La
politique menée par François Hollande est de plus en plus consternante. Sa
promesse de se retirer en 2017, si le chômage ne diminue pas d’ici là, commence
à inquiéter sérieusement celui qui ne pense qu’à sa réélection. La France est l’un
des quatre pays de l’UE qui n’a pas réussi à faire baisser le chômage en 2015.
Même si la prévision de croissance de 1,5% est réalisée en 2016, elle ne
suffira pas à faire baisser le chômage. Or les perspectives de croissance
mondiale sont régulièrement à la baisse et la bourse de New-York baisse du nez
entraînant celle de la bourse de Paris. Alors on sort le recours à la formation
avec des chiffres impressionnants de 500.000 demandeurs d’emploi mis en
formation. Cela représente un joli pactole en prévision pour les entreprises
privées formatrices. C’est une augmentation substantielle des dépenses sociales
mais son intérêt est essentiellement la sortie de 500.000 demandeurs d’emploi
de la catégorie A, le chiffre du chômage sur lequel Hollande avait prévu de jouer
son mandat. C’est évidemment de la poudre aux yeux et une opération politique qui
coûte cher mais dont le résultat prévisible sur le chômage toutes catégories
sera quasiment nul pour la simple et bonne raison que c’est l’offre d’emploi
qui n’existe pas pour les absorber. Même la Cour des Comptes sait que la
formation est un tonneau des Danaïdes.
C’est pourquoi, les attentats de novembre
ont offert un champ providentiel à une nouvelle tromperie. Ceux de janvier avaient
montré tout le bénéfice que la cote du Président pouvait en tirer. Les
attentats de novembre offraient donc une occasion (subie, acceptée ou souhaitée… car bien des zones d’ombre subsistent)
à ne pas manquer. L’occasion fait le larron. L’opportunité de saisir une
opinion choquée permet de changer brutalement de cheval, de passer de celui de
l’austérité à la sécurité en sautant sur la restriction des libertés, autre
occasion de reprendre la main sur l’expression de voix dissonantes. Il suffisait
de payer un sondage huit jours après les attentats, alors que les morts étaient
à peine enterrés et un grand nombre des blessés dans les hôpitaux, pour obtenir
d’un peuple sous le choc une approbation de 81% d’entre eux.
Mais
les sondages reflétaient par la suite que le chômage redevenait la
préoccupation numéro un des citoyens. Il fallait entretenir la peur en parlant
de l’état de guerre pouvant prendre des formes apocalyptiques alors que l’on
était dans l’impossibilité de fermer les frontières pour plaire à Bruxelles.
Mais il fallait distraire l’opinion par un débat qui clive dans presque tous
les partis et qui soit largement relayé par les médias… la déchéance de
nationalité pour les binationaux pour des faits avérés de lutte contre l’Etat.
Bingo ! Peu importe que cela soit une mesure sans efficacité sur les
tueurs qui se réclament du djihadisme, cela doit occuper les médias et les
heures d’écoute des citoyens, d’autant mieux que le débat peut s’alimenter en
changeant régulièrement la portée exacte du projet de loi. Cela fait gagner du
temps. Seul petit accroc c’est ces députés qui s’intéressent de trop près aux droits
de la binationalité. Ils parlent de remettre en cause la binationalité des
élus, problème épineux que j’avais soulevé à propos des ministres et du
Parlement mais qui peut s’étendre à tous les politiques élus.
Pendant
ce temps-là on n’arrête pas la guerre en Syrie et au Moyen-Orient, petitement
il est vrai, mais le rapport qualité/prix est très maigre en résultats et le
prix de notre aviation et de notre marine élevé. On peut être inquiet
quand on voit que les dépenses supplémentaires en matière de sécurité et de
défense vont être compensées en partie par une diminution du patrimoine
immobilier de l’État. On va vendre un peu plus les bijoux de famille… au Qatar ?
Le costume de « chef de guerre » de Hollande coûte cher à la France.
Les résultats au Mali sont loin de régulariser la situation de ce pays et la
guerre au Moyen-Orient, puisque nous sommes engagés même au Yémen, nous vaut d’être
cités à la première place du tableau de chasse de l’Etat Islamique. De plus
nous participons par nos bombardements à amplifier le flux de réfugiés venant
de Turquie et par exemplarité celui venant d’Afrique. Beau travail !
Alors
sur le plan intérieur, car c’est là que se joue la réélection, l’unique objet
des préoccupations hollandaises, il faut ratisser large et ne pas se faire
doubler par les siens. La cote de Valls doit être affaiblie et il est de son
tempérament de lui confier la tâche ingrate du père fouettard avec les lois
sécuritaires et celui de la réforme de la Constitution. Il devrait normalement
y laisser des plumes. Mais le meilleur moyen, c’est le rival préparé
soigneusement à qui on a donné le blanc-seing de paroles iconoclastes, dérangeantes,
inattendues qui ont le don de plaire aux français. Ils aiment les
contestataires de l’intérieur qui parlent, apparemment de leur propre chef,
avec le sourire de la jeunesse. Sa cote monte, il sera toujours temps de l’arrêter.
Comme en fin de compte il faut faire plaisir au grand patronat, il va pouvoir
lancer quelques autres « macronades » qui vont ravir la droite tout
en lançant les syndicats dans la réforme du Code du Travail, serpent de mer, où
l’on glissera quelques mesures sociales.
Le jeu politicien en cours montre la
médiocrité de notre Président, tout préoccupé par ses manœuvres et les
diversions comme l’utilisation jusqu’à la corde des commémorations
post-attentats, de la mort de Mitterrand… aurait-on oublié les quarante ans de
celle de Pompidou le 2 avril 2014, décès arrivé en plein mandat ? Mais il
se pourrait bien que les deux fers au feu, Valls et Macron, brûlent les doigts
du Président ! Il se pourrait aussi qu’un évènement considérable en 2016,
et il y en a en préparation, lui fasse abandonner le pouvoir avant terme.
La France a fait plusieurs erreurs de
casting et va le payer cher.
Le citoyen ne l’a pas encore totalement
compris pour réagir.
Les tenants du mondialisme, blanchis
sous le harnais,
Ont encore son suffrage et la jeunesse
qui pointe
A le goût et l’odeur du Nouvel Ordre Mondial.
Mais la mer, qui balaye les plages, monte
Et son coefficient de marée croît !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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