Nicolas Hulot a eu le blanc-seing du gouvernement pour
faire progresser discrètement
son plan de transition énergétique pendant que l’actualité inondait les
français de sujets importants comme la révision de la Constitution, énervants
comme le 80km/h ou croustillants comme l’affaire Benalla qui montre la dérive
vers une monarchie présidentielle de plus en plus visible. Le verdissement délirant en cours de
l’article premier de la Constitution prépare un subtil totalitarisme vert. La
critique des dogmes (CO2, OGM, pesticides, énergies renouvelables…)
sera apparentée à un blasphème… Le dogme de l’écologisme trouvera ainsi une
justification juridique à toutes les lois et décrets permettant de fustiger les
récalcitrants aussi bien que toute allusion au racisme.
La vague de chaleur encore en cours a
permis à tous les médias de faire de nombreuses allusions au réchauffement
climatique en confondant sans vergogne météorologie et climatologie. L’occasion
est trop belle même s’ils ont visiblement regretté que les records de 2003 n’aient
pas globalement été battus. La démonstration du réchauffement climatique devient
néanmoins plus subtile et on parle de rapprochement des épisodes de canicule,
l’écart de 2003 avec 1976 étant de 27 ans et celui de 2003 avec 2018 de
seulement 15 ans. On parle aussi de la chaleur inhabituelle de l’hémisphère
Nord en période estivale en omettant de donner des indications sur l’hémisphère
sud en période hivernale. On omet aussi de dire que la quantité de glace au
pôle Nord en juillet 2018 est très au-dessus des quantités moyennes observées depuis
2000 au même mois selon la NOAA. Une fois de plus il est impossible pour
l’instant de prévoir l’avenir avec les connaissances actuelles car on ne
dispose toujours pas d’un modèle mathématique pouvant être validé pour cela.
Pendant les 7 plaies d’Egypte, l’homme était-il aussi responsable ?
Autrement dit la sagesse serait de laisser les
scientifiques se mettre d’accord et valider leurs modèles par leur adéquation à
la réalité mesurée avant de tirer des conclusions hâtives. Malheureusement les
politiques surfent sur un dogmatisme entretenu par ceux qui en tirent profit.
Toutefois ils peuvent avoir des rétro-réactions surprenantes qui dénotent
combien le sujet de l’énergie ne peut pas être traité à la légère. Deux
constats liés à la période caniculaire viennent de faire réfléchir un certain
nombre de politiques à l’étranger, dont Angela Merkel, mais bien entendu pas en
France. Le premier constat vient de la surveillance de la température de l’eau
de nos rivières et fleuves par l’activité humaine. En France ceci est du
ressort de l’ONEMA, l’Office Nationale de l’Eau et des Milieux Aquatiques. Elle
a défini les températures acceptables pour les cours d’eau et des températures
maximales ont fait l’objet d’arrêtés des préfectures. La température de l’eau
des rivières, par son rôle majeur sur les écosystèmes aquatiques et les
activités socio-Economiques et récréatives associées à l’eau, connait un
intérêt croissant ces dernières années tant pour les scientifiques que pour
les gestionnaires des
milieux aquatiques.
En conséquence EDF a dû arrêter
quatre réacteurs sur les 58 tranches installées en France, un à Fessenheim,
deux à Bugey et un à Saint-Alban, ces quatre réacteurs se servant de l’eau des
fleuves pour se refroidir. Notons au passage qu’il ne s’agit pas d’un problème
dû au fonctionnement de ceux-ci mais d’une contrainte environnementale.
Ajoutons que ceci ne touche que les centrales disposant de réacteurs refroidis
par un circuit d’eau puisant et rejetant dans les fleuves, Rhin et Rhône en
l’occurrence. Mais la canicule entraîne deux conséquences, des vents faibles et
une surconsommation dans la mise en œuvre de tous les appareillages de réfrigération.
Fort heureusement tous les réacteurs
français ne sont pas refroidis par l’eau des fleuves. La majeure partie d’entre
eux l’est par l’eau de mer ou par des tours aéroréfrigérantes, ces immenses
tours hyperboliques que vous avez vu en sillonnant la France. Elles équipent la
plupart des centrales thermiques nucléaires ou à charbon. Elles fonctionnent en
circuit fermé et refroissent par évaporation et par contact prolongé de l’eau
non radioactive provenant du réacteur avec leurs parois aménagées. L’eau de
ruissellement est récupérée et réutilisée en la complétant par un petit apport
d’eau pour remplacer la vapeur émise dans l’atmosphère (fumées blanches qui
sortent des tours en fonctionnement).
Ceci montre l’intérêt de disposer de centrales
nucléaires non dépendantes des fleuves, et de centrales thermiques pilotables
pour faire face aux besoins de consommation électrique, car l’énergie
hydraulique supplémentaire n’est pas forcément disponible, le vent peut manquer
et les panneaux solaires n’ont leur rendement maximum qu’à 25°C. C’est ainsi
que certains pays, dont l’Australie, se sont trouvés en manque de production
électrique et donc dans un blackout aux conséquences pouvant être dramatiques. La
canicule et l’absence de vent inquiètent l’Allemagne, premier producteur
d’électricité éolienne qui doit dans cette période de surconsommation faire
marcher ses centrales nucléaires mais aussi pousser les feux de ses centrales à
charbon et au lignite polluantes. En France ceci ne semble nullement préoccuper
Hulot qui s’en tient à des discours catastrophiques, comme « les incendies sont à nos portes »
et en gros du « il faut tuer le
nucléaire », dans une inconscience totale.
Il ne regarde même plus ce qui se
passe dans le monde. Il suffit pourtant de lire la presse : « Pour répondre à une demande
d'électricité croissante, le gouvernement sud-coréen a annoncé la semaine
dernière qu'il ferait passer le nombre de réacteurs nucléaires en exploitation
de 14 à 19, relançant même deux réacteurs qui devaient être fermés cet été pour
maintenance. De son côté, l’Allemagne compte fortement sur ses centrales
nucléaires restantes et ses centrales au charbon, y compris en pleine journée
lorsque la production photovoltaïque est maximale. La raison ? L’absence de
vent. En juin, à Taiwan, le gouvernement, qui prévoit d’arrêter le nucléaire
d’ici 2025, avait dû redémarrer un réacteur nucléaire fermé pour répondre à la
demande. L'année dernière, l’île connaissait un blackout sans précédent,
privant d’électricité sept millions de foyers. Au Japon, en prévision des pics
de demande estivaux, le gouvernement a accéléré le redémarrage des réacteurs
nucléaires fermés après Fukushima. Depuis mars, la capacité nucléaire japonaise
a presque doublé. La Californie a dépensé des milliards dans des
programmes d’économies d’énergie et d’efficacité énergétique mais s'est
retrouvée la semaine dernière contrainte de demander aux résidents de réduire
leur consommation d'énergie pendant la canicule. "Prévoyez un endroit où aller si vous n’avez plus d’électricité » a ainsi
prévenu un expert de l’équivalent américain de Météo France." »
Même si le réchauffement climatique
n’est qu’une arnaque, des périodes caniculaires ne sont pas à exclure.
L’inconscience du gouvernement français est véritablement inouïe. « La précipitation du gouvernement à éliminer
le nucléaire a conduit à une augmentation de la production d’électricité à
partir de centrales à charbon ou au gaz qui constituent de sérieuses menaces
pour l'environnement », rappelle ainsi un journal sud-coréen. Sans le
nucléaire et les centrales thermiques, le blackout est hautement probable. « De plus chacun de nous compte
davantage sur l'électricité. Qu'il s'agisse de nos iPhones et ordinateurs
portables ou des services cloud auxquels nous les connectons, nos vies
personnelles et professionnelles dépendent entièrement de l’électricité et de
la fiabilité du réseau. » sans compter la transition accélérée vers les
voitures électriques, dont la demande en électricité pourrait être multiplié
par 300 entre 2016 et 2040. »
Pendant qu’une pseudo consultation citoyenne (tout est
déjà écrit) promet une transition énergétique heureuse et gratuite à base
d’énergies renouvelables, la Chine démarre son premier EPR, type Flamanville,
et devient un acteur majeur de la filière. Les Russes se positionnent également
sans parler des Japonais et des Américains. Les Russes se positionnent
particulièrement sur les réacteurs de quatrième génération avec leur réacteur à
neutrons rapides, le RNR 800, au sodium fondu mis en exploitation, nous faisant
regretter l’arrêt politique de notre Superphénix de 1200MW, recul scientifique
et technologique, suicide économique et gabegie financière. Les projets de
centrales nucléaires se trouvent boostés par la peur du blackout dû aux
évènements climatiques, car c’est une énergie pilotable peu chère et non
polluante dans l’atmosphère. Paradoxalement le « réchauffement
climatique » vient de montrer aux gouvernements raisonnables que le
nucléaire est un atout considérable en période de canicule, comme il le
serait dans des minima extrêmes de la température. La production électrique
française vient de le démontrer avant que le plan de transition énergétique ne
vienne tout remettre en cause grâce à Hulot et sa face dogmatique de
l’écologie. Pourtant l’énergie nucléaire se répand dans de plus en plus de pays
à cause de l’augmentation des besoins et de la nécessité pour certains Etats de
réduire leur dépendance aux énergies fossiles. Avec 72 réacteurs nucléaires en
construction (en gros l’équivalent de la production de 117000 éoliennes de 2 MW)
et 160 à l’état de projet, le développement du nucléaire se concentre pour les
trois quarts dans les pays non membres de l’OCDE : Chine, Inde, Brésil, etc.
Selon l’Agence Internationale de l’Energie, d’ici 2040, la capacité mondiale d’électricité
d’origine nucléaire devrait croître de près de 60 %, permettant d’éviter le
rejet de l’équivalent de quatre années d’émissions de CO2.
Paradoxalement la canicule a fait réfléchir dans de nombreux pays
Sur l’utilité du nucléaire, alors que notre production électrique
N’a généré aucune inquiétude pour assurer la demande
Et n’a donc mobilisé ni nos citoyens ni nos médias.
Le plan de transition énergétique de Hulot
Peut continuer à diminuer le nucléaire
Dans un dogmatisme aveuglant !
Claude Trouvé
08/08/18
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