Le
déconfinement, contrairement à la Suède qui n’a pas confiné, est un processus
décisionnel obligatoire que l’on présente comme à risques. On multiplie donc
les recommandations traumatisantes après une décision autoritaire dont les
résultats ne sont pas brillants par rapport à l’ensemble des pays du monde. La France
occupe toujours la 4ème place du plus grand nombre de décès/habitants
dans la statistique mondiale. On ne peut pas se réjouir du fait que c’est pire
en Belgique, Espagne et Italie. On fait grand bruit du nombre de décès aux
Etats-Unis pour masquer notre propre échec mais on oublie que ceux-ci ont 5
fois plus d’habitants que nous. On plonge la France dans une nouvelle
incertitude avec un déconfinement dans deux semaines sous condition d’une évaluation
de disparition du virus sans en préciser la jauge ou pour on ne sait quel objectif
obscur. C’est la France du parent tortionnaire « Tu sais que tu es
puni, alors si tu continues à pleurer, tu resteras enfermé dans ta chambre ».
Mais pour qui prend son peuple l’enfant-roi qui ne cesse de parader dans toute
la France, sans qu’on voie le moindre résultat sur les moyens qu’il met en œuvre
pour aider les soignants.
Le
graphique ci-dessus mis à jour et présenté ici, qui donne le nombre de décès/million
d’habitants en jour après le dépassement du 1 décès par million, contient
désormais l’évolution du Maroc et de la Hongrie, pays qui ont magistralement
géré l’épidémie en fermant d’abord très tôt leurs frontières. Les médias qui
mettent en avant les décès des Etats-Unis devraient constater que ce pays suit
la même évolution des décès que la Suisse en pourcentage de population, et la
Suisse fait mieux que nous depuis l’origine 0 jour de ce graphique. D’ailleurs
la situation au 27 avril du graphique du bas montre que les Etats-Unis sont au
10ème rang quand nous sommes au 4ème par le nombre de
décès.
Le
battage sur le déconfinement que l’on présente aux ânes comme une carotte au
bout d’un bâton, permet de renvoyer aux oubliettes de l’histoire la décision
catastrophique du confinement, beaucoup trop tardif pour être efficace sur la
santé des français, mais implacable destructeur de notre économie. Je l’ai
montré dans les articles précédents à consulter sur mon blog. Notre retard
décisionnel de 11 jours sur l’Allemagne et de 8 jours après le passage à 1 décès/million
nous vaut d’avoir aujourd’hui 3,8 fois plus de décès que l’Allemagne en
pourcentage de la population. Si nous avions géré cette épidémie comme l’Allemagne,
nous aurions 5000 morts de moins à ce jour ! Alors où en sont les pays qui
ont pratiqué une politique de non-confinement comme la Suède ou de confinement « intelligent »
comme les Pays-Bas, en ne bloquant pas la plus grande partie de leur économie et
surtout en n’obligeant pas à « rester chez soi ». Ces deux pays suivent
une évolution à peu près identique et, au 30ème jour du graphique du
haut, les Pays-Bas avaient 20% de décès en moins que la France. On peut en déduire
que si nous n’avions pas confiné on aurait eu près de 3.000 morts de moins
(2944) et une économie intacte. On m’oppose que nous avons eu un gros foyer
(cluster pour faire in) de contamination à Mulhouse qui a tout déclenché
contrairement à ces pays. Oui, mais la Suède et les Pays-Bas ont traité
immédiatement ces foyers. A contrario ils n’ont pas confiné pour autant toute
la population de leur pays. Les actions tardives de blocage de la
propagation et la décision suivante de confinement total s’avèrent catastrophiques
en France.
Alors
que faut-il faire maintenant ? Il ressort de ce tour d’horizon
international que le confinement ne résout rien sur la santé des populations s’il
est pris trop tard et ne sert plus qu’à éventuellement retarder sa propagation,
le temps d’adapter les moyens du système de santé. Donc le virus va continuer sa
propagation jusqu’à ce qu’il disparaisse comme il le fait en Chine (confinée à
5% de la population), en Corée du Sud, Autriche, Grèce, Maroc, etc. Il faut
donc dé-confiner en surveillant l’adaptation des moyens hospitaliers à l’évolution
des cas à hospitaliser. Le confinement n’a plus de raison d’être, d’ailleurs
tous les pays relâchent déjà le confinement plus tôt que nous et plus
rapidement. On a assez d’indications dans le monde pour savoir que cela ne valide
pas les risques dont on nous abreuve pour faire tenir tranquille le plus
longtemps possible une population prête à accuser le pouvoir. On va bientôt
nous faire passer le message d’un déconfinement réussi pour saluer une victoire
du pouvoir. Alors qu’à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire. On prépare
doucement la population à aspirer à l’arrivée du vaccin, raison qui semble bien
être derrière toute cette opération de manipulation des esprits d’un peuple
déboussolé par un régime indigeste d’ordres et de contre-ordres à haute fréquence.
Non seulement Macron est déjà coupable de 3000 morts supplémentaires, mais
aussi de perte de 8% de PIB sur 2020 au moins et d’un endettement
supplémentaire de 20% du PIB à rattraper sur une génération au moins.
Quid
des masques et des tests ?
Je
ne peux évidemment pas donner un avis d’expert sur un sujet où je n’en sais pas
plus que la plupart d’entre vous. Mais dans ce cas on regarde ce qui se fait
ailleurs. Si je regarde du côté des pays asiatiques, Chine, Corée du Sud, Taiwan,
Vietnam, etc. je dois reconnaître que la pandémie a été jugulée avec un très
faible taux de décès. On peut être tenté d’attribuer la majeure partie de ce succès
au port du masque. La mesure a été facilement adoptée par ces populations qui
le portent même contre la pollution. Si je regarde les populations européennes
qui n’ont pas rendu le port du masque obligatoire, cela n’est plus aussi
évident. Comment alors expliquer que la propagation du virus ait été moins importante
dans une population suédoise, non confinée et non porteuse de masques, que
dans une population française confinée ? En dehors de situations
particulières où le contact est rapproché et prolongé, professions de santé et
transports par exemple, en quoi pour les autres cas le masque apporte-t-il un
gain notable par rapport au respect sociétal de la distanciation sociale ?
Nous n’ignorons plus que, si l’émission de gouttelettes par la bouche est une
voie de contagion pour les autres, il existe de multiples autres voies. On
retrouve des virus partout dans les aérosols, sur des surfaces de matières diverses,
sur des aérosols, des poussières de pollution, et même sous les chaussures des
hospitaliers. De plus la voie d’entrée du virus dans notre corps comprend la
bouche mais aussi les yeux. Je ne peux répondre qu’en mon âme et conscience à
la question de l’imposition du masque à tous, mais pour ma part je m’en
tiendrai à ce qui a marché en Suède, et même aux Pays-Bas et en Allemagne, je
respecterai la distanciation sociale et les gestes élémentaires de précaution par
respect de la santé des autres, mais alors je ne porterai pas de masque. Pour
moi les masques ne sont plus à ce stade qu’une affaire de marketing dans la
plupart des cas.
La
question des tests est de nouveau posée, bien trop tardivement, et pose de
toute façon l’interrogation sur son efficacité. Même le test PCR n’est pas
fiable à 100% pour déterminer si vous êtes contaminant, malade, ou non porteur,
l’utilité du test par du personnel spécialisé sur des symptomatiques pour
confirmation du diagnostic d’attaque du virus n’est évidemment pas discutable. Pour
le reste à ce stade de propagation du virus et de rareté du matériel, il est
impossible d’envisager de tester l’ensemble de la population. Alors qui devra
être testé en dehors d’un contrôle de température simple qui permet de faire un
tri des personnes en contact rapproché et prolongé pouvant mener une activité
professionnelle ou bénévole ? Mais on doit regarder ce qui se passe dans
les autres pays. Est-ce que la course aux tests a diminué le nombre de décès et
de cas de contamination d’une façon claire dans tous les pays ?
Le Portugal
en tête des tests dans la population a un taux faible de décès, et la France un
taux fort avec un pourcentage faible de tests, peuvent accréditer l’efficacité
des tests dans la lutte contre le virus. Mais on trouve aussitôt des contre-exemples
avec l’Italie à fort taux de décès et fort taux de tests, et la Grèce à très faible
taux de tests mais très faible pourcentage de décès. On peut y ajouter l’Espagne,
l’Italie, et la Belgique, les trois plus forts taux de décès malgré un fort
pourcentage de tests. On peut donc raisonnablement se poser la question des
tests : « Oui mais sur qui ? » Si un petit nombre de tests
est effectué et que le taux de décès est fort, c’est que vraisemblablement on a
testé des symptomatiques en priorité. C’est le cas de la France, du Royaume-Uni,
des Pays-Bas et de la Suède. Ces deux derniers font partie des pays
réfractaires au confinement. A l’inverse l’Italie et l’Espagne ont testé
largement, mais le résultat sur le nombre de décès est un fort taux de décès.
On peut en déduire que le taux de tests n’a pas d’effet direct sur la mortalité
et que seule la limitation des tests au niveau des symptomatiques a un sens
mais guère au-delà dès que la propagation du virus a dépassé le stade du 1
décès/million. Ce sont des dépenses peu utiles alors sur la population entière.
D’ailleurs
s’il fallait décerner un satisfecit à la France dans la gestion de la crise, et
contrairement à tout ce qui est dit par les uns et les autres dans les
innombrables commentateurs dans des affirmations du niveau du café du commerce,
ce serait sur la gestion parcimonieuse et efficace des tests. Le
graphique ci-joint le montre de façon claire. La France est de loin la
championne mondiale pour cet indicateur et sa campagne de test s’avère d’une
efficacité redoutable. Malheureusement c’est contraint et forcé par manque de moyens,
que ce résultat a été obtenu. Ce n’est pas le pouvoir qu’il faut féliciter mais
le système de santé qui a fait au mieux avec les moyens du bord. A l’opposé le
dépistage massif de la Grèce n’a eu qu’un faible rendement que l’on peut
expliquer sans doute par les tests systématiques faits sur les camps de
migrants, peu contaminés. Sa réussite, avec le plus faible taux de cas et de décès
en l’Europe, n’est vraisemblablement pas due au taux de tests pratiqués sur la
population mais à sa gestion rapide et efficace de l’épidémie, avec fermeture
des frontières et traitement immédiat des premiers foyers de contamination. La Belgique,
avec un taux relativement fort de dépistage affiche le plus grand nombre de cas
par million, mais aussi le plus fort taux de décès. On peut dire que les tests belges
ont servi de révélateur à la propagation la plus importante du monde mais n’ont
en rien permis la propagation du virus et des décès qu’elle entraîne. Derrière
les quatre pays, Belgique, Espagne, Italie, Royaume-Uni, pays fortement
confinés, et au triste palmarès des plus forts taux de décès, la Suède et les
Pays-Bas, opposés au confinement chez soi et pratiquant la responsabilité
individuelle, ont moyennement testé en ciblant les symptomatiques. Au 35ème
jour après le dépassement du 1 décès par million, ils affichent respectivement
25% et 30% de décès en moins que la France.
Evidemment
le pouvoir et les médias ne reviennent jamais sur notre triste record de morts
du Covid-19, et leur manque de réactivité pour traiter les premiers foyers, pratiquer
immédiatement un confinement ciblé, puis devant le constat d’une pandémie
possible, fermer nos frontières toujours ouvertes d’ailleurs. On traite le
peuple par la communication et on le fait sur l’annonce d’un possible
déconfinement qui n’est en fait qu’une poursuite du confinement ad libitum. Les
français ne sont pas dé-confinés, mais déconfits, déconsidérés, désorientés,
déstructurés, paniqués, réduits à un comportement moutonnier où les quelques
moutons noirs finiront comme les autres dans le trou de la catastrophe financière
et économique vers laquelle on les conduit. On les pousse même à la délation,
triste souvenir de la dernière guerre, et, non seulement le peuple obéit, mais
il finit par se réjouir d’être encore confiné pour le bien de tous. Vu par la
plupart des pays hors Europe, par les Suédois et les Néerlandais, la France offre
un spectacle incompréhensible pour ceux qui le prenaient encore pour le pays
des Droits de l’Homme. Elle s’affiche au niveau des pays du Tiers-Monde, et
désormais ce sont les médecins cubains qui lui viennent en aide, et elle mendie
des moyens à la Russie et à la Chine, pays présentés comme nos ennemis planqués
que nous sommes derrière les Etats-Unis.
Le
spectacle de la France est affligeant et la poursuite du confinement défie le
bon sens qui veut que l’on regarde dans les pays voisins ceux qui ont réussi
pour en tirer profit, et non ceux qui ont mal géré et faire encore plus mal qu’eux
dans cette phase terminale de l’épidémie. En dehors d’un dépistage ciblé, d’un
port de masque lors de contacts rapprochés et prolongés, de la pratique de la
distanciation sociale pour retarder la contamination et rassurer psychologiquement
nos concitoyens, la cessation du confinement aurait due être prévue dès
maintenant à l’instar de tous les autres pays européens. C’était le moment d’en
revenir à la responsabilisation individuelle non contraignante. C’est tout l’inverse
que le pouvoir nous propose. Ce sont des mesures autoritaires, une
communication angoissante, et une invitation à payer nous-même des masques que
n’ont pas pris les suédois en période maximale de décès et déjà dé-confinés. On
restreint les déplacements à 100km mais on laisse les frontières ouvertes. Contrairement
à hier on découvre que les enfants sont désormais résistants et non
contaminants, et qu’ils sont aptes à être dé-confinés. On est près à ouvrir les
lycées après le 1er juin alors que la simple remise en route mangera
le temps restant. Du coup on parle de reculer la date des vacances sur la
demande des professions du tourisme. Les illogismes, et j’en passe de nombreux,
s’enchaînent les uns aux autres dans une vision de la gestion de l’épidémie qui
ne peut être la santé et le bien-vivre des français.
Comment
ne pas penser que derrière tout cela il y a les grands financiers et Big Pharma.
La France doit être mise à terre avant que les français détricotent l’UE et la
mettent à mort par leur départ. Il en est de même des Italiens, le genou à
terre plus que nous. Les Etats-Unis privilégient l’Allemagne qui va sortir en
moins mauvais état que nous et reprendre son leadership contraignant sur les autres
pays européens. Mais il y a aussi Big Pharma et Bill Gates, qui côtoient en ce
moment les chefs d’Etat européens. Ils poussent à l’utilisation d’un vaccin le
plus tôt possible et tout doit donc être fait pour que nous le réclamions de
nous-mêmes comme la panacée pour la fin de nos tourments. C’est une affaire
mondiale de centaines de milliards, comme le plan de sauvetage de la planète,
tous deux poussés par le même mégalomane Bill Gates. Alors tout est fait pour que nous mettions
notre tête sur le billot… de notre plein gré ! Retenons ces chiffres, la
gestion de l’épidémie par la France comparativement à sa population, c’est au
moins 3000 morts de plus qu’une Suède intacte économiquement et des centaines de
milliards de dettes à rembourser avec une économie de sortie de guerre.
Début
calamiteux de gestion de crise en traînant les pieds,
Poursuite
de l’action par des privations de liberté,
Continuation
d’un confinement inefficace
Parce
que les portes ouvertes au virus
Créeront
toujours plus de morts
Que chez
nos amis suédois,
Seront
le bien triste bilan
D’un
Etat sanguinaire
Avant…
la pauvreté !
Claude
Trouvé
29/04/20