Le 26 mai aura lieu la journée des
dupes, comme le fut l’élection présidentielle de 2017. Depuis deux ans la
majorité des français a subi la déception de son coup de balai des anciens
partis. La déception est d’autant plus amère que ces partis ne sont pas morts par
inutilité, car le bipartisme gauche-droite est nécessaire à la pratique de la
démocratie tant qu’il existe encore des partis susceptibles d’en représenter
les grandes valeurs fondatrices. La France a globalement perdu les vrais
représentants de ces valeurs républicaines, le balancier gauche-droite n’existe
plus. Le rassemblement au centre ne peut être qu’une étape vers une forme de
dictature. C’est bien ce que Macron pratique lentement mais sûrement pour mener
la France vers une autre dictature, celle de l’UE aux mains de l’oligarchie
financière qui drive une technocratie largement soudoyée. La puissance de l’argent
fait plier les chefs d’Etats endettés jusqu’au cou dont certains font croire en
s’agitant qu’ils ont des capacités de résistance, mais les pieds dans les
sables mouvants ils ne pourront pas résister à l’enlisement. Ce sont des Tsipras
en puissance.
Seule la révolte des peuples peut
casser la machine infernale d’assujettissement, puis de disparition des pays
dont la souveraineté ne cesse de reculer. Les ¾ de nos concitoyens ne croient
plus dans la politique jupitérienne. Le Pharaon du Louvre ne se déplace plus
sans recevoir des quolibets et des menaces sur son territoire. Mais le peuple
ne souffre pas encore assez pour assaillir l’Elysée et le submerger par le
nombre. Seuls les éclaireurs jaunes montrent le chemin du bon sens salvateur,
mais le peuple, au départ bienveillant puis agacé, reste globalement amorphe et
retombe vite dans les dogmes instillés depuis quarante ans. Les européennes ne
se jouent pas sur l’utilité ou non d’être dans l’UE, mais sur la meilleure
manière d’y rester. Tous les partis, sauf deux, cultivent ce point de vue qui
se veut rassurant à court terme mais paralysant pour l’avenir en prenant le
peuple dans sa toile pour mieux le livrer aux oligarques et à l’UE fédéraliste
et antidémocratique par nature.
Les esprits des citoyens de bon sens,
dont les promesses non tenues ont fini par les dégoûter du vote, réfugient leur
protestation dans l’abstention, comme si celle-ci pouvait avoir un autre effet
que de conforter le parti au pouvoir, ce dont intellectuellement ils se
défendent. La perche tendue par une élection nationale à un tour, permettant de
voter sans risque pour des partis représentatifs d’une vision interrogative sur
l’utilité même de rester sous le joug germano-étatsuniens où règne la grande
Finance, ne réveille même plus leur volonté de continuer à soutenir la France que
leur ont légué leurs ancêtres souvent au prix du sang. L’abstention est le
signe de la mort, de l’abandon de la vie républicaine, du désir de transmettre
le témoin aux générations futures comme ils l’ont reçu, ou mieux encore.
Apolitiques depuis toujours ou conscients des mensonges politiques récurrents
mais désabusés, ils pratiquent la politique de l’autruche dans l’abstention.
Ils acceptent de mourir… on est bien loin de la France résistante et de l’élan
patriotique de l’après-guerre. Grossir le rang des abstentionnistes c’est
donner un blanc-seing à la mort de notre pays, mort que souhaitent les grandes
puissances de l’argent. Cette élection aura alors le champ libre pour se vautrer
avec délectation dans les mensonges les plus irréalistes, et les dogmes les
plus dévastateurs dont celui de l’UE, une déesse Europa que ses imperfections rendraient plus
humaine et encore plus désirable.
L’UE et la zone euro donnent-ils un
avantage économique pour notre pays et pour son peuple ?
Dans ce domaine les européistes ne donnent évidemment
aucun chiffre en pratiquant une réponse détournée en capacité de résistance aux
grandes économies mondiales que seule l’UE est en mesure de réaliser. Or toutes
les données économiques sont défavorables à la France. La première donnée
économique est le PIB. L’histogramme ci-contre est particulièrement explicite.
La France ne tire aucun bénéfice de sa présence dans l’UE, ni dans la zone euro,
et finit avant-dernière des grandes puissances. Les informations sont celles
disponibles à ce jour dans la base de l’OCDE. Celles de la Russie, de l’Inde et
du Japon concernent le dernier trimestre 2018. A la différence de l’Italie, qui
finit bonne dernière, la France plonge vers la récession alors que l’Italie en
sort. Ceci affaiblit encore la position de la France. On voit que l’UE performe
mieux que la zone euro, ce qui veut dire que les pays bénéficiaires dans l’UE
sont les pays hors zone euro. J’avais déjà montré que l’UE n’était qu’une
machine de transfert de richesses du Sud vers le Nord et de l’Ouest vers l’Est.
Dans la zone euro seule l’Espagne tire son épingle du jeu au prix d’une
politique de dévaluation interne drastique mais avec une dette qui enfle, ce
qui est malheureusement aussi le cas de la France avec 76 milliards de déficit
en 2018 à rajouter à la dette publique.
Mais la conclusion est sans appel. Ni
l’UE, ni la zone euro ne manifestent une force supplémentaire pour affronter
les grands pays comme les Etats-Unis, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Indonésie.
L’argument développé par les européistes
est un argument mensonger qui ne se base que sur un boniment sans assise chiffrée.
Le bon résultat de l’Espagne n’est dû qu’à elle-même et la France s’avère désormais
en perte de vitesse, encore plumée par l’Allemagne et ses voisins en liaison
économique avec elle. L’Italie et la France sont les deux pays qui s’avèrent
les pays les plus touchés, mais la France offre les plus mauvaises perspectives
d’avenir. Les partis européistes sont tous des menteurs, des aveugles ou des idiots.
L’UE et la zone euro sont-ils les
moteurs du solde du commerce extérieur ?
La France affiche déjà un solde négatif de 20,58 milliards
de dollars au cours du premier trimestre 2019, alors que l’Allemagne a un solde
positif de 66,78 milliards soit déjà un écart de 87,36 Mds$ ou 74 Mds€ entre les deux pays. L’euro est de toute évidence favorable à la
compétitivité allemande au détriment principalement de la France comme le
montre l’histogramme ci-contre. Mais on voit que la Norvège et la Suisse font
mieux si l’on ramène ce solde au nombre d’habitants. Dans la compétition
internationale l’UE et la zone euro montrent une solidité par rapport aux Etats-Unis
ou au Japon, mais on constate que c’est bien les politiques socio-économiques et
structurelles nationales qui font la différence entre les pays. C’est ainsi que
la Suisse est exportatrice plus qu’importatrice, ce qui n’est pas le cas de l’Espagne,
de l’Italie et surtout du Royaume-Uni. En ce qui concerne la France l’appartenance
à une monnaie unique ne permettant aucun ajustement de sa politique commerciale
s’avère extrêmement pénalisante. On voit bien que, si l’importance du solde est
liée au nombre d’habitants, elle peut aller dans le sens négatif pour les
Etats-Unis avec -244 Mds$ ou dans le sens positif de la Chine avec +221 Mds$.
On constate qu’il se passe entre la Chine et les Etats-Unis un système de vases
communicants, comme entre l’Allemagne et la France. En fait la performance commerciale
de la Chine, compte-tenu de sa population, n’est même pas à la hauteur de la Russie,
de la Suisse ou de la Norvège. On peut saluer aussi la performance de l’Italie.
Encore une fois on note que l’équilibre exportations-importations
n’a pas pour origine l’appartenance à l’UE ou à la zone euro et ces dernières
ne sont pas profitables à notre pays.
Il reste à examiner beaucoup d’autres indicateurs
qui peuvent faire pencher ou non vers l’appartenance à l’UE et à la zone euro,
mais on sait déjà que la France est en déficit budgétaire chronique et est en
troisième position pour le plus haut taux de chômage dans l’UE, derrière la Grèce
et l’Espagne. Mais le but de ce premier article était de montrer que la
discussion de fond est occultée, par la très grande majorité des listes en
présence, sous le prétexte d’une UE qui reste un dogme auquel tout raisonnement
doit se plier alors que les véritables buts de cet ensemble n’ont jamais réalisé
les promesses qui nous en avaient été faites. L’union impossible et éphémère de
l’UE ne conduit qu’à créer un nouvel équilibre instable que seule une dictature,
qui plie la démocratie à ses diktats, peut faire encore perdurer grâce à un
matraquage politico-médiatique.
D’ailleurs si l’UE a un solde positif
du commerce extérieur, la France est en déficit chronique. Elle affiche en
troisième position le plus haut taux de chômage, et sa croissance est inférieure
à celle de l’UE et de la zone euro. A partir du moment où un pays n’accepte pas
qu’un dogme comme celui de l’euro soit contestable, il en va de son destin qui
lui échappe, et d’un servage pour des intérêts qui ne sont pas les siens jusqu’à
sa disparition complète dans un ensemble du plus petit dénominateur commun
incapable de répondre aux aspirations, aux cultures, aux langues diverses, de
peuples aux histoires souvent conflictuelles qui ont marqué leurs identités.
Sortons de l’UE, de l’euro et de l’OTAN. L’UPR est le seul parti qui pose les
vrais problèmes et la seule solution possible pour faire renaître notre pays
qui sombre. Tous les autres partis se verdissent mais restent dans le pot au
noir de l’UE. Mais l’abstention est un choix désespéré et lâche qui ne
peut que conforter le pouvoir actuel, pensez-y.
Cette élection européenne n’est pas un combat
Réduit à un choix pour ou contre Macron
Comme on veut nous le faire croire.
Sous la pression de l’oligarchie
L’UE tente d’imposer à tous
Une dictature de l’argent.
Ses hommes de main
Commissaires et
Hommes d’Etat
Sont à l’œuvre.
Claude Trouvé
19/05/19
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