Le chômage atteint un nouveau record
avec 15.800 demandeurs d’emploi de plus en décembre en catégorie A soit 86.200 durant l’année 2015 pour un total
de 3.590.600. C’est 31.900 toutes catégories de plus en décembre et un total de
6.510.300 DOM-TOM compris. Voilà encore une mauvaise nouvelle qui montre que
notre pays doit absolument se reprendre en main. Il repose nettement la
question des capacités de François Hollande nécessaires à la présidence d’un
pays comme la France, dont on ne répètera jamais assez qu’elle n’a aucune
raison d’être en train de perdre du terrain par rapport à la moyenne des pays
européens. Pourtant la France des droits sociaux commence à faire pâle figure. La
France est en violation de la charte sociale européenne, car elle n’a pas pu
démontrer que le niveau de l’assistance sociale qu’elle offre aux démunis était
suffisant, a conclu le Conseil de l’Europe dans un rapport publié le 27
janvier, en particulier pour les handicapés.
La France est mal gouvernée et s’en tire plus
mal que la moyenne des pays de l’UE. Seuls deux pays, dont le nôtre, ont vu
leur chômage augmenter en 2015. La France est devenue un pays de fonctionnaires
que les forces vives n’arrivent plus à supporter financièrement. La flexibilité
du travail est entravée par l’augmentation du chômage qui tend à maintenir les
rigidités du Code du Travail. Cela entraîne une moindre compétitivité des
entreprises et renforce les réticences à l’évolution du Code. Ce cercle vicieux
allié au handicap de compétitivité dû à la monnaie unique entraîne notre pays
vers le bas. La législation actuelle qui sort du Parlement est approuvée par un
collège de fonctionnaires qui empêche toute évolution de la fonction publique
et veille jalousement à ses propres intérêts.
C’est
donc au sommet de l’Etat qu’il faut agir, car l’exemple vient d’en haut. Le
regroupement des ministères est indispensable et la répartition des tâches doit
être clairement établie non en fonction des individus qui vont en assurer la
responsabilité mais en fonction des tâches à accomplir. Prenons l’exemple des
Finances partagées entre le Ministre des Finances et des Comptes Publics et
celui du Budget. Sur ce dernier on rajoute l’Industrie et le Numérique pour
faire bonne mesure au jeune loup Macron. Un seul Ministère des Finances,
couvrant Comptes Publics et Budget, correspond aux tâches de constat et de
planification en liaison avec les autres ministères. De toute évidence les
tâches concernant l’industrie, le commerce, et l’artisanat, relèvent d’une
autre préoccupation. On voit que ces dernières tâches sont beaucoup plus
prisées par un Ministre qui veut faire une brillante carrière, alors que le
budget est le rôle du père fouettard. On ne peut manier en même temps la
carotte et le bâton, sauf pour montrer que l’on ne peut échapper au maître.
Les
commissions ne doivent pas être crées pour perdurer dans le temps, en dehors de
celles qui travaillent directement pour l’Assemblée Nationale et le Sénat. Il en est de même de tous les
groupes de travail et de toutes les organisations qui ne doivent pas être le
réceptacle de députés, de ministres et de secrétaires d’Etat en perte d’emploi.
Comme en Allemagne, on ne devrait pas être député sans démissionner de la
fonction publique et surtout pas comme François Hollande continuer à percevoir
les émoluments de son poste de haut-fonctionnaire en plus de ceux de la
fonction présidentielle. Une fois le mandat de ministre, de député ou de sénateur terminé, les
fonctionnaires devraient réintégrer leur poste antérieur. Nul doute que la
vision des hommes politiques seraient beaucoup plus saine et qu’ils ne
songeraient pas à faire seulement carrière.
Comment
un Etat peut-il réformer son organisation quand les décideurs mettent tous le
verrous pour continuer à bénéficier des avantages de la fonction ? La
paralysie de la France vient de là, d’autant plus que l’Etat doit sa survie à
son allégeance aux États-Unis, car il est dépouillé petit à petit de toutes ses
tâches régaliennes, comme la monnaie, le budget, la justice, la défense, les
frontières, etc. Tout ceci tombe progressivement sous la coupe de Bruxelles et
de l’OTAN. Autant dire des États-Unis. Si l’État va mal, c’est qu’il pourrit de
l’intérieur et perd la fierté qui en a fait un grand peuple du monde.
Il est temps que le peuple balaie les
potentats
D’une cinquième République qui devient
Une mauvaise troisième République
Et redonne au pays en danger
Un chef qui dresse un cap
Et nous y associe !
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon
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