle nous a conduit même à vendre à des pays (Libye, Arabie
Saoudite, Qatar entre autres) notre patrimoine, à fournir et à vendre des armes
qui finissent dans les mains de ceux que nous combattons et se répandent
partout. Le ministre tchadien de la Communication, Hassan Sylla Ben Bakari a
indiqué qu’autour de « 40% des armes
saisies par les forces armées du Tchad aux combattants de Boko Haram sont de
fabrication française », rapporte Anadolu Agency. L’annonce a été faite par
ce responsable officiel, le mercredi 4 mars 2015, à Yaoundé, à l’occasion d’une
visite de travail au Cameroun.
Que faire ? A l’extérieur du pays, il faut cesser de
suivre la stratégie américaine qui se sert du conflit religieux, cesser le
double jeu au Moyen-Orient, créer une alliance sérieuse avec Poutine,
qui est capable de vaincre seul Daesh quoiqu’en dise Obama, pour peser sur
le plan diplomatique avec la Syrie et l’Iran. A l’intérieur du pays, il
faut rétablir les frontières le plus vite possible, fournir tous les moyens
nécessaires aux services de renseignements et aux groupes d’interventions armés
spécialisés, regrouper et reconstituer une force armée crédible capable de se
projeter seule sur un théâtre d’opération précis et ce en affirmant notre
souveraineté. Il faut aussi ne pas affoler la population inutilement. Il est
dangereux pour la stabilité du pays de parler des dangers potentiels ou
recueillis par nos services de renseignements. Tout le monde a compris que les
dangers sont de toutes sortes et peuvent arriver n’importe où et n’importe
quand. L’état d’urgence ne peut être maintenu indéfiniment sans entrer dans une
logique de guerre intérieure, d’état de siège, de loi martiale et de pleins
pouvoirs, or que ferons-nous dans trois mois ? La menace est alimentée en
permanence et ne disparaîtra pas à la fin de ces trois mois. La guerre
intérieure se mène en amont et pas en aval en paralysant le pays, en l’affolant
et en diminuant exagérément les libertés individuelles sauf si… l’objectif est
de nous faire entrer dans une logique de guerre déjà programmée ! Et l’UE
dans tout ça ? Elle est déjà partie vers les soins palliatifs et nous en
parlerons demain.
La guerre est l’arme
des forts qui tue les faibles.
La démocratie et la
souveraineté des peuples
Ne vendent pas la
liberté et le désir de paix.
On veut donc les tuer
toutes les deux !
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon
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