samedi 18 mai 2019

Climat : Le GIEC commence à manger son chapeau


Bien qu’en réalité sans rapport valable avec le climat global, il semble que le mois de Mai frileux que nous vivons ne vient pas échauffer les esprits de tous nos concitoyens qui jugent du climat à l’aune de la température de leur village. C’est ainsi et tous ces partis qui se verdissent à qui mieux mieux, n’y trouvent pas une aide pour sauver la planète en urgence première à défaut de savoir quoi proposer d’autre pour mobiliser les foules en dehors d’une dévotion à l’UE fédéralisée ou remaniée. Il est vrai que le dogme du réchauffement est si profondément ancré dans les esprits de nos jeunes en particulier, que l’on nourrit de catastrophisme climatique depuis quarante ans dès qu’ils sont en mesure de raisonner sur des images formatrices, et que la seule évocation d’un « consensus scientifique », en réalité le GIEC, suffit à servir la cause. Personne ou presque n’a l’impudence de mettre en doute ce consensus puisque tous les médias et politiques d’y réfèrent. Ces derniers sont bien conscients du risque politique qu’ils prendraient s’ils émettaient le moindre doute à ce sujet. Ceci n’est pas nouveau certes, puisque ce n’est que très récemment que l’église catholique a réhabilité Galilée qui a même dû être parjure pour sauver sa peau malgré une vérité scientifique qu’il a bien fallu admettre finalement. La terre tourne autour du soleil et non l’inverse.

Si je vous parle encore du climat aujourd’hui, c’est pour deux raisons. La première est que tous les partis politiques, comme un seul homme, s’affichent « sauveteurs de la planète » pour essayer de survivre dans les élections européennes. Macron fait mieux il veut que l’on comprenne qu’il est le premier sauveteur mondial, le chef qui montre l’exemple. Ceux qui lui opposeraient que l’on ne peut pas facilement entraîner les foules si l’on n’intervient que pour 1% dans la carbonisation anthropique de la planète sont des pleutres comme l’aurait pensé Bonaparte sur le pont d’Arcole. A cette première raison de mon article s’en ajoute une autre, celle du matraquage soudain sur la disparition des espèces, insectes et mammifères. Cette soudaineté a soulevé mon intérêt car elle arrive à point nommé lors d’une réunion mondiale sur le climat. Je ne crois pas au hasard dans le domaine de la communication, et je me suis posé la question de la raison de cette coïncidence médiatique alors que les écologistes nous alertent régulièrement sur ce danger sans par ailleurs être capable de donner un chiffre sur le nombre d’espères vivantes, ni sur la création constante de nouvelles espèces. Ceux qui luttent en permanence pour trouver de nouveaux antibiotiques efficaces ne me démentiront pas. La nature ne cesse de créer de nouvelles espèces qui s’adaptent en permanence aux variations de l’environnement. Mais passons, je veux bien faire crédit à l’information publiée sérieusement sur la protection des hippopotames à cause du bienfait sur le climat par leurs excréments.

 Bon j’aurais remisé mes pensées de vieux climato-sceptique, si un autre fait n’était venu à l’appui de mon interrogation. Un nouveau rapport du GIEC est arrivé lui aussi à point nommé pour cette réunion climatique, le rapport SR15 qui fait suite au rapport AR5 dont s’est nourri la COP21 chère à François Hollande. Pour la première fois le GIEC fait un rétropédalage dont on s’est bien gardé de faire état dans un moment électoral aussi sensible. Si le GIEC ne revient pas sur le réchauffement climatique en cours, pas plus que sur son origine anthropique due à l’augmentation du CO2, il lâche beaucoup de lest sur la concordance entre les prévisions des modèles mathématiques et les mesures observées. Ces dernières sont beaucoup plus basses que ce qu’elles devraient être selon les prévisions. Je signale au passage que j’ai insisté sur ce point fondamental depuis plusieurs années. Le domaine des prévisions, surtout à moyen ou long terme, est un domaine où le risque d’erreur est par nature d’autant plus grand que la période prévisionnelle est longue. Il convient donc d’être prudent lorsque l’on prend des décisions d’action immédiates pour des effets à corriger dans un temps long. Mais lorsque l’on fait des prévisions à partir de modèles qui n’ont pas été validés par les mesures réelles sur des prévisions précédentes, on rentre dans le domaine de la pseudo-science qui tient plus de Madame Soleil en l’occurrence que d’une démarche scientifique.

Le GIEC a-t-il dit que les prévisions de réchauffement devaient être abaissées ? Non c’est beaucoup plus subtil que cela car un tel aveu, crûment exprimé, serait un pavé insupportable dans la mare du consensus. Pour comprendre les nouvelles prévisions du GIEC il faut en revenir à l’accord de Paris lors de la COP21. Le 12 décembre 2015, la COP21 s’est conclue sur un premier accord qui prévoit de limiter l’augmentation de la température à 2° voire d’aller vers l’objectif de 1,5° par rapport à l’ère préindustrielle. Le texte tient compte des besoins et moyens des pays signataires. Il est durable dans le temps avec des ambitions révisables à la hausse périodiquement. Il prévoir une dépense de 100 milliards par an à partir de 2020 pour l’ensemble des participants. Pour éviter toute prévision temporelle précise qui marquerait les esprits, le GIEC donne seulement son avis sur le temps qu’il nous reste avant d’atteindre des limites de température à partir de prévisions d’émission de carbone et de l’utilisation d’un coefficient de liaison entre l’émission de carbone et l’augmentation de température qui en résulte. Autrement dit le GIEC alloue un budget carbone que nous devons gérer et au-dessus duquel les limites de température seront dépassées. Au passage il est bon de connaître quelques chiffres donnant des ordres de grandeur. Tout d’abord la teneur de l’air en CO2 est une conséquence des températures de la zone intertropicale de dégazage, il n’y a dans l’air que 6% de CO2 qui viennent des combustibles fossiles (le reste vient des dégazages naturels des océans et des sols). Ensuite le cumul des émissions de CO2 venant de combustibles fossiles depuis 1751 représente 1% (un pour cent) du carbone qui circule entre les océans l’air et la végétation et les sols (440 Gt-C (fin 2018) pour 42000 Gt-C). Notons que la France n’intervenant que pour 1% dans l’émission anthropique globale, sa participation au total de la circulation du carbone serait donc réduite à 1/10000 si elle cessait toute émission. Cela relativise l’impact que la France peut avoir sur le « sauvetage de la planète ».

Alors sur le budget carbone la lecture du nouveau rapport SR15 du GIEC permet de déduire que sa valeur s’avère être cinq fois plus élevée au-delà de 2017 que celle estimée dans son rapport AR5 de la COP21. Le bonus net est de 510 Gt-CO2. Mais le plus intéressant est l’aveu exprimé par le GIEC : « bien que des incertitudes considérables subsistent, les diverses sources de données évaluées dans le présent rapport convergent : le budget carbone restant pour +1,5 °C ou +2 °C est plus élevé que ses estimations faites au moment de l’AR5. » Le GIEC précise de plus : « Le présent rapport trouve un budget restant plus important par rapport à 2006-2015 que les budgets restants pour +1,5°C et +2°C dits par l’AR5 à compter de début 2011 [qui étaient] : environ 1000 Gt-CO2 pour +2°C (66% des simulations par « modèle ») et environ 400 Gt-CO2 pour +1,5°C (66% des simulations par « modèle »). La présente évaluation trouve environ 1 600 Gt-CO2 pour le +2°C (66ème percentile du TCRE) et environ 860 Gt-CO2 pour le +1,5°C (66ème percentile du TCRE) à compter de 2011. » Quand on est obligé de revenir sur les prévisions faites à partir des modèles, c’est bien la preuve que les modèles ont donné des prévisions fausses… CQFD. De tout cela il ressort que le budget disponible à partir du 1er janvier 2018 est passé de 110 Gt-CO2 à 570 Gt-CO2 ; il a été quintuplé. [NdT : passant de 3 années à 34 Gt-CO2/an à 17 années].

Bingo ! Le GIEC recule l’urgence de la catastrophe climatique de 14 ans si l’on continue sans réduction des productions actuelles ! En avez-vous entendu parler ? Evidemment on se garde bien de redonner des dates et le vulgum pecus ne peut pas comprendre l’énormité de ce changement qui est un aveu du ralentissement du réchauffement climatique et de la discordance avec les modèles mathématiques prévoyant une catastrophe assurée dès 2050. Il avoue même une probabilité de seulement 60% que ces nouvelles prévisions soient vérifiées dans les années à venir. Pendant ce temps on lance avec certitude des actions extrêmement coûteuses et on cache aux peuples la vérité sur le vrai manque de certitude sur la poursuite du réchauffement climatique. La vérité ne pourra pourtant pas être cachée très longtemps et, si les températures globales continuent à s’éloigner des modèles mathématiques sur lesquels s’était appuyé le rapport AR5 du GIEC, il faudra bien en arriver à une révision déchirante. Il n’est même pas sûr que la causalité du CO2 sur le réchauffement climatique ne soit pas remise en cause. Alors les citoyens qui ne croient plus dans les discours politiques ne croiront plus ceux des scientifiques. A la décharge de ces derniers, ils sont nombreux dans le monde à avoir crié « casse-cou » pour cette doxa du réchauffement mais leurs voix ont été étouffées jusqu’à présent. Il faudra bien les entendre dans les années à venir.

Si l’Allemagne peut se permettre de dépenser des centaines de milliards dans sa transition énergétique, il n’en est pas de même dans une France qui continue à creuser sa dette et pratique une politique d’austérité de type dévaluation interne. Les gilets jaunes feraient bien de cesser de demander en même temps la hausse du SMIC et le sauvetage du climat par les énergies renouvelables. Il n’y a plus d’urgence à dépenser chaque année pour cela une dizaine de milliards qu’ils vont payer sur leur facture d’électricité pour, comme je l’ai dit, un impact ridiculement faible sur la teneur anthropique du CO2. Les lobbies s’y sucrent, les citoyens paient leur danseuse, les pauvres trinquent. En mars 2019 la température globale était de 1° au-dessus de celle de l’année 1880 selon les mesures satellitaires de la NOAA. De plus rien ne permet pour l’instant de dire que le réchauffement climatique va se poursuivre, il a d’ailleurs stagné entre 1998 et 2013, avant le réchauffement exceptionnellement fort du courant marin El-ñino autour de 2016, alors que le CO2 anthropique ne cessait de s’accumuler dans l’atmosphère. La science climatique est donc bien loin de pouvoir faire des prévisions suffisamment sûres pour que des actions préventives aux conséquences lourdes à porter soient mises en action. L’augmentation de la teneur en CO2 étant très profitable à la végétation sur une planète qui reverdit, on peut même aller à contre-courant de notre bien-être. Le drame de tout cela est que la vérité sur l’arnaque climatique sera cachée le plus longtemps possible car les enjeux financiers sont énormes.
La doxa sur le réchauffement climatique

Va bientôt trouver une fin humiliante

Quelle que soit la force des efforts

De communication mensongère.

La vérité finira par s’imposer.
Claude Trouvé
17/05/19

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