Oui
c’est en cours. Un peu bref mon cher, me direz-vous. Si l’important est la
conclusion, il faut se garder de faire, comme pour la sortie de l’euro, une
réponse du style « Impossible, ce serait catastrophique ». Quoique ce
genre d’argument ait bien marché jusqu’ici, ça commence à sentir le roussi. Le
courant d’air du Brexit a désembrumé quelques esprits plus curieux que les
autres. Si la méfiance gaullienne à l’égard du Royaume-Uni a eu à voir avec la
liaison forte de ce pays avec les USA, il ne faut pas oublier que ce pays a été
à notre côté dans un passé récent de plus d’un siècle pendant que des millions
de morts sont tombés dans deux guerres contre l’Allemagne. Malgré cela, le
danger de préemption de notre pays par les USA, a poussé De Gaulle à tendre la
main à Adenauer dans un traité qui devait faire barrage à ce danger mais qui
fut vidé de sa substance par le Bundestag. Delà à ressasser éternellement la
guerre de Cent ans, qui ne fut qu’une guerre civile franco-française pour la
primauté de trône entre celui de France et celui d’Angleterre, et tomber entre
les bras puissants d’une Allemagne dominatrice, il y a un pas dangereux qui
vient d’être franchi.
Macron invite le
Vice-chancelier allemand à un Conseil des Ministres, du jamais vu, et Macron se
voit venir au secours d’une Angela Merkel confrontée à un gouvernement
difficile à construire par un discours futuriste sur l’UE où la France se donne
le rôle fédérateur. Ce discours, dont la forme est un salmigondis de mots où je
ne mettrai pas ma main au feu qu’il en connaisse toujours la signification, est
d’un irréalisme confondant. Je sais que Macron veut faire rêver les français, c’est
sa méthode Coué du Printemps à nos portes pour soulever les foules de moutons
égarés. Mais tout-de-même ce projet pour l’Europe, est digne d’un jeune lycéen
qui ne connaît que les faits historiques et n’a pu en comprendre les causes et
les effets postérieurs. C’est soit d’une ignorance crasse de la réalité des
divergences de fond qui se font jour dans l’UE où on ne peut pas se mettre d’accord
sur l’immigration, la mutualisation de la dette et des budgets, et la mainmise
du couple franco-allemand sur les destinées de l’UE, soit un parcours obligé
pour satisfaire les vrais commanditaires d’une nouvelle UE plus ramassée mais
plus docile.
Fondre
la France dans cette entité en nous faisant croire que c’est pour notre bien,
que nous serons plus fort et en paix, est la vieille recette qui nous a fait
applaudir à l’idée européenne à la fin du siècle dernier. Fondue dans un
ensemble où nous ne maîtrisons plus rien, ni la monnaie, ni la dette, ni le
budget, ni les frontières, ni l’immigration, ni les Armées, que restera-t-il de
ce qui fut la France ? Rien, et ceux qui manipuleront cet ensemble seront
toujours ceux qui manipulent l’UE d’aujourd’hui, les grandes puissances de l’argent.
Le budget 2018 est la significative illustration de l’accélération du pompage
de l’argent des pauvres vers les plus riches. Cela va des APL, des baisses des contrats
aidés, de la CSG jusqu’à la quasi-obligation de changer son vieux véhicule sous
peine bientôt de ne plus pouvoir le sortir de son garage. Cela c’est pour les moyennement
pauvres et les retraités auxquels on demande un élan de solidarité envers les
jeunes. Au passage cela crée un clivage entre les générations bien loin du
slogan du bien vivre ensemble.
Certains
vieillards ont non seulement subi la guerre dans leur corps, mais ont travaillé
45 voire 48 heures par semaine avec trois semaines de congés payés… pour payer
leur retraite. J’ai commencé à travailler sur un contrat jusqu’à 65 ans pour
une retraite pleine. On m’a mis dehors à 60 ans pour faire place aux jeunes. Etait-ce
mieux que les jeunes aujourd’hui ? Si on avait moins de chômeurs, est-ce
une raison pour dépouiller les vieux parce qu’ils ont réussi par leurs
économises amassées sur une vie à disposer d’un logement à eux pour y mourir ?
Mais il y a pire car les vieux constatent qu’en fait leur argent va remonter
jusqu’aux plus riches, aux milliardaires qui vont ne payer un surplus d’impôt
que sur leurs biens immobiliers alors que la majorité de leur fortune est dans
des actions.
On
peut parler de la réduction des impôts et charges pour les sociétés dont les
grandes sociétés exportatrices vont bénéficier à plein alors que rien ne dit
que cela va se retrouver dans des investissements dans notre pays. Ces
multinationales exportatrices ont en plus tous les moyens pour échapper à l’impôt,
non pardon pour faire de l’optimisation fiscale, qui passe aussi par les
délocalisations, la spéculation et les paradis fiscaux dont le Luxembourg !
C’est pour cela que le peuple ne verra pas la couleur de l’augmentation réelle de
son pouvoir d’achat, car l’argent accumulé par son travail et donné à ces
lobbies va s’envoler de notre pays. Au nom d’une politique de l’offre,
véritable panier percé, on leurre le peuple sur les retombées sur le chômage et
le pouvoir d’achat. Cette politique ne peut que casser un peu plus notre pays,
en le paupérisant.
Plusieurs
de mes articles sur ce blog ont montré que dans l’UE, entre 2012 et 2016, les
avantages donnés aux sociétés étaient loin de faire progresser ces indicateurs
au contraire d’une politique de diminution des impôts sur les particuliers qui
sont eux directement producteurs de croissance et d’emploi. Le fait que l’euro
soit remonté à 1,20$ va en plus handicaper les petites sociétés exportatrices
qui n’ont pas délocalisé. La baisse des impôts recentralise l’économie sur le
marché intérieur et atténue l’effet de la hausse de l’euro. La politique
proposée par Macron ne cherche qu’à casser la France, qui devient plus
malléable pour se coucher derrière l’Allemagne. Cette dernière s’est donnée les
moyens de dépouiller l’industrie française et l’exemple de Siemens est là pour
le montrer. La plupart de grands fleurons ont quitté le pavillon français, à
part dans le domaine de la mode, de l’astronautique, du nucléaire et de l’automobile.
La France devient un désert industriel et le mouvement s’accélère.
Les
grandes régions, créées par Hollande, sont aussi un moyen de casser la France.
On vient d’assister à la première rébellion de nos régions qui se voient mises
au pain sec. Voilà une bonne raison pour aider la Corse vers son indépendance
et son regard tourné vers la Catalogne. Dans les Pyrénées-Orientales, le sang
catalan commence à s’exciter. Le délitement de la France est aidé par Bruxelles
et en mettant en difficulté les régions on ne peut que faire progresser leur
désir d’indépendance. La France des grands duchés qui ne reconnaissaient pas l’autorité
du roi est en Marche. Quand on sait que Georges Soros finance la Catalogne dans
son combat pour l’indépendance, on aurait tort de regarder l’évolution
régionale avec désintérêt.
Il
est temps que les français ouvrent les yeux mais le budget 2018 va y participer
dans les mois qui viennent. Le carcan de l’UE, de l’euro et de l’OTAN va de
plus en plus agir négativement sur notre pays. Malheureusement il faut voir
pour le croire, et c’est toute l’action entreprise de désinformation qui a pour
but de ne rien laisser voir. On en arrive même à pavoiser à la vente aux
italiens de notre fleuron de la construction marine sous le prétexte que c’est
mieux qu’aux coréens. Tous deux ne sont pas français que je sache. La clause de
récupération par l’État de 1% du capital est de la poudre aux yeux. C’est
désormais le gouvernement italien qui pourra agir sur cette société, il l’a bien fait comprendre et non le
gouvernement français. Comment construirons-nous notre futur deuxième
porte-avion ? Sous contrôle étranger ?
Les principaux
partis politiques actuels ne mobilisent pas les citoyens sur la gravité de ce
dépouillement et cette cassure de la France, et ne proposent aucune solution
viable capable d’y remédier. La droite s’enferre dans la politique de l’offre
de Macron et dans l’UE, tandis que la gauche collabore ou descend dans la rue
mais pour proposer des solutions impossibles à réaliser quand le nœud coulant
de l’UE est devenu aussi serré. Espérons que les Asselineau, Dupont-Aignan,
Chevènement et pourquoi pas Philippot aideront à informer le peuple du danger
de disparition de notre pays et sa mise en servage des grandes puissances de l’argent.
Cette fois la France est vraiment en
danger
L’UE se délite mais l’hydre existe
encore
Elle peut être multiforme mais
C’est aux peuples de la tuer
Avant de mourir asservis !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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