Pour
ne pas être pris dans la nasse de la désinformation, il faut s’extraire des
informations données par les médias mainstream, les sondages et les shows
télévisés. En prenant un peu de recul, on perçoit que les débats sont faussés
en permanence par des techniques bien rodées de propagation de faux sondages, d’affaires
montées en épingle, de débats télévisés où les temps de parole laissés aux
candidats sont minutieusement gérés pour leur laisser plus ou moins de minutes
pour s’exprimer dans le temps surveillé par le CSA. Vous remarquerez que le
nombre de sujets abordés dans la confrontation des seuls "gros"
candidats sur TF1 n’a donné qu’un temps très limité pour développer valablement
une opinion. Le débat n’est pas ouvert, il est cadré. Les questions imposées ne
permettent pas aux candidats de parler de points importants de leur programme,
ce qui favorise ceux qui n’ont pas de programme construit mais de simples
propositions destinées à plaire à leur électorat dont la cohérence et le
financement disparaissent dans leurs propos.
Vous
remarquerez aussi que les petits candidats, qui ont peu de temps sur les télévisions,
se voient pressés de répondre aux mêmes questions d’une chaîne à l’autre. Ce
faisant le reste de ce qu’ils aimeraient dire ne peut être entendu nulle part.
Ce qui n’est pas le cas pour les gros candidats dont on n’a pas besoin de dire
qui ils sont, ni quel est l’essentiel de leur programme. Ceux-ci ont eu de
multiples occasions d’être connus et de développer leur programme bien avant le
début de la campagne. On va donc d’emblée les faire parler sur l’actualité et
ainsi éviter tout débat de fond. Les médias sont presque tous entre les mains
de grandes fortunes ou de banquiers, comme les sondages. Ce sont les
manipulateurs des marionnettes du théâtre de la Présidentielle qui nous
transforment en simple spectateur de leur spectacle.
L’affaire
Fillon est d’ailleurs un bel exemple de manipulation de l’opinion par les
médias et une oligarchie occulte. Remarquons d’abord que le candidat Fillon a
été épargné lorsque Juppé était donné gagnant des primaires et présumé gagnant
du deuxième tour des Présidentielles. Pourtant Juppé avait été condamné pour
des emplois fictifs à la Mairie de Paris et n’aurait jamais dû se présenter.
Les médias ont fait peu de cas de cette affaire ancienne sous le prétexte que
celui-ci avait exécuté sa peine et redevenait blanc comme neige. Les médias
étaient derrière lui. A leur grande stupeur c’est Fillon qui a gagné les
primaires de droite et s’est présenté comme un futur gagnant du deuxième tour
mais avec toutefois une moindre chance que Juppé. Tout était à refaire pour l’oligarchie
invisible qui gère l’information et donc influence énormément nos votes.
Quatre
candidats avaient reçu l’adoubement nécessaire pour entrer dans l’arène :
Valls, Macron, Juppé, Fillon. Il ne restait plus que Macron et Fillon. Les
directives ont été données à Hollande. Macron avait plus de chances et était un
meilleur représentant de l’UE et de cette oligarchie. Hollande et un cabinet
noir devaient donc dans l’ombre pousser la jeune pousse banquière. Il fallait
tuer Fillon. L’affaire Fillon allait éclater avec un timing d’un précision
remarquable, au meilleur moment et sur le meilleur axe d’attaque après l’imprudente
affirmation de moralité de Fillon. Elle allait être menée rondement avec une
mise immédiate dans les mains du Parquet National Financier le jour même puis la
transmission rapide à la justice sans que l’intéressé n’ait pu prendre
connaissance du contenu de son inculpation. Le candidat est atteint de plein
fouet, sans préavis et commet les erreurs de communication de celui qui est
pris à froid et par surprise. La moralité du candidat est atteinte et il doit s’en
excuser. Il est marqué pour toute la campagne et son camp est déboussolé.
Désormais peu importe que la justice mette en lumière ou non l’illégalité des
actes du prévenu. Le public a oublié la présomption d’innocence. La broncha et
la rumeur ont fait leur œuvre avec des médias qui exploitent l’affaire au
maximum.
Cette
affaire est une réussite de la manipulation de l’information. Pendant ce temps
Macron se voit reprocher de ne pas avoir de programme. Mais ce reproche s’évanouit
devant l’affaire et le candidat peut en toute sérénité réunir des salles
entières où le discours peut être vide et creux, c’est l’emballage médiatique
qui l’emporte. La presse sort des unes et des couvertures où la nouveauté et la
jeunesse relative du candidat alimentent la curiosité des lecteurs. On en
oublie même que ce jeune loup a inspiré la politique économique de Hollande
rejetée par le peuple, et a fait passer une loi peu appréciée des syndicats
mais copie française des directives européennes. Mais derrière tout ce brouhaha
médiatique, alimenté d’affaires, de coups fourrés, de trahisons, de paroles
données et jetées ensuite à la poubelle des intérêts personnels, il y a une
question cachée mais capitale pour notre pays. Après 20 ans d’essai d’une Union
Européenne, il serait plus que temps de faire le bilan. Au vu des résultats
décevants obtenus, les chiffres parlent d’eux-mêmes pour ceux qui veulent bien
les regarder, les peuples veulent-ils ou non continuer sur la voix de l’européisme
mondialisé ?
Pour
le trio Hamon, Macron, Fillon, la cause est entendue. On continue dans la voie
de la disparition de notre pays dans un ensemble technocratique soumis au monde
des banquiers, des multinationales occidentales, dans un mondialisme heureux et
un OTAN qui nous fait payer une couverture défensive contre un hypothétique
ennemi désigné, la Russie en attendant la Chine. Ceci nous entraîne dans des
guerres hégémoniques américaines pour un coût qui va augmenter avec le retrait
financier prévu des USA. Pas plus qu’en Afghanistan, nous ne règlerons les
problèmes complexes du Moyen-Orient par la guerre et la déstabilisation des
régimes dictatoriaux ou en passe de démocratie. Les intérêts américains de
présence au plus près de la Russie et de contrôle des richesses pétrolières, la
rivalité chiite-sunnite n’ont que des solutions politiques où la France pourrait
jouer le rôle médiateur qu’elle a perdu. Au lieu de cela nous alimentons par la
guerre un sentiment de revanche contre nous qui n’aboutit qu’à une plus grande
probabilité d’attentats sur notre territoire.
Les
dogmes européistes et atlantistes, en parfaite harmonie avec la stratégie
américaine dont l’inspiration est celle de l’oligarchie mondialiste, auraient
depuis 20 ans montré leur intérêt s’ils étaient une bonne solution pour notre
pays. L’OTAN ne sert qu’à permettre aux Etats-Unis d’installer ses troupes et
ses bases aux frontières de l’UE avec la Russie, à disperser ses armes
nucléaires dans l’UE et dans des pays comme l’Italie qui n’ont pas le droit d’en
détenir, et à faire de l’Allemagne le pivot de tout un réseau des bases implantées
dans l’UE. Pour justifier ces actions, l’épouvantail russe sert d’alibi commode
qui cache une attitude désormais plus offensive que défensive. Forçant la Russie
à réagir, les USA retrouvent une raison d’augmenter encore plus leur emprise
européenne. Cette attitude a pour effet de faire augmenter les dépenses
militaires un peu partout dans le monde. C’est une spirale dangereuse à
laquelle nous sommes mêlés pour avoir choisi un camp et non une attitude historique
d’équilibre entre l’Est et l’Ouest qui avait réussi à la France sous De Gaulle.
C’est en cachant le vrai sujet de débat
que les partis du Système tiennent la majorité de l’opinion dans leurs mains, c’est
la base de la politique de désinformation à laquelle nous sommes soumis. Le
Decodex du Monde en est une autre illustration pour cacher l’information qui
dérange. La propension du FN à faire de l’immigration un sujet d’affrontement
sert le Système pour l’attaquer et l’inciter à un discours alambiqué sur l’UE
et à minimiser la sortie de l’euro qui effraie une grande partie des citoyens
qui n’ont entendu qu’un son de cloche depuis 20 ans. Si Mélenchon est plus
clair sur la sortie de l’OTAN, il l’est moins sur l’UE et fait partie de ceux
qui rêvent de renégociation des traités alors que l’UE montre de plus en plus
une divergence des intérêts nationaux alors que toute renégociation demande l’unanimité
des 27 ou 28 états membres. L’utilisation ultime du référendum ne garantit en
rien que la décision de sortie de l’UE soit prise tant la propagande européiste
dispose de moyens financiers et médiatiques pour persuader l’opinion du
nécessaire statuquo.
« Le changement c’est maintenant »
disait le candidat Hollande avant de ne rien changer et transformer « mon seul ennemi c’est la Finance »
en un soutien occulte du banquier Macron, longuement préparé par les Rothschild
et Goldman Sachs. Il est illusoire de penser que nous sortirons de l’UE par un
marchandage du traité de l’UE, ou de penser que nous allons pouvoir faire une
mini-zone euro avec des pays voisins handicapés et une Allemagne pléthorique. L’Allemagne
ne se saignera pas pour les autres et attend que le fruit pourrisse de lui-même
pour retirer ses billes de l’UE après avoir moissonné largement sur tous les
pays du sud. Il est illusoire de penser que nous échapperons à l’hégémonie
américaine en restant dans l’OTAN. L’UE et l’OTAN ne font qu’un. Il serait
temps que le trio des antimondialistes Mélenchon - Marine Le Pen - Dupont-Aignan
cessent de tourner autour du pot et de laisser penser que l’on peut faire de l’omelette
sans casser des œufs. Une seule question se pose. On sort du duo UE-OTAN oui ou
non. C’est un acte chirurgical et c’est le rôle du médecin de persuader le
patient que c’est son intérêt vital.
Trop de désinformation et de
faux-fuyants polluent cette campagne
Les français ont besoin d’explications
claires et de choix assumés.
Notre Constitution spécifie que le
nouveau Président élu
Doit être le garant de l’indépendance
de la France.
Les français veulent-il ou non la
soumission ?
Le peuple est convié à en décider !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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