Les Français ont voté le traité de Maastricht, même si ce fut à une faible majorité, avec des promesses dont on peut attendre qu’elles se réalisent aujourd’hui. La première était qu’il n’y aurait plus de guerre en Europe. La guerre avec l’Allemagne était déjà d’une autre époque depuis le traité de l’Elysée entre De Gaulle et Adenauer. Par contre l’UE s’est trouvée impuissante devant la guerre des Balkans. L’Europe est toujours impuissante à assurer sa propre défense sans l’aide de l’OTAN, c’est-à-dire des Etats-Unis, ce qui la rend dépendante.
Une autre promesse était celle de l’Europe sociale et de la croissance. On peut constater que le chômage augmente et que la croissance n’est pas au rendez-vous chez nous. On voit aussi que ces objectifs sont mieux remplis en Allemagne. L’UE perd pied économiquement sur le plan mondial. Il est donc légitime de se poser la question du bien-fondé de la création de l’UE car les promesses ne sont pas tenues. La crise mondiale ne suffit donc pas pour justifier notre situation actuelle car nous sommes relativement en plus mauvaises posture que les autres grands du monde économique.
Peut-on au moins espérer que notre choix de l’euro soit une bonne décision ? La réponse se trouve dans les statistiques sur les deux promesses concernant le chômage et la croissance.
Eurostat a publié le 8 janvier 2013, son communiqué de presse mensuel sur la situation du chômage, pour le mois de novembre 2012. Sous le titre « Novembre 2012 – Le taux de chômage à 11,8% dans le zone euro – À 10,7% dans l’UE27 ». Ce que ne met pas en lumière Eurostat, c’est la différence entre les 17 pays de la zone euro et les 10 autres pays qui ont conservé leur monnaie. Or, par une simple reconstitution à partir des chiffres d’Eurostat, il apparaît que le nombre des chômeurs a explosé + 2.015.000 dans les 17 Etats de la zone euro alors que ce même nombre de chômeurs a baissé de -3.000 dans les 10 Etats situés hors de la zone euro. La zone euro, qui contient d’ailleurs les plus importants pays hors le Royaume-Uni, n’apparaît pas apporter ce qu’elle promettait.
Les pays de la zone euro sont-ils moins endettés ? Malheureusement la zone euro affiche une dette publique de 90,0% selon les dernières statistiques d’Eurostat alors que pour les pays hors zone euro, elle est de 71,3%. Enfin regardons les dernières prévisions de croissance pour 2012. La croissance de la zone euro est prévue négative à -0,4%, celle des pays hors zone euro est nulle. Là encore la zone euro apparaît comme en plus mauvaise posture.
Evidemment ces chiffres ne sont pas mis en lumière, le crédo étant toujours qu’en dehors de l’euro, point de salut ! L’euro profite à l’Allemagne, la France s’abrite derrière elle pour maintenir des taux d’emprunt bas et les pays en difficulté attendent d’être secourus comme l’Irlande, la Grèce, le Portugal, l’Espagne, Chypre et bientôt l’Italie. Malheureusement pour la France, le rideau de fumée que constitue le couple franco-allemand risque de se dissiper au cours de l’année et nous nous retrouverons dans la situation de nos voisins espagnols.
Michel Sapin a déclaré, comme l’avait fait François Fillon, que l’Etat était en faillite. Pourtant on est toujours dans une politique de non-réduction des dépenses publiques, d’augmentation de la pression fiscale et de mesures économiques insuffisantes pour espérer augmenter significativement la croissance. Le chômage n’est pas prêt de décroître… grâce à l’euro.
L’actualité est nourrie de leurres, la démocratie se délite.
Le peuple est dans la rue pour le droit à l’enfant
Il y sera bientôt pour les nourrir !
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon
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