Les évènements politico-judiciairs
remplissent les médias et les informations quotidiennes qui nous parviennent.
Plus navrantes les unes que les autres, plus insignifiantes les unes que les
autres pour notre bonheur personnel et collectif, elles enfument nos esprits
quand la bataille électorale bat son plein pour les municipales. Le combat dans
les grandes villes est politique, il s’éloigne heureusement dans nos bourgs de
province, ceux où l’on connait encore ceux pour qui l’on vote. Nos politiques
ont perdu leur crédibilité comme la France a perdu son identité dans l’UE et
son indépendance dans sa vassalité aux USA.
Nous
barbotons dans l’écume des évènements qui emportent notre pays dans les grands
courants de l’économie mondiale que nous ne maîtrisons pas, évènements que l’on
nous cache soigneusement grâce à l’impéritie ou (et) la félonie de nos
politiques, et grâce à la soumission de nos médias subventionnés. L’important
est ailleurs et va remodeler un monde où les armes des puissances militaires
font entendre le son de leurs bottes sur les territoires dont la possession
économique est stratégique.
Que
passe-t-il de si important ? La guerre économique est à un tournant. Le système
monétaire international basé sur le dollar est en péril et chaque pays est en
train de regarder à sa porte pendant que la mondialisation emporte les
économies dans d'énormes transferts de capitaux entre grands blocs et des inégalités croissantes entre eux et à l’intérieur de ceux-ci. Les pays émergents dont la
Chine, l’Inde et la Russie, plus généralement tous les pays hors USA et ses
vassaux européens, font le constat que la politique de la planche à billets
américaine, des taux d’intérêts bas, d'expansion du crédit, politique qui a permis des
entrées colossales de capitaux, se retourne désormais contre eux. Elle les a
fragilisés et rendus dépendants de la politique économique et monétaire des États-Unis.
Les énormes
liquidités émises dans les différents QE (Quantitative Easing) ont profité
essentiellement aux marchés, donc à la spéculation, et peu à l’économie
productive. La dette américaine et mondiale atteint des sommets record. Le
"Taper" est en route, c’est-à-dire le pied sur le frein dans la création monétaire. Le
système économique et monétaire basé sur la mondialisation (intégration, coopération,
coordination) détruit désormais les économies basées sur la fuite en avant, c’est-à-dire
sur des croissances factices. La Chine est inquiète et son économie est fragilisée,
en Russie aussi. Tous ces pays se concertent. La Chine essaie d’imposer le yuan
dans sa zone asiatique et entasse de l’or. La Russie protège une zone
économique proche de ses frontières en l’extrayant de l’influence économique,
monétaire et financière américaine. La présence des bottes russes en Ukraine montre
bien que l’important est ailleurs pour des français, enfumés de batailles politiques
tragiquement inutiles qui ridiculisent notre pays, devenus quantité négligeable
sur le plan international hors du porte-voix de l’Amérique !
Tout
est
économique, tant est que l’économie fait non seulement partie de la
politique et même de la géopolitique. C’est le moteur de l’économie qui
nourrit
les guerres, dont les dogmes, les idéologies, les clans, les ethnies,
servent
de raison pour faire adhérer les opinions et disposer de la chair à
canons. La
raison démocratique en est un exemple actuel. Tout n’est en réalité que
guerre d’obtention des
richesses du sol, où le pétrole et le gaz tiennent une place de premier
plan, et de tout ce qui nourrit la puissance économique d’un pays.
La
rupture est en route. Pendant trente ans le système économique et monétaire de
l’argent répandu en masse sur l’économie mondiale a permis à de nombreux pays
de créer des systèmes économiques et militaires qui finissent par faire
concurrence aux stratégies américaines. Pendant cinq ans jusqu’en 2013 tout s’est accéléré et
les bonnes santés apparentes des pays émergents ont masqué des déséquilibres
profonds dans des croissances artificielles. Tout a une fin et les USA doivent
changer leur cap, l’argent va moins inonder les capitaux mondiaux parce que l’économie
américaine ne produit pas la croissance attendue par rapport aux sommes monétaires créées
et aux dettes publiques engagées. Les USA retirent le tapis de la croissance
mondiale. Tout menace de s’écrouler car on a volontairement oublié que la
croissance pérenne ne peut être artificielle.
Quand
les armes se font entendre, c’est que la guerre économique prend une tournure
gravissime et nous y sommes. Poutine a compris que l’économie américaine va
étouffer la Russie, et que la mondialisation, sous impulsion américaine la rend
de plus en plus vulnérable à cette stratégie et à celle de ses vassaux européens.
Il ne partira pas de Crimée pour des raisons économiques et militaires. Les
armes sont le moyen ultime quand on ne peut plus résister économiquement. Il
fera tout pour que l’Ukraine des richesses du sol et de l’industrie reste liée
à la Russie. Il est évidemment prêt au partage est-ouest de ce pays quoiqu’il
en dise aujourd’hui s’il le faut.
USA,
vassaux européens et japonais d’un côté, Chine, Russie, Inde, Brésil, Afrique
du Sud, etc. de l’autre vont s’affronter dans un combat titanesque où le
système international de la monnaie basé sur le dollar est sur la sellette. Ce
combat amène les économies à prendre du recul par rapport à la mondialisation
et chacun va baliser son camp au bruit des bottes s’il le faut. L’important
est-ce Copé, Taubira, Sarkozy, Buisson, les municipales ? Ce ne sont que
ce que livre une petite lucarne qui ne dirige notre regard que dans la
direction voulue, un espèce de jeu du cirque pour nous faire oublier que le
compte à rebours est commencé pour le meilleur ou pour le pire ! Le gel
des retraites ou l’augmentation de la TVA ne seront même que roupie de sansonnet
devant ce qui nous attend !
L’important n’est pas ce que l’on regarde,
Mais de chercher ce qu’on nous cache !
Notre survie d’homme libre
Est à ce prix !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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