Il
faut se persuader qu’il n’y a plus ni gauche ni droite en France et d’ailleurs
en Europe, les valeurs fondatrices basées sur la laïcité, l’Etat protecteur, et
les Droits de l’Homme pour la gauche, et la liberté de penser et d’entreprendre,
le libéralisme, la sécurité et la défense de la patrie pour la droite, ont
traversé les courants politiques majeurs mêlant le tout dans une « droiche »
de la pensée unique. Le socialisme est devenu libéral et la droite est devenue
européenne, les deux fondus dans un mondialisme qui régit tout. Il faut
désormais des trésors d’imagination pour trouver ce qui les différencie. La
droite de 2012 s’est accoquinée avec les Etats-Unis et l’OTAN pour faire une
guerre désastreuse en Libye, approuvée par la gauche. La gauche de 2017 s’est
accoquinée avec les mêmes pour faire une guerre encore plus longue en Syrie et
pour sanctionner la Russie désignée comme ennemi numéro un avec l’approbation
de la droite. Les deux se sont abrités sous l’impérialisme américain pour
lequel le mondialisme est le vecteur de progression de son hégémonie.
Car
le mondialisme se résume-t-il à cette vue idyllique d’une planète où nous
serions tous frères, libres et où les frontières abolies favoriseraient l’enrichissement
culturel des civilisations pour tendre vers une nouvelle civilisation où nos
croyances seraient enfin coulées dans un même moule garantissant une paix
planétaire ? Le mondialisme mettrait-il en commun toutes les forces humaines
pour améliorer la santé de l’humanité, la conservation de notre planète ?
Est-ce le concept d’un monde meilleur devenu possible par l’augmentation de la
vitesse de déplacement sur la planète et la toile de communications à la
vitesse de la lumière ? Est-ce le porteur de la régulation démographique
de la planète en adéquation avec ses ressources ?
Nombreux
sont ceux qui répondent oui à l’ensemble de ces questions parce qu’ils ne se
posent pas celle du « comment » le mondialisme compte arriver à
ses fins et parce qu’ils pensent que les hommes qui gèrent le mondialisme ne
peuvent que vouloir le bonheur des terriens. Ils ont oublié que les hommes ne
sont pas ceux de Jean-Jacques Rousseau mais de François-Marie Arouet, dit
Voltaire. Les hommes sont foncièrement cupides, jouisseurs et avides de
pouvoir. Les religions, les philosophes et la pensée des sages leur ont fait
accepter des règles du « vivre-ensemble » auxquelles ils essaient de
se conformer. Mais l’exercice du pouvoir leur laisse la latitude de s’en
affranchir presque à leur guise. Le mondialisme ne s’impose pas de lui-même, c’est
une construction humaine. Chacun sait que l’argent permet tout, dont d’acheter
les biens et les consciences des hommes. Donc l’argent est non seulement
nécessaire à la pensée mondialiste mais il en est devenu l’instrument et la
raison d’être.
L’unification
de la planète veut dire la disparition des nations, donc des identités de celles-ci,
et une pensée « religieuse ou athée » unique répondant aux grandes
interrogations de l’humanité sur sa raison d’être et sur l’après, car tout doit
être gommé et rien ne doit être laissé au hasard. Un tel projet humain doit
avoir au moins un groupe d’hommes œuvrant dans le même sens et disposant du
pouvoir… de l’argent. Ce groupe d’hommes puissants est seul capable de réussir
ce projet et d’en exercer la gouvernance. La puissance de leur argent doit
dépasser celle des États pour les conduire vers l’objectif mondial. Elle est
contenue dans la circulation mondiale des biens et des capitaux,
essentiellement tenues par les multinationales et les banques. Ces derniers n’œuvrent
que pour l’accumulation des richesses et dans le but de les partager le moins
possible. Les hommes sont les tâcherons indispensables, tout-au-moins pour l’instant,
à cette accumulation de richesses. Pour vivre et continuer leur labeur, ils
doivent être rémunérés, mais moins ils sont nombreux moins ils coûtent.
Ils
sont très nombreux, trop nombreux même. D’ailleurs ce ne sont pas les puissants
qui le disent mais tous ceux qui s’inquiètent de voir une démographie
promettant 9 milliards d’individus dans un avenir humainement proche. La
planète serait devenue trop petite et les ressources vitales insuffisantes. C’est
exactement ce que pensent les puissants d’autant plus que plus le nombre de
terriens augmente plus il est difficile de les couler dans un même moule. Il
est indispensable qu’ils se rendent compte que leur survie est liée à des
décisions mondiales comme la santé par l’OMS, le climat par l’ONU (le Giec)
auxquelles il devra se conformer et dont les Etats sont priés de les faire
exécuter. Grippe aviaire, Ebola, Zika, réchauffement climatique, etc. sont les
menaces qui leur font prendre conscience qu’ils ne sont plus rien sans ces
décideurs mondiaux. Le mondialisme se résume alors à une conquête du monde par
l’argent car tous ces décideurs sont manipulés par ces puissants dont on parle
peu et dont surtout on ignore la puissance, les Rothschild, Rockefeller,
Goldman Sachs, Soros, Morgan, etc.
On
ne fait plus la guerre pour se défendre, on la fait pour s’accaparer des
richesses et détruire tout régime récalcitrant. Ce dernier point permet toutes
les ingérences et l’utilisation de faux prétextes. Mais les guerres demandent
de l’argent, beaucoup d’argent. Elles sont l’un des principaux secteurs d’enrichissement
du complexe militaro-industriel dans lequel les banques ont leur pouvoir et
sont les pourvoyeurs de l’argent prêté aux Etats. La guerre enrichit les
puissants par son simple déroulement. C’est pourquoi ils n’aiment pas la paix
et œuvrent en permanence pour attiser les conflits. Il en est de même en
économie. Leur mainmise doit s’étendre le plus loin possible, le TAFTA en est
un exemple. Ils ont été les promoteurs du pétrodollar qui leur permet de
contrôler l’essentiel des échanges et de disposer d’un monnaie incontournable.
Voilà le vrai visage du mondialisme, une affaire de gros sous, une pompe à fric
des peuples, un projet de domination du monde pour quelques centaines de
privilégiés qui ne reculeront devant rien pour disposer du monde à leur guise,
et même d’en réduire le nombre d’habitants à seuls ceux qui sont aptes à
produire… mieux que les robots.
Notre
arme reste le souverainisme des nations qui permet de combattre le nivelage des
identités, la disparition des nations, le servage, la disparition des moyens de
défense de l’individu, le choix imposé de son avenir, le formatage dans un
individu asexué et aliéné. On doit lutter contre l’argument de la dangerosité
du souverainisme auteur des guerres et du repli sur soi. Le mondialisme nous
met dans la guerre en permanence, les États-Unis sont en guerre depuis plus de
deux siècles et sont les acteurs fondamentaux du mondialisme. Le peuple ne
souhaite pas les guerres et le repli sur soi est contraire à l’esprit de
convoitise des biens des autres peuples dont le mondialisme se nourrit par la
guerre militaire et économique. Les frontières définissent un espace où les
peuples se construisent, défendent une identité et échappent au contrôle d’une
puissance étrangère. C’est le vrai débat de la nouvelle présidentielle et il
faut en être conscient. Il y a des souverainistes à gauche et à droite, il est
capital de les soutenir car c’est le combat de David contre Goliath mais notre
survie en dépend.
Il y a différentes façons d’être « citoyen
du monde »,
Le mondialisme nous en propose la pire
En supprimant toute décision…
Souveraine aux peuples
Et aux États !
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon
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