Ce débat fait rage à l’Assemblée Nationale sur un sujet de grande importance nécessitant un débat apaisé mais sans aucune urgence par rapport aux mesures économiques à forte implication sociale. Au lieu que le débat se fasse sur le fond il est en train de glisser sur la forme. Tout d’abord le gouvernement invoque une fin de non-recevoir pour le lancement d’un référendum. Les arguments avancés font d’ailleurs frémir pour la démocratie.
Le référendum n’est pas nécessaire puisqu’il ne s’agit pas d’une question sociale mais d’évolution de la civilisation, donc de société. Autrement dit les questions de société n’entrent pas dans les questions sociales ! Par ailleurs les citoyens ne savent pas répondre par oui ou par non à une question posée ou ne savent pas bien comprendre la question, ou la question peut être mal posée… Autrement dit le peuple est trop bête pour pouvoir répondre intelligemment. En fait le référendum doit être rayé de la Constitution car impraticable. Je pense à ces pauvres Suisses pour qui la votation est un moyen démocratique d’expression couramment utilisé mais qui ne savent pas ce qu’ils font !
Cela est tellement évident que le gouvernement veut faire passer la pilule en deux temps, le mariage pour tous d’abord puis l’inévitable extension à l’adoption en attendant le reste. Perfidie ! Pendant ce temps Christiane Taubira modifie les articles du Code Civil en gommant toute référence à père et mère. La normalité du couple sera effacée de notre constitution bien qu’elle ose s’en défendre. En dehors de la perfidie de ces actions plus ou moins masquées à l’opinion, on voit que le nouveau clergé socialiste est à l’œuvre pour construire une nouvelle société où la normalité peut changer de camp.
Il s’agit certes d’une évolution qui mérite débat mais qui n’a pas comme seule solution le mariage pour tous. Reconnaître à chacun le droit de vivre comme il l’entend n’implique pas que tous les droits en découlent. Une vie partagée peut donner lieu à une reconnaissance administrative, ouvrant des droits de réversion par exemple. Cependant la normalité de vie, qui trouve son origine dans la procréation, l’éducation et la protection de l’enfant, est la base de notre civilisation. C’est donc bien un changement fondamental qui ouvre la voie à une toute autre conception de la vie où la famille devient quelque chose d’indéfini puisqu’extensible à toutes formes d’unions.
Le droit à l’enfant se substitue au droit de l’enfant d’avoir les meilleures chances pour se préparer à sa vie d’adulte. Dans notre société matérialiste, l’égoïsme se répand sur un enfant objet de père ou (et) de mère inconnus comme si l’enfant adopté était la meilleure solution à priori, même si nombreux sont ces enfants de parents inconnus, voire sortis de l’Assistance Publique, qui ont mené apparemment une vie normalement heureuse.
Ceux qui prônent l’égalité pour tous et la liberté de vivre
Sont les mêmes qui ne reconnaissent plus le peuple souverain.
Claude Trouvé
Coordinateur MPF Languedoc-Roussillon
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