mercredi 1 août 2018

Combat de titans : Nouvel Ordre Mondial contre Nouveau Monde

Nous vivons tous plus ou moins dans un monde, auquel on nous fait rêver, plein de promesses et d’informations de peur ou d’espoir. Dans un désert peuplé de milliards de grains de sable, chacun porteur d’informations, notre vision prend le mirage pour la réalité. Nous vivons dans un théâtre d’ombres, d’ombres chinoises. Il nous donne l’image que le manipulateur veut que nous voyons, et si nous nous tournons vers la lumière qui la produit nous ne pouvons en soutenir l’éblouissement nous cachant la réalité présente derrière elle.
 
Par exemple nous portons notre colère sur Macron qui n’est que l’ombre chinoise d’une entité réelle manipulatrice. Nous ridiculisons Trump parce que l’ombre qu’il projette nous paraît être celle d’un rustre débile, image voisine de celle d’un malade mental. Nous croyons que l’OTAN nous protège et que l’arrivée des soldats américains aux frontières de l’UE est destinée à empêcher la Russie de nous envahir. Et si tout cela n’était que l’ombre portée par une réalité toute différente ? 
 
Prendre conscience que nous sommes dans un théâtre d’ombres est la première démarche impérativement nécessaire. Rien ne dérange plus le marionnettiste que celui qui fait du complotisme, sous son aspect d’utilisation du sens critique. C’est pour cela que l’on donne une aussi mauvaise presse au mot « complotisme » et que « suivisme » a une odeur de respect de l’ordre établi. Mais on ne dit pas qu’un plat est bon parce que le cuisinier vous en vante la qualité, on goûte avant. Pourtant le comportement de beaucoup d’entre nous diffère trop souvent de ce concept que personne ne renie. Le comportement moutonnier est le plus fréquent, souvent par paresse d’esprit et par confort. Je vous propose de repartir du théâtre d’ombres et d’en sortir pour regarder derrière la lumière qui nous éblouit et nous masque la réalité. Ma mère, tout au long de la deuxième partie du 19ème siècle m’a appris à le faire et s’est montrée d’une grande justesse de vue. Sans le savoir, elle faisait de la géopolitique, le creuset où barbotte le monde.
 
Sortons donc des manœuvres politiciennes françaises pour regarder le monde par le haut, derrière la lumière aveuglante. Que voyons-nous ? D’abord ce que je nommerai l’Ancien Monde, celui qui est devant nous dans sa marionnette Macron, après la mise en scène de deux autres, Sarkozy et Hollande. Ces deux derniers nous ont bien dit publiquement que nous n’échapperions pas au Nouvel Ordre Mondial. A cette époque peu d’entre nous ont compris de quoi il s’agissait réellement. Les Jacques Attali et Alain Minc étaient des hommes de l’ombre même si BHL faisait déjà la pluie et le beau temps sur la scène internationale judéo-américaine. Les groupes d’influence mondiale, les Bilderberg, Trilatérale, CFR, travaillant dans le secret, ne permettaient pas de détecter leur influence, en particulier sur le G8 devenu G7 après l’éviction de la Russie. Depuis Reagan tous les présidents des Etats-Unis y ont trusté les places de personnages américains influents dans le monde médiatique, économique, politique, bancaire, et de l’espionnage, en particulier à la Trilatérale et au CFR, comité de réflexion sur la politique étrangère. 
 
Aucun de nos trois derniers Présidents n’a échappé à leur influence. Le Nouvel Ordre Mondial est leur credo et signifie la globalisation du monde devant inexorablement aboutir à une gouvernance mondiale. Bien entendu, sans le dire, la perspective de l’hégémonie américaine en fait partie…pour le plus grand bien des peuples, cela va sans dire. Obama a reçu Sarkozy en grande pompe et nous avons intégré l’OTAN et fait la guerre en Libye en avant-garde des Etats-Unis. Hollande est allé se faire adouber à la City après avoir déclaré que son pire ennemi était la finance, a fait la guerre en Irak et en Syrie, puis a appliqué les sanctions contre la Russie, déclarée ennemi numéro un… par les Etats-Unis. 
 
Pourquoi la réalité nous échappe ? Parce que nous écoutons la partition « mondialisation » jouée par nos dirigeants alors que les marionnettistes jouent celle de la « globalisation ». Nous savons que la mondialisation est vieille comme le monde et qu’elle n’a fait que de devenir plus intense, plus globale, plus rapide par les avancées scientifiques et technologiques réduisant le temps des transports en tous genres y compris humains, et de la communication entre les habitants de la planète. L’UE nous propose la libre circulation des capitaux, des hommes, des biens et des services. Tout cela étant bâti sur l’idée qui a prévalu dans l’histoire de l’humanité ne pouvait donc qu’être bonne aujourd’hui, mais la lenteur d’autrefois, et la faible densité de population, s’est transformée par des échanges infiniment plus nombreux et plus rapides dont la gestion échappe pour tout ou partie à la plupart des hommes. La dynamique profitable de la mondialisation échappe au commun des mortels pour se concentrer entre les mains des plus puissants d’entre eux. La nanoseconde des ordinateurs finit par servir la spéculation, miraculeuse multiplication des petits pains, d’une population très restreinte et de plus en plus puissante. 
 
La mondialisation est l’exemple typique d’une évolution non contrôlée dont les principes bénéfiques sont accaparés par quelques-uns au détriment des autres. Je prends souvent l’exemple du réacteur nucléaire composé d’une source d’énergie et d’un système de régulation. Si la source d’énergie contrôlée fournit de l’électricité démultipliant les capacités humaines, la source d’énergie incontrôlée ou incontrôlable conduit à la destruction du réacteur ou à la catastrophe. Cette évolution de la mondialisation ne peut plus nous être cachée et nous en voyons les effets bénéfiques autant que pervers. C’est sous cet angle essentiellement économique que la mondialisation nous apparaît, même si l’aspect social nous saute aux yeux avec les travailleurs détachés et l’immigration. Pour beaucoup de gens l’Union Européenne est l’entité mondialiste qui doit nous rendre plus heureux et plus protégés, et ils ne voient pas plus loin.
 
Mais le Nouvel Ordre Mondial, le NOM, va plus loin et son credo est la globalisation. Elle dépasse la facilitation des échanges de toutes sortes, y compris des idées entre les particuliers, les sociétés, les gouvernements des pays et des rassemblements de pays du monde. J’en retiendrai deux définitions, celle du sociologue Anthony Giddens « la globalisation peut être définie comme l’intensification des relations sociales mondiales qui lient des localisations éloignées de telle façon que ce qui se passe à un endroit peut être induit par un évènement se passant à des milliers de kilomètres et vice-versa » et celle du professeur de sociologie « la compression du monde et l’intensification de la prise de conscience que le monde est un tout ». Il n’y a rien de choquant dans ces définitions car elles collent à une réalité que nous pouvons tous observer. 
 
Reste à savoir comment cette globalisation est mise en œuvre dans le contexte du Nouvel Ordre Mondial qui n’est pas fait par des sociologues mais par des gouvernants pour lesquels l’économie reste le moteur principal dans un monde ou règne l’argent. C’est ce que nous verrons dans le prochain article.
 
Les principes sont utilisés pour éblouir les peuples 

Leur application n’est pas de leur compétence.
 
Claude Trouvé 
01/08/18

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