Les
taux de croissance dans les différents pays de l’UE sont en cours de
publication mais on dispose déjà des valeurs pour une dizaine de pays, dont la France,
et pour l’UE et la zone euro. La France déchante et la prévision budgétaire 2018
à 2% va devoir être ramenée à 1,8% c’est 4,6 milliards qui risquent de nous manquer
dont 2,6 milliards dans les dépenses publiques. Mais le plus grave c’est
que derrière la France, il n’y a que l’Italie et le Royaume-Uni. Or ce dernier
a subi la dévaluation de la Livre Sterling en 2017, mais sa croissance du
premier semestre 2018 est nettement supérieure à celle de la France avec 0,7%
pour 0,4% pour nous. De plus nous décrochons nettement de la zone euro tant sur
le 1er semestre 2018 que sur la prévision 2018 et la France se
classe en dernière place pour la croissance du premier semestre de tous les
grands pays européens, même derrière l’Italie… quel fiasco de la politique
économiqu
La
politique menée est suicidaire et surfe sur les erreurs de diagnostic, par
bêtise ou par opportunisme, mais plus vraisemblablement pour des intérêts qui
n’ont rien à voir avec le bien du peuple. J’en ai suffisamment parlé et
justifié mes constats pour ne pas y revenir depuis la campagne présidentielle.
On peut récapituleres mesures délétères inefficaces ou contraires aux
objectifs de croissance et de diminution du chômage :
- L’augmentation du nombre d’heures travaillées par salarié et par an (Fillon)
- La baisse du coût du travail
- La baisse des dépenses publiques au détriment de la qualité du service public
- La hausse des taxes et des impôts sur les particuliers et les sociétés
- Le privilège aux très riches pour rétention en France de leur capital
- La privatisation du patrimoine public pour baisser le déficit budgétaire.
D’une
façon générale, dans le contexte actuel, l’objectif de diminution du déficit
est contreproductif. Toutefois dans le cadre de l’UE et de l’euro, les marges
de manœuvre sont très restreintes en dehors de la bonne gestion publique,
efficacité et chasse au gaspillage, et baisse générale de la pression fiscale.
Cette dernière action provoquant une augmentation passagère du déficit
budgétaire/PIB serait difficile à justifier auprès de Bruxelles. La relance de
l’économie serait mièvre et le dépouillement des forces vives du pays par des capitaux
étrangers ne serait pas stoppé. Seule la sortie de l’UE peut nous permettre de
préserver notre tissu industriel des prédateurs, comme le font la plupart des
pays du monde hors de l’UE. Cette sortie s’accompagnerait d’une sortie de
l’euro permettant une dévaluation conséquente par rapport au dollar dont le
bénéfice serait beaucoup plus salvateur que les dizaines de milliards donnés comme
aide aux entreprises. À une politique d’austérité visant à faire
baisser le déficit/PIB, politique dont il est patent qu’elle fait régresser le
pays, il faut opposer une politique de relance de la croissance qui doit être
l’objectif c’est-à-dire en appliquant les 6 grandes mesures inverses de celles
données plus haut.
Mais ces mesures ne peuvent qu’être complémentaires à un préalable devenu incontournable c’est-à-dire la sortie de l’UE et la dévaluation de la monnaie nationale. Les mesures citées ne concernent essentiellement que le secteur économique, mais celui-ci a un impact social direct sur le niveau de vie, le chômage et les services publics. L’augmentation du PIB/habitant en volume, soit hors inflation, représente le surplus de dépenses qui peut être fait sur l’amélioration du niveau de vie, mais aussi sur la densité et la qualité des services publics et des infrastructures mises à la disposition du public. C’est donc à un changement complet de paradigme que la France doit œuvrer et que les français doivent demander par leur bulletin de vote. Les prochaines élections européennes vont leur en donner l’occasion et ils doivent comprendre qu’il n’y a pas de faux fuyants comme certains partis s’ingénient à le combiner. Les traités ne permettent des tripatouillages qu’à l’unanimité des pays membres et les intérêts sont devenus de plus en plus divergents. Il n’y a donc aucune chance de pouvoir rapidement retrouver par ce biais une indépendance de notre politique économique, sociale et étrangère.
Alors je vais terminer cette série d’articles par un dernier regard sur la position de la France dans l’UE pour ceux qui croient encore que l’UE est une chance pour notre pays alors que l’examen objectif de tous les indicateurs socio-économiques montre que la France est désormais le pays qui va le plus vite vers une situation à la grecque.
Pour cela le graphique ci-dessus montre les variations annuelles de la dette/PIB en croisant l’évolution de 2016 à 2017 et celle de 2012 à 2017. Ces données sont obtenues à partir des derniers chiffres publiés par Bruxelles sur Eurostat. Le constat est terrible pour notre pays. Que ce soit sur l’année 2017 ou sur la période de 5 ans de 2012 à 2017, la France termine bonne dernière dans la diminution de la dette/PIB et est la seule à l’augmenter dans les deux cas, même si l’ensemble des pays de l’UE ont en moyenne fait moins baisser la dette en 2017 que sur l’ensemble de la période de 5 ans pour environ 17 à 18% de moins. Tout cela serait acceptable si cet accroissement de dette avait servi à booster notre croissance beaucoup plus que les autres pays. Ce n’est pas le cas et notre croissance avec 0,4% sur le 1er semestre est la plus faible de l’UE comme montré en début d’article.La France s’enfonce et son économie s’avère inadaptée à l’euro, et la libre circulation des capitaux la promet désormais au dépeçage par des puissances financières étrangères. L’halali a sonné et la chute sera de plus en plus rapide si nous restons dans le statu quo européen. L’Allemagne et les pays bénéficiaires de notre contribution à l’UE, 9 milliards net, ne pleureront pas sur notre sort et il est plus que temps de voir la France reprendre les rênes de son destin sous peine de finir désarticulée dans des régions vassalisées aux puissances de l’argent et à l’hégémonie américaine. Mais il y a beaucoup à dire sur les mesures à prendre dans tous les autres domaines et un prochain article y reviendra.
Mais ces mesures ne peuvent qu’être complémentaires à un préalable devenu incontournable c’est-à-dire la sortie de l’UE et la dévaluation de la monnaie nationale. Les mesures citées ne concernent essentiellement que le secteur économique, mais celui-ci a un impact social direct sur le niveau de vie, le chômage et les services publics. L’augmentation du PIB/habitant en volume, soit hors inflation, représente le surplus de dépenses qui peut être fait sur l’amélioration du niveau de vie, mais aussi sur la densité et la qualité des services publics et des infrastructures mises à la disposition du public. C’est donc à un changement complet de paradigme que la France doit œuvrer et que les français doivent demander par leur bulletin de vote. Les prochaines élections européennes vont leur en donner l’occasion et ils doivent comprendre qu’il n’y a pas de faux fuyants comme certains partis s’ingénient à le combiner. Les traités ne permettent des tripatouillages qu’à l’unanimité des pays membres et les intérêts sont devenus de plus en plus divergents. Il n’y a donc aucune chance de pouvoir rapidement retrouver par ce biais une indépendance de notre politique économique, sociale et étrangère.
Alors je vais terminer cette série d’articles par un dernier regard sur la position de la France dans l’UE pour ceux qui croient encore que l’UE est une chance pour notre pays alors que l’examen objectif de tous les indicateurs socio-économiques montre que la France est désormais le pays qui va le plus vite vers une situation à la grecque.
Pour cela le graphique ci-dessus montre les variations annuelles de la dette/PIB en croisant l’évolution de 2016 à 2017 et celle de 2012 à 2017. Ces données sont obtenues à partir des derniers chiffres publiés par Bruxelles sur Eurostat. Le constat est terrible pour notre pays. Que ce soit sur l’année 2017 ou sur la période de 5 ans de 2012 à 2017, la France termine bonne dernière dans la diminution de la dette/PIB et est la seule à l’augmenter dans les deux cas, même si l’ensemble des pays de l’UE ont en moyenne fait moins baisser la dette en 2017 que sur l’ensemble de la période de 5 ans pour environ 17 à 18% de moins. Tout cela serait acceptable si cet accroissement de dette avait servi à booster notre croissance beaucoup plus que les autres pays. Ce n’est pas le cas et notre croissance avec 0,4% sur le 1er semestre est la plus faible de l’UE comme montré en début d’article.La France s’enfonce et son économie s’avère inadaptée à l’euro, et la libre circulation des capitaux la promet désormais au dépeçage par des puissances financières étrangères. L’halali a sonné et la chute sera de plus en plus rapide si nous restons dans le statu quo européen. L’Allemagne et les pays bénéficiaires de notre contribution à l’UE, 9 milliards net, ne pleureront pas sur notre sort et il est plus que temps de voir la France reprendre les rênes de son destin sous peine de finir désarticulée dans des régions vassalisées aux puissances de l’argent et à l’hégémonie américaine. Mais il y a beaucoup à dire sur les mesures à prendre dans tous les autres domaines et un prochain article y reviendra.
Seul l’examen objectif des données
économiques
Permet de juger de la justesse d’une politique.
Les bases de données de l’UE, de l’OCDE
Fournissent un éclairage aveuglant
Qui n’est pas révélé au public.
Avec les idées sans preuve,
Enfumer nos concitoyens,
Fait vivre les partis UE,
Pour faire le bonheur
Des vrais profiteurs !
Permet de juger de la justesse d’une politique.
Les bases de données de l’UE, de l’OCDE
Fournissent un éclairage aveuglant
Qui n’est pas révélé au public.
Avec les idées sans preuve,
Enfumer nos concitoyens,
Fait vivre les partis UE,
Pour faire le bonheur
Des vrais profiteurs !
Claude Trouvé
23/08/18
23/08/18