Les Français attendaient un véritable virage dans la politique menée par le prochain président de la république. Las, de la gauche à la droite majoritaire, les dogmes de l’euro et de la mondialisation sont tenaces. Empêtrés dans un matraquage médiatique depuis trente ans sur l’Europe, comme seule étoile capable de faire rêver, comme fée du progrès social et de la croissance économique, les candidats se drapent dans le même étendard, dont ils ont changé la hampe, avec une devise commune : « Hors de l’Europe point de salut ». Les marchands de bonheur n’ont rien à proposer d’autres à ceux qui souffrent ou qui sentent le bonheur promis s’éloigner d’année en année.
Alors ils mettent une petite touche différente, en cohérence avec le dialogue désuet gauche-droite, car avec du vieux il faut faire du neuf. On repeint la façade mais le restaurant se délabre à l’intérieur car le client voit que le repas est de moins en moins bon et rend malade. Alors on se dit : « c’était un mauvais moment à passer mais maintenant tout va changer, ils ont changé de chef ! ». Malheureusement le nouveau chef, sort de la même école et sert la même cuisine bien présentée mais qui rend toujours malade.
Un cuistot propose de faire un menu gastronomique pour faire payer le prix fort aux riches et renflouer la caisse. Les clients sont toujours malades mais les riches plus que les autres. Ils s'en vont au restaurant "Le paradis de Hong-Kong" qui les accueillent à bras ouvert et le patron augmente les prix pour compenser le manque à gagner.
Un autre cuistot prétend qu’il faut multiplier les plats et augmenter le personnel, mais le patron ne s’y retrouve pas, il doit augmenter les prix. La cuisine rend toujours malade et les clients trouvent la cuisine chinoise meilleur marché. Ils fuient et le patron doit encore augmenter les prix pour s'en sortir faisant fuir les derniers clients fidèles.
Une autre cuisinière propose de remplacer les fourneaux modernes par des fourneaux marchant avec de la biomasse pour pouvoir dire « ici tout est bio » et éclairer les tables à la bougie. On ne voit plus ce que l’on mange, on se plante des arêtes dans la gorge en mangeant du poisson norvégien et on mange toujours aussi mal. Le patron renvoie l'un des cuistots au chômage puis un autre pour ne pas fermer.
Un ancien cuistot, venu en ami, prétend qu’il suffit de mettre sur la devanture : « Ici on parle et on mange français » et d'augmenter les prix de 25%. Les clients partent au restaurant chinois, au bon rapport qualité/prix, et le patron est proche de la faillite.
Alors on a rappelé l’ancien chef qui consent à travailler plus pour gagner moins et propose de faire payer un peu plus le client. Le nombre de clients diminue, le patron ne s’y retrouve toujours pas et les clients sont toujours malades. Il propose de changer l'entrée du menu mais les clients ont peur que ce soit le plat principal qui rende malade. Ils s'en vont.
Un autre cuistot prétend qu’il faut multiplier les plats et augmenter le personnel, mais le patron ne s’y retrouve pas, il doit augmenter les prix. La cuisine rend toujours malade et les clients trouvent la cuisine chinoise meilleur marché. Ils fuient et le patron doit encore augmenter les prix pour s'en sortir faisant fuir les derniers clients fidèles.
Une autre cuisinière propose de remplacer les fourneaux modernes par des fourneaux marchant avec de la biomasse pour pouvoir dire « ici tout est bio » et éclairer les tables à la bougie. On ne voit plus ce que l’on mange, on se plante des arêtes dans la gorge en mangeant du poisson norvégien et on mange toujours aussi mal. Le patron renvoie l'un des cuistots au chômage puis un autre pour ne pas fermer.
Un ancien cuistot, venu en ami, prétend qu’il suffit de mettre sur la devanture : « Ici on parle et on mange français » et d'augmenter les prix de 25%. Les clients partent au restaurant chinois, au bon rapport qualité/prix, et le patron est proche de la faillite.
Alors on a rappelé l’ancien chef qui consent à travailler plus pour gagner moins et propose de faire payer un peu plus le client. Le nombre de clients diminue, le patron ne s’y retrouve toujours pas et les clients sont toujours malades. Il propose de changer l'entrée du menu mais les clients ont peur que ce soit le plat principal qui rende malade. Ils s'en vont.
Alors la dernière cuisinière arrivée, qui a beaucoup lu dans ses livres de cuisine qui datent de quinze ans, prétend qu’il faut tout changer. Si les clients sont toujours malades et le patron toujours près de la faillite, il faut changer la qualité de la nourriture et changer les recettes. Les clients ne sont plus malades, mais la cuisinière a un père qui vient la surveiller.
Ce dernier a la réputation de vouloir faire marcher tout le monde à la baguette. Il terrorise les clients. Les clients partent car tous les restaurants chinois alentour font une mauvaise publicité à ce restaurant repeint aux couleurs nationales. Tous les restaurants se peignent aussi aux couleurs nationales en continuant la cuisine chinoise. Les clients fuient et retournent manger chinois.
Ce dernier a la réputation de vouloir faire marcher tout le monde à la baguette. Il terrorise les clients. Les clients partent car tous les restaurants chinois alentour font une mauvaise publicité à ce restaurant repeint aux couleurs nationales. Tous les restaurants se peignent aussi aux couleurs nationales en continuant la cuisine chinoise. Les clients fuient et retournent manger chinois.
C’est le dilemme proposé à l’élection présidentielle. La plupart des candidats présidentielles ne proposent que des vielles recettes qui ont failli depuis trente ans ressortent les vieux slogans comme « Il n’y a qu’à faire payer les riches », « Il faut acheter français », ou alors ce slogan du bonheur « Il faut travailler plus pour gagner moins ». La seule recette qui offre un espoir de réussite est porté par une candidate qui fera fuir 70% des Français et ruinera ses chances.
C’est pourquoi des hommes et des femmes qui ne traînent pas les vieux souvenirs du fascisme devront lentement mais avec conviction montrer qu’une autre voie est possible en prenant place, réunis, dans l’hémicycle ! Ils devront s’armer de patience et lutter pour sortir de l’aveuglement médiatique proposé depuis trente ans aux français. La France a toujours réagi mais elle n’est pas encore assez malade pour accuser le médecin de l’empoisonner !
C’est le choix cornélien proposé aux français qui voient qu’aucun choix ne peut aboutir soit à une bonne solution soit une solution acceptable par la majorité des français. Pour nombre de ceux qui votent non par réflexe mais qui font fonctionner leur cerveau, leur non-choix les place devant une terrible décision.
Faut-il choisir un nouveau capitaine qui pratique les mêmes fondamentaux ?
Faut-il reconduire un capitaine qui a échoué son navire ?
Faut-il dire que l’on ne croit en personne et voter par abstention ?
Claude Trouvé