samedi 13 janvier 2018

Vers quoi court le féminisme ?



La nature a créé la femme comme indispensable compagnon de l’homme, ou plutôt l’inverse en réalité car jusqu’à présent la femme détient le pouvoir de mettre au monde les petits d’hommes. Plusieurs hommes peuvent la féconder mais elle reste le passage obligé, si j’ose dire, de la survie de l’humanité. La femme détient donc jusqu’à nos jours un pouvoir bien supérieur à l’homme et elle n’a pas manqué de l’exercer dans l’histoire de l’humanité, même si ce fut souvent dans l’ombre du pouvoir masculin. Dans la plupart des sociétés humaines, la femme est la maîtresse du foyer et règne sur sa descendance. On est en droit de se demander pourquoi elle n’a pas eu dans la cité et dans le travail ni l’importance, ni la reconnaissance attribuée aux hommes. Il faut pour cela jeter un coup d’œil sur l’histoire et surtout la plus récente.

L’histoire de l’humanité commence avec des caractéristiques physiques différentes entre l’homme et la femme dans une nature hostile où la préoccupation principale était la chasse du gibier potentiellement dangereux. L’homme y exerçait sa force et la femme assumait le reste. Dans la promiscuité de la horde primitive, seule la filiation maternelle pouvait être prouvée. L’homme pensait donc que la femme était dotée d’un pouvoir surnaturel car incompréhensible. Cette force masculine est devenue moins importante pour la survie dans la société agraire où la femme a pris une part décisive dans les travaux des champs. 

Peut-être est-ce une certaine nostalgie de la période ancienne qui a poussé une société gréco-romaine à créer le culte d’Artémis, fille de Latone et de Jupiter, connue sous le nom de Diane chez les Romains. Munie d’un arc, éternellement vierge et chaste, Diane était entourée de nymphes qu’elle dominait par sa beauté. Mais dans les sociétés européennes le patriarcat est depuis toujours le mode de fonctionnement des sociétés. Ceci n’est pas totalement vrai dans les autres continents. A ce propos il faut noter une différence marquée de l’homme qui, sauf pour faire la guerre, reste un solitaire qui pratique la monogamie tout en restant foncièrement polygame. Au contraire la relation femme-enfant trouve son prolongement dans une facilité que les femmes ont pour gérer en groupe les évènements de la vie. Ceci se perçoit bien de nos jours en Afrique où les femmes exercent en groupe une forme de micro-économie qui fait merveille. Les femmes poussent collectivement les hommes à la guerre ou à la grève. Cette dernière ne peut pas être dure si les femmes n’en sont pas le principal moteur.

C’est d’ailleurs la force des mouvements féministes qui regroupent facilement les femmes autour d’eux. On imagine mal des mouvements masculins influents similaires pour lutter contre le harcèlement psychologique des femmes. La demande de garde des enfants par les maris en cas de divorce n’a fait l’objet que d’actes isolés spectaculaires mais vite oubliés. La justice a évolué mais dans l’application, ce sujet reste d’actualité d’où une recrudescence de vol d’enfants par les maris. Les femmes, mieux que les hommes, ont compris que l’union fait la force. On peut comprendre que les trois religions du livre aient donné une primauté de l’homme sur la femme. En effet, à partir de l’époque où la force masculine ne devenait plus la nécessité de la survie de l’homme, les hommes ont compris, qu’à la nécessité d’existence de la femme pour la procréation, s’ajoutait le développement naturel féminin d’une force collective d’union extensive autant que de besoin qui avait vocation à devenir dominatrice. L’homme se retrouverait alors en position de simple géniteur et son nombre pouvait être réduit à celui nécessaire à la survie de l’humanité. 

Bien après Cléopâtre, il y a eu des femmes au pouvoir en Angleterre, en Ecosse, en Russie et même en France mais ce furent des périodes néanmoins rares et souvent courtes. Il convient donc de séparer les femmes qui exercent un métier de celles qui ont été ou restent des femmes au foyer. Enfin on doit tenir compte de l’évolution technologique qui a substitué la machine au travail dans le logement familial et enfin l’apparition d’un système collectif de garde des enfants en bas âge. Jusqu’à l’arrivée de la machine à vapeur, de l’électricité et de l’ère industrielle, l’Europe et le pourtour de la Méditerranée sont restés sur un schéma patriarcal à l’image des rois donnant le sceptre à l’aîné mâle. La révolution technologique a changé la condition féminine.

C’est l’électricité, l’aspirateur et la machine à laver le linge qui ont permis à la femme de sortir du foyer en dehors des périodes de guerre où elles assumaient le travail des hommes. Elles passaient beaucoup moins de temps aux tâches ménagères et ont aspiré, pour la majorité d’entre elles, à exercer un métier puis une place dans le pouvoir sur l’entreprise, la cité et la nation. Sur ce dernier point, le droit de vote lui a ouvert la porte du pouvoir politique mais leur inexpérience et la mauvaise volonté des hommes ont retardé leur accession. Néanmoins peu d’emplois et de postes ne leur sont pas théoriquement accessibles. On va même vers l’inverse qui est la régression des hommes dans certains métiers comme l’enseignement, le droit et la santé.

Cette arrivée des femmes dans l’économie demande un surcroît de croissance pour ne pas créer du chômage et on commence d’ailleurs à voir les prémices d’un chômage masculin plus élevé. Il reste une évolution justifiée des femmes, c’est « A travail égal, salaire égal ». On peut y ajouter « A compétence égale, promotion égale », ce qui n’est pas encore toujours vrai. Toutefois j’ai personnellement vécu, il y a 30 ans de cela, la discrimination positive pour les femmes dans les avancements du personnel de l’entreprise ! Sauf cas particulier, élections politiques locales, je suis fondamentalement opposé à la méthode des quotas qui fait arriver des femmes qui n’ont ni la compétence, ni le mental pour exercer certaines fonctions. J’ai vécu dans une famille de type matriarcal très fort du côté de ma mère. Toutes les femmes de cette lignée se sont imposées aux hommes dans la vie familiale, sociale, et professionnelle. Toutes pensaient que les femmes ont les moyens de s’imposer par leurs qualités propres et aucune n’a redouté le harcèlement sexuel. 

Depuis la libération sexuelle de la femme, grâce en partie aux facilités de contraception et  à la promiscuité professionnelle, il y a la montée d'une dérive inquiétante du mouvement féministe global où l’on tend non plus à seulement insérer la femme à droit égal dans la société mais à en faire une victime systématique. Cette attitude devient une manœuvre collective contre les hommes et une poussée pour bousculer les barrières qui limitaient le pouvoir naturel des femmes à dominer la société, et à la construire à sa manière. Inconsciemment ou non, l’homme se féminise. Ses différences s’estompent et la lumière se porte sur les qualités naturelles du monde féminin pour les raisons exposées plus haut. Sa nature moins grégaire que celle des femmes, l’inutilité croissante de sa force, rend alors l’homme plus désarmé.

La dérive de la guerre contre le harcèlement sexuel en est une illustration. Si le viol en cas de lien de subordination, ou de force physique est condamnable, et il est et doit être condamné s’il est prouvé, la stigmatisation de gestes ou de propos à caractère sensuel ou sexiste atteint une limite qui veut légiférer sur ce qui a été la loi de la nature : « l’homme propose, la femme dispose »... et il n'a jamais interdit que ce soit le contraire ! Les propos de corps de garde n’ont pas de raison de faire la une des médias, pas plus que les frottis dans le métro. Dans ce dernier cas j’ai pu observer que les femmes savaient se défendre en se déplaçant ou mettant oralement le gêneur dans l’embarras. Comme le disait très justement Catherine Deneuve, il n’y a rien de pire pour une femme que de ne pas être désirée. Car cela aussi fait partie du jeu sexuel de la nature que tous les vertébrés pratiquent et chez l’homme c’est la femme qui attire l’homme. De tout temps elle a d‘ailleurs très bien su le faire depuis les gorges pigeonnantes, les porte-jarretelles et les frous-frous.


Mesdames gardez encore les vrais hommes. 

Ne vous en débarrassez pas de suite

Car bientôt science et robots 

Prendront votre place !
 
Claude Trouvé

13/01/18