Cécile Duflot, qui est au gouvernement pour se faire
remarquer après avoir renvoyé Eva Joly à sa vindicte contre Sarkozy, vient de
lancer une dépénalisation du cannabis de sa propre et seule autorité…
apparemment. En effet ce ne serait pas
la première fois qu’un gouvernement fait lâcher par un ministre une décision
sur laquelle on veut tester la réaction des français. Le nouveau président s’était
montré réservé sur ce point et un certain nombre de français ont voté pour lui
en espérant qu’il ne légaliserait pas la vente de cannabis.
Il y a donc à redire sur les premiers
actes de ce gouvernement qui parait meilleur en paroles qu’en actes. De même qu’ils
se sont assurés le vote des immigrés francisés et en majorité musulmans, la
nouvelle majorité fait un clin d’œil à un électorat jeune généralement et
réparti dans toutes les classes de la société. C’est politiquement bien joué
pour les législatives. Après le gouvernement aura tout le loisir de revenir sur
cette décision et le premier ministre de montrer qu’il est le patron.
Ce sujet n’est pas de nature à être traité sans une grande
concertation en particulier avec le milieu médical. Le cannabis a des effets
psychologiques et physiologiques sur le corps humain. Il a des effets
euphorisants et dans ses effets aigus il peut conduire à des pertes de mémoire
temporaire. Sur les effets à longs termes certains avaient émis l’hypothèse d’une
croissance des risques de schizophrénie, de troubles bipolaires et de dépression.
D’après les médecins qui suivent les cas de jeunes en
difficulté, il apparait que la consommation de cannabis s’accompagne presque
toujours d’alcool. Ce mélange serait alors détonnant et augmenterait effectivement
les risques de troubles pouvant relever de traitements psychiatriques. Comme
pour le mélange tabac-alcool les associations de drogues n’additionnent pas les
risques mais les multiplient.
La consommation de cannabis est un sujet grave, menant
rapidement à l’addiction et nécessitant d’informer la population, en
particulier les jeunes, sur la réalité de risques graves pouvant détruire leur
propre vie mais aussi créer des drames familiaux. On ne peut être que
scandalisé de voir ce sujet traité avec une telle désinvolture.
Le but serait de réduire la consommation de cette drogue
puisqu’il y a des risques graves sur la santé. Peut-on affirmer que la
légalisation la diminuera ? L’exemple des Pays-Bas donne à réfléchir car
devant le constat des effets négatifs sur la santé et l’augmentation de la
consommation, ils ont, après l’avoir légalisé, fait un retour en arrière. Le
cannabis n’est plus en vente libre.
Là comme ailleurs les politiques ne devraient qu’entériner
les décisions d’une réunion d’experts sur ce sujet, principalement du secteur
médical. Des sujets aussi graves ne devraient pas être traités comme un enjeu
électoral. Il fait partie d’ailleurs des sujets graves de société qui
traversent les partis, comme ce fut le cas pour la peine de mort.
Un ministre ne peut
mettre en balance une élection
Et la santé de ses
concitoyens
Sous peine de passer
pour un irresponsable
Qui n’a pas sa place
dans un gouvernement.
Claude Trouvé
Candidat MPF aux
législatives 2012 dans la 5ème circonscription de l’Hérault