Précisons tout de
suite que la vérité par les chiffres n’a d’intérêt que si on a la vérité des
chiffres, ce qui va nous demander un prérequis. Nous savons tous que les
sondages sont truqués pour aller dans le sens souhaité par le payeur. Les
instituts de sondages appartenant tous à quelques grandes fortunes accoquinées
avec le pouvoir, on ne peut guère apporter de crédit à tout sondage qui conduit
à penser du bien du pouvoir si on n’a pas la certitude que le payeur n’y a
aucun intérêt politique. Ceci est encore plus vrai dans une période de « guerre »,
et ceux de ma génération savent ce qu’il faut en penser. Sondages et propagande
sont intimement liés. Nous aurions dû fêter le 17 mars date à laquelle le gouvernement
a pris une mesure sanitaire dite salutaire, désignant l'ensemble des restrictions
des contacts humains et des déplacements définies au niveau national et local à
compter du 17 mars 2020 à 12 h en réponse à la pandémie de Covid-19 en France.
La population était condamnée à se confiner alors que l’on déplorait 175 morts
dont 27 dans la journée. Un mois après, le 17 avril, on prône le déconfinement
avec 761 morts soit +8 depuis hier et +1909 contaminés déclarés dans la journée.
Cherchez la logique ! Ah oui, que suis-je bête, les hôpitaux sont moins débordés,
alors on peut leur remettre une couche de symptomatiques ! Sympathique non ?
Nous
sommes en guerre a dit Macron, et comme toutes les guerres le peuple n’est pas invité
à se battre pour les vraies raisons, mais pour la raison qui va mentalement le
mobiliser. Cette raison est toujours plus ou moins liée à la peur. On doit se
battre pour le climat parce qu’on peut tous en mourir. On doit se battre contre
Daesh pour la même raison. On doit se battre contre l’Iran parce que ce grand pays
veut avoir accès à la puissance nucléaire, puissance admise pour Israël, seul pays
à ne pas avoir signé le traité de non-prolifération des armes nucléaires. L’Iran
est donc un grand méchant loup nous dit-on. Il faut faire l’UE parce que la
Chine fait peur… mais pas les Etats-Unis qui déclenchent guerres et conflits en
permanence sur la planète. On se sert de la peur quand on veut. On veut tuer le
nucléaire qui ne produit pas de CO2, on va se servir de la peur
alors que les organismes mondiaux affirment que le nombre de morts est limité à
quelques dizaines d’intervenants au plus près de la catastrophe de Tchernobyl.
C’est moins qu’à Toulouse avec l’explosion de l’usine AZF et c’est infiniment
moins que la catastrophe chimique en Inde à Bhopal. Mais on ne servira pas de
ces morts pour la propagande, ils n’offrent plus d’intérêt pour les buts
recherchés actuels.
Alors
nous sommes devant une nouvelle peur mondiale, un méchant virus grippal à qui
on a tout de suite donné le nom de pandémie pour une longue litanie de mise en
condition de panique d’un peuple pour qu’il se soumette au pouvoir, pour qu’il
ressente dans le profond de lui-même l’intérêt d’avoir un chef dans la
tourmente. Tous derrière le chef, consensus général, tous unis contre le virus,
quoi qu’il en coûte, et toute une kyrielle de mots et d’expressions a envahi
nos médias et les discours politiques pour faire rentrer le peuple dans sa
coquille, la peur au ventre. Ma boulangère qui a la chance de pouvoir ouvrir sa
boutique me disait hier qu’elle ne vendait plus beaucoup de pain parce que les
gens n’osaient plus sortir et se limitaient à une sortie par semaine ou moins.
Je précise qu’il s’agit du Finistère où il n’y a pour l’instant pas plus d’hospitalisés
(hors ceux médicalement transférés à Brest) ou de symptomatiques que de beurre
en broche. On imagine la portée du discours ambiant dans les régions touchées.
Les premiers chiffres de l’INSEE sont pourtant là montrant que le nombre total
de morts en mars 2020 est très proche de celui de 2019.
Alors
catastrophe sanitaire ou non ?
Le
Quotidien du médecin du 17 janvier 2015 précisait qu’au niveau mondial :
« Les
pandémies grippales les plus dévastatrices furent celles de 1889-1890 (grippe
russe) qui fit un million de morts, de 1957-58 (grippe asiatique, 1,5 million
de morts) et de Hong-Kong (1968-1969, près d’un million de morts). Mais la plus
meurtrière fut incontestablement la grippe espagnole qui fit, entre 1918 et
1920, près de 100 millions de morts selon les projections les plus récentes.
Liée à une réaction immunitaire excessive (« orage cytokinique »), les
complications de cette grippe étaient particulièrement effrayantes : hémorragie
des muqueuses et pétéchiales, saignements auriculaires… La majorité des décès
étaient dus à des surinfections, le plus souvent des pneumonies bactériennes. »
La
grippe de Hong-Kong a fait 17000 morts en France alors que nous n’étions que
51,2 millions d’habitants, soit plus de 20.000 morts en comparaison avec
aujourd’hui, et cela sans confinement. Le 17 avril le nombre de morts dans le
monde avait dépassé les 154.000 morts soit 0,002% de la population mondiale. On
est bien loin des morts par la grippe espagnole que des études récentes
évaluent à 2,5% à 5% de la population mondiale. Il y a un facteur 1000 entre
les deux. En France nous en étions à 0,029% de la population le 17avril. Nous
sommes encore à un facteur 100 de moins que la grippe espagnole et un
pourcentage seulement légèrement supérieur aux décès d’une grippe saisonnière
sévère ou de l’épisode de canicule de 2003. Jamais on n’avait porté atteinte à
ce point à l’économie de notre pays, alors que l’éminent professeur Raoult estime
que le confinement était inutile. Justifier celui-ci par la surcharge des
hôpitaux mérite que l’on y regarde de plus près, alors que l’on avait depuis le
début un médicament peu onéreux qui, pris le plus tôt possible, donnait des
résultats encourageants validés par les chinois. Il aurait permis de guérir plus
vite les symptomatiques et de diminuer le temps de séjour en hôpital. Ne disposant
d’aucun équipement de test et de protection, la France a trouvé cet argument
pour confiner toute la population.
Le
système sanitaire français est-il globalement débordé ?
Le
graphique donnant le nombre de malades du COVID-19 ayant été hospitalisés jusqu’au
17 avril montre que la France n’est pas le pays qui a sollicité le plus son
système de santé, même s’il l’a été plus qu’en Autriche ou en Allemagne. Elle
est loin derrière l’Espagne. Il est tout de même très significatif que le
pays le moins débordé est le Danemark qui n’a pas confiné. On notera que la
Suisse a dû faire face à un afflux global plus important d’un tiers. L’argument
pour justifier le confinement n’est pas si convaincant surtout si l’on sait que
ce sont seulement quelques régions qui ont été dans ce cas par exemple dans l’Est
et en Ile-de-France. Ce n’est que tardivement et en petit nombre que l’on a réparti
des malades dans d’autres régions ou transférés des médecins et infirmiers vers
les régions les plus touchées. L’appel aux cliniques privées a été longtemps
repoussé. En réalité il n’y a eu aucun plan de campagne mis en place. En tant
qu’officier de réserve d’Etat-Major je sais de quoi je parle. Le chef n’est alors
qu’un trouffion, pas un général.
Un
fort confinement permet-il de sauver des vies ?
On
entend des commentaires sur la panique aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, et des
louages à l’excès sur nos hospitaliers qui n’oublieront pas qu’ils travaillent
avec la bite et le couteau, selon le langage cavalier des militaires, et avec
une solde de misère. On est au « plateau » est le leitmotiv rengainé
pour justifier un déconfinement réclamé par le Medef qui pense que désormais
les grandes entreprises vont être impactées. Cela induit le fait que la
priorité a changé d’objectif. Ce n’est plus « quoiqu’il en coûte »,
ça coûte trop cher désormais. Il est sous-entendu donc que le confinement a porté
ses fruits, et dans l’esprit de nombre de nos concitoyens, cela veut dire que
le nombre de symptomatiques et de morts est plus faible qu’ailleurs.
Il n’en est pourtant
rien et le confinement n’a rien apporté sur le nombre de décès par rapport à un
pays comme le Danemark qui n’a pas confiné, ni même par rapport à l’Allemagne qui
a permis à son peuple, sous réserve de distanciation sociale, de ne pas être
cloîtré en permanence chez lui et de pratiquer des activités sportives. Certes
la France a mieux réussi que l’Espagne, la Suisse, la Belgique, l’Italie et l’Irlande
qui ont confiné leur population parfois plus sévèrement que nous, mais beaucoup
plus mal que le Danemark et la Suède qui n’ont pas confiné. Le cas de l’Autriche
qui a confiné mériterait une attention particulière et ses résultats sont
proches de ceux de l’Allemagne. L’accent a été mis sur l’interdiction des
rassemblements de personnes et les déplacements non essentiels en dehors des
professionnels qui ont été tolérés. Le port d’un masque aurait été exigé dans
les supermarchés, selon certaines informations. Mais il apparaît que le
confinement global n’a ni limité le passage par l’hospitalisation, donc la
contamination, ni le nombre de décès.
Le
nombre des décès serait-il dû à une défaillance du système de santé ?
Un indicateur
pourrait être le nombre de décès par rapport au nombre de symptomatiques qui sont
passés dans le système de santé. Le résultat de la France apparaît moyen.
Toutefois il faut tenir compte que 40% des décès proviennent des maisons de
retraite et des hôpitaux et ne sont pas passés par les hôpitaux. Si l’on ne
prenait que les décès en hôpital on aurait un résultat à la hauteur de l’Allemagne
et de l’Autriche. Il y a néanmoins un enseignement à tirer de ce graphique, c’est
qu’il se présente de façon inversée entre les décès par million d’habitants et
ceux par rapport aux hospitalisés, si l’on compare l’Espagne et le Danemark. L’Espagne
a le taux de décès le plus faible par rapport à l’hospitalisation et le
Danemark le plus fort, et inversement. Le Danemark, qui ne confine pas, envoie
seulement 0,12% de sa population en hospitalisation, et a une progression
journalière de 2,7% des contaminés, et inversement l’Espagne a 0,42% de sa
population en hospitalisation et une progression de 3,1%. Le Danemark voit donc
une contamination plus de 3 fois inférieure à celle de l’Espagne avec une tendance
à aller dans les deux cas vers une fin de contagion. On peut présager que
les contaminés qui entrent à l’hôpital au Danemark sont plus triés en gravité que
ceux en Espagne. L’Espagne a pratiqué un pourcentage de tests de la population
près de 3 fois plus qu’en France et 2 fois plus que le Danemark sans aucun
résultat sur les décès.
Il faudra bien porter
un jugement sur la qualité relative de notre système de santé mais il faut
encore attendre un peu que tous les pays arrivent à la quasi-extinction des
hospitalisations. On peut pourtant affirmer qu’il n’est pas le facteur discriminant
le plus important des disparités de résultats entre les différents pays. Je peux
même montrer que la pratique du dépistage systématique n’a pas une influence
détectable sur le nombre d’hospitalisations tant la façon dont on les pratique
est différente d’un pays à l’autre par les populations testées et l’utilisation
faite du dépistage. Mais on peut déjà ouvrir le débat, celui la nécessité du
confinement puisqu’on aborde le déconfinement comme une étape à risque
nécessitant un plan précis et progressif. Il va donc falloir que l’on se penche
sur la nécessité du confinement et qu’on arrête de mettre sous la table les
informations claires et sans appel des pays qui n’ont pas confiné ou que très
partiellement comme la Chine, qui ont pris des mesures de dépistage des foyers
de contagion sans confiner, comme la Corée du Sud, et qui n’ont joué que sur
les contagions par promiscuité, comme la Suède, ou qui n’ont pas stoppé toute
leur économie comme l’Allemagne, ou qui n’ont pas confiné mais fermé leurs frontières
comme le Danemark. Tous ces pays ont moins de décès par habitant que la France,
l’Italie, l’Espagne et le Royaume-Uni.
Retenons
quelques chiffres qui ne peuvent être cachés longtemps dans les réflexions sur
le Coronavirus. Le nombre de décès/million d’habitants en Allemagne le 17 avril
2020 était de 52, de 58 au Danemark, mais de 279 en France, de 428
en Espagne. Certains me diront que le Danemark est un petit pays, que ce n’est
pas représentatif du non-confinement. Alors que disent-ils du 452 décès/million
de la Belgique qui a confiné comme nous ? Alors tout laisse à penser
que le confinement global pratiqué chez nous a été une erreur alors que l’on n’a
même pas mobilisé les cliniques privées pour faire face sur le plan sanitaire
dans les régions les plus touchées. On a paralysé le pays et on n’est pas près de
s’en remettre. Pourquoi renvoyer à l’école les plus petits enfants ? Pour
en faire une garderie permettant de remettre les ménages au travail, et cela en
dépit des premières affirmations demandant de fermer les écoles pour protéger
les enfants, puis ensuite en leur donnant un label de super-contaminants. L’Espagne
championne avec la Belgique du nombre de décès/habitants et encore avec des
centaines de morts par jour fait de même.
Le
système bancaire et les grandes fortunes ont estimé que la purge était
suffisante ainsi que la mobilisation pour sauver les banques. Les vannes sont
grandes ouvertes pour les banques et les grandes entreprises. Alors désormais
il faut remettre les productifs au travail au moindre coût. Les étudiants peuvent
attendre, les retraités se préparer à payer sur leur retraite, et pour 99% des
gens subir une baisse de leur pouvoir d’achat. Même si l’intérêt des emprunts d’Etat
est nul, il lui faut rembourser le capital au fur et à mesure du surplus d’emprunt.
Comment penser un seul instant que la mutualisation de la dette puisse être
acceptée dans l’Union Européenne alors que le principal fournisseur serait
l’Allemagne, et que l’UE a refusé de venir en aide à l’Italie ? Trump a
tout compris. Médication du Pr Raoult, le plus tôt possible sur les symptomatiques,
et remise au travail, mais pour l’Etat profond la purge n’est pas assez sévère,
et il le freine Etat par Etat alors que l’épidémie progresse relativement moins
vite qu’en France. Mais Trump n’est qu’un rustre bâtisseur et n’a pas fait l’ENA.
Pire, comme le Pr Raoult, il ne croit pas aux prophéties climatiques, et retire
son argent de l’accord de Paris, et de l’OMS aux mains de la Chine.
Coronavirus
et confinement nous orchestrent une musique
Qui
invite un peuple parqué et tétanisé par la peur
A se
défouler et chanter sur une danse macabre
Pendant
que dans l’ombre la fausse monnaie
Inonde
un système financier à l’agonie
Et
une économie réelle en récession
Avant
de se refaire une santé
En
nous faisant payer
Pour
le spectacle !
Claude
Trouvé
19/04/20
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