vendredi 10 août 2018

La France en phase d’autodestruction


Le couple UE-Macron a entrepris le maintien de la France dans une phase d’autodestruction selon le programme du pangermanisme, de l’impérialisme américain et de la haute-main des grands prédateurs de la France et des grands lobbies mondiaux. Ces derniers étalent une richesse de plus en plus immense jusqu’à réduire progressivement les Nations à la servitude avant de les faire exploser en miettes territoriales sécables à loisir. La valeur d’Apple en Bourse vient d’atteindre un chiffre s’approchant de la demi-valeur du PIB français et la guerre contre les GAFA ne donne lieu qu’à des combats retardateurs. Par ailleurs quelques pays européens se nourrissent de l’argent des autres, l’Allemagne et quelques satellites, mais les autres luttent pied à pied en vain ou subissent sous l’effet d’une potion magique vendue comme telle et distribuée par l’UE, c’est le cas de la France avec son suppôt Macron.

Qu’est-ce que l’Union Européenne ? C’est d’abord un mirage vendu à la génération de la fin du XXème siècle sous l’image de la colombe de la paix, paix qu’elle n’a d’ailleurs pas pu assurer dans les Balkans sans l’intervention américaine préalablement incitatrice en sous-main du conflit ethnique et religieux. L’UE est une invention américaine avec l’aide allemande et la propension française à faire sienne les grandes idées de l’humanité sans grand discernement et pragmatisme. L’idée d’une indépendance dans une Europe des Nations affranchie de la tutelle américaine, perspective gaullienne, s’est heurtée à la réticence allemande. Mitterrand a cru aux bienfaits du couple franco-allemand avec le traité de Maastricht, traité de dupes, permettant la reconstruction d’une Allemagne réunifiée, et la prédation économique de l’Allemagne avec un euromark adapté à l’industrie allemande et l’utilisation de la main-d’œuvre à bas coût de pays satellites dans sa zone d’influence. 

L’Allemagne s’appuie sur les Etats-Unis pour éviter des dépenses militaires en accueillant la base névralgique de l’OTAN sur son territoire, tissant ainsi une relation ambigüe mais payante avec ce pays. Cela lui permet entre autres de négocier avec Trump les droits de douane sur l’automobile dans une discussion strictement bilatérale, tout en assumant une liaison particulière avec la Russie à propos du gaz russe devant arriver par le gazoduc Nord Stream 2 à travers la Baltique et échappant à tout contrôle de l’OTAN. L’impact allemand sur la politique énergétique de l’UE pousse la France dans les énergies vertes demandant le complément d’énergies pilotables, nucléaire ou thermique. Cette dernière chemine vers l’utilisation du gaz moins polluant et le nucléaire subit l’opprobre de sa dangerosité dans un concert écologique mondial savamment entretenu. L’Allemagne, en passe de devenir la tour de distribution du gaz dans les pays voisins et poussant la France à sortir du nucléaire, va la rendre dépendante du gaz allemand. Cela fait partie du processus d’autodestruction de notre pays pour les années à venir.

L’aspect normatif et directif de l’UE dans ses orientations économiques « incitatives sous peine de sanctions » adressées annuellement aux politiques de tous ses pays membres, la contrainte d’une monnaie unique pour ceux de la zone euro, monnaie optimale pour l’Allemagne, la politique énergétique inspirée par l’Allemagne, l’engagement de la France comme principal acteur dans des opérations militaires selon les intérêts américains, sont les facteurs externes qui font inexorablement sombrer notre pays. Pourquoi avons-nous mieux résisté que les pays du Sud de l’Europe jusqu’en 2016 ? Tout simplement parce que notre situation économique, héritée des trente glorieuses, était bien meilleure. Notre château-fort était plus important que les autres et demandait que nous baissions les pont-levis pour y accéder. C’est tout le travail du couple franco-allemand permettant d’influencer notre politique énergétique, d’inciter la France à combattre seule ou presque hors de l’UE, et à lui soutirer des dizaines de milliards dans les échanges économiques. 

La France est ainsi devenue la meilleure élève de l’UE et des puissances manipulatrices. Au moyen d’un matraquage politico-médiatique les français ont progressivement perdu le sens des réalités dans des rêves entretenus flattant son orgueil, de pays phare de la liberté dans le monde entier, et capable de sauver la planète par un cocorico écologique. Ils ont ainsi élu un manipulateur de rêves de printemps directement missionné par les banquiers et persuadé de devenir le champion d’une UE fédéralisée. C’est ainsi que celui-ci nourrit dans sa tête un destin européen. Il parcourt l’UE, se fait adouber par Trump, tout-au-moins il le croit, tance les italiens, fustige les pays de l’Est, se prend pour le porte-parole de l’UE auprès de Theresa May au sujet du Brexit en l’invitant en tant que champion du Brexit dur et en boudant la commémoration de la bataille d’Amiens à laquelle a participé la plus haute représentation britannique. Ce dernier acte montre combien le passé de la France ne l’intéresse que lorsqu’il sert en même temps ses projets européens et son image.

De la France il ne retient que les 500 meilleures entreprises représentant 30% du PIB, le 1% des plus riches dans une masse de gens de rien à qui le discours dans ses déplacements est construit sur cette phrase inlassablement répétée « ça va bien ? » ne demandant aucune réponse tant cela doit être évident puisque ces français sont là pour le voir. Une fée bancaire s’est posée sur son berceau et lui fait voir l’UE germano-américaine à travers le prisme de la France. Sa politique se résume à faire assumer aux français les directives européennes, à dépouiller la France de son patrimoine industriel, agricole, stratégique, et à augmenter la pression fiscale par petites touches pour éviter de creuser le déficit sans diminuer les dépenses mais sans y arriver d’ailleurs. 

Le résultat ne se fait pas attendre. La diminution du chômage n’est plus un objectif affiché puisqu’il est inclus dans la promesse de croissance. Malheureusement après avoir tiré parti de circonstances externes favorables, la croissance devient faible avec 0,2 % au deuxième trimestre et le chômage refuse de diminuer. Mais la France perd pied car la croissance est de 0,3% dans la zone euro et de 0,4% dans l’UE, elle passe en-dessous de la moyenne des pays européens alors qu’elle était légèrement au-dessus. Les données comparatives nous sont cachées. Notre taux de chômage au sens du Bureau International du Travail est de 8,9%, mais de 8,0¨% dans la zone euro et de 6,7% dans l’UE en juin 2018. L’euro nous protège à votre avis ? Si oui pourquoi le taux de chômage était-il de 4% en avril et en diminution au Royaume-Uni malgré la Livre Sterling et la perspective du Brexit ? Oui l’euro protège mais essentiellement l’Allemagne avec 3,5% de chômage en juin 2018. C’est aussi le cas pour le solde du commerce extérieur où la France affiche un déficit de 70,2 milliards de dollars et l’Allemagne un excédent de 250,0 Mds$ soit un écart de 320,2 Mds$ ou 370 Mds. La France ne cesse de s’appauvrir, la dette continue à se creuser et les perspectives pour 2019 nous placent avec une croissance très basse parmi les pays de l’OCDE.
 
Alors il faut arrêter de stigmatiser le coût du travail et d’en faire la raison de notre chute pour faire participer les retraités aux prestations sociales des actifs et permettre de juguler les salaires comme le montrent les graphiques ci-dessous.

La France se signale par une faible augmentation du coût du travail comme l’Espagne et Chypre, pays soumis à une politique d’austérité et de compression maximum du coût du travail par les entreprises. Le Portugal et la Grèce l’augmentent sensiblement mais les salaires sont partis de très bas comme dans les pays de l’Est. Néanmoins pour la Grèce c’est surtout les charges salariales qui en profitent plus que les salaires eux-mêmes. Ce n’est pas le cas de l’Allemagne et du Royaume-Uni où les salaires progressent beaucoup plus qu’en France et plus que les charges adjointes. La solution n’est donc pas dans la baisse du coût du travail, sorte de dévaluation interne, mais dans une dévaluation externe en sortant de l’euro. L’objectif à court terme ne peut être de diminuer le déficit public par d’autres mesures que des efforts de gestion publique sans diminution des services publics dans la santé, la sécurité, la justice, par la chasse aux évasions fiscales et par la fin des gabegies comme celle des énergies vertes. L’urgence est dans la relance économique où la dévaluation doit être accompagnée par une baisse des impôts sur les bénéfices des entreprises, sur les revenus des particuliers et sur la TVA. Cette relance de la consommation et de l’exportation, adjointe à des barrières douanières ciblées sur les produits fabriqués en France et à un contrôle de la circulation des capitaux, redynamiserait notre économie et finirait par augmenter les recettes de l’Etat, meilleur moyen de diminuer ensuite le déficit public creusé provisoirement.

C’est en fait la recette Trump et elle est en train de porter ses fruits avec une relance spectaculaire de la croissance américaine en 2018 et une baisse du chômage. Le couple UE-Macron nous applique la recette inverse en donnant des cadeaux aux entreprises en particulier les grandes déjà en mesure de pratiquer l’optimisation fiscale, la délocalisation mais aussi les paradis fiscaux, et en augmentant les taxes et les impôts par touches successives sur les particuliers et les contribuables. La rentrée de septembre, qui va acter notre croissance plus faible que prévue, annonce un nouveau durcissement de la politique d’austérité que l’UE juge seulement aux efforts de diminution du déficit/PIB. Celle-ci peut se faire en décidant l’augmentation des rentrées fiscales pratiquées par l’élargissement de l’assiette et l’augmentation du taux de prélèvement sur les consommateurs et les revenus imposables des particuliers, ou par la diminution de la qualité du service public, ou encore par la vente du patrimoine et la dénationalisation, c’est la méthode choisie par Macron. L’UE s’en satisfait mais le résultat final est connu : perte de croissance, baisse du pouvoir d’achat et de la qualité du service public, et hausse du chômage. Espérons que les français comprendront, avant de voter pour les députés européens, que UE-Macron-auto-destruction ne font qu’un !
Le rêve d’une Europe bienfaitrice et fédéraliste

Se déchire devant la phase d’autodestruction

Que Macron nous applique sous la houlette

D’un trio UE-OTAN-Grands Financiers.

Seule notre santé antérieure retarde

Notre recul mais n’évitera pas

Le chemin des pays du Sud

Contre lequel les Italiens

Se sont levés en masse !
Claude Trouvé
10/08/18

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