Le
burnous est cette cape en laine avec capuche des pays du Maghreb, et faire suer
le burnous est une expression française à relent colonialiste illustrant l’exploitation
et l’exagération du travail forcé de l’indigène. Mais n’assistons-nous pas à la
nouvelle colonisation des peuples européens et en particulier des peuples du
sud ? Après le Maghreb les pays les plus proches de l’Allemagne sont bien
ceux-ci. L’Allemagne pille leurs richesses et leur impose la politique d’austérité
à base de dévaluation interne grâce à son influence prépondérante sur l’UE.
Elle transforme l’UE en puissance colonisatrice au profit des puissances
financières et d’elle-même. Pour éviter d’apparaître au premier plan et pour
diminuer ses dépenses militaires, elle donne des gages aux Etats-Unis en
acceptant l’OTAN. Elle lui permet l’installation de la base névralgique de l’OTAN
près de Hambourg. L’implantation des bases du Portugal aux Pays Baltes lui assure
une mainmise militaire sur les pays européens en cas de rébellion des peuples
et un poids dans ses relations avec la Russie, partenaire incontournable.
En
dehors de l’admiration que l’on peut porter à la politique étrangère allemande
due à sa grande cohésion, il importe de constater que les pays du sud, enchaînés
par une monnaie unique trop forte pour leur économie qui exclut toute
dévaluation externe, sont poussés vers une dévaluation interne à base de
baisses des retraites, des allocations familiales, des prestations de santé, à
base de blocage des salaires, baisse aidée par l’immigration, de taxes
nouvelles, et à base d’assiette plus défavorable des impôts et des taxes
existants. Le monde des entreprises, très présent à Bruxelles, en profite pour tirer
des avantages financiers ou législatifs sur la loi Travail. Depuis Sarkozy le « Travailler
plus, pour gagner plus » n’a pas quitté la politique
gouvernementale française drivée par les directives économiques de l’UE qui lui
sont transmises chaque année.
Parmi
les mesures phares annoncées par Macron, on note la défiscalisation des heures
supplémentaires. Cette incitation financière va pousser les entreprises à
augmenter la durée du travail sans que la durée légale soit modifiée. J’ai déjà
dit dans l’article précédent que cette mesure était néfaste pour la croissance
du PIB/habitant et pour le chômage. Pour ceux qui en douteraient encore, je
vous propose le graphique ci-dessous.
Il représente pour des pays majeurs de
la zone euro, dont les données sont déjà fournies par l’OCDE, le nombre d’heures
travaillées/salarié par an et le taux d’emploi correspondant. La liaison de la dépendance
du taux d’emploi avec le nombre annuel d’heures travaillées est statistiquement
très probable. Le taux d’emploi diminue avec le nombre annuel d’heures
travaillées dans les pays de la zone euro. Il est remarquable de constater que le
salarié grec, malgré ou à cause du nombre d’heures travaillées, fait en moyenne
14h/semaine de plus que l’allemand pour un taux d’emploi de 20% inférieur.
Vouloir augmenter les heures travaillées est une cause de perte d’emploi
intérimaire ou à taux plein. Mais l’objectif de l’Etat est supposé être non pas
l’enrichissement des entreprises mais finalement l’enrichissement du
pays. Qu’en est-il réellement ?
Le
graphique ci-contre est particulièrement significatif. Le nombre d’heures
travaillées est un signe d’appauvrissement.
L’augmentation des heures travaillées est un indicateur de baisse de la croissance ! Comment ce qui semble contraire au bon sens peut-il se produire ? Le raisonnement doit être fait à volume constant de produits vendus et dans un cadre d’amélioration de la compétitivité. Augmenter le nombre d’heures travaillées conduit à faire pression sur les salaires puisque la quantité vendue est la même et le coût du travail doit baisser pour soutenir la concurrence. Une augmentation d’un pays à l’autre de 100 heures travaillées de plus, soit 2h/semaine, correspond à une baisse du PIB/habitant de 3670 euros et de 3,3% de baisse du taux d’emploi.
L’augmentation des heures travaillées est un indicateur de baisse de la croissance ! Comment ce qui semble contraire au bon sens peut-il se produire ? Le raisonnement doit être fait à volume constant de produits vendus et dans un cadre d’amélioration de la compétitivité. Augmenter le nombre d’heures travaillées conduit à faire pression sur les salaires puisque la quantité vendue est la même et le coût du travail doit baisser pour soutenir la concurrence. Une augmentation d’un pays à l’autre de 100 heures travaillées de plus, soit 2h/semaine, correspond à une baisse du PIB/habitant de 3670 euros et de 3,3% de baisse du taux d’emploi.
Cette
disposition est un cadeau aux entreprises certes mais elle est globalement
mauvaise pour la nation. Le fait de renoncer à l’embauche ou à l’utilisation d’intérimaires
par le truchement des heures supplémentaires alimente le chômage. L’Etat est
doublement mis à contribution d’une part par la perte des recettes de la
défiscalisation et d’autre part par l’augmentation de l’allocation supplémentaire
au chômage. En ce qui concerne le cadeau aux entreprises, celui-ci peut avoir
trois destinations, la rémunération du patron ou des actionnaires, l’investissement,
l’augmentation des salaires. Il se trouve que c’est généralement après avoir bien
nourri les deux premières que l’entreprise pense à la troisième utilisation. Si
l’on veut alléger les charges des entreprises, c’est par l’impôt sur les
bénéfices tout simplement. L’application de la direction donnée par l’UE à la
politique gouvernementale ne peut sortir notre pays de la lente descente de sa
croissance relativement aux autres pays. Si le contexte économique extérieur
baisse, nous serons parmi les premiers pays à entrer en récession.
Le
pire est que le gouvernement, sous la double contrainte de réduction du déficit
public/PIB et la directive des cadeaux aux entreprises, cherche des ressources
supplémentaires dans le niveau de vie des catégories de population à charge
pour y faire face. C’est une raison supplémentaire de faire baisser la
consommation intérieure, source qui a soutenu jusqu’ici notre faiblesse dans le
commerce extérieur, donc d’agir négativement sur la croissance. On va en voir
les conséquences sur le projet de budget 2019 pour lequel les mesures d’austérité
ne font que commencer. L’UE de Macron a décidé de « Faire suer le burnous »
dans une nouvelle politique colonialiste.
Devant une telle ânerie de notre
gouvernement
On se demande si la raison principale
N’est pas autre chose que la bêtise
Mais la destruction programmée
De la France pour la vassaliser !
Claude Trouvé
27/08/18
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