On
ne peut pas envisager l’avenir sereinement quand des évènements majeurs sont en
cours ; la quatrième partie de ma chronique « En avant »
attendra donc. Que constatons-nous ? Une mobilisation importante du
Président et des ministres d’État pour commémorer les attentats du 13 novembre
2015. On ne peut que s’incliner devant le deuil des familles qui ont perdu des
proches, et leur témoigner notre sympathie, comme pour ceux qui ont perdu les
leurs le 24 mars de la même année dans le pire accident d’avion depuis 1981 de l’Airbus
A320 Germanwings dans les
Alpes-de-Haute-Provence (150 morts). Il y a dans la mobilisation du peuple
français et surtout parisien pour commémorer les attentats, une sorte de défi à sa propre peur. La mort
frappe souvent au hasard, et nombreux sont les civils qui sont morts pour rien
dans la guerre et que nous tuons en Syrie et en Irak. Or la guerre rôde partout
en Europe, en Afrique, en Orient et même en Extrême-Orient. J’espère seulement
qu’il n’apparaîtra pas un jour que le hasard de ces attentats a largement été
aidé, tant les questions qui se posent sur les vrais commanditaires sont
troublantes.
Mais
les commémorations se succèdent à un rythme qui laisse un goût d’utilisation à
des fins politiques. Une seule aurait suffi, à condition de n’oublier
personne ! Elles font suite au battage sur la COP21 dont les résultats
n’engagent aucun État et dont les recommandations vont vite passer aux
oubliettes de l’économie et de la guerre. Au passage je note que la NASA
prévoit que nous allons nous diriger vers une période de « petit âge
glaciaire » d’ici vingt ans à partir de ses observations sur le soleil. Il
serait bon que les scientifiques soient en phase avant de déclencher des peurs
mondiales à cause du réchauffement. Mais tout ceci ne doit pas rendre
imperceptibles les évènements majeurs qui risquent de se produire. Des signes
inquiétants se font jour. Le conflit des États-Unis et de la Russie s’envenime.
La vague d’immigration de peuplement déstabilise l’Allemagne bien au-delà de ce
que nous transmettent les principaux médias. Les bourses du monde entier
entrent dans le rouge et de nombreux observateurs économiques voient apparaître
les signes de la crise 2008-2009. Cette fois cela serait pire. Les États sont
beaucoup plus endettés et un effet systémique engloutissant États et banques
serait ravageur.
La
Russie vient de déclarer officiellement les États-Unis comme une menace pour sa
sécurité dans un document interne. L’engagement de la Russie en Syrie est
croissant tandis que l’attitude américaine est de plus en plus ambigüe. Ses
avions ne bombardent plus… pour protéger les civils soi-disant ou plutôt pour
faciliter le transit des djihadistes vers la Libye ? Nul doute que la
victoire de Daech est devenue improbable en Syrie avec l’intervention russe
aidant une armée syrienne qui désormais voit des djihadistes changer de camp.
La théorie américaine du chaos va ouvrir de nouvelles zones de conflit en
Afrique et autour de la Russie et de la Chine avec sa stratégie d’aide aux
forces d’opposition dans et autour de tous les Etats ennemis. Le conflit Iran-Arabie
Saoudite prend de l’ampleur. La Russie est en train de lancer une valorisation
du pétrole en rouble pour ses exportations délaissant le dollar. Or le
pétrodollar, dont le prix du baril était sous la coupe américaine est, avec la
puissance militaire, le pilier de la politique hégémonique étasunienne. On voit
que seules la faiblesse d’Obama, l’approche des élections américaines et la
retenue de Poutine, laissent encore une chance à la paix mondiale. Inutile de
dire que sur ce dossier, comme sur la plupart en politique internationale, nous
jouons la mouche du coche. La visite de Hollande à Poutine, où le Président
français avait affirmé haut et fort que la coopération avec la Russie, était
indispensable pour lutter contre Daesh, s’est vite soldée par un non-lieu à la
première remontrance d’Obama.
Un
autre danger nous atteint légèrement encore mais va naturellement s’amplifier,
c’est l’immigration de peuplement, immigration aggravée par le fait qu’elle est
majoritairement celle d’une civilisation différente. L’Allemagne est submergée
depuis le signe donné d’ouverture des portes. Des hordes incontrôlables mettent
la population en danger comme cela s’est passé à Cologne et dans plusieurs
villes allemandes, mais aussi autrichiennes, suisses et finlandaises. Pour
l’instant les refoulés d’Allemagne et les arrivants africains se bloquent par
milliers sur Calais et Dunkerque. Aucune structure décente ne permet d’en
accueillir le plus grand nombre. Les demandes de droit d’asile ne sont accordés
que pour 20% d’entre eux, or ils veulent tous partir au Royaume-Uni. De plus
les demandeurs refoulés ne sont pas reconduits dans leur pays d’origine. La
zone de Dunkerque est pire que celle de Calais… Notre Ministre de l’Intérieur
commémore. Nul doute que le million supplémentaire de réfugiés, voire beaucoup
plus, qui va arriver dans l’UE, se déversera de plus en plus sur les autre pays
dont la France qui n’a pas de travail mais qui donne la meilleure allocation de
subsistance aux demandeurs d’asile. Bientôt des hordes pilleront les villes et
les maisons, violeront les femmes comme dans tous les pays qu’elles ont
traversés.
Je
ne m’étendrai pas sur la crise financière, dont les signes avant-coureurs se
manifestent depuis août 2015. Ceux qui suivent les Bourses du monde savent que
l’année 2015 n’a pas été bonne, et que janvier se présente de mauvaise manière.
La pauvreté augmente drastiquement aux États-Unis et les compagnies pétrolières
de pompage du gaz de schiste sont au bord du dépôt de bilan avec la chute du
prix du baril à 34$. La bourse chinoise a dû fermer pour éviter un effet de
cascade et la croissance ralentit fortement. Le Brésil, une économie du monde
juste derrière la France, est entré en récession et le Canada ne se porte pas
bien. La baisse du pétrole produit aussi ses effets sur les pays du golfe et un
ralentissement de leurs investissements est à prévoir. Christine La garde
prévoit un ralentissement de l’économie mondiale en 2016. Pour nous rien ne
change, on prépare quelques « macronades » de plus, surtout des
avantages pour les grandes entreprises qui feront des promesses qu’elles ne
pourront pas tenir pour la simple et bonne raison que le contexte international
n’est pas favorable et que notre pays oscille entre le chômage et la délocalisation
par manque de compétitivité. Comme nous nous accrochons à l’euro, le chômage ne
diminuera pas. D’ailleurs même la Ministre du Travail en est convaincue !
Etrange communication quand son Président joue là-dessus sa réélection.
L’avenir
s’assombrit de jour en jour. L’inutilité et la duplicité du pouvoir mettent la
Nation en grand danger. La sixième puissance du monde est devenue le jouet des
puissances de l’argent et de politiques hégémoniques étasunienne et allemande.
Que ce soit sur le plan de l’immigration qui prend la tournure d’une invasion
de hordes prédatrices, que ce soit sur le plan du redressement économique et du
chômage, que ce soit sur notre impact réel en politique étrangère où des choix
stratégiques majeurs sont à faire, notre Président est aux abonnés absents. Le 20
juin 2013, François Hollande déclarait "l’État est là" pour
"répondre à l'urgence" à… Saint-Béat, cela ne s’invente pas. L’enfumage
de la communication remplace des actions souveraines dont le champ d’action est
déjà de plus en plus limité. Quand les vraies décisions sont difficiles à
prendre, les faux problèmes sont à l’honneur, comme le climat et la déchéance
de nationalité. On en rajoute sur les commémorations pour occuper les médias.
Pendant ce temps la France va à vau-l’eau, ou plutôt à la rencontre des grandes
entreprises qui tirent les marrons du feu.
Nous assistons au largage d’une France sans
gouvernail et sans capitaine
Qui s’apprête à affronter une des
grandes tempêtes de son histoire.
Près de nous les femmes et les enfants sont
déjà les jouets
D’une invasion qui rappelle celle des
Huns.
Notre avenir a la perspective grecque
Concoctée par un Président
Impavide et traître !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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