samedi 31 décembre 2011

Une nouvelle année pour rebâtir la France !

La France, malade de trente ans d’insouciance et de dix ans d’euro, malade de rêves brisés, doit maintenant se relever comme l’a fait la génération de la dernière guerre. Seuls le désespoir et le découragement sont suicidaires. L’heure est venue de donner une nouvelle chance à ce pays et de redonner à notre jeunesse des raisons d’espérer.

Mon billet de fin d’année sera une pensée pour Paul Riquet, le bâtisseur du canal du midi, car il y a dans son histoire des évènements qui ressemblent à ce que nous sommes en train de vivre. En ce XVIIème siècle de magnificence où la France de Louis XIV est à son zénith, où les grands travaux ne manquent pas sous l’impulsion, du roi, de Colbert et de Vauban, une œuvre défiant les connaissances de l’époque est proposée par Paul Riquet, une liaison maritime Atlantique-Méditerranée.

Notre bâtisseur propose son projet à Colbert en 1662 et, après des vérifications de la validité de celui-ci, Colbert ordonne en 1666, par Edit royal, une première tranche de travaux. Le coût et la longueur des travaux immiscent le doute sur la faisabilité du projet et Paul Riquet se retrouve abandonné. Issu d’une famille de notables assez riches et étant lui-même fermier des Gabelles, donc percepteur de l’impôt sur le sel, celui-ci décide de poursuivre les travaux à ses frais. Il va d’ailleurs s’y ruiner.

L’un des points névralgiques du projet était le creusement du tunnel du Malpas (mauvais passage) dont Colbert le dissuade sur les conseils d’un architecte de Louis XIV. En effet sous une mince couche dure, il trouve une montagne de grès friable favorable à des éboulements. Paul Riquet passe outre et fait preuve d’une ténacité et d’une audace technique remarquable. Ce pari réussi a permis de ne pas traverser l’Aude, ce qui nécessitait une interruption du trafic avec une écluse supplémentaire. Mais Paul Riquet fut de plus, à cette occasion, le promoteur de la mensualisation de ses ouvriers et d’une sécurité sociale.

Cette histoire montre l’audace, la ténacité des hommes de cette époque dans une situation d’endettement de la France qui nous rappelle la nôtre. Elle montre que des solutions peuvent s’avérer excellentes malgré le déni des experts et la persuasion du pouvoir. On peut y voir un parallèle avec les discussions actuelles sur l’euro. On peut aussi remarquer qu’un homme riche peut apporter à la société du travail et néanmoins s’intéresser au sort de ses ouvriers. Elle montre que c’est le génie de la création, de l’innovation, quand celui-ci est allié au courage et à la ténacité, qui fait un grand peuple que rien n’arrête.

Ce sera nos vœux languedociens d’audace, de courage et de ténacité pour la France de 2012, que nous joignons à ceux du MPF.

Bonne et heureuse année à tous ceux


Qui croient en la France


Claude Trouvé

vendredi 30 décembre 2011

Un avenir pour la France… oui mais sous condition d’indépendance.

L’année 2012 s’ouvre sous les plus mauvaises augures mais pourtant la France peut y faire face. Les problèmes internes et externes sont liés et c’est par une politique extérieure ferme et responsable que nous créerons d’abord les conditions nécessaires, bien qu’insuffisantes, d’un nouveau départ. Notre politique extérieure est tiraillée entre celles des Etats-Unis, de l’Union Européenne et de l’Organisation de la Conférence Islamique. La France ne sait plus dire non et affirmer son rang de cinquième puissance mondiale et de membre permanent du Conseil de Sécurité.

L’affaiblissement de l’Europe et de ses sentiments nationaux sont voulus et programmés par la nébuleuse du Nouvel Ordre Mondial qui gravite autour du pouvoir des Etats-Unis. Les puissances pétrolières pèsent de tout leur poids dans les actions sur les pays méditerranéens. L’OTAN nous fait suivre les ambitions géostratégiques des Etats-Unis d’autant plus facilement que nous y sommes rentrés. Les accords plus ou moins secrets avec l’OCI pèsent lourdement sur notre politique d’immigration qui fait la part belle à l’implantation de la culture islamique. L’Union Européenne privilégie une politique allemande, forte encore d’une économie robuste mais confrontée à un problème démographique, orientée vers la rigueur et une immigration nécessaire.

CIA, MI6 et services français échappent à tout contrôle d’orientation d’une politique étrangère validée par les représentants des peuples. La gouvernance de l’Europe et de la France devient de plus en plus totalitaire. La consultation du peuple devient superfétatoire et sa désinformation une nécessité. Sur le bateau France les rameurs au travail rament de plus en plus vite mais ne savent plus où ils vont. Le problème c’est que les sujets ne sont plus ceux du Moyen-âge, ni ceux du siècle de Louis XIV, un espoir de démocratie est né avec la révolution. Leur ventre est sans doute plus replet qu’à ces époques et ils ont une tendance suicidaire à tout accepter mais bientôt les conditions de vie, qui vont se détériorer, les pousseront dans la rue.

Il faut donc que la France reprenne sa liberté et son libre choix. Le lassant discours du « Nous ne sommes pas seuls dans l’Univers » pour justifier que nous devons avoir des fers aux pieds doit cesser. Nous ne pouvons accepter la rigueur à l’allemande comme seul horizon au mépris de la relance de notre économie, nous ne pouvons continuer à être le vassal des Etats-Unis au risque d’un conflit majeur, nous ne pouvons vendre à l’OCI l’âme de notre pays en lui juxtaposant un islam conquérant sous le prétexte de la peur du terrorisme. Nous tombons dans l’asservissement de notre pays et nous perdons notre rang de puissance mondiale en même temps que notre fierté.

Que proposons-nous à notre jeunesse ? Un pays qui perd son identité et son âme, des années de rigueur, des perspectives de conflit où nos soldats se font tuer hors de nos frontières dans des combats perdus d’avance. Comment pourrions-nous dynamiser notre jeunesse, si une fois le rêve éteint d’une Europe de paix et de prospérité, elle ne croit plus en son pays, en la démocratie et en ses politiciens ?

Face à des puissances financières qui broient les peuples, seule la volonté nationale d’un peuple qui croit en lui et reprend son destin en main peut lui éviter une nouvelle forme d’esclavage et une disparition pure et simple, comme le réclame l’Islam en marche et le programme du Nouvel Ordre Mondial. La Suisse pratique encore avec bonheur la démocratie, la Suède a montré la puissance du vote du peuple pour refuser l’euro et s’en porte bien, les peuples dans la rue renversent les régimes totalitaires mais regardez notre pays, il devient un régime totalitaire ! Alors ?
  • Reprenons la maîtrise de notre monnaie, d’une façon ou d’une autre, monnaie commune ou non
  • Sortons de l’OTAN, nous n’avons aucune raison de plus aujourd’hui qu’hier d’en faire partie
  • Arrêtons-nous de suivre l’OCI sous prétexte de protéger notre pays et développons une politique basée exclusivement sur des échanges économiques et culturels normaux
  • Arrêtons notre ingérence dans les pays dits non-démocratiques en masquant les vraies raisons. Ferions-nous la guerre à la Chine à cause du Tibet ?
  • Motivons un élan national pour aider par notre épargne à éponger tout ou partie de notre dette, elle est suffisante
  • Lançons un grand plan d’évolution de nos logements sociaux, de nos infrastructures, transports, canaux, ports, réseaux de communication des informations, ainsi qu’une aide accrue au développement d’une dizaine de métropoles de taille mondiale sur lesquelles il faut greffer une France rurale désenclavée et revivifiée par des PMI et PME
  • Investissons dans la recherche et l’innovation au niveau des autres pays et non en-dessous
  • Formons les médecins, les infirmières, les professions de santé qui nous manquent en leur assurant une rémunération à la hauteur de leur compétence et de la pénibilité de leur métier
  • Réorientons notre jeunesse vers les métiers scientifiques et redonnons à nos écoles et nos universités le rang qu’elles ont perdu par une politique d’investissement privé et de lien accru université-industrie.
  • Relançons l’école de la qualité et non de la quantité à tout prix en redonnant à l’intelligence de la main un avenir pour les jeunes
  • Faisons respecter la laïcité à l’école et la non-ingérence d'une religion dans les programmes scolaires. Redonnons de l’autorité aux enseignants par rapport aux élèves et aux parents.
  • Donnons la priorité à l’assimilation des immigrés et non à l’inverse. La religion n’a rien à faire dans nos usines ou nos administrations. La loi de la république doit se faire respecter partout. L’apprentissage de la langue arabe n’a rien à faire à l’école primaire. S’il doit y avoir une seconde langue en France, ce ne peut être que l’anglais.
  • Limitons l’immigration, en particulier en provenance du Maghreb, au strict nécessaire.
  • Ne subventionnons pas les énergies renouvelables pour le plus grand profit de la Chine, de l’Allemagne et du Danemark mais subventionnons la recherche dans ces énergies jusqu’à les rendre rentables, en particulier dans le stockage de l’énergie et la géothermie.
  • Enfin entreprenons un vrai "relookage" de nos administrations dans le sens de la simplification des rouages complexes ou inutiles des administrations centrales et des collectivités territoriales. Les redondances de tâches, la complexité des circuits pour la réalisation de tout projet, les « seigneureries », qui justifient leur utilité par l’obligation d’avoir leur avis ou leur blanc-seing, doivent disparaître.
  • etc.
Augmenter les impôts et taxes

Ne résout rien et surtout pas la croissance et l’emploi.

C’est par contre à la portée de n’importe quel imbécile.

Claude Trouvé

jeudi 29 décembre 2011

Un geste pour l'année nouvelle... et une Syrie en souffrance.

L'ingérence dans les pays musulmans du bord de la Méditerranée est l'objet d'une couverture politique et médiatique dont la France est abreuvée. Le parti pris contre le gouvernement légal syrien est manifeste sous couvert de l'ONU. La guerre d'influence des USA dans cette région du monde et celle interne entre les frères musulmans, les salafistes, les sunnites d'une part et les alaouites, les chiites d'autre part nous entraîne dans un conflit que seul justifie les orientations de politique étrangère pour l'Union pour la Méditerranée. Le vieux rêve ressuscité de l'empire Romano-byzantin sous-tend notre politique étrangère après la perte de nos colonies.

Il en est de même sur la stigmatisation d'Israël. Les accords passés par l'Union Européenne avec l'Organisation de la Conférence Islamique, l'OCI, la plus grande organisation internationale après l'ONU avec ses 56 pays musulmans, met l'UE à l'abri du terrorisme moyennant une coopération accrue avec les pays musulmans et une multilatéralisation vers les pays arabes ainsi qu'une multiculturisation permettant d'aider à l'intégration des musulmans et l'introduction de la culture islamique en Europe. La délégation arabe d'inspection en Syrie, les menaces faites par la France sont dans le droit fil de cette politique étrangère qui n'a que faire de la réalité des faits. La désinformation continue à obscurcir l'esprit de nos concitoyens à coups d'annonce de massacres voire de génocides.

Désinformation ? Si vous n'êtes pas convaincus, je vous propose un autre son de cloche. Jugez et faites un geste pour les Syriens qui vivaient en paix et souffrent d'un conflit qui n'est pas le leur.

Texte intégral de l'Appel de Soeur Agnès-Mariam de la Croix

Monastère Saint Jacques l'Intercis Qâra – Syrie
www.maryakub.org http://www.maryakub.org/ deirmaryakub@gmail.com mailto:deirmaryakub@gmail.com

« En cette veille de Noël, la Syrie où nous servons le Corps du Christ, est endeuillée par des évènements tragiques. Par-delà le tintamarre médiatique et le bruit de plus en plus grandissant des armes ce sont les civils, innocents, hommes, femmes, enfants et vieillards que Dieu a créé à Son Image et Ressemblance qui payent le prix du sang, de la détresse et de la disette. Comme toujours ce sont les pauvres qui sont les victimes de la folie des grands.

Suite à une mission d'information avec des médias catholiques j'ai été amenée à visiter la ville de Homs et ses environs. J'ai été remuée au plus profond de ma conscience par la tragédie que vit la population civile, notamment les chrétiens. Ces derniers sont surtout concentrés dans les quartiers centraux de la ville qui sont devenus le repaire de bandes armées que personne jusqu'à présent n'a réussi à identifier.

Toujours est-il que ces bandes imposent une loi martiale en vertu de laquelle les fonctionnaires qui rejoignent leur travail sont susceptibles de représailles, y inclus les enseignants dans les écoles publiques. De même les artisans, les vendeurs et même ceux qui ont une profession libérale sont la cible d'actes terroristes qui visent à paralyser la vie sociale.

Les résultats de ces méthodes coercitives sont des plus terribles : chaque jour des innocents sont égorgés ou kidnappés. Des familles perdent ainsi le père, le fils ou le frère. Les veuves et les orphelins sont dans la nécessité. Ceux qui n'ont pas affronté le spectre de la mort doivent faire face à la séquestration forcée dans leurs domiciles où ils cherchent à survivre sans travail.

Les maigres économies de ces familles s'amenuisent. La plupart sont d'un niveau moyen et en-deçà. Désormais la pénurie se fait ressentir en cet hiver qui s'annonce rigoureux. Le mazout fait cruellement défaut à beaucoup.

De plus, une aide alimentaire et médicale de première nécessité devient une urgence. De retour à Qâra j'ai noté que les mêmes stratagèmes appliqués à Homs ou à Qusayr sont appliqués chez nous par les insurgés.

D'un côté ils continuent à organiser des manifestations-studios pour les besoins médiatiques des chaînes mainstream (Al Jazeerah, Arabia, BBC, France 24 et relais) tandis qu'ils font régner la terreur dès la tombée de la nuit. 

Il est désormais interdit de circuler, sous peine de se faire abattre, après 18 heures à Qâra. Depuis une semaine trente hommes armés sont venus dans cinq camionnettes sur la place du village avec des marteaux compresseurs. Ils ont éventré la chaussée et, en toute impunité, ils ont sectionné les cables de téléphone et les ont traînés avec eux pour les jeter dans le désert. Depuis deux jours, les miliciens ont forcé l'école municipale et ils l'ont volée.

Etant supérieure de l'antique monastère de Saint Jacques l'Intercis à Qâra, du diocèse grec-melkite catholique de Homs, Hama et Yabroud, et ayant vu de mes yeux l'immense souffrance de ces familles je lance un appel à nos amis et bienfaiteurs pour un projet urgent.

Venir en aide aux familles syriennes sinistrées qui n'ont plus les moyens de subsister. Nous vous proposons d'adopter une ou plusieurs familles par mois. Voici ce que nous comptons faire. Acheter du mazout, acheter de l'alimentation de base. Distribuer aux familles.

Prix du mazout : 18 LS le litre (0,3$).
Strict nécessaire pour une famille durant un mois : 150 litres.
Prix du mazout par famille pour un mois : 2700 LS (45$)
Portion alimentaire pour un mois : 55 $ (5kg de farine, 5 kg de riz, 5 kg de bourghol, 5 kg de lentilles, 10 kg de sucre, une bouteille d'huile d'olive, une bouteille d'huile végétale, une petite boite de graisse, 8 paquets de macaronis, une boite de confiture, des biscuits et divers)
Total prévu pour un mois par famille: 100 $

Je demeure à votre disposition pour tout service utile pour ce projet si important dans les temps difficiles qu'affronte la population civile en des lieux de plus en plus nombreux, soumis à la loi martiale de ceux qui ont pour mission de déstabiliser la Syrie.

Soeur Agnès-Mariam de la Croix» Banque postale à Paris: IBAN : FR74 2004 1000 0107 3466 3C02 047 BIC : PSSTFRPPPAR »

La sincérité de cet appel et la description de la situation va certainement vous faire réfléchir et sympathiser.

Il n'est pas de plus grand danger pour une démocratie,

Que celui où le peuple aveuglé et assourdi

Ne devient qu'une machine à voter.

Claude Trouvé



mercredi 28 décembre 2011

Croissance française et monnaie unique, mission impossible.


Le discours des partis majoritaires reste le même pour l’année qui vient, avant ou après la présidentielle. Le dogme de l’euro, accroché au modèle allemand, reste la seule voie possible. Le catastrophisme d’une sortie de l’euro fait toujours l’essentiel de l’argumentation politique pour continuer sur le chemin qui conduit la France vers une lente mais constante descente. Ni la dégradation vertigineuse du solde du commerce extérieur, ni l’augmentation du chômage, ni la disparition de nos industries du territoire français, ni la fuite de nos cerveaux, ni l’impossibilité de maintenir notre niveau de prestations sociales, ne font « bouger les lignes » comme le dit Jean-Pierre Chevènement.

Les affirmations sur le bien-fondé de l’euro pour la France sont de moins en moins crédibilisées par les faits, chaque citoyen peut s’en rendre compte. Il n’y a donc que l’épouvantail du catastrophisme, posé comme un postulat donc quasiment sans démonstration chiffrée, qui puisse justifier cet entêtement. On avance le poids d’une dette brusquement surévaluée dans une sortie avec dévaluation, le renchérissement des produits importés en insistant sur le pétrole, objet central des préoccupations des français. Pour ce dernier on peut montrer facilement qu’une dévaluation de 30% ne se traduit que par moins de 10% d’augmentation à TIPP et taux de TVA inchangés car les taxes représentent l’essentiel du prix du carburant. Pour la dette j’ai pu montrer dans un précédent article qu’elle ne s’aggravait pas, bien au contraire, si nous pouvons emprunter à la Banque de France à taux proche de zéro.

Le dernier épouvantail est les difficultés que l’on rencontrerait avec nos partenaires européens et en particulier l’Allemagne qui est notre premier fournisseur. Mais la France est la cinquième puissance mondiale, elle est en droit d’aspirer à avoir sa propre monnaie et l’Allemagne tient à garder son principal client. L’article 50 du traité de Maastricht prévoit la sortie d’un pays de l’UE. La Suède, grâce à la ténacité de son peuple soumis aux mêmes arguments de catastrophisme, a voté non à l’euro et gardé la couronne suédoise. C’est l’un des pays qui a le mieux surmonté la crise, dont le commerce extérieur est resté bénéficiaire et dont la monnaie s’est légèrement appréciée par rapport à l’euro depuis sa création. Alors où est la catastrophe ? Quelle est leur recette ? La gestion monétaire !

Au cours de la période de la crise 2008-2009, la couronne suédoise a été dévaluée jusqu’à 34% par rapport au dollar et 17% par rapport à l’euro pour maintenir à flot l’économie. Ericsson avait menacé, avant le vote sur l’euro, de licencier 15.000 personnes et de se délocaliser si la Suède refusait l’euro. Ericsson est toujours en Suède et n’a licencié personne. Une fois la croissance retrouvée, la couronne suédoise a été ramenée à sa valeur initiale et même un peu mieux. La manipulation monétaire intelligente a permis à la Suède de résister à un paroxysme de la crise. La monnaie a été au service de son économie. La Suède se porte bien, comme le Danemark avec la couronne danoise.

A contrario la France est en déficit croissant sur son commerce extérieur et en aggravation de sa dette publique. Elle a dû injecter de l’argent pour maintenir à flot l’industrie automobile et n’a néanmoins pas réussi à relancer la croissance malgré des ponctions sur le niveau de vie et la santé des français. La seule période vers 2001-2002 où notre commerce extérieur a été équilibré est celle où l’euro tournait autour de 0,9$ ! Désormais avec un euro fort nous filons même vers la récession, avec toujours ce mirage annoncé que demain tout ira mieux. Souvenez-vous de Christine Lagarde nous annonçant les prémisses de sortie de crise au début de l’année et émettant désormais les plus grands doutes sur la santé de l’Europe…. Comme quoi le changement d’air ouvre les esprits… ou tout au moins les langues.

La cerise sur le gâteau dans la comparaison France-Suède est que la Suède est la championne des dépenses publiques avec 58% de son PIB, loin devant la France avec de l’ordre de 45%. La politique de restriction des dépenses publiques, à laquelle l’Allemagne veut nous soumettre, n’est en aucune façon la recette qui convient à la France dans un premier temps. Si l’on peut concevoir que de dépenser moins pour un résultat équivalent est une règle de gestion valable dans le public comme dans le privé, on ne peut tailler impunément dans les dépenses utiles. La politique de rigueur à l’allemande est adaptée à ce pays, fortement bénéficiaire sur sa balance commerciale, avec un écart de plus de 200Mds€ par rapport à nous. En France l’objectif de réduction des dépenses ne peut nous permettre de relancer notre économie, d’autant plus qu’il pèsera d’une façon ou d’une autre sur notre consommation intérieure, principal moteur de notre économie comme en Suède. L’euro surévalué actuel tue l’économie française !

Dans le carcan de l’euro nous n’avons pas la maîtrise de l’euro, aux mains de la BCE donc principalement de l’Allemagne. La manipulation monétaire intelligente demande que la France ait la maîtrise de sa monnaie et une grande réactivité. Pour ces deux raisons le carcan de l’euro dans une zone où les décisions sont lentes et au prix de négociations tardives et ensuite dans l’urgence, il apparait impossible à notre pays de retrouver avant longtemps le chemin de la croissance où alors prions pour que l’euro vaille de nouveau 1$ !

La monnaie commune, pour les échanges commerciaux, donnerait une souplesse supplémentaire, à condition toutefois que chaque pays puisse librement déterminer la parité de sa monnaie nationale en toute indépendance dans une fourchette suffisamment large. La lourdeur des négociations à 17 pour un tel choix laisse peu de chances de la voir se mettre en place rapidement et dans de telles conditions, pas plus certainement qu’un choix délibéré, voire au mieux concerté, de sortie de l’euro. Ce dernier entraînerait sans doute d’autres pays et redonnerait à la France un sentiment national qui a été l’un des principaux moteurs de l’économie suédoise. L’économie n’est pas une science exacte, c’est une science humaine et les acteurs sociologiques et psychologiques y ont une importance souvent déterminante.

Tout corps lesté, aux pieds et mains liés et plongé dans l’eau froide,

Ne remontera pas à la surface… même mort !

Claude Trouvé

mardi 27 décembre 2011

2011 : l’année du dernier AAA ou du premier sextuple zéro ?


L’année 2011 se termine sur des chiffres moroses de l’économie et des déclarations politiques mensongères. On essaie de nous faire croire que la France s’en tire mieux que les autres. Thierry Mariani déclare dans les médias que, malgré la crise, la France s’en tire mieux que les autres au mépris de statistiques d’Eurostat sur le chômage.

La Pologne, qui préside l’Union Européenne jusqu’à la fin de l’année, a non seulement beaucoup mieux traversé la crise de 2008 à 2010, avec une croissance maintenue, mais elle affiche un taux de chômage de 9,5% pour 9,8% en France pour le mois de septembre 2011. La référence du ministre à l’Espagne au taux de chômage de 22,1% est de la désinformation quand, pour le même mois, l’Italie affiche 8,7%, la Belgique 6,9%, l’Allemagne 5,2% et le Royaume-Uni 8,5% ! C’est bien la note zéro qui convient sur le chômage endémique qui oscille entre 9 et 10% lorsque l’on va justement tout droit vers le pourcentage maximum alors que la plupart de nos voisins font mieux !

Après ce premier volet sur l’emploi, qu’en est-il de la dette publique ? A la fin du deuxième trimestre la dette était de 1692,7Mds€, en augmentation de 101,5Mds€ sur le semestre. On peut raisonnablement penser qu’elle va au moins doubler pour atteindre de l’ordre de 1794Mds€ à la fin de l’année. Nous devrions arriver, avec une croissance du PIB de 1,6%, à un PIB de l’ordre de 1993Mds€ fin 2011. Ceci porte notre dette/PIB à 90% alors que nous nous étions engagés sur 86,2% vis-à-vis de Bruxelles. On peut donc prévoir là aussi un zéro que les agences de notation vont pointer.

Est-on au moins, grâce à l’euro,  en train de redynamiser notre économie ? Hélas, à l’issue du troisième trimestre, le déficit du commerce extérieur est en diminution de 21% par rapport aux mêmes trimestres 2010. Le déficit est déjà de 47,3Mds€ et devrait se situer vers 62Mds€ pour 2011 si le quatrième trimestre ressemble aux trois précédents ! Découvre-t-on aujourd’hui que nous régressons ? Quelles mesures efficaces a-t-on pris ? Pourquoi le budget pour la recherche n’a jamais atteint 3%, chiffre conseillé par les économistes ? On peut ici encore afficher une note nulle.

Sur le chapitre immigration, nous continuons à accueillir 170.000 immigrés en provenance principalement d’Afrique du Nord alors que le chômage augmente et que certains métiers ne trouvent pas les qualifications nécessaires. Tout cela pour constater que le chômage est de 16% dans l’ensemble de la population immigrée et de 20% dans celle en provenance hors de l’Union Européenne ! Nous avons des accords privilégiés d’accueil avec l’Algérie alors que nous ne sommes pas en mesure de leur assurer du travail. Par contre nous manquons de médecins et d’infirmières. Où est la prévision ? Où est le bons sens ? C’est là aussi une note nulle pour 2011 qui continue une politique d’immigration, folle et axée simplement sur la pression salariale que peut ainsi exercer le patronat.

Sur le plan de la sécurité et de l’assimilation des populations immigrées, on ne voit que s’amplifier la dégradation de la situation. La violence à Marseille fait la une des journaux plusieurs fois par mois et les armes de guerre font rage. La ghettoïsation des cités continue, les zones de non-droit s’élargissent. Le refus d’intégration chez les jeunes progresse. Les « accommodements raisonnables » dans la gestion d’une culture immigrée, qui exige un peu plus chaque jour, font monter des sentiments de dépossession de l’identité nationale et conduit à la montée du racisme. 2011, non seulement n’a rien réglé mais la situation se détériore. C’est là presque une note négative qu’il faudrait donner.

Enfin l’examen de la rigueur budgétaire que le gouvernement a commencé à imposer aux français, en dernier ressort et à reculons, montre que l’essentiel de l’effort porte sur les recettes mais le train de vie de l’état et des collectivités territoriales est peu affecté. Par ailleurs les révisions budgétaires se succèdent dans l’urgence et la préparation de 2012 se fait de même sur des hypothèses de croissance intenables et incompatibles avec l’impact prévu sur le niveau de vie. Le recul des prestations sociales est constant sans que le déficit diminue. Le système de l’Etat-Providence atteint désormais les plus pauvres puisque la régulation des tarifs de santé se fait par « les dépassements d’honoraires ». En l’occurrence, c’est l’Etat qui est dépassé dans une mission régalienne. Nullité pour 2011.

Que dire enfin de la politique étrangère où nous nous enlisons en Afghanistan, désormais retranchés dans nos fortifications, où notre intervention en Libye contribue à la prise de pouvoir des frères musulmans et des salafistes en Egypte et en Tunisie, où nous nous ingérons dans la politique des pays en Syrie et en Turquie au nom de soi-disant valeurs humanitaires ? La mise en ébullition du monde musulman peut dégénérer rapidement vers un conflit beaucoup plus étendu dans lequel notre pays peut être gravement impliqué. Est-ce le moment ? En a-t-on les moyens ? Le rayonnement de la France ne peut-il se faire autrement ? Notre politique étrangère, qui nous pousse à flirter avec des organisations pour lesquels la domination de la religion musulmane est le seul objectif de leur action, qu’elle soit modérée ou violente, montre que nous n’avons rien compris. De plus nous ne sommes pas détenteurs de la politique étrangère de l’Europe et nos voisins nous le font savoir. L’obscurantisme de cette politique ne peut que mener au mieux à des déconvenues. Un dernier zéro pour clore cette revue de 2011 s’impose.

Le pire c’est que le candidat socialiste n’est pas en mesure de faire mieux car l’euro reste pour lui aussi le credo dans lequel la France s’endort et risque de ne pas se réveiller.

En 2011 c’est la France d’un coq déplumé

Qui a chanté plus haut qu’il n’avait le c..

Claude Trouvé

lundi 26 décembre 2011

2012 : l’année de tous les dangers

2011 se meurt et s’évanouit dans le désenchantement. Envolée cette dévotion à Jean Monnet et à Jacques Delors, déguisés tour-à-tour en Merlin l’Enchanteur, l’Europe se délite en même temps qu’elle grossit. L’embonpoint ne lui va guère mais les vaches maigres arrivent. On n’entend plus le chant des cigales du PS au soleil de l‘Europe sociale. On "aaanonne" le sauvetage de la dette dans les rangs du gouvernement. L’Europe est malade de la crise et de son incapacité structurelle à y faire face.  L’année, commencée avec le printemps arabe, se termine en hiver musulman. La démocratie, sauvée par les bombardements et l’ingérence dans des pays à haut risque de déstabilisation, est désormais perçue comme un écran de fumée sur des actions de géopolitique à relents économiques et stratégiques.

2011 c’est la fin des dogmes de l’Europe sociale, de l’euro qui protège, de la mondialisation heureuse, de l’immigration comme chance pour la France, de l’Etat-Providence, de la maîtrise de la mafia et de la violence dans nos villes, du multiculturalisme paisible et profitable à tous. 2011 c’est le chômage qui s’incruste au fur et à mesure que les mosquées remplissent nos villes et que nos industries se délocalisent. 2011 c’est l’année où le relookage du budget de l’Etat devient une méthode de gestion au jour le jour. 2011 c’est l’année où les partis politiques ont vendu du rêve présidentiel pour finir par patauger dans une réalité qui les rattrape et les laisse sans voix audible. Même la « vertitude », qui a surfé sur fond de catastrophe nucléaire, ne peut donner un espoir crédible aux chômeurs et à la réduction de la dette. Le citoyen, dont la voix a été étouffée, ne croit plus dans les vendeurs de mirages.

Mais 2012 s’annonce sous les plus mauvais auspices. L’économie mondiale s’essouffle et l’Europe entre dans la stagnation pour les uns et la récession pour les autres. L’austérité à l’allemande adjointe à la nécessité pour les états d’emprunter aux banques plombe tout espoir de croissance pour les pays les plus endettés, creusant un peu plus le fossé entre pays riches et pays en difficulté. La Grèce ne pourra tenir ses engagements et se dirige vers la sortie de l’Euro et l’Italie, avec des emprunts à 6 ou 7%, y est poussée. D’autres suivront.

La France a sauvé de justesse son budget 2011 en vendant in extrémis des licences de quatrième génération aux compagnies de téléphone. Elle présente pour 2012 un budget intenable, basé sur un taux de croissance irréaliste. Révision budgétaire et impôts supplémentaires sont déjà dans les réflexions. Le minimum sera fait avant les élections sans aucune certitude de garder le AAA, le président suivant devra gérer l’impossible et la montée des revendications sociales. Pour la deuxième année consécutive, le CAC40 est en baisse et de 18,5% en 2011.

Les convulsions de l’Europe autour d’une part du mariage équitable impossible entre la France et l’Allemagne, et d’autre part le désir du Royaume-Uni d’en revenir à une zone de libre-échange, vont reposer la question des principes fondateurs de l’Europe et de la zone euro. L’éclatement de l’Europe, en morceaux plus homogènes, et de l’euro, voire de sortie, seront à l’ordre du jour. L’incurie des dirigeants européens, piégés dans une Europe à leur image, vont pousser les peuples à se faire entendre, dans la violence pour certains. Les changements nécessaires, au lieu d’être sereinement programmés, ne pourront se faire que dans la douleur, douleur d’autant plus vive que les peuples et les catégories sociales seront plus faibles.

Le billet vert est aussi en passe d’exploser aux Etats-Unis où l’intérêt de la dette atteint 4.000Mds$ pour un PIB de 14.000Mds$. C‘est déjà de l’ordre de 50.000Mds$, la somme engagée par ce pays pour soutenir une croissance en mollesse continuelle. La planche à billets a toujours ses limites et finit dans les paroxysmes monétaires. Le projecteur mis sur l’Europe ne sert qu’à masquer la faillite proche de leur politique économique.

2012 verra l’explosion de ce qu’il faudra bien appeler une guerre de religion. Juifs, chrétiens, agnostiques et athées seront confrontés dans nombre de pays d’Afrique et d’Asie en particulier, a des sévices, des expulsions, des meurtres que nous voyons commencer à se dérouler en Libye, au Soudan, en Egypte, en Syrie, au Nigéria, en Irak pour ne pas les citer tous. La progression inexorable du nombre de musulmans en Europe va engendrer de leur part de nouvelles exigences dans le domaine législatif, des refus d’intégration et des pressions pour l’imposition de leur culture. Sans véritable politique d’assimilation, d’autant plus difficile que le temps passe, la ghettoïsation de plus en plus marquée des populations immigrées va générer la progression des réactions extrémistes, communautaristes voire racistes d’une façon individuelle mais aussi collective.

Le Nouvel Ordre Mondial, par les Etats-Unis son bras armé, par l’ONU sous son influence et les organisations non-gouvernementales sous son financement, va amplifier ses entreprises de contrôle de la planète grâce à ses pouvoirs redoutables que sont l’argent et les armes. A cette force, exercée sur la planète avec son vassal le Royaume-Uni et accessoirement la France, vient s’adjoindre, pour les besoins de la cause et pour l’instant, le monde de l’Islam avec les salafistes et les Frères musulmans. L’entreprise de démolition des régimes dictatoriaux ou autoritaires du pourtour de la Méditerranée et du Moyen-Orient, sous couvert de démocratie, se poursuivra sur la Syrie, mais bientôt sur l’Algérie pour son pétrole. Celle-ci ira aussi en direction de l’Iran, « satanisé » avec son potentiel d’armes nucléaires par l’Occident et combattu en tant que pays chiite par les autres musulmans soutenus par le Qatar entre autres. En dehors de la Turquie, qui joue son propre jeu d’influence sur les peuples méditerranéens et vient troubler le jeu de la France, d’où une partie du froid actuel avec ce pays, deux autres puissances majeures s’opposent à cette géostratégie, la Russie et la Chine.

Un cocktail explosif se trouve ainsi mis en place avec l’expansionnisme religieux de l’Islam et ses conflits armés internes, le rêve de l’Empire Ottoman, la main mise sur les ressources de la planète convoitée par des lobbies financiers et un grand pays en plein essor économique comme la Chine, jusqu’à la défense des accès aux mers de la politique ancestrale et de son glacis protecteur par la Russie. A cela tente de se mêler dans la cacophonie une Europe désunie, bien placée pour recevoir les coups sans gagner mieux que quelques miettes. Sur elle, faible politiquement et militairement, peut retomber à tout instant le ressentiment des principaux acteurs de ce gigantesque jeu d’hégémonie sur les peuples et les ressources de la planète. Nous allons donc vivre sur une poudrière où une troisième guerre mondiale peut éclore à tout moment tant les ingrédients de mise à feu sont nombreux et incontrôlables.

En tant que commandant de réserve du service d’État-major, il ne me vient qu’une seule phrase…

« Si vis pacem, para bellum »
Si tu veux la paix, prépare la guerre !

Il ne suffit pas de jouer la mouche du coche sur les terrains d’opération de l’OTAN.

Sommes-nous prêts à montrer une détermination et une force crédible,

Pour continuer l’histoire du peuple français ?

Claude Trouvé

vendredi 23 décembre 2011

La force de la France, le vin et... l'humour

Même menacés de dhimmitude ou de faillite,
Il y a toujours une place pour l'humour !

"Pour une fois, je suis d'accord avec Bayrou :
 Il faut acheter des produits Made in France!"

Mais après y avoir pensé, je me suis aperçu qu'il n'était pas facile de consommer des produits à 100% Made in France.
CAR :

1 - Si achetons au supermarché du coin des vêtements, notre argent part en Chine.  

2 - Si nous faisons le plein de carburant, il part chez les Arabes.
3 - Si nous achetons un ordinateur, il ira en Inde ou en Corée.
4 - Si on achète des fruits et des légumes, l'argent va en Espagne, au Kénia, enTunisie ou au Maroc etc etc...
5- Si on achète une bonne voiture, même française, notre fric va en Belgique, en Espagne, en Roumanie, en Pologne...
6 - Si on achète des babioles et autres petites bricoles, il part à Taïwan et tout cela n'aidera toujours pas notre économie à repartir.

7- Mais j'ai trouvé une solution :  Picolons !!



Achetons :
du bordeaux, du bourgogne, du touraine, des côtes-du-rhône, du provence, du pineau, du cognac, de l'armagnac, du calva ou du champagne,

Là, on est encore certain de ne pas se tromper. Ce sont encore des  produits biens de chez nous.
Donc, en faisant la bringue, accomplissons notre devoir civique!!!!
Pour aider notre système économique national en cette période de crise :


PICOLONS et passons tous de Bonnes Fêtes!!!

Pour info : La Fête de l'Eau a fait près de 400 morts au Cambodge, tandis que celle du Beaujolais s'est déroulée sans aucun problème...