Malgré la pluie, des centaines de retraités battaient le pavé ce jeudi à Athènes pour protester contre les mesures d’austérité du gouvernement. Ils dénoncent notamment la réforme sur les pensions qui devraient être revues à la baisse. Très motivés, ces retraités ont assuré qu’ils ne se priveraient pas pour faire entendre leur voix jusqu’au bout. Ce n’est évidemment qu’une des nombreuses manifestations qui ont lieu dans ce pays et ce n’est pas fini. Le Parlement grec vient encore de voter une nouvelle pression fiscale sur les professions libérales et les hauts revenus, mais les plus pauvres souffrent pour trouver de quoi vivre.
Cette manifestation est pourtant révélatrice d’un climat protestataire qui gagne les pays européens du sud et qui aborde notre pays. On manifeste encore joyeusement pour ou contre le mariage pour tous, un peu moins pour Notre-Dame des Landes, beaucoup moins pour les licenciements collectifs et les fermetures d’usines. La répression des manifestants devient des échauffourées de rue mais on peut craindre qu’elles dégénèrent comme en Grèce.
C’est toute l’Europe du sud qui s’enflamme. On manifestait aujourd’hui en Espagne contre l’austérité budgétaire et les coupes sur la santé publique. Portant des pancartes où il est écrit « Ils volent ta santé », « Il est criminel d’économiser sur la santé », les cortèges de manifestants ont convergé depuis les hôpitaux de la capitale espagnole vers la place de Cibeles, dans le centre de Madrid, avant de défiler au rythme des sifflets et des tambours derrière une banderole proclamant : « La santé n’est pas à vendre, mais à défendre ».
C’est toute l’Europe du sud qui s’enflamme. On manifestait aujourd’hui en Espagne contre l’austérité budgétaire et les coupes sur la santé publique. Portant des pancartes où il est écrit « Ils volent ta santé », « Il est criminel d’économiser sur la santé », les cortèges de manifestants ont convergé depuis les hôpitaux de la capitale espagnole vers la place de Cibeles, dans le centre de Madrid, avant de défiler au rythme des sifflets et des tambours derrière une banderole proclamant : « La santé n’est pas à vendre, mais à défendre ».
Depuis le mois de novembre, les syndicats de la santé organisent régulièrement ces « marées blanches », qui se sont étendues dimanche à 15 autres villes d’Espagne. Le système de santé français est dans le collimateur des coupes budgétaires devant les 15 milliards de déficit en 2012. Nous allons connaître aussi les manifestations des professions de santé et des assurés sociaux dans la rue.
Plusieurs milliers de personnes ont manifesté, samedi 16 février, du sud au nord du Portugal contre les mesures d’austérité mises en œuvre par le gouvernement de centre-droit, sous la tutelle de ses créanciers internationaux. A Lisbonne, 5.000 manifestants ont défilé aux cris de « Luttons », « Le gouvernement dehors ». Le mouvement était destiné notamment à protester contre les hausses d’impôts sans précédent décrétées cette année par le gouvernement tandis que depuis l’année dernière salaires et retraites ont été nettement réduits.
Ce retournement de l’opinion contre les gouvernements a lieu aussi en Italie où Mario Monti n’est plus sûr de gagner les législatives. Toute l’Europe du sud va s’enflammer et nous ne couperons pas à cette montée du ras-le-bol des solutions d’austérité pesant quasi-exclusivement sur les entreprises, les travailleurs et les retraités. De plus la taxation des revenus du capital, mesure éminemment politique, entraîne des effets pervers de fuite des capitaux et de ralentissement de l’investissement.
Ces deux effets pèsent sur la compétitivité des entreprises qui doivent gagner sur la productivité et l’innovation en investissant. Hollande essaye de convaincre les Indiens d’investir en France mais chacun sait que seuls nos actes comptent pour ceux qui nous regardent. Nous évoluons dans une non-politique économique et sociale, une incapacité à diminuer réellement les dépenses publiques de fonctionnement et dans des approximations sans ligne directrice. Nous nous accrochons à l’euro comme des naufragés mais personne ne viendra nous tirer de la marmite glacée, où va patauger le peuple… même pas l’Allemagne.
Le courage et la lucidité des gouvernants ne se limitent pas
A attendre que la réalité leur saute à la figure pour prévoir,
Ni que le peuple soit dans la rue pour agir
Autrement que par la méthode « Coué ».
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon
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