mercredi 29 avril 2020

Coronavirus : Confinement pour les labos ou pour notre santé ?


Le déconfinement, contrairement à la Suède qui n’a pas confiné, est un processus décisionnel obligatoire que l’on présente comme à risques. On multiplie donc les recommandations traumatisantes après une décision autoritaire dont les résultats ne sont pas brillants par rapport à l’ensemble des pays du monde. La France occupe toujours la 4ème place du plus grand nombre de décès/habitants dans la statistique mondiale. On ne peut pas se réjouir du fait que c’est pire en Belgique, Espagne et Italie. On fait grand bruit du nombre de décès aux Etats-Unis pour masquer notre propre échec mais on oublie que ceux-ci ont 5 fois plus d’habitants que nous. On plonge la France dans une nouvelle incertitude avec un déconfinement dans deux semaines sous condition d’une évaluation de disparition du virus sans en préciser la jauge ou pour on ne sait quel objectif obscur. C’est la France du parent tortionnaire « Tu sais que tu es puni, alors si tu continues à pleurer, tu resteras enfermé dans ta chambre ». Mais pour qui prend son peuple l’enfant-roi qui ne cesse de parader dans toute la France, sans qu’on voie le moindre résultat sur les moyens qu’il met en œuvre pour aider les soignants.

Le graphique ci-dessus mis à jour et présenté ici, qui donne le nombre de décès/million d’habitants en jour après le dépassement du 1 décès par million, contient désormais l’évolution du Maroc et de la Hongrie, pays qui ont magistralement géré l’épidémie en fermant d’abord très tôt leurs frontières. Les médias qui mettent en avant les décès des Etats-Unis devraient constater que ce pays suit la même évolution des décès que la Suisse en pourcentage de population, et la Suisse fait mieux que nous depuis l’origine 0 jour de ce graphique. D’ailleurs la situation au 27 avril du graphique du bas montre que les Etats-Unis sont au 10ème rang quand nous sommes au 4ème par le nombre de décès. 
Le battage sur le déconfinement que l’on présente aux ânes comme une carotte au bout d’un bâton, permet de renvoyer aux oubliettes de l’histoire la décision catastrophique du confinement, beaucoup trop tardif pour être efficace sur la santé des français, mais implacable destructeur de notre économie. Je l’ai montré dans les articles précédents à consulter sur mon blog. Notre retard décisionnel de 11 jours sur l’Allemagne et de 8 jours après le passage à 1 décès/million nous vaut d’avoir aujourd’hui 3,8 fois plus de décès que l’Allemagne en pourcentage de la population. Si nous avions géré cette épidémie comme l’Allemagne, nous aurions 5000 morts de moins à ce jour ! Alors où en sont les pays qui ont pratiqué une politique de non-confinement comme la Suède ou de confinement « intelligent » comme les Pays-Bas, en ne bloquant pas la plus grande partie de leur économie et surtout en n’obligeant pas à « rester chez soi ». Ces deux pays suivent une évolution à peu près identique et, au 30ème jour du graphique du haut, les Pays-Bas avaient 20% de décès en moins que la France. On peut en déduire que si nous n’avions pas confiné on aurait eu près de 3.000 morts de moins (2944) et une économie intacte. On m’oppose que nous avons eu un gros foyer (cluster pour faire in) de contamination à Mulhouse qui a tout déclenché contrairement à ces pays. Oui, mais la Suède et les Pays-Bas ont traité immédiatement ces foyers. A contrario ils n’ont pas confiné pour autant toute la population de leur pays. Les actions tardives de blocage de la propagation et la décision suivante de confinement total s’avèrent catastrophiques en France.
Alors que faut-il faire maintenant ? Il ressort de ce tour d’horizon international que le confinement ne résout rien sur la santé des populations s’il est pris trop tard et ne sert plus qu’à éventuellement retarder sa propagation, le temps d’adapter les moyens du système de santé. Donc le virus va continuer sa propagation jusqu’à ce qu’il disparaisse comme il le fait en Chine (confinée à 5% de la population), en Corée du Sud, Autriche, Grèce, Maroc, etc. Il faut donc dé-confiner en surveillant l’adaptation des moyens hospitaliers à l’évolution des cas à hospitaliser. Le confinement n’a plus de raison d’être, d’ailleurs tous les pays relâchent déjà le confinement plus tôt que nous et plus rapidement. On a assez d’indications dans le monde pour savoir que cela ne valide pas les risques dont on nous abreuve pour faire tenir tranquille le plus longtemps possible une population prête à accuser le pouvoir. On va bientôt nous faire passer le message d’un déconfinement réussi pour saluer une victoire du pouvoir. Alors qu’à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire. On prépare doucement la population à aspirer à l’arrivée du vaccin, raison qui semble bien être derrière toute cette opération de manipulation des esprits d’un peuple déboussolé par un régime indigeste d’ordres et de contre-ordres à haute fréquence. Non seulement Macron est déjà coupable de 3000 morts supplémentaires, mais aussi de perte de 8% de PIB sur 2020 au moins et d’un endettement supplémentaire de 20% du PIB à rattraper sur une génération au moins. 
Quid des masques et des tests ? 
Je ne peux évidemment pas donner un avis d’expert sur un sujet où je n’en sais pas plus que la plupart d’entre vous. Mais dans ce cas on regarde ce qui se fait ailleurs. Si je regarde du côté des pays asiatiques, Chine, Corée du Sud, Taiwan, Vietnam, etc. je dois reconnaître que la pandémie a été jugulée avec un très faible taux de décès. On peut être tenté d’attribuer la majeure partie de ce succès au port du masque. La mesure a été facilement adoptée par ces populations qui le portent même contre la pollution. Si je regarde les populations européennes qui n’ont pas rendu le port du masque obligatoire, cela n’est plus aussi évident. Comment alors expliquer que la propagation du virus ait été moins importante dans une population suédoise, non confinée et non porteuse de masques, que dans une population française confinée ? En dehors de situations particulières où le contact est rapproché et prolongé, professions de santé et transports par exemple, en quoi pour les autres cas le masque apporte-t-il un gain notable par rapport au respect sociétal de la distanciation sociale ? Nous n’ignorons plus que, si l’émission de gouttelettes par la bouche est une voie de contagion pour les autres, il existe de multiples autres voies. On retrouve des virus partout dans les aérosols, sur des surfaces de matières diverses, sur des aérosols, des poussières de pollution, et même sous les chaussures des hospitaliers. De plus la voie d’entrée du virus dans notre corps comprend la bouche mais aussi les yeux. Je ne peux répondre qu’en mon âme et conscience à la question de l’imposition du masque à tous, mais pour ma part je m’en tiendrai à ce qui a marché en Suède, et même aux Pays-Bas et en Allemagne, je respecterai la distanciation sociale et les gestes élémentaires de précaution par respect de la santé des autres, mais alors je ne porterai pas de masque. Pour moi les masques ne sont plus à ce stade qu’une affaire de marketing dans la plupart des cas.
La question des tests est de nouveau posée, bien trop tardivement, et pose de toute façon l’interrogation sur son efficacité. Même le test PCR n’est pas fiable à 100% pour déterminer si vous êtes contaminant, malade, ou non porteur, l’utilité du test par du personnel spécialisé sur des symptomatiques pour confirmation du diagnostic d’attaque du virus n’est évidemment pas discutable. Pour le reste à ce stade de propagation du virus et de rareté du matériel, il est impossible d’envisager de tester l’ensemble de la population. Alors qui devra être testé en dehors d’un contrôle de température simple qui permet de faire un tri des personnes en contact rapproché et prolongé pouvant mener une activité professionnelle ou bénévole ? Mais on doit regarder ce qui se passe dans les autres pays. Est-ce que la course aux tests a diminué le nombre de décès et de cas de contamination d’une façon claire dans tous les pays ? 
Le Portugal en tête des tests dans la population a un taux faible de décès, et la France un taux fort avec un pourcentage faible de tests, peuvent accréditer l’efficacité des tests dans la lutte contre le virus. Mais on trouve aussitôt des contre-exemples avec l’Italie à fort taux de décès et fort taux de tests, et la Grèce à très faible taux de tests mais très faible pourcentage de décès. On peut y ajouter l’Espagne, l’Italie, et la Belgique, les trois plus forts taux de décès malgré un fort pourcentage de tests. On peut donc raisonnablement se poser la question des tests : « Oui mais sur qui ? » Si un petit nombre de tests est effectué et que le taux de décès est fort, c’est que vraisemblablement on a testé des symptomatiques en priorité. C’est le cas de la France, du Royaume-Uni, des Pays-Bas et de la Suède. Ces deux derniers font partie des pays réfractaires au confinement. A l’inverse l’Italie et l’Espagne ont testé largement, mais le résultat sur le nombre de décès est un fort taux de décès. On peut en déduire que le taux de tests n’a pas d’effet direct sur la mortalité et que seule la limitation des tests au niveau des symptomatiques a un sens mais guère au-delà dès que la propagation du virus a dépassé le stade du 1 décès/million. Ce sont des dépenses peu utiles alors sur la population entière.
D’ailleurs s’il fallait décerner un satisfecit à la France dans la gestion de la crise, et contrairement à tout ce qui est dit par les uns et les autres dans les innombrables commentateurs dans des affirmations du niveau du café du commerce, ce serait sur la gestion parcimonieuse et efficace des tests. Le graphique ci-joint le montre de façon claire. La France est de loin la championne mondiale pour cet indicateur et sa campagne de test s’avère d’une efficacité redoutable. Malheureusement c’est contraint et forcé par manque de moyens, que ce résultat a été obtenu. Ce n’est pas le pouvoir qu’il faut féliciter mais le système de santé qui a fait au mieux avec les moyens du bord. A l’opposé le dépistage massif de la Grèce n’a eu qu’un faible rendement que l’on peut expliquer sans doute par les tests systématiques faits sur les camps de migrants, peu contaminés. Sa réussite, avec le plus faible taux de cas et de décès en l’Europe, n’est vraisemblablement pas due au taux de tests pratiqués sur la population mais à sa gestion rapide et efficace de l’épidémie, avec fermeture des frontières et traitement immédiat des premiers foyers de contamination. La Belgique, avec un taux relativement fort de dépistage affiche le plus grand nombre de cas par million, mais aussi le plus fort taux de décès. On peut dire que les tests belges ont servi de révélateur à la propagation la plus importante du monde mais n’ont en rien permis la propagation du virus et des décès qu’elle entraîne. Derrière les quatre pays, Belgique, Espagne, Italie, Royaume-Uni, pays fortement confinés, et au triste palmarès des plus forts taux de décès, la Suède et les Pays-Bas, opposés au confinement chez soi et pratiquant la responsabilité individuelle, ont moyennement testé en ciblant les symptomatiques. Au 35ème jour après le dépassement du 1 décès par million, ils affichent respectivement 25% et 30% de décès en moins que la France. 
Evidemment le pouvoir et les médias ne reviennent jamais sur notre triste record de morts du Covid-19, et leur manque de réactivité pour traiter les premiers foyers, pratiquer immédiatement un confinement ciblé, puis devant le constat d’une pandémie possible, fermer nos frontières toujours ouvertes d’ailleurs. On traite le peuple par la communication et on le fait sur l’annonce d’un possible déconfinement qui n’est en fait qu’une poursuite du confinement ad libitum. Les français ne sont pas dé-confinés, mais déconfits, déconsidérés, désorientés, déstructurés, paniqués, réduits à un comportement moutonnier où les quelques moutons noirs finiront comme les autres dans le trou de la catastrophe financière et économique vers laquelle on les conduit. On les pousse même à la délation, triste souvenir de la dernière guerre, et, non seulement le peuple obéit, mais il finit par se réjouir d’être encore confiné pour le bien de tous. Vu par la plupart des pays hors Europe, par les Suédois et les Néerlandais, la France offre un spectacle incompréhensible pour ceux qui le prenaient encore pour le pays des Droits de l’Homme. Elle s’affiche au niveau des pays du Tiers-Monde, et désormais ce sont les médecins cubains qui lui viennent en aide, et elle mendie des moyens à la Russie et à la Chine, pays présentés comme nos ennemis planqués que nous sommes derrière les Etats-Unis.
Le spectacle de la France est affligeant et la poursuite du confinement défie le bon sens qui veut que l’on regarde dans les pays voisins ceux qui ont réussi pour en tirer profit, et non ceux qui ont mal géré et faire encore plus mal qu’eux dans cette phase terminale de l’épidémie. En dehors d’un dépistage ciblé, d’un port de masque lors de contacts rapprochés et prolongés, de la pratique de la distanciation sociale pour retarder la contamination et rassurer psychologiquement nos concitoyens, la cessation du confinement aurait due être prévue dès maintenant à l’instar de tous les autres pays européens. C’était le moment d’en revenir à la responsabilisation individuelle non contraignante. C’est tout l’inverse que le pouvoir nous propose. Ce sont des mesures autoritaires, une communication angoissante, et une invitation à payer nous-même des masques que n’ont pas pris les suédois en période maximale de décès et déjà dé-confinés. On restreint les déplacements à 100km mais on laisse les frontières ouvertes. Contrairement à hier on découvre que les enfants sont désormais résistants et non contaminants, et qu’ils sont aptes à être dé-confinés. On est près à ouvrir les lycées après le 1er juin alors que la simple remise en route mangera le temps restant. Du coup on parle de reculer la date des vacances sur la demande des professions du tourisme. Les illogismes, et j’en passe de nombreux, s’enchaînent les uns aux autres dans une vision de la gestion de l’épidémie qui ne peut être la santé et le bien-vivre des français. 
Comment ne pas penser que derrière tout cela il y a les grands financiers et Big Pharma. La France doit être mise à terre avant que les français détricotent l’UE et la mettent à mort par leur départ. Il en est de même des Italiens, le genou à terre plus que nous. Les Etats-Unis privilégient l’Allemagne qui va sortir en moins mauvais état que nous et reprendre son leadership contraignant sur les autres pays européens. Mais il y a aussi Big Pharma et Bill Gates, qui côtoient en ce moment les chefs d’Etat européens. Ils poussent à l’utilisation d’un vaccin le plus tôt possible et tout doit donc être fait pour que nous le réclamions de nous-mêmes comme la panacée pour la fin de nos tourments. C’est une affaire mondiale de centaines de milliards, comme le plan de sauvetage de la planète, tous deux poussés par le même mégalomane Bill Gates. Alors tout est fait pour que nous mettions notre tête sur le billot… de notre plein gré ! Retenons ces chiffres, la gestion de l’épidémie par la France comparativement à sa population, c’est au moins 3000 morts de plus qu’une Suède intacte économiquement et des centaines de milliards de dettes à rembourser avec une économie de sortie de guerre.
 
Début calamiteux de gestion de crise en traînant les pieds, 
Poursuite de l’action par des privations de liberté,
Continuation d’un confinement inefficace 
Parce que les portes ouvertes au virus
Créeront toujours plus de morts 
Que chez nos amis suédois,
Seront le bien triste bilan 
D’un Etat sanguinaire
Avant… la pauvreté !
Claude Trouvé 
29/04/20