Les évènements s’accélèrent dans le
mauvais sens. On joue avec le feu du côté occidental et russe. Lorsque les
chefs ont le doigt sur le bouton de la guerre, c’est comme tenir une grenade
dégoupillée dans la main. Au moindre stress, à la moindre alerte ou fausse
alerte, à la moindre provocation non contrôlée la main se relâche et la grenade
explose. Nous sommes en train de revivre un scénario inversé de l’affaire de
Cuba. L’agresseur paraissait être l’Union soviétique. En réalité un allié de l’URSS
se sentait menacé d’être satellisé aux USA. Pouvoir s’approcher aussi près des
USA justifiait d’envoyer dans ce pays des armes dissuasives. Les USA l’ont interprété
comme une menace directe de leur sécurité, donc insupportable.
L’affaire, qui n’était sans doute qu’un
jeu d’influence de chats hérissés jouant à se faire peur dans des miaulements
dissuasifs, s’est bien terminée après un frisson de guerre mondiale. Le
scénario se répète avec l’Ukraine. Les russes prennent position en Crimée, font
des manœuvres à la frontière ukrainienne et mettent leur flotte de la Mer Noire
en position d’attaque. L’OTAN, autant dire les USA, envoie des troupes en
Ukraine occidentale et la 6ème flotte américaine fait route vers la
Crimée… dans le cadre d’une manœuvre de l’alliance Ukraine-Atlantique. Mon œil !
On peut prétendre qu’il faut montrer
sa force avant d’entamer des négociations sauf que cette fois la sécurité, la
position économique de la Russie sont menacées directement et que des accès aux
matières premières et à leur transport sont en jeu. L’UE et les USA arrivent à
la phase finale de l’affaiblissement de la Russie qui n’a jamais cessé. La
destruction réussie de Kadhafi, allié de la Russie avec ses richesses
pétrolières, l’opération en cours en Syrie, autre alliée abritant une partie de
la flotte russe, la révolution de l’Ukraine relookée en coup d’Etat, la présence
d’occidentaux en Biélorussie pour aider à l’émergence d’un mouvement de
protestation (non de démocratisation bien sûr, où avais-je la tête) ont mis la
Russie en position de défense de sa survie.
Pour la Russie, l’ennemi, qui veut sa
peau, est à sa porte. Comme une mère qui défend ses petits, la Russie ne
supportera pas d’avoir l’OTAN à ses frontières. Elle exigera un « No man’s
land ». Seule la partition de l’Ukraine avec la partie orientale
souveraine mais en liaison économique étroite avec la Russie peut être acceptée.
C’est d’ailleurs la partie russophone, la plus peuplée et la plus
industrialisée. Si tel est le cas on va continuer à se titiller à fleurets
mouchetés jusqu’à ce que la Russie attaque et reçoive la contre-attaque
foudroyante que l’OTAN attend, paré alors du panache de la défense de la
démocratie, des droits de l’Homme, de l’ONU et de tous ses vassaux.
Mais l’ours russe a prouvé à Napoléon
qu’il peut combattre jusqu’à la mort car Poutine a trouvé la considération de
la majorité de ses concitoyens en assainissant son pays et en lui redonnant son
honneur que Boris Eltsine avait honteusement sali. De l’autre côté on est en
train de perdre son sang-froid pour avoir minimisé la révolte des russes vivant
dans la partie orientale qui ne veulent pas d’autre alliance que celle avec les
Russes et se méfient de l’Union Européenne (comme on les comprend !). On
ne peut se satisfaire de la partie occidentale qui verrait une aide financière
américaine, de l’UE et du FMI pour prix de… la démocratie et de l’allégeance.
Cette situation est critique. Pendant que l’on nous fait croire à des dialogues, à de la diplomatie, deux fronts se rapprochent. Depuis plusieurs mois, notons la présence de chars polonais se promenant le long de sa frontière avec l'Ukraine. La Turquie est également présente en Crimée (OTAN) (agents de renseignements, force spéciale). Autant dire qu’une étincelle peut mettre le feu aux poudres, échapper au contrôle des deux géants militaires et enflammer le monde entier. La Russie ce n’est que 17.000 ogives nucléaires...
Cette situation est critique. Pendant que l’on nous fait croire à des dialogues, à de la diplomatie, deux fronts se rapprochent. Depuis plusieurs mois, notons la présence de chars polonais se promenant le long de sa frontière avec l'Ukraine. La Turquie est également présente en Crimée (OTAN) (agents de renseignements, force spéciale). Autant dire qu’une étincelle peut mettre le feu aux poudres, échapper au contrôle des deux géants militaires et enflammer le monde entier. La Russie ce n’est que 17.000 ogives nucléaires...
Avec cette géopolitique américaine
qui n’est pas d’hier, qui n’est pas dans l’intérêt de notre pays duquel la
Russie est plus proche que les USA et accueillent nos entreprises, l’OTAN nous
fait courir des risques graves. Il est désormais clair que la Russie a fait son entrée dans l’économie
mondiale et n’a plus d’intérêt à envahir notre pays dont De Gaulle a chassé les
GI’s. L’OTAN n’est plus une sécurité, il devient une menace qui broie de l’argent
et fait couler du sang en nous associant à une entreprise de destruction qui dessert nos intérêts
« La recherche a besoin d’argent dans deux domaines prioritaires :
le
cancer et les missiles antimissiles.
Pour les missiles antimissiles, il y a les impôts.
Pour le cancer, on
fait la quête. »
Pierre Desproges
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon
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