jeudi 14 septembre 2017

La France face à la démographie et à l’immigration



La France est un pays suiveur de la politique européenne largement contrôlée, voire impulsée par l’Allemagne. Elle a pris ce pays comme modèle mais c’est celui choisi aussi par la politique de l’élite du monde unipolaire où l’optimisation du rendement de l’argent est le moteur essentiel de son action. Le bonheur des peuples n’est pas leur objectif. Ceux-ci doivent être maintenus dans un état de non-rébellion. Pour ce faire il faut jouer avec eux de façon à les faire rêver suffisamment par des promesses sur le futur pendant que l’on scie les branches sur lesquelles ils sont assis. Leur liberté, leur identité et leurs avantages acquis, dont les domaines touchant à la retraite, au salaire et aux avantages sociaux, sont particulièrement visés. Les peuples européens doivent montrer leur efficacité à produire. Ce n’est que sous cette condition qu’ils ont le droit de vivre. Si l’homme devient moins performant que le robot, il est condamné à disparaître. Le retraité est un buveur d’argent sans activité productrice, il est condamné à voire son niveau de vie diminuer et finalement à disparaître.

Le premier stade de l’action de l’élite mondiale occidentale est la perte nécessaire d’identité des peuples, condition indispensable à la manipulation des masses. L’apport migratoire, principalement de civilisation différente, et le morcellement des pays sont les outils utilisés. On peut constater que ces deux actions sont en cours. La création des grandes régions, rétrograde la France à celle des duchés avant Philippe Auguste. La Catalogne, la Corse, l’Ecosse, l’Italie du Nord, la Flandre ont leur indépendance en ligne de mire et bénéficient d’une aide masquée de l’UE. On voit comment on a réduit la puissance de la Yougoslavie et la possibilité qui nous a été donnée de s’ingérer dans un conflit encore sous les braises. Il importe, qu’en même temps ou presque, on commence les actions destinées à juguler une démographie ne livrant que des bouches inutiles. 

A ce propos la France est un pays où la population croît d’une façon constante depuis la seconde guerre mondiale. Elle a eu un apport migratoire continu avant le XXIème siècle, contrairement à de nombreux pays européens dont l’Allemagne. Plus récemment l’évolution des mœurs dont l’arrivée massive des femmes au travail, l’individualisme dans la recherche du confort matériel qui conduit à limiter le nombre d’enfants, la possibilité grandissante de l’avortement légalisé (200.000 avortements par an actuellement), la publicité faite à l’homosexualité, etc. ont fait baisser drastiquement le nombre d’enfants par femme et la population non issue d’une immigration récente ne permet plus de pourvoir au remplacement d’une génération. L’apport qui permet de faire croître le nombre de français vient de l’immigration qui a pris un nouvel envol depuis le regroupement familial et qui s’amplifie de plus en plus avec les conflits en Afrique, au Moyen-Orient, et même au-delà.

Si l’ancienne immigration nous avait apporté en très grande partie des habitants européens de confession majoritairement catholique, portugais, espagnols, italiens, polonais, il n’en est plus de même aujourd’hui où celle-ci est très majoritairement musulmane. Si autrefois l’immigration remplissait nos églises, il faut aujourd’hui construire à la hâte des mosquées. C’est une autre civilisation qui arrive chez nous, civilisation qui a du mal à admettre certains principes fondamentaux comme la laïcité et l’égalité homme-femme. La France se contente d’ouvrir ses écoles, de donner les droits sociaux, mais se tourne plus vers la cohabitation que vers l’assimilation. Son rôle se réduit en gros aux enfants scolarisés dans l’apprentissage du français et laisse au chômage ou dans des emplois précaires une importante partie de cette population musulmane. La radicalisation trouve un terreau favorable chez les jeunes en particulier et les ghettos pullulent sous forme de zones de non-droit où les trafics divers servent d’emplois. 

Les questions qui se posent sont donc de deux types, la possibilité de cohabitation non conflictuelle et le nombre de musulmans qui vont habiter en France dans les années qui viennent à hauteur d’une génération. La France a jusqu’à présent refusé de faire des statistiques sur les religions, se contentant de différencier les pays d’origine. Les spécialistes de la démographie et de l’immigration se livrent à des contorsions qui rendent difficiles les prévisions de développement de l’immigration mais surtout celle de l’apport civilisationnel musulman. J’ai publié depuis plusieurs années une statistique basée sur les éléments chiffrés connus en 2005 et 2010 à partir desquels les prévisions montraient que la baisse des populations de souche et l’augmentation rapide de l’immigration musulmane conduisait, toutes choses égales par ailleurs, à supputer que le deuxième demi-siècle verrait la civilisation musulmane dépasser celle de souche à base judéo-chrétienne.

Une statistique récente sur les naissances à Paris intra-muros et en Seine-Saint-Denis m’ont conduit à faire une nouvelle modélisation sur des bases nouvelles et plus récentes. On vient d’apprendre que le nombre d’enfants par femme était de 1,54 à Paris et de 2,46 en Seine-Saint-Denis, soit 60% plus élevée ! Même si l’on dit qu’à Paris il y a un fort taux de femmes étudiantes repoussant l’arrivée d’un enfant pendant leurs études, il n’en reste pas moins que la Seine-Saint-Denis est un parfait exemple où l’immigration est très majoritaire et où vivent de nombreuses ethnies. On constate d’ailleurs que de nombreux conflits ont lieu entre ses dernières, comme la révolte de la communauté chinoise. On peut donc penser que ce taux de fécondité est représentatif de ce qui se passe partout en France. En Seine-Saint-Denis la population de souche diminue et la population immigrée à majorité musulmane croît très vite. 

Cette information m’a incité à tenter une nouvelle approche prévisionnelle de l’évolution de la population française à partir des données récentes disponibles. Celles-ci nous donnent les informations suivantes : les populations totales en 2010 et 2015 ainsi que les taux d’immigrés correspondants soit respectivement 7,2% et 11,06%. Pour ces deux années on peut en déduire les populations d’immigrés et « de souche ». Il apparaît par ailleurs que le taux de musulmans dans la population immigrée serait actuellement de 75%, ce qui donne une évaluation de cette population. A partir de ces données on en déduit que de 2010 à 2015, la population immigrée a augmenté de près de 9% par an et celle de souche a diminué de 0,33% par an. La prévision sur 2016 montre une augmentation de 650.000 immigrés et une diminution de 200.000 français de souche soit une ville comme Rennes ou Le Havre qui disparait et une nouvelle ville d’immigrés comme Lyon en une année. Au passage on vérifie que le nombre de musulmans en 2016 est conforme au chiffre de 6 millions annoncé par le CFCM qui réunit les différentes orientations du culte musulman au niveau national. L’étude ne tient pas compte de l’apport migratoire supplémentaire que nous connaissons depuis 2015 qui s’est transformé en quota. D’ailleurs on peut vérifier qu’un quota annuel de 30.000 immigrés supplémentaires n’avance que d’un an la date à laquelle le nombre d’immigrés dépasse celui des français dits de souche. On peut donc réaffirmer que c’est la fécondité de cette population d’immigrés qui est le moteur principal de leur expansion.

Les résultats prévisionnels, toutes choses égales par ailleurs, ne sont pas sensiblement différents de ceux de l’étude précédente et les évolutions récentes confirment les prévisions que l’on pouvait faire il y a trois ans. Le graphique ci-contre montre que l’évolution de la population émigrée est très rapide et donc celle des représentants de la civilisation musulmane. On constate d’une part que la politique actuelle est une acceptation de facto du remplacement de la population d’origine et que le renforcement des renvois des clandestins dans leur pays ne changera rien fondamentalement au problème qui se pose, pas plus que des discussions sans fin sur le quota d’immigrés à accepter. Ceux-ci vont avoir beaucoup plus d’enfants que les français d’origine, c’est comme si l’on comparait deux pays où l’un a un taux de fécondité de 2 enfants par femme et l’autre de 3. Le premier se dépeuplerait lentement, le second se peuplerait rapidement. C’est dans cette proportion que nous comparons ces deux populations françaises. 

La vitesse d’évolution de cette population immigrée à très forte proportion musulmane est sujette évidemment à des évolutions dont le nombre d’arrivants, la proportion de musulmans et le taux de fécondité des femmes. On peut par exemple penser que le taux de fécondité des femmes immigrées baissera avec le contact d’une vie plus facile et d’une autre culture. Cette étude n’est donc qu’un signal d’alerte sur les changements rapides et profonds qui attendent notre pays. Miser sur une baisse du taux de fécondité des femmes immigrées est un risque important. Plus le nombre d’immigrés est grand sans que l’assimilation soit réussie, plus le risque de clivage des populations d’origine et d’accueil perturbe les mœurs, les us et coutumes, puis les lois. La communauté d’immigration impose des modifications de plus en plus éloignées de l’identité de la population d’origine. Ceci est particulièrement vrai pour la communauté musulmane, car il s’agit non seulement d’une autre culture mais d’une autre civilisation qui s’est opposée historiquement à la civilisation européenne.

L’assimilation de cette nouvelle population n’a pas généré d’efforts suffisants de la part de notre pays, hormis l’école laïque. Celle-ci recule néanmoins sur la primauté d’imposition de la langue française et de l’histoire de notre pays. L’assimilation des adultes est laissée au bon vouloir de la population entrante. On constate que la jeunesse, dans son ensemble, se réfugie plutôt dans le mode de vie des pays musulmans qu’ils n’ont sans doute même pas connus mais dont les satellites leur envoient des images choisies sur les paraboles tournées vers La Mecque. Il est visible que les autres communautés, en particulier celles venues de l’est de l’Asie et non musulmanes, s’intègrent plus facilement. L’ostracisation du racisme n’aide en rien l’osmose entre les communautés, il a même un effet pervers qui tend à imprimer l’idée d’un racisme ambiant dans les esprits. 

L’accueil de notre pays s’assimile à l’acquisition de droits pour les immigrés et non à une aide aux efforts que ceux-ci nous doivent pour arriver à l’intégration puis à l’assimilation. Ce n’est qu’à ce dernier stade que le multiculturalisme peut enfin enrichir le pays d’accueil sans le détruire. La politique migratoire imposant une cohabitation sans que l’assimilation des arrivants soit suffisante ne peut conduire qu’à l’échec et à l’émergence de conflits qui peuvent dégénérer en guerre civile. Non la France ne peut désormais que pâtir d’un afflux supplémentaire de migrants. Sa démographie actuelle la conduit déjà vers des problèmes qu’elle ne sait pas maîtriser. Elle ne sait pas assimiler cette population immigrée, ni ne peut lui donner le travail qui facilite l’intégration. Les conséquences en sont l’augmentation de l’insécurité, du chômage, l’aggravation d’un dumping social qui rejaillit sur la population entière et l’appauvrissement. La France fonce à cent à l’heure droit dans le mur, mais c’est sans aucun doute ce que souhaite l’élite occidentale par sa politique de globalisation.
 
La politique des yeux fermés conduit à l’acceptation 

D’une situation prévisible, masquée au peuple

Et dont le but n’est pas notre bien-vivre, 

Mais la plus favorable au servage

D’un peuple sans identité 

Et d’un pays brisé.
 
Claude Trouvé  
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon

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