lundi 20 mai 2019

Les mensonges de la campagne des européennes


Le 26 mai aura lieu la journée des dupes, comme le fut l’élection présidentielle de 2017. Depuis deux ans la majorité des français a subi la déception de son coup de balai des anciens partis. La déception est d’autant plus amère que ces partis ne sont pas morts par inutilité, car le bipartisme gauche-droite est nécessaire à la pratique de la démocratie tant qu’il existe encore des partis susceptibles d’en représenter les grandes valeurs fondatrices. La France a globalement perdu les vrais représentants de ces valeurs républicaines, le balancier gauche-droite n’existe plus. Le rassemblement au centre ne peut être qu’une étape vers une forme de dictature. C’est bien ce que Macron pratique lentement mais sûrement pour mener la France vers une autre dictature, celle de l’UE aux mains de l’oligarchie financière qui drive une technocratie largement soudoyée. La puissance de l’argent fait plier les chefs d’Etats endettés jusqu’au cou dont certains font croire en s’agitant qu’ils ont des capacités de résistance, mais les pieds dans les sables mouvants ils ne pourront pas résister à l’enlisement. Ce sont des Tsipras en puissance.

Seule la révolte des peuples peut casser la machine infernale d’assujettissement, puis de disparition des pays dont la souveraineté ne cesse de reculer. Les ¾ de nos concitoyens ne croient plus dans la politique jupitérienne. Le Pharaon du Louvre ne se déplace plus sans recevoir des quolibets et des menaces sur son territoire. Mais le peuple ne souffre pas encore assez pour assaillir l’Elysée et le submerger par le nombre. Seuls les éclaireurs jaunes montrent le chemin du bon sens salvateur, mais le peuple, au départ bienveillant puis agacé, reste globalement amorphe et retombe vite dans les dogmes instillés depuis quarante ans. Les européennes ne se jouent pas sur l’utilité ou non d’être dans l’UE, mais sur la meilleure manière d’y rester. Tous les partis, sauf deux, cultivent ce point de vue qui se veut rassurant à court terme mais paralysant pour l’avenir en prenant le peuple dans sa toile pour mieux le livrer aux oligarques et à l’UE fédéraliste et antidémocratique par nature. 

Les esprits des citoyens de bon sens, dont les promesses non tenues ont fini par les dégoûter du vote, réfugient leur protestation dans l’abstention, comme si celle-ci pouvait avoir un autre effet que de conforter le parti au pouvoir, ce dont intellectuellement ils se défendent. La perche tendue par une élection nationale à un tour, permettant de voter sans risque pour des partis représentatifs d’une vision interrogative sur l’utilité même de rester sous le joug germano-étatsuniens où règne la grande Finance, ne réveille même plus leur volonté de continuer à soutenir la France que leur ont légué leurs ancêtres souvent au prix du sang. L’abstention est le signe de la mort, de l’abandon de la vie républicaine, du désir de transmettre le témoin aux générations futures comme ils l’ont reçu, ou mieux encore. Apolitiques depuis toujours ou conscients des mensonges politiques récurrents mais désabusés, ils pratiquent la politique de l’autruche dans l’abstention. Ils acceptent de mourir… on est bien loin de la France résistante et de l’élan patriotique de l’après-guerre. Grossir le rang des abstentionnistes c’est donner un blanc-seing à la mort de notre pays, mort que souhaitent les grandes puissances de l’argent. Cette élection aura alors le champ libre pour se vautrer avec délectation dans les mensonges les plus irréalistes, et les dogmes les plus dévastateurs dont celui de l’UE, une déesse Europa que ses imperfections rendraient plus humaine et encore plus désirable. 

L’UE et la zone euro donnent-ils un avantage économique pour notre pays et pour son peuple ?

Dans ce domaine les européistes ne donnent évidemment aucun chiffre en pratiquant une réponse détournée en capacité de résistance aux grandes économies mondiales que seule l’UE est en mesure de réaliser. Or toutes les données économiques sont défavorables à la France. La première donnée économique est le PIB. L’histogramme ci-contre est particulièrement explicite. La France ne tire aucun bénéfice de sa présence dans l’UE, ni dans la zone euro, et finit avant-dernière des grandes puissances. Les informations sont celles disponibles à ce jour dans la base de l’OCDE. Celles de la Russie, de l’Inde et du Japon concernent le dernier trimestre 2018. A la différence de l’Italie, qui finit bonne dernière, la France plonge vers la récession alors que l’Italie en sort. Ceci affaiblit encore la position de la France. On voit que l’UE performe mieux que la zone euro, ce qui veut dire que les pays bénéficiaires dans l’UE sont les pays hors zone euro. J’avais déjà montré que l’UE n’était qu’une machine de transfert de richesses du Sud vers le Nord et de l’Ouest vers l’Est. Dans la zone euro seule l’Espagne tire son épingle du jeu au prix d’une politique de dévaluation interne drastique mais avec une dette qui enfle, ce qui est malheureusement aussi le cas de la France avec 76 milliards de déficit en 2018 à rajouter à la dette publique. 

Mais la conclusion est sans appel. Ni l’UE, ni la zone euro ne manifestent une force supplémentaire pour affronter les grands pays comme les Etats-Unis, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Indonésie. L’argument développé par les européistes est un argument mensonger qui ne se base que sur un boniment sans assise chiffrée. Le bon résultat de l’Espagne n’est dû qu’à elle-même et la France s’avère désormais en perte de vitesse, encore plumée par l’Allemagne et ses voisins en liaison économique avec elle. L’Italie et la France sont les deux pays qui s’avèrent les pays les plus touchés, mais la France offre les plus mauvaises perspectives d’avenir. Les partis européistes sont tous des menteurs, des aveugles ou des idiots.
 
L’UE et la zone euro sont-ils les moteurs du solde du commerce extérieur ?

La France affiche déjà un solde négatif de 20,58 milliards de dollars au cours du premier trimestre 2019, alors que l’Allemagne a un solde positif de 66,78 milliards soit déjà un écart de 87,36 Mds$ ou 74 Mds€ entre les deux pays. L’euro est de toute évidence favorable à la compétitivité allemande au détriment principalement de la France comme le montre l’histogramme ci-contre. Mais on voit que la Norvège et la Suisse font mieux si l’on ramène ce solde au nombre d’habitants. Dans la compétition internationale l’UE et la zone euro montrent une solidité par rapport aux Etats-Unis ou au Japon, mais on constate que c’est bien les politiques socio-économiques et structurelles nationales qui font la différence entre les pays. C’est ainsi que la Suisse est exportatrice plus qu’importatrice, ce qui n’est pas le cas de l’Espagne, de l’Italie et surtout du Royaume-Uni. En ce qui concerne la France l’appartenance à une monnaie unique ne permettant aucun ajustement de sa politique commerciale s’avère extrêmement pénalisante. On voit bien que, si l’importance du solde est liée au nombre d’habitants, elle peut aller dans le sens négatif pour les Etats-Unis avec -244 Mds$ ou dans le sens positif de la Chine avec +221 Mds$. On constate qu’il se passe entre la Chine et les Etats-Unis un système de vases communicants, comme entre l’Allemagne et la France. En fait la performance commerciale de la Chine, compte-tenu de sa population, n’est même pas à la hauteur de la Russie, de la Suisse ou de la Norvège. On peut saluer aussi la performance de l’Italie. Encore une fois on note que l’équilibre exportations-importations n’a pas pour origine l’appartenance à l’UE ou à la zone euro et ces dernières ne sont pas profitables à notre pays. 

Il reste à examiner beaucoup d’autres indicateurs qui peuvent faire pencher ou non vers l’appartenance à l’UE et à la zone euro, mais on sait déjà que la France est en déficit budgétaire chronique et est en troisième position pour le plus haut taux de chômage dans l’UE, derrière la Grèce et l’Espagne. Mais le but de ce premier article était de montrer que la discussion de fond est occultée, par la très grande majorité des listes en présence, sous le prétexte d’une UE qui reste un dogme auquel tout raisonnement doit se plier alors que les véritables buts de cet ensemble n’ont jamais réalisé les promesses qui nous en avaient été faites. L’union impossible et éphémère de l’UE ne conduit qu’à créer un nouvel équilibre instable que seule une dictature, qui plie la démocratie à ses diktats, peut faire encore perdurer grâce à un matraquage politico-médiatique.

D’ailleurs si l’UE a un solde positif du commerce extérieur, la France est en déficit chronique. Elle affiche en troisième position le plus haut taux de chômage, et sa croissance est inférieure à celle de l’UE et de la zone euro. A partir du moment où un pays n’accepte pas qu’un dogme comme celui de l’euro soit contestable, il en va de son destin qui lui échappe, et d’un servage pour des intérêts qui ne sont pas les siens jusqu’à sa disparition complète dans un ensemble du plus petit dénominateur commun incapable de répondre aux aspirations, aux cultures, aux langues diverses, de peuples aux histoires souvent conflictuelles qui ont marqué leurs identités. Sortons de l’UE, de l’euro et de l’OTAN. L’UPR est le seul parti qui pose les vrais problèmes et la seule solution possible pour faire renaître notre pays qui sombre. Tous les autres partis se verdissent mais restent dans le pot au noir de l’UE. Mais l’abstention est un choix désespéré et lâche qui ne peut que conforter le pouvoir actuel, pensez-y.

Cette élection européenne n’est pas un combat 

Réduit à un choix pour ou contre Macron

Comme on veut nous le faire croire. 

Sous la pression de l’oligarchie

L’UE tente d’imposer à tous 

Une dictature de l’argent.

Ses hommes de main 

Commissaires et

Hommes d’Etat

Sont à l’œuvre.
 
Claude Trouvé 
19/05/19

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