La population française et d’Outremer n’a jamais été
aussi nombreuse avec 66 millions d’individus au 1er janvier 2014 et
pourtant la France va devant des difficultés importantes, affectant l’équilibre
démographique, économiques et sociétales par extension. Selon les derniers
chiffres de l'Insee, jamais la France n'avait compté autant d'habitants, malgré
des taux de natalité et de fécondité en baisse (1,99 en 2013) et une croissance
de celui-ci qui s’affaiblit depuis 2000 avec +0,4% en 2013 soit 280.000 habitants
de plus. Comme les années précédentes, la croissance de la population est
principalement portée par le "solde naturel", c'est-à-dire
l'excédent des naissances (810 000) sur les décès (572 000).
Le taux de fécondité qui stabilise la population est
de 2,1, ce qui prend en compte les femmes ayant moins de deux enfants. Nous ne renouvelons
plus les générations et la France vieillit. Ceci entraîne un double phénomène,
le nombre de femmes en âge de procréer diminue et le nombre de décès augmente
par l’augmentation du nombre de personnes âgées malgré les progrès médicaux sur
la santé qui repoussent l’espérance de vie. Il s’ajoute à cela l’âge moyen de
procréation des femmes qui tend à augmenter et est actuellement de 30,1 ans par
suite de l’augmentation du temps d’étude et de l’entrée de plus en plus de
femmes dans la vie professionnelle.
Au 1er janvier 2014, la France comptait 18%
d'habitants âgés d'au moins 65 ans (+3,4 points en 20 ans). Les 75 ans et plus
représentaient 9,1% de la population (+3 points en 20 ans). Le
vieillissement des générations du baby-boom (nées entre 1946 et 1974)
continuera probablement d'augmenter le nombre de décès à
l'avenir. L'espérance de vie, elle, a augmenté à 85 ans pour les femmes et
78,7 ans pour les hommes.
Il faut faire le constat que le nombre de mariages
continue à baisser avec près de 8.000 de moins alors qu’il y a eu 7.000
mariages homosexuels en plus sur les 238.000 mariages en 2013. Ces derniers
devraient d’ailleurs diminuer l’an prochain car les régularisations de
situation auront déjà été faites. On jugera alors le nombre de mariages
homosexuels par an qu’aura permis le mariage pour tous. Il faudra se pencher
sur les motivations réelles. Si elles sont principalement d’ordre matériel, on
pourra regretter d’avoir fait beaucoup de bruit pour rien par rapport à un
aménagement du Pacs.
Ajoutons à cela que le "solde migratoire",
soit l'excédent des entrées par rapport aux sorties du territoire, a pour sa
part contribué de manière plus marginale à la croissance de la
population. On a ainsi un constat global des aspects démographiques de
notre pays. La France vieillit par une diminution du taux de fécondité des
femmes, le renouvellement des générations n’est plus assuré à terme et le solde
migratoire ne joue qu’un rôle marginal.
Sur le plan politique la politique familiale est
remise en cause, l’avortement licitement généralisé au bon vouloir de la femme
et l’immigration reste non choisie. On constate que l'augmentation de la population
incite le gouvernement à rogner la politique familiale et à laisser l’immigration
agir. En effet 50% du flux migratoire est de civilisation musulmane. Or le taux
de fécondité des Algériens, principaux immigrants, est de l’ordre de 2,7 et
celui de ceux venant de l’Afrique sub-saharienne est entre 4 et 8 suivant les
pays d’origine. C’est cette population, qui remplit la France qui ne procrée
plus suffisamment, et remplace les habitants de la civilisation
judéo-chrétienne et du siècle des Lumières.
Sans politique de natalité, devenue même de
mortalité avec l’avortement à disposition sans contrainte, la France vit dans
un doux rêve qui nous mène vers un cauchemar et un réveil brutal. En dehors de
toute considération religieuse et d’éthique, dans une simple analyse
dépassionnée, il est évident que là encore les problèmes fondamentaux de notre
pays échappent au contrôle de ses habitants. Une élite autiste, aveuglée par le
pouvoir et l’argent, nous dirige en
troupeaux de montons vers un avenir où l’immigration de basse qualification
profitera à la baisse généralisée des salaires génératrice de notre appauvrissement,
et où une civilisation de plus en plus nombreuse et conquérante affaiblira l’ancienne
jusqu’à sa disparition ou sa « dhimmitude ».
La parité de la femme, le mariage homosexuel et l’avortement
seront alors remis en cause comme contraires aux dogmes de la charia. Il sera
trop tard pour regretter le chemin sociétal dit de « progrès » parcouru
par des élites qui trouvent là le moyen facile d’imprimer leur marque tant ils
sont incapables de trouver les moyens de redonner sa place et son aura à la France
dans le monde et à créer des jours meilleurs pour le plus grand nombre. Leurs échecs
croissent depuis trente ans, pourtant de l’échec aurait dû naître l’expérience :
La pire erreur n'est pas dans
l'échec
Mais dans l'incapacité de dominer
l'échec.
François
Mitterrand
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon
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