En 1970, l’Assemblée
générale des Nations Unies a adopté la résolution 2625 explicitant les
principes du Droit international édictés dans la Charte. Ce texte proclame : « Tous les États doivent aussi s’abstenir
d’organiser, d’aider, de fomenter, de financer, d’encourager ou de tolérer des
activités armées subversives ou terroristes destinées à changer par la violence
le régime d’un autre État ainsi que d’intervenir dans les luttes intestines
d’un autre État ». Non seulement nous n’avons tenu aucun compte de cette
résolution pour aller en Syrie contre l’avis de son Président mais nous allons
dans de nombreux Etats soit-disant appelés par les autorités que nous avons nous-mêmes
placées à leur tête. Mais nous faisons mieux nous mélangeons allègrement l’économie
et la lutte contre le terrorisme. Nos relations avec les trois pays du golfe,
Arabie Saoudite, Qatar et Koweit, sont des plus ambigües mais cela ne chagrine
nullement le chef de l’État. Pourtant de notoriété presque publique, en tous
cas connu de nos services de renseignement, les liens du terrorisme islamique
avec ces trois pays sont anciens et toujours d’actualité.
Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed
ben Nayef, également ministre de l'Intérieur, a été décoré de la légion
d'honneur par le président François Hollande, qui l'a reçu à l’Élysée le 4 mars
2016, sans doute pour l’encourager à augmenter le nombre de 70 décapitations exécutées
depuis le début de l’année. La légion d’honneur est une prime d’encouragement à
la réalisation de promesses de 20 contrats pour 10 milliards d’euros escomptés
dont 500 millions avaient déjà été réalisés par la vente d’hélicoptères.
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Le Premier ministre koweïtien, Cheikh
Jaber Al Moubarak Al Hamad Al Sabah, a effectué une visite officielle en
France, du 19 au 22 octobre 2015. Bien que les contrats signés relèvent
principalement du domaine de la sécurité et de la défense, quelques autres ont
trait au domaine culturel, universitaire et scientifique. Au cours de ce
déplacement, Cheikh Jaber a rencontré le Président François Hollande, auquel il
a remis une lettre de l’Émir l’invitant au Koweït.
Le troisième
larron et pas le moindre est le Qatar. Non seulement nous avons ouvert toutes
grandes les portes aux investissements qataris mais nous allons beaucoup loin. Le
24 mai 2015 le journal El Manchar a publié l’information suivante : la
banque centrale du Qatar a l’intention d’acheter de la dette publique de la France,
en échange de la cession de la banlieue parisienne et de la ville de Marseille,
a indiqué le cheikh Abdullah Bin Saoud Al Thani dans un entretien de ce
dimanche. « La France a fait des pas
vers son redressement. Avec une croissance de 1% cette année et 1,5% l’an
prochain, elle soupire d’aise. Nous avons donc l’intention d’acheter sa dette
publique » a déclaré ce cheikh au quotidien économique qatari Qatar
Financial Information. En échange de la dette publique française qui s’élève à
2037,8 milliards d’euros, Paris s’engage à céder les banlieues à majorité
musulmane et la ville de Marseille à l’émirat du Qatar. « Les français nous ont donné leur accord de
principe. Les banlieues, au même titre que la dette, constituent un réel
problème pour eux. J’espère qu’au terme de cet accord, ils parviendront à surmonter
leurs difficultés autant sur le plan financier que celui lié à l’intégration de
la communauté musulmane en France ». Canular ? Pas si sûr mais
rien n’a filtré au contraire de la vente des 24 Rafale.
La France
est scotchée à ces trois pays du golfe, frères amis-ennemis, mais tous les
trois mouillés jusqu’au cou dans le soutien aux divers mouvements terroristes.
Il faut distinguer la monarchie sunnite wahhabite de l’Arabie Saoudite des deux
autres pays, très liés avec les Frères musulmans, représentants de l’Islam
politique et refoulés par l’Arabie Saoudite. Ces deux derniers sont
particulièrement actifs dans l’aide financière aux mouvements djihadistes, même
si le Koweit est plus discret. Depuis des décennies, le Qatar, à la fois allié
au sein du Conseil de Coopération du Golfe et rival de Riyad dans la promotion
du fanatisme islamiste, est devenu un pôle majeur de l'islamisme mondial,
malgré sa petite taille mais grâce à ses énormes moyens financiers, à sa
diplomatie offensive et à son soft power médiatique.
Le
Qatar, monarchie wahhabite comme l'Arabie saoudite, mais à l'image plus
moderne, est dirigée depuis 150 ans par la dynastie des Al-Thana, forte de 3000
membres et tiraillée par d'âpres rivalités entre tendances
"modernistes" pro-Occidentaux (concept relatif dans ce pays) et
wahhabites ou pro-Frères musulmans. Peuplé de 2 millions d'habitants, dont
seulement 200 000 Qataris (80% de la population est étrangère), le Qatar est un
tout petit pays de 11400 km² mais dont la puissance sans commune mesure avec le
territoire vient du fait qu'il est le premier exportateur mondial de gaz
naturel liquéfié (GNL) devant la Russie et l'Iran. Par ailleurs, le Qatar héberge
l'une des plus grandes bases militaires américaines dans la région depuis qu'un
traité a été conclu avec les États-Unis en 1995. Afin de préparer
l'après-hydrocarbures, le pays des Al-Thani a investi dans une cinquantaine de
pays dans les domaines suivants : finance, industrie, énergie, hôtellerie,
produits de luxe, médias, mode, immobilier, etc. En échange d'avantage
fiscaux exceptionnels, le Qatar a particulièrement visé ces dernières années la
France, notamment sous les présidences de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy.
Le processus s'est toutefois poursuivi sous
François Hollande. Un Fond d'Investissement Commun a été créé en Juillet 2014
par la Caisse des dépôts et la Qatar Holding LLC afin de constituer un fonds de
300 millions d'euros destiné à investir principalement dans des PME françaises.
C’est le côté Soft Power du Qatar,
avec les médias et le foot ("religion de l'Occident") qui permet
d'endormir les méfiances des "mécréants") par l’achat du PSG. Mais le
Qatar a une autre main dans le djihad et la promotion du fanatisme islamiste
tous azimuts. Nous en parlerons dans le prochain article.
On dit en matière financière qu’il ne
faut pas
Mettre tous ses œufs dans le même
panier.
C’est pourtant nos œufs dans l’islamisme
Qui nous empêtrent dans le terrorisme
Où les doubles jeux sont suicidaires !
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon
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