La peur s’insinue dans tous nos comportements, elle est un instrument de domination aux mains des puissants et prend une dimension mondiale. Le plus bel exemple en est le changement climatique, peur onusienne, qui mobilise l’économie de la planète entière. On peut aussi se souvenir de la grippe aviaire, montage éhonté de l’OMS, piège dans lequel Roselyne Bachelot est tombée. On peut parler également de l’Europe, vendue aux peuples avec la peur d’une troisième guerre mondiale, alors que depuis que De Gaulle et Adenauer s’étaient donné la main, la hache des guerres précédentes était enterrée. Par contre l’Europe a été incapable de gérer les conflits des Balkans, laissant aux Etats-Unis le soin d’imposer un nouveau découpage des territoires.
Parlons aussi de ce mouvement écologiste dont le fondement principal était la position antinucléaire avant d’y adjoindre le réchauffement climatique. Ce mouvement mondial a trouvé d’abord dans les pétroliers, qui craignaient la concurrence du nucléaire, les fonds nécessaires à leurs actions puis se voit conforté par tous les lobbies qui cherchent dans le développement des énergies renouvelables une immense source de profits. Comment ces mouvements opèrent-ils ? Par la peur, peur de l’atome, peur de voir l’environnement changer, peur de l’inconnu.
Mais la peur envahit aussi la politique plus proche de nous. On a peur de dire la vérité aux français, celle que la France joue ses dernières cartes avant l’entrée dans le cycle infernal comme la Grèce, l’Espagne et bientôt l’Italie. On prend n’importe quelle nouvelle moins pessimiste pour en faire le signe de la renaissance, ou tout-au-moins de son début, et occulter tous ceux infiniment plus nombreux qui sont révélateurs de notre déclin. Chacun sait pourtant qu’une hirondelle ne fait pas le printemps.
Mais la peur est aussi dans le concert européen où les dirigeants ont peur de refonder une Europe viable, conforme aux désirs profonds des peuples. L’Europe se meurt mais la peur des lobbies américains, qui veulent d’une Europe, nain politique mais béquille économique de leur monde occidental, bloque toute volonté politique de sortir du cadre européen actuel, ni zone de libre-échange, ni Europe fédérale dotée des pouvoirs régaliens. Les technocrates bruxellois ont peur de perdre les immenses avantages de leurs fonctions, les politiques d’affronter leurs opinions publiques, les deux s’entendent pour bloquer l’expression de la démocratie.
Mais la peur profite à certains et la faiblesse des Etats croît avec la faiblesse de leur argent. Des puissances économiques et financières ont désormais des poids tels qu’ils peuvent dicter leur loi aux Etats. C’est le cas du Nouvel Ordre Mondial qui est présent dans tous les sujets que nous venons d’invoquer. Prenons le cas du changement climatique. A qui profite le crime comme diraient les policiers ? Pourquoi la fortune d’Al Gore, homme déjà riche, croit dans des proportions grandioses depuis qu’il est devenu le chantre de cette peur ?
Propager la peur et la gérer pour son profit est devenu le moyen privilégié des puissants qui rêvent de dominer le monde. C’est ainsi qu'à propos de la réduction des gaz à effet de serre on inonde celui-ci de vérités dites scientifiques, basées sur des informations indubitables mais trop parcellaires, pour faire des dogmes à appliquer par les Etats à partir de projections alarmistes sur le siècle à venir. Tout scientifique honnête sait que ce type de projection sur le changement climatique, lié aux hypothèses contestables de base, est tout au plus une base de réflexion mais que la réalité du futur ne la corrobore au mieux que sur une courte période.
Pour ces manipulateurs des peuples et des Etats, seule compte la mobilisation du capital. Ecoutons le discours officiel onusien à la botte des puissants : « Le financement de la lutte contre les changements climatiques est l'un des aspects les plus importants des efforts déployés à l'échelle mondiale pour faire face au défi des changements climatiques. C'est un catalyseur essentiel des efforts menés dans les pays en développement pour renforcer leur capacité de résistance aux changements climatiques, limiter les émissions de gaz à effet de serre et soutenir le passage à un développement durable. Un financement effectué en temps voulu peut également renforcer la confiance entre pays et encourager des progrès dans les négociations en cours dans le contexte de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CNUCC). »
Quand on en arrive là le tour est joué et tous les scientifiques de très haut niveau qui contestent la vérité de la cause, devenue dogme, sont priés de s’occuper d’autre chose, aucun crédit d’étude ne leur est accordé, leurs publications sont étouffées, immédiatement discréditées et leur droit de réponse rendu inaudible. C’est pourquoi, dans ce contexte, je garde non seulement une méfiance sur les causalités réelles des observations actuelles mais le sentiment que nous engageons l’avenir de nos économies sur des prévisions trop hasardeuses. Le maniement de la peur, le blocage de la contestation scientifique et l’engagement de sommes considérables au profit du monde économique et surtout des initiateurs, sont des raisons qui poussent à la plus grande défiance. Sachez que souvent lorsque l’on a un doute, le bon sens est le meilleur antidote au bourrage de crânes.
"2000 ans d'histoire humaine montrent que les périodes chaudes ont été bénéfiques pour les gens. Ce furent les pénibles et instables Ages Sombres et Petit Age de Glace qui ont apporté les plus grandes tempêtes, vagues de froid, famines et épidémies." (Dennis Avery)
Dans l’histoire de la terre il y a eu des ères glaciaires et plus chaudes où l’on trouvait des alligators dans le Spitzbergen. Plus récemment le Moyen-âge fut traversé par une période chaude et un petit âge glaciaire. L’homme, qui ne pouvait en être le responsable à cette époque, s’y est adapté et a survécu.
La peur est mauvaise conseillère et l’outil des puissants.
Sachons raison garder en ayant peur…
Des moutons de Panurge !
Claude Trouvé
Coordonnateur du MPF Languedoc-Roussillon
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