Le 28 septembre dernier l’UE a franchi un pas décisif dans le
processus d’adhésion de la Turquie mais l’information a peu circulé. Le ministre des affaires étrangères turc, Egemen Bagis, et le
vice-président de la Commission européenne en charge des affaires
administratives, Maroš Šefčovič, ont signé un accord-clef entre la Turquie et
la commission européenne : des
experts turcs seront détachés auprès de la Commission européenne.
Malgré tous les rapports européens
montrant que les minorités religieuses ne sont pas respectées et que la liberté
d’information n’est pas assurée, le processus en vue de l’adhésion se poursuit.
Le précédent président avait finalement officialisé une position d’opposition à
cette entrée mais il a continué à alimenter financièrement le processus de pré-adhésion.
Sous sa présidence de
nouveaux chapitres de discussions ont été ouvert en particulier le plus
important touchant aux aspects financiers.
La représentante de l’UMP au
parlement européen a d’ailleurs voté les 2,26 milliards que les pays membres
ont affectés à ce processus. On peut prévoir, vu l’attitude du nouveau
président sur l’immigration, que la France ne va pas ralentir cette
pré-adhésion. D’ailleurs
en avril 2009, le député européen socialiste Vincent Peillon a jugé "irresponsable (...) de décréter a priori
qu'on ne veut pas faire entrer la Turquie dans l'Union européenne".
La Turquie
présente toutefois des caractéristiques très particulières. C’est un pays asiatique
puissant, membre de l’OTAN, de 73 millions d’habitants, relativement encore peu
endetté mais qui a vu sa dette augmenter de plus de 15% en 2011. Ce pays
politiquement démocratique depuis 1923 sous l’influence d’Atatürk a évolué vers
un recul de la laïcité avec une influence grandissante de l’islam. Il n’est
pour s’en convaincre que de lire cette phrase du Premier ministre, Recep Tayyep Erdogan :
" Nous vous conquerrons par vos valeurs démocratiques et
nous vous dominerons par nos valeurs musulmanes ".
C’est le même qui a déclaré, à la suite de la reconnaissance
du génocide arménien par la France, qu’elle avait commis un "génocide" en Algérie. "On estime que 15 % de la population
algérienne a été massacrée par les Français à partir de 1945. Il s'agit d'un
génocide".
La porte est donc de
plus en plus ouverte pour accueillir la Turquie, ce qui explique son communiqué
envoyé aux députés européens. « En d’autres mots, les Turcs
vont avoir un rôle dans la formation des futures politiques et législations
européennes. » Il a ajouté : « Le réseau créé dans les couloirs de la
commissions européenne et des institutions entre bureaucrates turques et
eurocrates, va non seulement contribuer à une compréhension mutuelle, mais va également balayer les erreurs de perception et
les préjugés contre l’adhésion de la Turquie dans les pensées et le cœur de
certains Européens. »
Tout ceci se passe au nez et à la barbe des peuples de l’UE et l’on voit bien que les choses avancent rapidement. Il faut savoir que la Constitution française remaniée permet d'éviter un référendum sur un élargissement de l'UE si le Parlement l'approuve à la majorité des trois cinquièmes.
Tout ceci se passe au nez et à la barbe des peuples de l’UE et l’on voit bien que les choses avancent rapidement. Il faut savoir que la Constitution française remaniée permet d'éviter un référendum sur un élargissement de l'UE si le Parlement l'approuve à la majorité des trois cinquièmes.
Il est
insupportable que l’adhésion d’un pays plus peuplé que la France, doté d’une
armée puissante, et d’un gouvernement qui veut imposer l’islam à l’Europe, ne
soit pas soumise aux peuples européens sous forme de référendum.
Le MPF s’opposera à toute entrée
de la Turquie dans l’UE
Par voie parlementaire.
Claude
Trouvé
Candidat MPF
aux législatives 2012 dans la 5ème circonscription de l’Hérault