La réduction du chômage passe par le tertiaire, c’est-à-dire
les activités de services, par exemple, le conseil, l’assurance, l'enseignement,
la grande distribution, le tourisme et les agences immobilières en font partie.
Cela concerne aussi le secteur primaire, l'agriculture, la pêche, l'exploitation
forestière et l'exploitation minière. Sont aussi non délocalisables nos
commerçants, nos artisans, nos forains, nos petites entreprises, nos
professions libérales.
Ce sont tous ces métiers qui font la richesse d’un pays et
qui permettent de créer le plus grand nombre d’emplois. Les grandes entreprises
sont sujettes à des variations de la quantité de main-d’œuvre très importantes
en fonction de la conjoncture économique européenne ou mondiale et de l’évolution
technologique. J’ai cité le cas d’AREVA avec l’enrichissement de l’uranium mais
on peut trouver des exemples dans toutes les grandes industries.
La recherche permanente d’augmentation de la productivité se
traduit la plupart du temps dans ces grandes entreprises par des diminutions
des dépenses de personnel. Ceci tient à plusieurs raisons. Le poids de la
dépense en main-d’œuvre est souvent le plus important dans le coût de
fabrication. Le personnel n’est pas facilement licenciable. L’investissement
dans des machines outils ou des automatismes en chaîne ou non augmente
généralement le débit de fabrication. De plus il diminue le résultat soumis à l’impôt
par le jeu des amortissements.
Il est normal, certains penseront malheureusement, que l’entreprise
en général et en particulier les grandes entreprises soient toujours en
recherche de diminution du personnel. On a vu que les grandes entreprises
étaient sujettes à d’autres facteurs extérieurs que la demande de consommation
nationale. La flexibilité du marché de travail peut être considérée comme un
mal nécessaire mais toute entreprise humaine varie dans le temps et ce
phénomène s’accentue aujourd’hui par l’accélération du progrès technique, des
vitesses de transport et de communication.
La flexibilité du travail est désastreuse quand l’économie du
pays se rétracte entraînant le chômage. Elle doit épauler la santé des
entreprises et non en être la victime. Il faut donc créer dans tous ces
secteurs de la micro-économie une dynamique de libre-entreprise où les contraintes
administratives et fiscales soient les moins pénalisantes possibles. Ces
métiers sont des métiers à risque demandant de travailler, pour la plupart d’entre
eux, hors du cadre des trente-cinq heures. Il importe que la réussite se
traduise pour la grande majorité d’entre eux par des salaires ou des bénéfices
qui soient des récompenses à la hauteur des heures fournies et des risques
pris.
On ne saurait trop répéter que l’aide donnée sur la
diminution des charges de ces métiers ne peut se faire que par des diminutions
sur les autres dépenses de l’état. C’est pourquoi le carcan actuel qu’impose l’UE
sur la politique économique de notre pays et l’impossibilité de jouer sur la
monnaie, comme l’ont fait les suédois et comme le font en permanence les
suisses, ne peut pas permettre la sortie de crise du pays. Ce que l’on donne d’un
côté doit être récupéré de l’autre.
Dans les domaines où la France avait un savoir-faire qui n’est
pas complètement perdu, il est essentiel de les protéger du mondialisme jusqu’à
ce que ces secteurs d’activité reprennent vie sur notre territoire. Il ne peut
s’agir de fermer le territoire français à toute importation mais de cibler les
secteurs à protéger et d’être prêt à lever ces barrages dès que ces secteurs
sont en mesure d’affronter la concurrence mondiale.
Protéger le travail du
mondialisme sauvage
Libérer du carcan
fiscal et règlementaire
Agriculteurs,
commerçants, artisans et toute la micro-économie
Pour récompenser le
travail et diminuer le chômage.
Claude Trouvé
Candidat MPF aux législatives 2012 dans la 5ème circonscription de l'Hérault