Ces
trois pays ont pour l’instant un destin lié face à l’épidémie du Covid-19. Ces
trois pays s’avèrent mal armés dans leur système de santé publique et ont pris
la même décision d’un confinement global de la population même si l’application
paraît plus laxiste sur la population londonienne d’après les images tournées à
Hyde Park ce dimanche. Ils forment un trio dont rend compte le graphique
ci-contre où leur évolution du nombre de décès se fait à l’identique, même si
les derniers chiffres nous laissent espérer de faire mieux que l’Italie. Le
jour zéro du Royaume-Uni est décalé au 17 mars au lieu du 16 mars sur les
graphiques précédents. Pour la France (en bleu) il a fallu que l’on tienne compte
des décès en EHPAD. D’ailleurs cet « oubli » nous a fait croire
pendant une dizaine de jours que nous étions moins atteints que les autres pays
voisins. Ce trio est à comparer à deux pays voisins, l’Espagne et l’Allemagne
qui présentent des évolutions totalement différentes. La mortalité en Espagne
est plus de 4 fois supérieure à l’Allemagne en ce 13 avril. Ce rapport va
encore augmenter car l’Allemagne semble se diriger vers une extinction des
décès alors que la progression est toujours en cours en Espagne comme dans le
trio de pays dont nous faisons partie. Les chiffres catastrophiques évoqués par
nos médias sur les Etats-Unis devraient plutôt nous inciter à comprendre
pourquoi ils évoluent moins vite au-delà de l’Atlantique que chez nous.
Le
graphique ci-contre est la photo du nombre de décès par million d’habitants au
soir du 14 avril 2020. On retrouve en tête les 4 pays évoqués plus haut à
savoir l’Espagne et le trio Italie-France et Royaume-Uni. Evidemment les dates
de dépassement du 1 décès/million sont différentes, à savoir le 2 mars pour
l’Italie, le 13 mars pour la France et le 2 avril pour l’Allemagne. Ceci veut
dire que nous pouvons arriver avec un décalage de 11 jours au taux de
décès/million du 13 avril en Italie soit de l’ordre de 22 000 décès dans
la population française sans avoir atteint la fin des décès. L’évolution de ces
deux derniers jours de notre nombre de décès laisse entrevoir un décrochage par
rapport à l’évolution italienne, mais il faut s’attendre à encore plusieurs
milliers de morts en plus. Pour faire la comparaison avec la Suède, on peut se
servir du pourcentage de variation du nombre de décès dans la journée du 13
avril soit 2,2% pour 4,0% en France. Dans cette journée le nombre de décès par
million d’habitants a augmenté de 2,0 décès par million d’habitants en Suède et
au Danemark, et de 9,4 en France. On ne peut que constater que la Suède, pays
utilisant la stratégie de l’immunisation collective, et le Danemark ne
confinant pas n’ont pas à en rougir.
L’exemple
le plus frappant est celui de l’Allemagne avec un confinement plus inégalement
réparti entre les Lands qu’en France mais bâti essentiellement sur le principe
de distanciation entre les individus sans doute moins respecté que chez nous,
mais la pratique du sport pour des raisons de santé n’a pas été découragée. La France
n’a pas fait la part entre le confinement global de la population, et un
confinement ciblé qui tient compte des possibilités de promiscuité, des
faiblesses dues à l’âge et aux pathologies, et de la densité de contamination
par zone. Avant d’aller plus loin dans la comparaison, on peut déjà percevoir
que le non-confinement n’apporte pas la preuve de sa dangerosité et que le
confinement global se traduit par une paralysie à 80% de l’économie française
en créant de plus des disparités nouvelles ou aggravées dans toutes les classes
sociales.
Mais on peut
raisonnablement se poser des questions sur notre système de santé, d’autant
plus que le personnel des hôpitaux était en grève avant le début de l’épidémie
et qu’il manifestait pour un manque de moyens humains et matériels. On nous dit
par ailleurs que les systèmes de santé de l’Italie et de l’Espagne ne sont pas
au top également. Boris Johnson avait lancé en janvier un plan de 35 milliards
de livres pour soutenir un système de santé défaillant au Royaume-Uni. Alors
n’y aurait-il pas là une des raisons du nombre important de décès dans ces pays
en ajoutant la France. Le graphique ci-contre s’intéresse au nombre de
décès/contaminés sur les mêmes 8 pays examinés plus haut. Force est de
constater que l’hypothèse d’une défaillance du système de santé devient un
paramètre discriminant entre le Danemark, les Etats-Unis, et l’Allemagne, et
les 5 autres pays. On note la médiocre performance de la Suède dont on vante le
système social. En compagnie de l’Espagne, du Royaume-Uni, et l’Italie, la
France est dans le groupe des pays avec un taux de décès supérieur à 10% par
rapport aux personnes détectées contaminées. La question se pose de savoir si
ce sont ou non les décès dans les EHPAD qui contribuent grandement à ce mauvais
résultat.
On
peut se demander aussi si les services de santé sont plus ou moins chargés de
malades du Covid-19. Le graphique sur le nombre de contaminés par millier
d’habitants amène un élément de réponse même si le dépistage n’a pas pris la
même ampleur dans ces 8 pays. Les pourcentages varient de 1 à 3. La Suède et le
Danemark affichent le plus faible taux de contaminés, avec plus de 3 fois moins
en pourcentage de contaminés. Ceci peut s’expliquer soit par un non-dépistage,
soit par le fait que la maladie en est à son début de contamination, soit enfin
que le non-confinement trouve une régulation de la contamination par l’immunisation
de la population. Leur système de santé ne doit pas être débordé et on note une
grande différence entre ces deux pays sur le taux de mortalité par rapport aux
contaminés du graphique précédent. Il est faible au Danemark et loin de celui
de l’Espagne où l’afflux de patients est maximal. Le confinement d’une partie
importante de l’économie et une contrainte de distanciation entre les personnes
apportent un léger mieux par rapport à la France et bien plus par rapport à
l’Italie et à l’Espagne mais il faut tenir compte d’un dépistage systématique
en cours.
Cet
article a pour but d’apporter des éléments chiffrés aux réflexions de nombre
d’entre nous sur la mauvaise réaction de la France dans cette épidémie.
Certains chiffres peuvent apporter un appui à celle-ci comme le sentiment d’un
système de santé français fort démuni devant une épidémie, ou mettre en doute
la doxa gouvernementale sur l’effet du confinement global de la population.
Certains nous reprochent de mal appliquer les contraintes d’isolement mais on
constate que le virus se répond plus en Italie et en Espagne où les mesures
prises sont encore plus contraignantes. L’effet du soleil sur les
mentalités ? Pour l’instant le choix prudent de l’Allemagne porte ses
fruits et la Suède et le Danemark résistent à la propagation du virus sans
confiner.
La
privation de liberté et la désespérance de nos hôpitaux
Vont
bientôt mettre Macron en grave accusation
Alors
que ses alliés habituels du patronat
Voient
venir un tsunami de faillites
Malgré
toutes les subventions
A
éponger par le peuple
Comme
toujours !
Claude
Trouvé
13/04/20
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