Je
vais laisser Richard Lindzen vous en parler, car ce n’est pas n’importe qui, c’est
un fin connaisseur du petit monde de la science climatique. Il a, très tôt, été
considéré comme l'un des plus brillants chercheurs de sa génération. Il a
notamment été l'un des plus jeunes élus (à 37 ans) à l'académie des Sciences US
(NAS) de la période moderne (le record est de 29 ans au XIXe) et nommé
titulaire de la prestigieuse chaire Alfred P. Sloan au MIT à 43 ans. Voici des
extraits de sa conférence tenue le 20 Août 2015 lors de la 48e Session des
Séminaires Internationaux d'Erice.
Le
réchauffement climatique et la non-pertinence de la Science.
"Dans de nombreux domaines, les gouvernements
ont le monopole du support de la recherche scientifique. Idéalement, ils
supportent la science parce qu'ils pensent que la recherche objective est précieuse.
Malheureusement, ainsi que cela avait été prédit par Eisenhower lors de son
discours d'adieu, le 17 Janvier 1961 (qui avertissait aussi au sujet des dangers
du complexe militaro-industriel) ,
"En partie, du fait des énormes dépenses impliquées, un contrat avec le
gouvernement devient virtuellement un substitut à la curiosité intellectuelle".
Dans ces circonstances, lorsqu'un gouvernement désire un résultat particulier
en matière de sciences, l'arrangement souhaitable devient vulnérable. Cependant,
ainsi que j'espère vous le démontrer, cela ne résulte pas seulement dans la
création d'un biais". [...] »
A
titre d’exemple de cette science sur commande, Richard Lindzen cite six
constats scientifiques qui ne collent pas avec les théories et les modèles
mathématiques élaborés. Je vous en présente deux, les plus compréhensibles pour
nous avec en gras les constats de divergence et en italique les réponses
apportées qui sont loin d’avoir convaincu l’ensemble du monde scientifique.
« Le réchauffement significatif s'est terminé il y a environ 18 ans, montrant ainsi que le CO2 n'est pas un facteur déterminant pour le climat. Tommy Karl ajuste et réarrange les données pour éliminer la pause. »
« Les
bases de la dynamique de l'atmosphère impliquent une réduction des événements
extrêmes et de la tempétuosité dans un monde plus chaud. John Holdren invente une théorie
ridicule de courants troposphériques polaires pour affirmer que ces
courants imaginaires seraient déstabilisés par le réchauffement ce qui
conduirait à une tempétuosité de plus en plus extrême. »
Le graphique ci-contre montre l’évolution du
nombre de catastrophes naturelles, toutes catégories confondues pulbié en
janvier 2015 par l’"AON - 2014
Annual Global Climate and Catastrophe Report". Vous n’êtes sans doute
pas plus qualifié que moi pour dire qui a raison mais le moins que l’on puisse
dire c’est que le consensus sur des points aussi fondamentaux et alarmistes n’est
pas atteint. Mais Richard Lindzen nous livre son opinion sur les raisons des
dysfonctionnements qui amènent à l’affirmation du réchauffement et aux actions
politiques actuelles. Il faut savoir que tout part du rapport du Giec, dans
lequel seul le premier groupe est formé de scientifiques qui compilent
les différentes parutions des études climatologiques. Il dit :
« Alors,
où en sommes-nous avec cette affaire de réchauffement climatique ? De manière
rétrospective, nous sommes confrontés à trois discours différents. Je
qualifierai le premier discours de celui du Groupe de Travail N°1 (WG1) du
GIEC. Son discours, bien que supportant grandement la proposition que
l'augmentation des gaz à effet de serre constitue un sérieux objet de
préoccupation, est néanmoins relativement ouvert pour ce qui concerne les
incertitudes et même au sujet des contradictions associées à cette position. Ses
déclarations en public tendent à être vagues et laissent une large place à la
contestation tout en évitant soigneusement les hyperboles catastrophistes mais
en s'abstenant d'un rejet franc de telles exagérations. Ce premier discours
est, en grande partie, le discours de nombre des principaux supporters de
l'agenda du réchauffement climatique.
Le second discours est celui de ceux qui sont qualifiés de "sceptiques". Dans une mesure qui n'est pas généralement reconnue, il y a un recouvrement considérable avec le premier discours. Ainsi, bien que les sceptiques puissent admettre que les glaciers alpins se sont réduits depuis de début du XIXe siècle, il sont aussi avertis du fait que les glaciers alpins étaient généralement absents durant la période chaude de l'Optimum Médiéval et que leur retrait plus récent a précédé de plus d'un siècle la période où les gaz à effet de serre anthropiques sont devenus modérément significatifs. En outre, de manière générale, les sceptiques remarquent le fait que les modèles tournent "trop chaud", c'est à dire que leurs projections pour la période qui va de 1979 au présent, pour la plus grande part, excèdent largement le réchauffement observé, ce qui va dans le sens d'une faible sensibilité climatique [NdT : au CO2]. En général, ils pensent qu'il faut tester la physique qui sous-tend les rétroactions positives des modèles sensibles plutôt que de faire la moyenne des modèles.
Les
sceptiques sont aussi beaucoup plus ouverts aux nombreuses causes connues qui
provoquent un changement climatique (en incluant les circulations océaniques de
longue période, la variabilité solaire et les différents impacts des glaces) et
ils ne considèrent pas que le CO2 est l'interrupteur "déterminant" du
climat. Cependant, la principale différence entre ces deux premiers groupes est
que le second groupe s'oppose ouvertement au catastrophisme ce que le premier
ne fait pas.
Le
troisième discours est celui des promoteurs politiques de l'alarme climatique.
Il inclut les ONG environnementales et la plupart des mass média. Les
promoteurs de ce discours incluent également de nombreux contributeurs au
Groupe de Travail N°2 (les impacts) et N°3 (les remèdes). De manière générale,
le premier [NdT : Le groupe N°2] de ces deux derniers insiste sur les conséquences
alléguées par les pires scénarios présentés par le Groupe N°1. C'est ce
discours par lequel la science est grandement pervertie. Peu de scientifiques
accepteront l'idée que la planète court un risque bien que ce soit la tendance
en vogue pour les catastrophistes. C'est aussi ce discours qui ne cesse
d'affirmer qu'il est virtuellement unanimement admis. De telles affirmations
reposent, en général, sur des études bidons qui, de manière malhonnête, font
l'amalgame des points sur lesquels le Groupe de Travail N°1 et les sceptiques
sont d'accord avec le troisième discours catastrophiste.
Quiconque
jette un coup d'œil sur n'importe quelle déclaration au sujet du réchauffement
climatique identifiera immédiatement de quel discours il s'agit. Malheureusement,
pour la plupart des gens, le troisième discours est le seul qu'ils verront.
L'accent massif placé sur le troisième discours a de sérieuses implications
pour ce qui est des politiques qui sont proposées pour traiter la question du
réchauffement climatique telles que les restrictions d'accès à l'électricité
pour 1,3 milliards d'êtres humains qui en sont actuellement dépourvus ainsi
qu'une pauvreté accrue pour des millions d'autres avec des implications
évidentes pour la santé et la longévité etc. sans oublier l'abandon des
bénéfices bien établis pour l'agriculture d'un taux de CO2 en augmentation.
Le CO2 est un composé chimique essentiel à la vie comme nous le savons plutôt
qu'un polluant (la marine américaine considère que des taux de CO2 de 5000 ppmv
sont sans danger à bord de ses sous-marins ; le niveau ambiant est actuellement
de 400 ppmv).
Il
est clair que la question du climat constitue une urgence. Cependant, ainsi que
c'est souvent le cas, l'urgence ne provient pas de la science et de la technologie
mais plutôt de la politique. […] Si
nous ne faisons rien pour arrêter cette folie, la science sera, à
juste titre, considérée comme un nouveau racket. Ceci pourrait alors être un
dommage collatéral que nous ne pouvons nous permettre. »
Le
pire pour le peuple est le mensonge d’Etat,
Or
Hollande a menti sur le consensus.
Il n’existe
pas et la science
Sert
d’alibi avant même
Quelle
soit sûre d’elle !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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