Bruxelles, capitale
européenne, tirait orgueil d’être une ville ouverte pour l'immigration. Elle passait
pour le symbole d’une ville jeune, moderne et ouverte à tous les flux culturels
et migratoires, une ville-monde, peuplée de foules étrangères et
non-européennes. C’était le symbole de la diversité et du multiculturalisme.
Tous les technocrates de l'Union européenne, qui vivent dans des quartiers sécurisés
et bien à l'écart de Molenbeek, prônaient ce symbole comme une richesse. Qu’en
reste-t-il aujourd’hui ? Des dizaines de morts et des centaines de
blessés, des pleurs et des bougies comme à Paris en novembre. En plein centre
de l’espace oligarchique européen, les terroristes ont frappé sur et dans un
Bruxelles où les musulmans sont désormais aussi nombreux (ou presque) qu’à
Mossoul. Alors les rodomontades, le flot des belles paroles politiciennes inondent
des peuples autochtones stressés et des immigrés qui le sont tout autant. Le
vieux réflexe des politiciens incapables de prévenir le danger à temps, c’est
la guerre, toujours la guerre à l’intérieur et à l’extérieur, toujours plus de
haine, toujours plus de morts, toujours plus de lois liberticides.
La capitale belge,
par son laxisme vis-à-vis de l'islamisation a importé au cœur de l'Europe les
soldats de l'Etat islamique. Mais c’est toute la politique de l'Union
européenne qui est en cause. L’UE, enfanté par les USA, reniant dans ses
statuts toute velléité de puissance, s’est rangée derrière l’OTAN, a aligné sa
politique sur la politique étasunienne et s’est contentée d'un influent soft
power pro-démocratie et pro-droits de l'homme, qui sert de justification morale
aux plans américains. En effet, en Syrie, le soft power de la Politique de
sécurité et de défense commune (PSDC) qui revendique la volonté d'exporter
absolument partout la démocratie libérale, vue comme modèle indépassable pour
le monde entier, a empêché toute pacification du pays au début de la crise il y
a cinq ans, en rejetant toute négociation avec le Président Bachar El-Assad,
accusé de tirer sur son peuple (l'hypocrisie de ce soft power démocratique de
l'Union européenne est dans la différence de traitement dont a profité le
Président ukrainien Porochenko, qui a bombardé pourtant allégrement les
populations de l'Est de l'Ukraine...).
Ce
faisant, elle a contribué à l'émergence et au renforcement de l'Etat islamique,
au Moyen-Orient puis en Europe. Pire, nos ingérences au Moyen-Orient ont poussé
de pauvres gens à fuir leur pays vers l’accueil européen qu’ils voyaient dans
le Royaume-Uni et les bras ouverts d’Angela Merkel qui manque de main-d’œuvre
pour son industrie lourde. Ce flux migratoire, créé par nos soins, fourmille de
terroristes prêts à en découdre et qui trouvent l’accueil communautariste qu’offrent
tous les ghettos. Dans ceux-ci la radicalisation croit avec l’arrivée de ces
soldats d’Allah, les discours des imams et la plaie du chômage qui les atteint
plus que d’autres. Tout cela les pousse dans les bras d’une reconnaissance de
leur existence que leur offre la religion dans la guerre. La France, comme la Belgique
et le Royaume-Uni, peut se frapper la coulpe car elle a pratiqué la politique
des yeux fermés que dénonce Malika Sorel. Il y a plus de dix ans Philippe De
Villiers a dénoncé les 50 mosquées de Roissy et l’islamisation de la France.
Bien peu de politiques l’ont soutenu et beaucoup de ceux qui déclarent aujourd’hui
la guerre intérieure et extérieure l’ont vilipendé pour un racisme inconvenant.
A
cette époque la solution était dans une réelle politique d’assimilation, mobilisatrice
de tous les ministères, ne lâchant rien sur la laïcité, sur l’histoire de notre
pays et formant des jeunes aux valeurs de la République. La nationalité
française ne doit être ouverte qu’à ceux qui en acceptent ses lois d’abord mais
aussi ses valeurs et sa civilisation gréco-latine et judéo-chrétienne. C’est à
l’Islam d’accepter la France, ce n’est pas à la France d’accepter l’Islam de France,
ce qui ne veut d’ailleurs rien dire dans l’oumma. L’Islam n’est pas compatible
avec la laïcité et la République car c’est en violer ses fondements à vouloir
que nos lois s’imposent aux préceptes du Prophète. Implicitement cela veut dire
que l’assimilation d’un musulman se traduit par un rejet de ces préceptes. Or
comme on ne peut quitter cette religion, on voit que la porte est étroite et l’assimilation
difficile. Aider à la propagation de l’Islam en France ne peut mener que dans l’impasse,
la guerre civile ou la submersion.
Nous
avons fait tout le contraire. Nous n’avons pas tissé des relations avec les
pays africains pour les aider à garder leurs populations, en plus à forte population
musulmane. Nous avons ouvert largement nos frontières à l’immigration et gardé
les élites de ces pays. Pire nous avons déclaré la guerre en Libye à un
dictateur qui s’opposait aux Frères musulmans et servait de barrière à l’immigration
de l’Afrique. Nous continuons avec l’Irak et la Syrie où Hollande a incité
Obama à la guerre totale au Moyen-Orient et souhaité la mort de Bachar
Al-Assad, qui était sans aucun doute le pays qui progressait le plus vite vers
la démocratie au Moyen-Orient quand la Turquie s’en éloignait. Le résultat est
là à Paris, à Bruxelles et la situation anglaise n’est pas reluisante.
Selon
mes informations, en Grande-Bretagne, par exemple, le groupe musulman « Muslims
against the Crusades » a lancé une campagne pour transformer douze villes
anglaises, incluant ce qu’ils appellent « Londonistan », en états islamiques
indépendants. Ces soi-disant émirats islamiques fonctionneraient comme des
enclaves autonomes, soumises à la charia et opérant complètement en dehors du
droit britannique. Cet « Islamic Emirates Project » cite les villes de
Birmingham, Bradford, Derby, Dewsbury, Leeds, Leicester, Liverpool, Luton,
Manchester, Sheffield, ainsi que Waltham Forest au nord-est de Londres, et
Tower Hamlets à l’est, en tant que territoires appelés à être entièrement
soumis à la charia. A Tower Hamlets (aussi nommé République islamique de Tower
Hamlets) des prédicateurs musulmans dénommés Tower Hamlets Talibans profèrent
régulièrement des menaces de mort contre les femmes ne portant pas le voile.
Les rues avoisinantes ont été placardées d’affiches avertissant : « Vous entrez dans une zone contrôlée par la
charia : la loi islamique s’applique ici ». Toutes les publicités jugées
offensantes pour les musulmans sont systématiquement vandalisées ou recouvertes
de spray noir.
En
France, de larges secteurs de quartiers musulmans sont considérés comme « zones
de non-droit » par la police française. Récemment on a décompté 751 « zones
urbaines sensibles, les «ZUS» comme on les appelle par euphémisme. Une liste
complète de ces «ZUS et coutumes» se trouve sur un site officiel du
gouvernement français, avec cartes satellites et démarcations précises des
rues. On estime entre six à huit millions les musulmans vivant dans ces ZUS,
des zones entières dont la République a perdu le contrôle. C’est tout cela que
Molenbeek met devant nos yeux sans même nous donner le droit de détourner le
regard.
Au
point où nous en sommes, ce n’est pas la guerre qui résoudra le problème, il l’amplifiera.
Il faut que la France cesse de suivre les Etats-Unis dans leur guerre de chaos
au Moyen-Orient et commençant en Afrique. Il faut reprendre nos relations avec
Bachar Al-Assad et Poutine et inviter tous les belligérants à la table des
négociations de paix. Seule la diplomatie peut désamorcer la spirale infernale dans
laquelle les Etats-Unis nous laissent nous embourber. Il faut désamorcer le
djihadisme et le terrorisme, pour se mobiliser sur la limitation de croissance
d’une population française qui doit concentrer tous nos efforts d’assimilation,
passage obligé du « vivre ensemble ». On ne peut être français si on
n’accepte pas la France et sa civilisation. La France est accueillante seulement
pour ceux qui l’aiment, elle ne peut être dénaturée au nom du multiculturalisme
et d’une immigration sauvage, immigration à laquelle elle ne peut offrir que de
l’aide humanitaire mais pas du travail. Michel Rocard disait : « La France
ne peut accueillir toute la misère du monde », mais elle peut aider pour qu’ailleurs
elle diminue.
Les morts innocents paient pour notre aveuglement
guerrier.
L’immigration de peuplement qui conduit
aux ghettos
N’est que le résultat d’une politique
économique
Et d’une idéologie aveugle et dévastatrice
Derrière un Empire hégémonique.
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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