Par
ailleurs ce duo a un leader, l’Allemagne, mais les cocoricos français
s’arcboutant sur elle, finissent par agacer les autres pays en particulier ceux
vivant dans le giron allemand, le groupe Visegrad, et même l’Italie. La Pologne
a même rappelé au chef de l’Etat français qu’elle disposait d’une voix comme
elle, et n’était en rien un partenaire inférieur. La réunion à Berlin a ainsi
montré que l’UE tenait par des bouts de ficelle. C’est visible dans le
communiqué commun destiné à ne vexer personne émis dans un flou diplomatique.
Il masque une volonté évidente de n’apporter aucune solution réaliste à une
difficulté que l’UE ne sait pas, et même ne veut pas résoudre, parce que
l’immigration participe à une perte d’identité des nations les poussant vers le
fédéralisme.
L’UE
est en perte de vitesse, se referme sur elle-même et devient incapable de faire
avancer les pays ensemble. Ses mouvements d’activité sont intérieurs et de plus
en plus browniens, mais son énergie dispensée vers l’extérieur tend vers zéro.
On va ainsi le voir dans la réponse aux droits de douane imposés par les USA à
l’UE. Il y a toutes les chances pour que l’Allemagne se montre peu active dans
le cadre de l’UE, mais mobilisée pour des accords bilatéraux avec les
Etats-Unis en particulier pour protéger son secteur d’activité automobile. Ce
dernier serait menacé si les mesures de rétorsion européennes prévues, pour
l’instant dérisoires, poussaient alors Trump à aller plus loin. A contrario le
consensus sur les sanctions contre la Russie ne sont que l’obligation faite aux
européens de suivre les décisions de l’OTAN. Cela l’entraîne à fournir des
subsides à l’Ukraine, dont le régime est au moins aussi corrompu que le
précédent, et à stigmatiser la Russie pour ne pas avoir respecté les accords de
Minsk, comme s’il appartenait à la Russie de résoudre seule cette guerre
civile. Mais cela va plus loin puisque l’UE milite pour l’introduction de
l’Ukraine dans l’Union, et les Etats-Unis pour l’entrée dans l’OTAN.
La France a récolté
la mission militaire sur l’Afrique, sous prétexte de ses intérêts propres,
alors que la lutte contre le terrorisme concerne la politique étrangère de l’UE.
Les autres pays de l’UE ne participent pas à l’opération Barkhane et du G5-Sahel,
réunissant les forces du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du
Tchad sous commandement français, dans une armée totale de 4.000 hommes. Leurs
opérations sont transfrontalières jusqu’en Libye sur un territoire plus vaste
que l’Europe. Les autres pays de l’UE ne sont présents que dans le cadre de l’ONU
gérant la MINUSMA même si les échanges de renseignements s’opèrent entre ces
deux forces. Le but final de l’opération Barkhane est de laisser le G5-Sahel
gérer seul ces opérations militaires. Malheureusement le but est loin d’être
atteint. L’attentat terroriste, dans le quartier général à Sévaré au Mali de
cette opération avec un camion piégé faisant 2 morts et 1 blessé ce 29 juin,
montre que ce but est loin d’être atteint trois jours avant la visite de Macron
en Mauritanie pour rencontrer les pays participants.
Alors
que la principale cause de l’immigration africaine est liée au climat d’insécurité
régnant dans une vaste zone allant de la Libye, à la Mauritanie, au Soudan et
au Nigéria, l’UE laisse la France seule pour un combat dont on ne voit pas l’issue.
L’UE ne s’engage pas dans une véritable lutte contre le terrorisme aux côtés
des gouvernements africains. Il a fallu que ce soit l’Italie qui prenne l’initiative
de discuter avec la Libye sur ce sujet. L’UE est de plus en plus impuissante,
en perte de vitesse constante, et repliée sur ses problèmes internes.
Mais
la France a aussi entrepris une reculade générale de son poids dans le monde et
se renferme sur ses problèmes internes de budget et d’austérité. On peut même
dire qu’elle est en perte de vitesse puisque la vitesse sur les routes à double
sens dépourvues de séparateur central, donc principalement sur les routes
départementales, vient de passer à 80 km/h. Elle place la France dans le petit
groupe des pays les plus réglementés. Pour justifier cette mesure de
restriction des libertés de déplacement, le gouvernement s’appuie sur le « Rapport sur l’expérimentation de
l’abaissement de la vitesse limite autorisée à 80 km/h », produit en
décembre par le Centre d’études et d’expertise sur les risques,
l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema). Six campagnes de
mesures, sur trois tronçons de routes nationales, ont été menées, entre juillet
2015 et juin 2017. L’application de cette limitation a fait baisser la vitesse
moyenne de 4,7 km/h en passant de 85km/h avant à 80,3 km/h après. On remarque
que les conducteurs supportent mal cette limitation puisqu’en moyenne ils
dépassent la limite permise. Pour les véhicules légers libres (qui n’en suivent
pas immédiatement un autre) c’est pire, elle est de 5,3 km/h (de 88,9 à 83,5 km/h).
Ceci
laisse supposer une augmentation importante des dépassements soumis à PV et
perte de points. L’Etat et les sociétés d’accueil des automobilistes en
recherche de points vont se féliciter. Mais le pire est que le représentant de
la Cerema explique devant le Sénat que : « la période retenue était trop
courte pour faire une étude sérieuse de l’accidentalité » !
Autrement dit la Cerema se contente d’affirmer que la limitation de vitesse à
80 km/h produit bien une baisse de la vitesse moyenne des véhicule mais est
incapable dans tirer une conclusion sur le nombre d’accidents, et de tués. J’ai
beaucoup pratiqué les statistiques dans ma vie professionnelle et je peux vous
dire que le gouvernement se fiche carrément du monde. On ne peut nier que la
vitesse dans les mêmes conditions de volume de circulation, de mêmes conditions
météorologiques, de qualité des infrastructures et de sécurité des véhicules
fera moins de tués, c’est une loi physique à laquelle nul ne peut se
soustraire. Mais vous remarquerez tous les attendus qu’il faut ajouter et la
liste n’est pas exhaustive !
Quel
impact spécifique réel aura cette limitation de vitesse par rapport à l’évolution
des autres facteurs ? Nul ne peut le dire. L’amélioration de la sécurité
des véhicules et de la qualité des infrastructures routières n’auront-elles pas
un aspect prépondérant par rapport à la vitesse ? Nul ne peut le dire. Qui
a mesuré l’impact sur les accidents de l’autorisation donnée aux motards de
doubler à gauche et à droite dans leurs dépassements ? Le respect, qui se
perd, de la mise du clignotant pour changer de direction, et d’une façon générale
du code de conduite, n’est-il pas plus important ? La perte supérieure de
points, faisant grossir le nombre de conducteurs roulant sans permis et
habitués à transgresser les limitations, n’est-il pas de nature à augmenter l’accidentalité ?
On
ne peut suivre la raison de diminution du nombre d’accidents invoquée sans se
poser la question de la motivation réelle de cette limitation. L’augmentation
de centaines de millions d’euros par les PV n’est pas à exclure, surtout devant
une décision générale ayant pu être limitée aux portions de route accidentogènes.
L’affirmation du Premier Ministre, selon laquelle « ce n’est pas pour emmerder »
les citoyens, n’est pas une justification en soi. Le contraire serait inquiétant.
Cet acte d’autoritarisme sans raison scientifiquement prouvée n’est que l’acte
du Prince sur ses sujets, ce que sont devenus les français sous Macron où la
cohérence des décisions n’a que peu d’importance.
Ce serait des centaines de milliards décernés
à l’UE,
S’il existait un prix pour l’anti démocratie !
S’il existait un prix pour la connerie,
La France aurait le premier prix !
Claude Trouvé
01/07/18
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