L’année 2015 a été marquée par la prise
de pouvoir définitive d’Angela Merkel sur l’UE, voire sur l’Espace Économique
Européen. François Hollande n’a cessé de décider dans les jupons de sa Mer
allemande. Il l’a fait à Minsk en Ukraine, il le fait vis-à-vis de la Turquie d’Erdogan,
il le fait pour l’acceptation des flux migratoires, il le fait pour le contrôle
des frontières européennes, il le fait pour le contrôle renforcé sur les
budgets des Etats, il le fait pour les sanctions sur la Russie, il le fait pour
les quotas laitier, etc. Il accepte sans un mot le fait que les services
secrets allemands espionnent tous les pays de l’UE pour leur propre compte
certes mais aussi pour la CIA. Admirateur des femmes, Hollande l’est aussi des
puissants. Le seul problème c’est que dans toutes ces décisions de 2015 tout se
fait au détriment de la France et à l’avantage de l’Allemagne.
Il ne faut pas prendre beaucoup de recul
pour s’apercevoir que l’Allemagne répand le désastre sur l’Europe et que sa
vision pan-européenne est en fait une vision pangermanique qui crée une panne d’Europe
soumise. Le meilleur exemple de la botte allemande est le cas de la Grèce, le
martyre et le dépeçage de la Grèce devrais-je dire. Merkel, affublée de son sinistre Dr Schaüble, a pris plaisir à
infliger diverses humiliations aux Grecs. Certes Tsipras avait une capacité d’autodestruction
en proposant la lune sans sortie de l’euro pour se faire élire. Il faut dire
que s’il avait proposé cette sortie, il n’aurait pas été suivi, les grecs n’avaient
pas encore assez souffert… comme en France aujourd’hui. Mais Angela Merkel a
infligé à la Grèce un traitement d’une dureté qu’elle n’avait pas appliquée aux États de l’Est pour les aider à entrer dans l’UE.
Pour parachever ceci, elle a annoncé son désir
d’accueillir 800.000 migrants en Allemagne durant l’année, bousculant au
passage la règle de la demande d’asile dans le premier pays d’accueil. Avec son
complice Erdogan, elle a ouvert un transit interminable de réfugiés vers l’UE
moyennant le retrait des visas pour les turcs, la reprise des négociations d’entrée
dans l’UE et un chèque de 3 milliards pour « réguler » les entrées
des réfugiés. Comble de la machination, elle garde les syriens et rejette les
autres, qui se répandent sur l’Europe, en justifiant un besoin de main-d’œuvre dont
l’origine réelle est le vieillissement de sa population. La terrible ironie
veut d’ailleurs que les Bavarois parquent leurs migrants dans le camp de Dachau
et qu’Angela Merkel n’a pas hésité à imposer à la Grèce la création en urgence
de camps de réfugiés, après avoir saigné le pays aux quatre veines.
Alors que notre pays est déclaré cible numéro un des
djihadistes, Angela s’investit à minima dans la guerre contre Daesh et cultive
sa complicité avec Erdogan… qui assure la protection de l’Allemagne contre le
terrorisme par son lien avec Daech. En mars 2015 le ministre souverainiste grec
Kammenos avait vu juste : « Si l’Europe nous lâche en pleine
crise, on l’inondera de migrants, on leur distribuera des papiers valides qui
leur permettront de circuler dans l’espace Schengen. Ainsi, la marée humaine
pourra se rendre sans problèmes à Berlin. Et tant mieux si, parmi ces migrants,
se trouvent des djihadistes de l’État islamique ». L’arrivée de Hollande, plus malléable que Sarkozy, a
renforcé l’Allemagne par l’affaiblissement de la France. Nos dirigeants ont
approuvé le renforcement du contrôle aux frontières de l’espace Schengen,
demande allemande, en cachant aux français le véritable but de l’Allemagne et
de l’UE.
Quelques journalistes ont mis en lumière le pot aux roses : Les masques sont tombés. Main dans la main,
l’Union européenne et l’agence Frontex veulent annuler la souveraineté
nationale et prendre en charge les contrôles aux frontières avec le
prétexte de préserver les frontières de l’espace Schengen. Avec des
revendications controversées, ils utilisent le cas de la Grèce pour créer
un exemple qui pourrait bientôt arriver « dans la zone frontalière près de
chez vous. » Et le plan est tout en allemand. Mais cela va plus loin. Bruxelles
propose la création d’une force européenne des frontières qui pourrait prendre
le contrôle des frontières extérieures du bloc, « Même si un
gouvernement y est opposé ». L’agence des frontières Frontex sera
renforcée par une force de frontière permanente et des garde-côtes de
1.200 personnes. Comme toujours la Grande-Bretagne et l’Irlande sont indépendants de
la politique migratoire de l’UE, et ne seraient pas obligés de prendre part au
programme.
Décapité de sa souveraineté dans le contrôle des
capitaux, en état de cessation de paiement, la Grèce sera le premier pays « aidé »
à ses frontières qui deviendront « européennes ». La Commission aura
le pouvoir d’autoriser le déploiement à une frontière, sur la recommandation du
conseil de gestion de la frontière européenne nouvellement formée et de la
Garde côtière. Ce serait également applicable aux membres non européens de
Schengen, comme la Norvège. Bien que les États membres seraient consultés, ils
n’auraient pas le pouvoir d’opposer leur veto unilatéralement à un
déploiement. On voit l’empressement de Hollande à troquer sa souveraineté
contre de la sécurité (illusoire) car c’est une façon de remettre tout contrôle
militaire à un corps de bureaucrates non élus.
Près de 1,2 million de migrants, pour la plupart des
Syriens, sont arrivés en Europe depuis le début de l’année 2015, mais il serait
bien naïf de ne pas croire que tout cela était préparé à l’avance. J’en veux
pour preuve une présentation interne de AIG (réseau mondial d’assurances) qui
répondait à la simple question : Qu’est-ce que l’Europe veut ?
Utiliser les
questions mondiales comme excuses pour étendre son pouvoir :
- les questions environnementales : accroître le contrôle sur les pays membres ; l’idée avance de la gouvernance mondiale
- terrorisme : utiliser l’excuse pour un plus grand contrôle sur la police et les questions judiciaires ; augmenter l’étendue de la surveillance
- crise financière mondiale : tuer deux oiseaux (marché libre; économies anglo-saxonne) avec une pierre (à l’échelle de la réglementation européenne ; des tentatives de gouvernance financière mondiale)
- UEM : créer une crise pour forcer l’introduction de « gouvernement économique européen »
Tout est dit et
tout est en place sous la direction du couple germano-américain. Il ne reste
plus que le traité transatlantique pour dépouiller les États-nations de leur
souveraineté. L’Allemagne, en appelant des immigrés qualifiés va faire une
pressions plus grande sur les salaires allemands permettant l’arrivée de bas
salaires de demandeurs d’emploi. Cela va se répercuter sur l’échelle des
salaires allemands et par extension sur les salaires européens par la force de
la compétitivité. Mais l’avantage allemand se renforcera et permettra à l’Allemagne
de distancer un peu plus ses concurrents européens.
C’est à une nouvelle forme d’Allemagne hitlérienne
que nous assistons. Elle se nourrit non plus d’actions militaires mais de la suprématie
type URSS où le pouvoir n’était détenu que par le pouvoir central, où la nomenklatura
nourrissait les bureaucrates et où le moujik n’avait que la becquée du pouvoir
pour vivre. Pour expliquer l’attitude allemande, il est bon de se souvenir de l’enfance
d’Angela Merkel. Angela Merkel est la fille d’un pasteur hambourgeois qui a
choisi, en 1954, de s’installer en Allemagne de l’Est. En pleine guerre froide,
en pleine tension entre les deux Europe, la famille Merkel est passée de
l’autre côté du mur. Elle a donc gardé le sentiment communiste du lien de grand-frère
dominant aux pays satellites. Désormais le « gap » économique avec
les autres pays est si important que cette idée peut librement s’exprimer.
La
domination hégémonique américaine a une complice
Qui
travaille pour son propre compte : l’Allemagne.
Elle
a aussi des serviteurs, le Royaume-Uni
Et
la France aveuglée par un capitaine
Veule,
traître et incompétent !
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon
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