Pour clore dans ces articles l’aspect
économique et environnemental de la production d’énergie électrique, il
convient de regarder ce qui se passe chez notre voisine qui impulse cette
politique d’arrêt du nucléaire et de son remplacement par des énergies
renouvelables intermittentes et aléatoires, les EnRi. Le tableau ci-contre
montre bien une décroissance de l’énergie nucléaire et de la consommation de
charbon et de lignite. Par contre il y a croissance du gaz naturel et des EnRi.
Après une croissance de 2014 à 2015, la production totale s’est stabilisée en
2016 avec une décroissance des EnRi en particulier de l’éolien.
La répartition des types d’énergie y est très
différente de celle de la France avec une prédominance des énergies fossiles et
des bioénergies, comme le montre visuellement le camembert ci-contre. Les EnRi
représentent 18% de la production totale contre 5,5% en France. Par contre le
nucléaire représente seulement 13% de la production pour 77% en France. La
politique énergétique française tend vers la diminution conjointe du nucléaire
et des énergies fossiles, ce que j’ai montré comme impossible. Il est donc intéressant
de regarder si l’Allemagne réalise ce tour de force.
Des calculs simples sur l’évolution
des productions entre 2015 et 2016 montrent que la baisse du nucléaire et l’augmentation
de la production totale entraînent une compensation de 8,6 TWh par les autres
énergies. L’hydraulique fournit 2 TWh de plus, ce qui ramène le besoin à 6,6 TWh
qui sont fournis par de l’énergie thermique (fossiles et bioénergies), lesquels
vont aussi compenser la baisse des EnRi de 2,3 TWh. Il n’y a donc pas de compensation
de la baisse d’énergie nucléaire par les EnRi, mais par des énergies polluantes
fossiles et des bioénergies. En gros le charbon et le lignite sont remplacés
par le gaz naturel, moins polluant il est vrai, mais les EnRi n’apportent rien
à la baisse de production des énergies polluantes bien au contraire.
Ce dernier tableau de comparaison entre l’Allemagne et
la France prouve que le pourcentage de production électrique polluante reste
stable en Allemagne mais sa valeur a crû de 9,4 TWh de 2014 à 2016.
Contrairement à l’affirmation de compensation de la baisse de l’énergie
nucléaire par l’augmentation des EnRi, c’est les énergies polluantes qui
agissent. La diminution de la pollution en CO2 n’est due qu’au
remplacement du lignite et du charbon par le gaz naturel, ce qui d’ailleurs
augmente la dépendance de l’Allemagne à ses fournisseurs de gaz naturel. Mais
il y a plus troublant. La consommation d’électricité en 2015 était de 530,6 TWh
pour une production de 646,8 TWh soit une surproduction exportable de 116,2
TWh. La production totale de 117,9 TWh des EnRi était équivalente.
En conclusion la production des EnRi
correspond non aux besoins allemands mais à l’exportation. L’Allemagne n’en a
pas réellement besoin. Le coût du kWh pour les particuliers était en 2015 alors
le double du coût en France, on fait donc supporter, sans besoin réel, le
coût aux consommateurs allemands sans réduire la production électrique par les
énergies polluantes. La situation est identique à celle de la France sur ce
point. Les EnRi ne remplacent pas l’électricité nucléaire mais sont la
composante principale de l’électricité exportée. D’ailleurs sur le marché
européen de l’électricité les transactions de l’énergie verte ont priorité. Le
8 mai 2015, l’électricité verte était tellement surabondante en Allemagne que
les consommateurs ont été incités à consommer plus !
Cette surabondance ou ce défaut imprévisible
de l’électricité dite verte pose des problèmes de plus en plus difficiles à
résoudre pour l’équilibre du réseau européen. Un black-out général n’est pas à
exclure. Si l’extension des éoliennes dans l’espace européen diminue la
probabilité de déséquilibre, du réseau, elle en augmente la gravité potentielle
pouvant conduire au black-out. Le remplacement du nucléaire est un leurre vers
lequel les faux-nez des dirigeants allemands et français nous entraînent par
une information mensongère. Il faudra toujours de l’énergie thermique tant que
nous ne saurons pas vraiment stocker l’électricité d’une façon techniquement
réalisable et peu coûteuse. Les EnRi nous mettent en dépendance d’autres pays, dont
la Chine qui va dominer le marché et du Danemark qui a encore une certaine
avance. La Chine détient près de 95% du marché des terres rares indispensables
aux éoliennes et aux panneaux solaires. Elle développe les EnRi pour soutenir
son industrie qui vise le marché africain mais a une vingtaine de réacteurs
nucléaires en projet.
La COP21 débloque en effet des fonds
pour les énergies vertes en Afrique où l’électrification est une donnée vitale
de progrès. Les multinationales se frottent les mains, mais nombre de pays
africains sentent venir une arnaque commerciale les entraînant dans des
dépenses inconsidérées. Peu de grandes sociétés ont le savoir-faire du
nucléaire, mais le marché des EnRi est beaucoup plus techniquement atteignable.
C’est pourquoi la pression sur les gouvernements est aussi grande. La France et
l’Allemagne qui surfent de plus sur des idéologies écologistes sont une proie
facile. L’UE et l’Allemagne mènent la danse. La France, comme toujours, veut
péter plus haut que son derrière en ce faisant le chantre de la guerre au CO2
alors qu’elle est l’un des pays européens ayant le plus bas taux de CO2 dans
l’atmosphère en oubliant que notre différence est due à l’utilisation de l’énergie
nucléaire et non aux EnRi qui ne fonctionnent qu’avec l’énergie thermique
compensatrice.
Cette politique est le résultat de l’arnaque
du changement climatique qui manie le catastrophisme comme preuve scientifique.
Rien ne permet de dire que la température va augmenter d’une façon continue
alors que les modèles mathématiques sont mis en défaut. La NOAA a confirmé que
la fréquence et l’intensité des ouragans n’avaient pour l’instant aucun lien
statistique avec le « réchauffement climatique », contrairement à ce
qui est diffusé dans les médias aux ordres, pas plus d’ailleurs pour les
inondations. Les données de la NOAA, compilées par ce site, indiquent que
Harvey est loin d’atteindre les records d’inondations qui sont détenus par
Galveston (1871), Woodward Ranch (1935), Thrall (1921), Alvin en 1979. Le deuxième
faux-nez climat-énergie sert l’élite globaliste au détriment des peuples
désinformés et grugés.
L’incertitude scientifique sur le climat est levée
Pour des raisons purement économiques.
Par la désinformation permanente
A base de catastrophisme
Les voix discordantes
N’ont plus d’écho
Dans nos esprits !
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF
Languedoc-Roussillon
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