vendredi 3 août 2018

Combat de titans : Nouvel Ordre Mondial contre Nouveau Monde (Suite)


Le crédo du Nouvel Ordre Mondial, le NOM, est la « globalisation » qui va beaucoup plus loin que la « mondialisation ». Cette dernière, vieille comme le monde, n’a fait que croître et embellir au fil des siècles avec les progrès des transports et de la communication où la roue, le cheval et le dromadaire ont pris leur part. Elle prône la généralisation de la libre circulation des hommes, des biens, et des capitaux. Il s’agit d’un choix librement consenti par les pays qui se regroupent au sein de l’OMC, l’Organisation Mondiale du Commerce. Cette mondialisation est donc à but essentiellement économique, mais lorsqu’elle prône la libre circulation des hommes on constate qu’elle a aussi des répercussions sociales dont l’immigration nous fait comprendre l’importance. La mondialisation ne se limite donc pas à l’économie mais elle respecte le libre choix des nations.

 Toutefois on doit remarquer que l’UE dépasse le cadre strict du libre choix et de la libre circulation en tous genres. Le contrôle des budgets des Etats membres, les directives économiques, la politique migratoire ne sont pas inscrits dans les principes de la mondialisation. L’UE franchit donc un pas supplémentaire en supprimant le libre choix au profit d’une idée globaliste où l’Europe est tout ce qui doit mettre en exergue le principe d’interdépendance ne souffrant plus aucun signe d’indépendance. Il s’érige ainsi en dogme. La globalisation peut se résumer dans une phrase lapidaire, mais pas si fausse : « le monde est un tout et réciproquement ». On ne peut donc plus gouverner le monde autrement que par une vue mondiale, trieuse des bonnes orientations, imposées ensuite à tous les Etats ou plus exactement à des entités devenues le plus manipulable possible. 

Le premier domaine qui est proposé à notre bon sens est la santé. Le domaine de premier choix est les épidémies comme celle de la grippe aviaire. Personne ne peut nier que la maladie peut être contagieuse. Il s’agit donc d’en piloter le développement par un organisme mondial, l’OMS qui va diffuser informations et directives dans le monde entier. Mais qui dit maladie, dit médicaments et la connexion avec les laboratoires pharmaceutiques dont le but est le profit devient un lien fort conduisant par exemple à l’imposition d’une multi vaccination. On peut citer aussi le domaine du  climat, enjeu mondial, que l’homme se fait fort de maîtriser. Là aussi, rien ne peut être mis en œuvre sans une coordination mondiale et les COPx sont là pour globaliser les efforts de décarbonisation. Mais le monde est sujet à des conflits entres les pays, voire même en interne sous forme de guerres civiles. Il convient d’intervenir au niveau mondial par une force de pacification onusienne, qui ne fait rien d’autre qu’une guerre. Le principe d’ingérence sur un territoire est même devenu possible, au-delà des décisions de l’ONU et même de son Conseil de Sécurité, comme en Libye en Syrie.

La globalisation s’obtient par le consensus, comme pour les COPx, ou par l’envoi d’une force militaire à la hauteur des forces à combattre. La première force militaire actuelle est aux Etats-Unis, c’est donc eux qui sont sur tous les fronts chauds d’ingérence dans les Etats en conflit avec ou sans accord du gouvernement légal. Ce pays a donc imposé de proche en proche une hégémonie qui touche non seulement au domaine militaire mais aussi économique avec un dollar devenu monnaie du monde à partir du moment où toutes les transactions pétrolières devaient se faire en dollar. Le poids des Etats-Unis sur l’ONU, donc sur tous les organismes qui en dépendent comme l’OMS, le GIEC, et les milieux liés aux banquiers comme l’OMC, la Banque Mondiale, la Banque des Règlements Internationaux, s’étend même sur l’Europe par le biais de l’OTAN. 

Les ramifications de l’hégémonie américaine sont multiples, c’est une pieuvre capable de paralyser n’importe quel pays, par la force comme en Libye et en Syrie, ou par l’économie comme actuellement au Venezuela, au Nicaragua, en Iran et en Russie. Il n’y a alors plus d’obstacle à l’envie de vouloir gouverner seul sur le monde par une entité toute puissante prenant à son compte la globalité des problèmes de l’humanité. Le développement de l’humanité passe alors sous son contrôle qui peut aller jusqu’à juger de l’adéquation du nombre d’habitants sur terre par rapport aux ressources naturelles ou à leur utilité dans un monde robotisé. C’est le credo du Nouvel Ordre Mondial qui est sous-jacent à l’hégémonie américaine et aux discussions secrètes en milieu restreint des groupes de pensée, Bilderberg, Trilatérale, CFR et de futurs leaders comme les Young Leaders où sont passés des gouvernants français actuels.

Ce NOM régit en fait une grande partie de la planète depuis la seconde guerre mondiale, mais ses racines sont encore plus anciennes. La chute de l’URSS a laissé le champ libre à son expansion tout azimut. La constellation d’accords commerciaux sous obédience américaine, à relent stratégique, a touché l’Asie, l’Amérique centrale, l’Amérique du Sud et l’UE avec le TAFTA qui a du plomb dans l’aile ou le CETA. Vu la proximité du Canada et des Etats-Unis, ces derniers passent ainsi par la porte de derrière à défaut de TAFTA. 

Tout ceci doit nous ouvrir les yeux sur l’action des Etats-Unis pour créer une Union Européenne sans défense intégrée offrant un glacis pour l’implantation de forces armées américaines sur le territoire européen et un glacis commercial privilégiant les échanges transatlantiques au détriment des autres puissances économiques. L’implantation d’un ancien de Goldman Sachs à la tête de la BCE montre l’emprise directe des milieux bancaires, ou indirecte par les banquiers judéo-américains et de milliardaires américains comme George Soros, agitateur international et « mécène » des différents « Printemps ». La mise sous tutelle des nations commence par la destruction de leur identité comme en Libye et tentée en Syrie. L’UE est entrée dans cette phase où les nations doivent disparaître en les vidant de toute substance, de toute identité, de tout pouvoir, en reportant ceux-ci pour partie sur la gouvernance technocratique de l’UE ou sur des territoires subalternes plus petits et moins puissants par la promotion des eurorégions. En résumé le NOM s’avère être un rouleau compresseur qui broie tout sur son passage et confie les rênes aux grandes puissances de l’argent associées à la puissance du pays militairement, économiquement et monétairement le plus puissant.

Ce NOM et sa globalisation représentent en fait l’Ancien Monde. Les Bush, Clinton, Obama, et nos Sarkozy, Hollande, Macron, ne sont que leurs suppôts. Tous ont bu dans son calice et La jeunesse de Macron n’habille qu’un vieux monde peu préoccupé par le bien-être des peuples mais tourné vers le profit des plus riches. Le monde est-il condamné à subir cette gouvernance mondiale où les peuples sont placés en situation de consommateurs asservis et de moins en moins en tant que partie prenante de leur destin ?
Il y a 7 ans, au moment de la guerre de Libye on pouvait encore le penser car la Russie au plus bas en 1998 n’avais encore retrouvé ni une puissance économique, ni militaire et son aura ancienne auprès de l’Algérie et de l’Egypte n’avait plus la vigueur pour faire entendre sa voix sur la Libye. L’élimination de Khadafi pouvait se dérouler sans veto de la Russie et de la Chine d’ailleurs. Mais depuis le panorama de la géopolitique a totalement changé. La Chine s’affirme comme première puissance économique et la Russie comme adversaire militaire redoutable avec une armée modernisée, des armes de haute technologie, et une supériorité dans la guerre électronique. La Chine fait un effort de guerre pour doter sa marine et ses missiles de capacités à la mesure d’une domination sur la mer de Chine. Mais tout cela va beaucoup plus loin et nous assistons à l’émergence d’un Nouveau Monde, d’un nouveau paradigme, qui sera l’objet du prochain article.

Le Nouvel Ordre Mondial est le piège tendu 

Aux peuples par la grande élite financière

Pour capter leur argent à son profit 

Par la gouvernance du monde !
 
Claude Trouvé 
 03/08/48


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