Ça sent le roussi. En
France ? Oui car l’aura du Président vient de tomber, comme tombent les
mauvais chiffres socio-économiques et comme vont tomber les orientations
écolo-économiques qui vont nous coûter la peau des fesses. On continue à
abrutir nos concitoyens de nouvelles catastrophiques sur le climat en
manipulant une pseudo-science la climatologie-météorologique, le mariage
honteux de la carpe et du lapin. La carpe climatologique chemine lentement
soumise à des influences cycliques diverses modulant le climat selon les
millénaires et les siècles, où les variations annuelles isolées n’ont pas de
valeur prédictive. Seule la connaissance de tous les paramètres et de leurs
influences respectives peut faire espérer un modèle prédictif qui colle à la
réalité future observée en dehors de la période de son élaboration. La
météorologie est la science de la prédiction de l’instant d’après au regard de
l’âge de l’univers et les prédictions à 15 jours posent plus de lapins que de
coïncidences avec la réalité observée. Regardez les courbes ci-dessous publiées
par la NOAA, le centre national américain sur les mesures climatiques, courbes
sur les années les plus chaudes depuis 1998.
Croyez-vous
vraiment que cela permet d’affirmer que la température mondiale sera de 3°C
supérieure à la fin du siècle ? De 1998 à 2013 celle-ci a très peu évolué,
ce qui permettrait de dire que le réchauffement n’existe plus. Néanmoins de
2014 à 2016 elle a crû d’environ 0,35°C en 3 ans soit 0,12°C/an d’où une
prévision d’augmentation de (0,12 * 85 ans) 10,2°C à la fin du siècle. Toutefois
en 2017 et 2018 la tendance s’inverse. Tout cela pour dire que la climatologie ne
peut s’en tenir à des variations de températures sur quelques années, que
l’année de grande canicule de 2003 en France ou celle de 2018 ne donnent pas
d’indication sur la température du globe, qu’il faut cesser de mêler
météorologie et climatologie, et qu’en fait on ne sait pas encore grand-chose
sur le climat. En juin 2018 la température était de 0,77°C supérieure à la
moyenne de même mois sur le 20ème siècle soit une augmentation
moyenne de 0,01°C/an sur 70 ans, donc encore 0,77°C de plus à la fin du siècle. Qui
peut me prouver qu’il n’en sera pas ainsi ? Personne sauf les
pseudo-scientifiques et les bonimenteurs ? Qui peut prouver que nous
n’entrerons pas dans une période de minimum glaciaire comme au Moyen-âge en
2050 comme le pensent plusieurs climatologues réputés ?
Si
je reviens sur ce sujet c’est qu’il a une grande importance dans la politique
de notre pays, en particulier sur la conséquence des prévisions climatiques pour
le choix du plan énergétique français. La France est un cas extrême dans le
monde avec 75% de son électricité produite par l’énergie nucléaire, c’est un
cas particulier qui ne peut se contenter de suivre une tendance impulsée par l’Allemagne
par exemple. Or c’est ce que l’on projette en se servant du réchauffement
climatique. Le fait d’affirmer ce que la science ne peut elle-même certifier
dans l’état actuel des connaissances, devient une vérité intouchable par un
double processus. Le premier est les conséquences catastrophiques auxquelles
l’évolution de ce phénomène peut conduire ce qui retient l’attention de la
majorité des citoyens n’ayant pas les moyens de le contester. Le second c’est
le principe de précaution, principe qui veut qu’un phénomène
« pouvant » avoir des conséquence graves, sans que l’on puisse
l’affirmer, oblige à agir comme si la science l’avait déjà prouvé.
Ce
principe de précaution a des conséquences graves, car il suffit d’agiter la
peur à partir de faits isolés, ou d’études contestables, pour déclencher des
actions de prudence pouvant aller à des interdictions d’emploi ou des mesures
comportementales gravement pénalisantes dans la vie quotidienne. Ce principe
est le blanc-seing donné à la méconnaissance d’un phénomène, et contient en lui
un effet paralysant et une surabondance de réactions dans l’immédiateté sous
l’effet de peur inculquée, ce qui est totalement contraire à l’esprit
scientifique. Ce dernier préconise le principe de prévention qui s’appuie lui
sur la connaissance du phénomène et la probabilité du risque, lequel doit être
minimisé le plus possible jusqu’à un niveau jugé acceptable par rapport aux
autres risques. C’est ainsi que raisonne la médecine, entre la dangerosité des
traitements et les chances de guérison, et comme le font les ingénieurs pour la
sûreté des centrales nucléaires, ou pour les avions, sachant que le risque zéro
n’existe pas.
Quand
on parle du climat ou du glyphosate, on agite le principe de précaution, car la
science n’a pas dit son dernier mot. En particulier sur le glyphosate la seule
étude sérieuse dont nous disposons sur un échantillon de 15000 agriculteurs
américains ayant utilisé ce produit pendant 20 ans n’a pas permis de conclure à
un lien statistique de cause à effet nocif, ce qui a été prouvé pour l’amiante.
Je n’ai pas d’actions chez Monsanto, et plutôt une méfiance mais si Monsanto est
préoccupé au premier chef de faire du profit, la preuve fournie qu’il a mal évalué
le risque peut être dévastatrice pour la société. Par ailleurs l’utilisation
politique de cette affaire peut aussi laisser un doute sur le profit à en tirer
pour un gouvernant et des associations écologiques. Je sais que le fait que mon
jardinier utilise depuis 20 ans ces produits et se porte comme un charme n’est
pas une preuve de non-nocivité mais lui le croit, comme un grand discours de
déclaration de guerre de Hulot, dur dans les paroles et peureux au sein de
l’UE, sert de preuve de sa nocivité pour beaucoup d’entre nous.
Vous
pensez sans doute que je m’éloigne de propos sur l’avenir, mais l’avenir sera
ce que nous en ferons et les dispositions d’esprit de notre peuple sont
l’ingrédient fondamental à l’exercice d’appréhension de la réalité, la vraie,
pas celle que l’on nous présente. La science peut se tromper, car c’est par ses
errements aussi qu’elle progresse mais elle se confronte en permanence à la
réalité qui guide et contrôle sa progression. La politique s’est emparée du
principe de précaution parce qu’il est un outil rêvé de manipulation à base de
peur et d’études scientifiques parcellaires évitant les grands débats publics
avec des scientifiques de haut niveau. La politique choisit les sujets à
imposer en certitudes, et elle n’est pas plus blanche dans ses intentions
profondes que les entreprises. Le mal actuel et particulièrement en France est
que la manipulation de la peur fige alors tout esprit critique et sert à nous
orienter dans des directions qui sont des leurres et permettent à la politique
de suivre la vraie direction sans contestation.
On
ne peut pas parler du jour d’après sans connaître les pièges tendus soit pour
servir de détournement de notre attention soit pour nous engager dans des voies
qui ne servent pas notre pays mais ceux qui en tirent profit. Ce préalable était
nécessaire pour regarder l’avenir, non pas dans une boule de cristal mais à partir
des réalités d’aujourd’hui, et ce sera l’objet du prochain article.
« Mieux vaut prévenir que
courir » dit le proverbe.
C’était cela la première précaution à
prendre.
Prévenir que dans le principe de
précaution
Se cachent des outils de désinformation,
Et de détournement de l’opinion,
Sert à informer un concitoyen
D’écouter avec précaution !
Claude Trouvé
12/08/18
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