Les débats actuels sur la sécurité montrent
une fois de plus que le clivage entre la gauche et la droite traditionnelles n’ont
plus de sens. Les adversaires du projet gouvernemental se trouvent aussi bien à
gauche qu’à droite. Il en est de même sur la politique économique où les « Macronades »
font les yeux doux à la droite qui s’offusque du chômage comme la gauche
contestataire. Il en est de même en politique étrangère avec un consensus pour
notre engagement au Moyen-Orient, comme il s’est fait pour la Libye avec Juppé
Ministre des Affaires Etrangères, comme il s’est fait pour les accords de Minsk
en l’Ukraine. Personne n’a dénoncé le coup d’Etat en Ukraine avec la violation
de la Constitution Ukrainienne. Pas un de ces défenseurs de la liberté, de la
démocratie et des Droits de l’Homme, ne dit mot quand nous intervenons en Syrie
en dehors de tout accord de l’ONU et du Président de ce pays. Ni la gauche, ni
la droite ne s’insurge contre les sanctions contre la Russie. La perte de
souveraineté dans les traités budgétaires est revendiquée par les deux. La
perte de contrôle des frontières au profit de l’UE, ou plutôt de ses technocrates
non élus, ne choque ni l’un, ni l’autre. Ils ne s’émeuvent pas plus que l’envoi
de réfugiés en France soit imposé par Bruxelles, ni du fait que l’Allemagne les
trie et laisse les autres se répandre sur notre territoire. Ceux du bus qui
arrive à Fouesnant, commune de 9.000 habitants du Finistère, en provenance du
trop-plein de la jungle de Calais, ne sont pas seulement venus du Maghreb, mais
d’autres pays d’Afrique, d’Afghanistan et du Moyen-Orient. Silence radio.
Les partis
traditionnels, copains-coquins, de gouvernement nous jouent la comédie des « différences »
avec le seul objectif de garder le pouvoir entre eux, le fameux « arc
républicain ». Celui-ci opère officiellement au deuxième tour des
élections et officieusement le reste du temps. On peut laisser le pouvoir à l’autre
mais être toujours en position de le reprendre dans le jeu du « toi ou moi,
et personne d’autre ». C’est ainsi qu’un parti représentant depuis longtemps
un quart des électeurs inscrits n’a que deux députés, aucune région, aucun département
et très peu de communes. La Haute Administration est cadenassée de la même
façon. On met un temps les perdants dans des places confortables d’attente,
type Conseil économique et Social, administrateur de grandes collectivités,
commissions diverses, groupes publics d’études, toutes aussi inutiles que bien
rémunérées.
Gauche
et Droite ont ceci en commun qu’elles sont toutes deux des défenseuses de l’UE,
de l’euro, et de grandes amies des USA et des banquiers. Cette position leur
assure une prédominance sans partage moyennant une approbation de tout ce qui
vient d’en haut que l’on parle d’économie, de finances et de guerre. C’est une
vassalité commune à tout ce qui provient en fait des tenants du Nouvel Ordre Mondial,
les grands actionnaires de la mondialisation, de la globalisation. Ce sont les
grands initiateurs et défenseurs de l’UE, de l’OTAN et de tout ce qui réunit
dans le fédéralisme type Etats-Unis et la défense d’un monde unipolaire.
Celui-ci offre le confort de la prise de décision importée, la reconnaissance
des puissants, la possibilité d’avoir des postes de gouvernance et des
avantages sonnants et trébuchants de haut niveau. Le cas Moscovici, notre plus
mauvais Ministre des Finances, payé par l’Europe plus cher que les Présidents
de l’Allemagne et de la France, en est une illustration parfaite.
Ces
deux partis nous masquent le vrai choix qui s’offre au citoyen français dans un
monde où se livre un combat titanesque qui n’a cessé que par la décomposition
de l’URSS, savamment aidée par les USA. Devenus alors maîtres du monde, les États-Unis ont étendu leur hégémonie sur la plus grande partie de la planète
par la corruption des États, la guerre et le pétrodollar. Ils ne faisaient que
continuer une stratégie appliquée depuis la fin de la première guerre mondiale
en concurrence alors avec l’Empire britannique, puis en partenariat avec lui pour
lutter contre la montée en puissance de l’Allemagne hitlérienne. Aujourd’hui l’URSS
renaît de ses cendres dans une Russie qui a retrouvé des leviers économiques et
remis sur pied une armée moderne depuis 1998, son année noire. Prise par le
doute, elle a retrouvé sa fierté derrière son leader Poutine qui n’accepte pas
l’hégémonie américaine. La Russie a initié une révolte pour un monde
multipolaire et a agrégé sur celle-ci des pays puissants comme la Chine, l’Inde
et le Brésil dans les BRICS. Ceux-ci deviennent le poids principal dans l’économie
mondiale. Le yuan concurrence le dollar et l’euro. Un nouveau fond financier concurrence
le FMI. Des stratégies économiques et financières lancent de grands projets sur
l’Eurasie. Des accords militaires permettent même de se présenter unis avec l’Iran
au Moyen-Orient.
Tout ceci ne peut que mettre en péril le plan
stratégique américain auquel nous sommes associés de gré ou de force. Les
champs pétrolifères du Moyen-Orient, le passage des gazoducs, voient s’affronter
deux mondes, le monde unipolaire et le monde multipolaire. Mais l’enjeu est
planétaire et nous concerne directement, non seulement parce que la guerre
totale est sous-jacente mais parce qu’il s’agit d’un choix fondamental que l’on
cache aux citoyens sous les lambeaux politiques recousus gauche-droite. En
2017, le vrai choix ne sera pas gauche-droite mais pour un monde différent ou
non. Le monde unipolaire c’est celui du parapluie américain et sa ponction de
nos richesses pour les plus riches et les plus puissants dans le giron d’une UE
qui s’imposera de plus en plus aux Etats jusqu’à les faire disparaître. Le
monde multipolaire c’est celui d’une France retrouvant son autonomie dans une
Europe confédérale des Nations permettant d’y chercher les accords bi ou
multilatéraux gagnant-gagnants et de rejeter les autres. La France peut alors
retrouver sa monnaie, ses frontières, son armée et sa justice.
Ceux
qui y voient le catastrophisme ne peuvent pas nous donner l’exemple de la
Norvège, de la Suisse ou de l’Islande, pays phares. En plus ils donnent de
fausses informations, comme Juppé sur la sortie de l’euro : « Les conséquences d'une politique du franc
faible seraient catastrophiques. Notre dette étant libellée en euros, elle
augmenterait de manière mécanique dès que le franc dévisserait ». Non
Monsieur Juppé, elle est rédigée pour 97% en monnaie nationale, qui se trouve
être présentement l’euro, et qui serait le franc moyennant un dévissage sur
3% selon le droit international de la Lex Monetae ! Ils manipulent la peur pour nous garder sous leur férule. Ils sont aidés
et encouragés par les tenants de la gouvernance mondiale qui manipulent les
grandes peurs dont j’ai parlé récemment comme la sécurité, la santé et le
climat. Le poids financier des grandes banques et des multinationales dépasse
celui de la plupart des États, ils sont en mesure d’acheter les Etats et ceux
qui les gouvernent. C’est dire si le peuple doit être clairvoyant, solidaire,
décidé et courageux pour les affronter. C’est pourtant de la survie de la France
et du bonheur de vivre de ses citoyens dont il s’agit. La dernière occasion qu’il
aura peut-être de se faire entendre, c’est 2017 pour en faire un tournant de
son histoire, celle commencée en 1974 avec Giscard d’Estaing.
A travers l’enfumage gauche-droite il
faut regarder l’avenir
C’est les sentiments patriotiques et
notre fierté
Qui doivent nous réunir dans la
République
Que le délitement et l’asservissement
Menacent dangereusement !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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