L’attaque américaine
sur une base militaire syrienne, est en dehors de tout respect des traités
internationaux signés par tous les pays siégeant à l’ONU. Elle montre, encore
une fois, qu’ils sont bafoués par les USA, qui se croient au-dessus du droit
international, et qu’un traité ne vaut pas plus pour eux qu’un chiffon de
papier. Ce n’est évidemment pas la première fois et nous faisons de même en
envoyant des forces spéciales en dehors de tout accord de l’ONU. Nous
détournons la lutte contre Daech en une guerre contre Bachar el-Assad, dont on
oublie de dire qu’il a été élu démocratiquement et que la majeure partie de la
population le soutient, comme peuvent le constater les journalistes
indépendants en se rendant sur place. Il n’y a qu’à voir la satisfaction des
habitants d’Alep qui retrouvent une paix précaire certes mais saluée par une
euphorie quasi générale. Une crise humanitaire encore plus grave mais bien peu
médiatisée est en cours à Mossoul où la ville s’effondre sous les bombes. Nous
sommes aussi présents au Yémen avec notre partenaire américain et ami saoudien
pour y perpétrer un nouveau massacre passé sous silence des médias. La France est
devenue le pays de la Guerre et le pays honni au Moyen-Orient et c’est en cours
en Afrique.
Chacun
d’entre nous continue à chérir la Paix mais nos gouvernants laissent périr les
chrétiens d’Orient, bombardent sans répit, répandent la terreur, et s’insurgent
quand celle-ci nous atteint au cœur de notre pays. Notre politique est calquée
sur celle des États-Unis, qui n’a cessé de répandre la terreur en Asie, en
Afrique, en Amérique centrale et du Sud, pour soumettre les pays à leur diktat
et à leurs intérêts. L’OTAN et l’UE, bras armés et complices des États-Unis nous
entraînent dans des guerres qui, non seulement ne nous concernent pas, mais qui
se retournent contre nous. Elles engendrent l’excitation des actes terroristes
chez nous, des flux migratoires devenus incontrôlables, la montée des budgets
de la Défense dans de nombreux pays du monde et une dispersion des armes dont
ne profitent que les marchands qui soufflent sur les braises. On ne peut pas
sortir de l’OTAN et refuser d’être solidaire avec Bruxelles. L’UE et l’OTAN forment statutairement un tout. Donc s’il n’y
avait qu’une seule raisons de sortir de l’UE, celle-ci est sans doute la plus
importante.
La France
a une force de dissuasion nucléaire qui lui assure son fauteuil de membre
permanent au Conseil de Sécurité de l’ONU. Elle a une vocation défensive et
ceci lui inspire le respect des autres peuples. Elle lui donne encore plus de
poids pour avoir une vocation de paix et non de guerre dans le monde. Il est
temps que le peuple français en prenne conscience. Nous avons un rôle à jouer
par notre langue, notre culture, notre histoire, et notre présence territoriale
et maritime partout dans le monde. La France n’a pas la vocation d’être le
vassal des États-Unis, elle peut être seulement une amie plus proche mais une
amie qui tend la main à l’Ouest et à l’Est dans un rôle d’équilibre qui est le
meilleur garant de la paix.
Mais
la sortie de l’UE permet de sortir du joug économique de l’Allemagne en
adaptant notre économie à une monnaie qui garantit sa compétitivité. Il est
illusoire de penser que la politique d’austérité, qui n’est qu’une dévaluation
interne, est de nature à rétablir un équilibre avec l’Allemagne, l’écart de 15%
est trop grand. La dévaluation interne consiste à rogner un peu partout, sur les
salaires et les prestations sociales. Elle consiste à supprimer des dépenses de
l’Etat sur les investissements publics et les fonctionnaires pour permettre un
abaissement des impôts sur les sociétés et malheureusement sur les grosses qui
échappent le plus facilement à l’impôt. Tout ceci est contenu dans les Grandes
Orientations Politiques Économiques européennes, les GOPÉ. C’est le
programme européen qui mène la Grèce au désastre, ce pays où Tsipras a
finalement trompé son peuple en n’ayant pas le courage de lui faire comprendre
que l’euro était mortifère pour son pays. Il faut dire que la pression de la
BCE et de l’Allemagne a été sans pitié, ce qui montre au passage que la
solidarité européenne n’existe pas en soi, elle dépend de la position de l’Allemagne.
La dévaluation
interne, qui permettrait de rattraper l’écart de compétitivité évalué à 15%, est
d’une ampleur que nous ne pouvons atteindre sans une grave crise sociale et un
appauvrissement insupportable. La révolte du pays finirait par paralyser notre
pays. C’est pourquoi la dévaluation doit être externe, c’est la dévaluation de
la monnaie que la France avait toujours pratiquée autant que de besoin.
Certains font remarquer que, si nous procédons ainsi, d’autres pays vont
dévaluer, comme l’Italie et l’Espagne. C’est justement ce processus de
réajustement des économies qui est interdit pas la monnaie unique. Nous serons
plus compétitifs vis-à-vis de l’Allemagne et moins envers l’Italie. Globalement nous
serons tous gagnants sauf l’Allemagne, mais c’est cette économie allemande qui
crée le déséquilibre actuel. L’Allemagne fait 247 Mds€ d’excédent dans le
commerce extérieur en 2016, quand nous avons un déficit de 48 Mds€. Cette
situation ne peut durer éternellement sans plonger les pays du sud, les uns
après les autres dans la pauvreté et la récession.
Évidemment sortir de l’UE implique la sortie de l’euro et c’est finalement ce dernier
point qui passe le moins bien dans l’esprit des français à qui l’on serine
depuis plus de dix ans que la sortie de l’euro serait catastrophique. Tout d’abord,
si notre salaire ou notre pension ne sera plus en euro mais en franc, la
baguette de pain à 1 euro sera affichée à 1 franc tout simplement. La
dévaluation ne se sentira que sur les produits importés qui ne font pas partie
de nos besoins de base, mis à part l’habillement mais il existe encore des
entreprises françaises et les vêtements étrangers baisseront leurs prix pour
vendre. L’écart d’une dévaluation de l’euro de 10% par rapport au dollar et de
15% par rapport à l’euromark aura un impact faible finalement sur l’inflation.
L’essence et le gas-oil ne seront que peu impactés puisque l’essentiel à 72% est
dans les taxes et que le raffinage peut être fait en France.
Par ailleurs
la dette française est à 97% dans la monnaie du pays. La monnaie en France sera,
non plus l’euro mais le franc. La « lex monetae », reconnue
internationalement, permettra à notre pays de ne voir qu’une augmentation de 10%
de 3% soit 0,3% représentant un alourdissement d’environ 6 milliards, chiffre
inférieur aux 9 milliards que nous donnons à l’UE par an. Le gain que l’on peut
attendre de cette sortie se sentira rapidement sur l’équilibre de notre
commerce extérieur et les rentrées fiscales dues à une dynamique de croissance
créatrice d’emplois. La politique d’austérité doit peser sur l’État et les
dépenses inutiles de rouages administratifs trop complexes, comme ceux de l’architecture
territoriale, sans détérioration du service public. On peut aussi alléger toute
la pyramide législative du côté de l’Assemblée et du Sénat, etc. Le retour au
contrôle des capitaux doit permettre de récupérer de nombreux milliards plus
facilement et d’éviter le départ d’un patrimoine foncier, immobilier, artistique,
scientifique, et industriel qui nuirait à notre pays. Oui il faut sortir de l’UE
car les avantages à moyen et long terme dépassent désormais les inconvénients
temporaires du très court terme. Il nous reste à voir qu’elle est la meilleure
manière d’y arriver.
L’expérience de 25 ans d’UE, de 16 ans d’euro et de 8 ans
d’OTAN
Est suffisamment négative pour que la France change de route.
Le chômage endémique, la pauvreté à 9 millions d’âmes,
La croissance molle, les prestations sociales en baisse,
La désertification industrielle et agricole,
Et la France vassale de la Guerre,
Font de la sortie de l’UE-OTAN
Une urgence pour le peuple !
Claude Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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