Incapable de répondre aux demandes des Gilets Jaunes,
pourtant clairement résumées par les manifestants à savoir RIC, hausse du SMIC,
suppression de l’ISF, baisse des taxes sur le carburant et les produits de
première nécessité, Macron essaie donc de détruire un mouvement sur lequel il n’a
pas de prise. La force de ce mouvement est de rester dans le débat d’idées en
excluant des porte-paroles, ce qui fait que ceux-ci ne peuvent être phagocytés
par leur absence même. D’ailleurs les tentatives de certains pour prendre un
leadership sont vite mis hors d’état de nuire.
Que peut faire un Président
quant il est incapable de satisfaire les trois principales revendications, et
je dirai même qu’il n’en a pas le pouvoir car il doit rester dans la ligne de l’œil
de l’UE qui le regarde. Or le référendum est non-grata aux yeux de Jean-Claude
Junker, la pression sur les salaires est prônée par l’UE comme la taxe carbone
et la baisse des taxes doit être validée par elle (souvenez-vous de l’échec final
de Chirac sur les taxes sur les restaurateurs). Ajoutons la pression de toute l’oligarchie
pour maintenir l’exonération de l’ISF sur la spéculation. Enfin l’épée de
Damoclès du déficit en-deçà des 3%/PIB interdit d’aller plus loin alors que le
budget 2019 est déjà bâti sur une hypothèse de croissance optimiste, même
beaucoup trop optimiste selon les prévisions actuelles de la croissance au sein
de l’OCDE. Enfin j’ai publié la croissance annuelle réelle 2018 de la France,
de décembre 2017 à décembre 2018. Celle-ci est de 0,92% à partir des chiffres
fournis par Eurostat à comparer au 1,5% publié par l’INSEE, et à la croissance
réelle de celle de la Zone euro de 1,2% selon Eurostat (cf. mes articles
précédents).
Macron, stupéfait et inquiet de la tournure insurrectionnelle
des deux premières manifestations, a fait donner la poudre et a engagé l’épreuve
de force dotant rapidement celle-ci d’armes dissuasives mais dangereuses. Les
yeux crevés sont dus à la volonté des tireurs dotés d’une arme précise, ce ne
peut être une maladresse. La dissuasion policière a fait partir un certain
nombre de gilets jaunes mais la relève continue de perpétrer un mouvement de demandes
au nom d’une démocratie jugée sourde et malade à reconstruire. C’est un changement
complet de paradigme que suscitent les quatre demandes des GF. C’est tout le
Système, dans lequel s’agrippe les syndicats et les représentants du Parlement,
jusqu’au Conseil constitutionnel, qui est en fait remis en cause dont certains
ont l’impudence de parler de manifestants au QI faible. Que l’on déplore les
dégâts causés et les entreprises détruites par les manifestations est normal
mais la cause c’est l’Etat qui a poussé les gens dans la rue, et celui-ci
devrait prendre en charge les dégâts commis, comme le demande la Mairie de
Paris. La punition des casseurs professionnels, des radicalisés ou des exaltés
GF, ainsi que des bavures policières, est évidemment à espérer de la Justice.
Mais les images vidéo sont là pour aussi dire que cette violence arrange Macron
puisqu’il a ordonné ou couvert l’action de policiers déguisés pratiquant la
casse dans la confusion générale.
Cette première action, à défaut de faire stopper le
mouvement, a permis d’informer la population sur la réaction forte de l’autorité
présidentielle et de jeter une accusation de violence sur un mouvement qui se
dit pacifique par nature surtout dans cette première phase. La deuxième action
est le lancement du Grand Débat National avec le slogan de la parole au peuple.
En dehors des commentaires écrits sur les cahiers municipaux, et quelques
réunions spontanées de débat, l’essentiel s’est résumé à des dizaines d’heures
de télévision où Macron a répondu qu’en somme tout était déjà dans les tuyaux
et qu’il suffisait de patienter pour obtenir la satisfaction des attentes. Cette
idée de communication a fait remonter la cote de Macron, beau parleur et encore
capable de vendre de l’illusion en excellent bonimenteur. Mais l’objectif plus
caché à été de se servir de cet instrument pour argumenter auprès de Maires, à
défaut de réellement prendre en compte les demandes. Ce faisant cette
considération des élus municipaux oubliés, permet d’agir sur la récupération de
ceux-ci pour leur rôle dans l’élection européenne et la présidentielle, et de créer
le socle territorial qui lui manque.
La première action sur l’autorité de l’Etat et sur la
violence des GJ et cette deuxième action de communication, qui s’essouffle
néanmoins, a détaché une partie de la population de la bienveillance pour les
GJ. La focalisation des médias sur les violences et les dégâts causés ainsi que
sur la prestation d’un Macron omniscient, chemise ouverte et en bras de chemise,
n’ont toutefois pas tari le mouvement GJ. Il continue de faire parler de lui
dans le monde entier. Il fallait donc alimenter la machine à endormir le peuple
et stigmatiser le mouvement GJ par une autre affaire qui puisse mobiliser un
peuple français qui adore discuter à perte de vue sur des sujets philosophico-politiques.
Le meilleur dans ce domaine est la bête noire du racisme, dont la définition de
base n’a d’ailleurs plus rien à voir avec la réalité actuelle de ce mot. Vidéo
aidant quelques manifestants habillés de Jaune sont repérés lançant un flot d’injure
à l’une des figures charismatiques de la religion juive. Une aubaine que Macron
ne laisse pas passer. Les GJ atteints par la bête noire deviennent l’objet d’un
discrédit indélébile. On ne sait toujours pas la motivation et l’appartenance
politique ou religieuse des lanceurs d’invectives, mais les GJ sont accusés de
ne pas avoir fait taire ces excités manu militari. Le fait que l’invectivé ait
été écarté de la manifestation par un GJ de façon douce n’est nullement retenu
comme une absolution pour l’ensemble du mouvement.
Mais Macron et tout le gouvernement s’emparent des trompettes
de Jéricho, la main sur le cœur, pour sonner urbi et orbi, que le racisme et l’antisionisme
ne passeront pas dans la République Française. Ils vont sévir et nous concocter
une nouvelle loi ou ordonnance qui va limiter un peu plus la liberté d’expression.
Mais l’amalgame des GJ à la violence, à l’impossibilité de discuter avec eux
faute de représentants, ajoute désormais la suspicion sur une propension au
racisme et, péché ultime, à l’antisionisme. Du coup tous nos penseurs et médias
enflamment un débat public sur les différentes motivations de la haine des
juifs et sur les différences entre antisémitisme et antisionisme. Voilà d’une
part une discussion dont raffolent les français et d’autre part un sujet qui
permet de projeter des gens dans la rue pour une manifestation dont le nombre
doit dépasser celui des GJ à Paris. On lance le grand jeu de la communication
avec la visite de Macron au Mémorial de la Shoah à Paris pour dénoncer la montée
de l'antisémitisme en France. Il en rajoute avec également celle au cimetière
juif de Quatzenheim, en Alsace, profané dans la nuit de lundi à mardi, l’occasion
fortuite ( ?) est trop belle. La profanation de la stèle du pauvre Halimi
est une horreur mais connait-on l’auteur ? Toute cette précipitation a un fort
goût de récupération politique d’un pouvoir aux abois.
Cette politique de communication dans l’urgence ne
peut qu’engendrer des incompréhensions et ranimer des clivages dans l’opinion
publique. Le sujet est d’importance car le racisme ambiant dans la culture
française, connu depuis l’affaire Dreyfus, trouve de nouvelles motivations dans
l’opposition arabo-juive. C’est bien elle qui se manifeste le plus désormais
avec la progression inexorable de la religion musulmane en France. Il y avait
environ 2,2 millions de musulmans en France en 2005 et l’on est proche de la
vérité en parlant de 7 millions en 2018, sachant que les représentants du Culte
Musulman avaient annoncé 6 millions début 2016, soit plus de 10% de la
population française. Il y a dans les représentants arabes de cette religion
une forte dissension avec le sionisme. Il date d’avant la création de l’Etat d’Israël.
Ceci s’est concrétisé ensuite par la guerre israélo-arabe de 1948-1949, la guerre
des Six jours (1967) et celle du Kippour (1973). Sur cette opposition à l’existence
même de l’Etat d’Israël qui a occupé les terres des bédouins, s’ajoute
désormais l’hostilité à l'extension d'Israël, notamment à sa politique de
développement de colonies en Cisjordanie. Exemple : Boycott de produits
israéliens ou en provenance de ses colonies.
Le mot antisionisme est ainsi devenu un mot
passe-partout, pouvant prêter à confusion. Il est donc parfois considéré comme
étant utilisé pour masquer une nouvelle forme d'antisémitisme, accusation qui
est à son tour dénoncée comme une manipulation pour étouffer toute critique du
sionisme ou de la politique expansionniste de l'Etat d'Israël. Le débat entre antisémitisme
et antisionisme devient donc rapidement spécieux et sans intérêt pour la plupart
des gens. Mais essayons de clarifier les choses en observant d’abord que, pour
l’antisionisme et l’antisémitisme, le suffixe -isme est ajouté pour désigner
une doctrine, une idéologie ou une théorie. C’est aussi le cas pour l’européisme.
Ensuite il faut connaître quelle population est visée. Les sémites sont les
personnes qui appartiennent au groupe linguistique dont Sem est considéré comme
l'ancêtre. Ce sont des peuples qui parlent ou ont parlé dans l'Antiquité des
langues sémitiques dont sont dérivés, notamment, l'Hébreu, l'Arabe et le
Syriaque. On voit déjà que la langue qui réunit les hommes et leur donne une identité
a une origine commune entre juifs et arabes. Contrairement à l’histoire
mondiale nous considérons actuellement comme antisémite celui qui a une aversion
envers les Juifs (et non les sémites) en tant que peuple ou "race",
supposée inférieure.
Cette confusion étymologique amène à chercher ce qui nourrit
cette aversion qui prend des formes plus ou moins violentes allant d’une simple
hostilité (« je n’aime pas les juifs,
donc je les évite »), à la discrimination (ghetto, expulsion), jusqu’à
un racisme prônant l’extermination (les camps de la mort). Compte-tenu de l’histoire
du peuple sémite, originaire du Moyen-Orient et du nord-est de l'Afrique qui s’est
différencié par la langue, on peut considérer qu’il s’est créé une opposition
religieuse entre juifs et arabes que nous pouvons comprendre à travers notre Saint-Barthélemy.
Mais ces deux peuples ont appris à vivre ensemble ou côte à côte. C’est donc la
volonté de prééminence qui fait exploser une hostilité sous-jacente chez les
Palestiniens contre l’expansionnisme d’Israël, et on parle alors d’antisionisme.
Il n’en reste pas moins que le lien entre les deux est évident, et que ces deux
formes de racisme peuvent facilement s’ajouter ou se confondre.
Sur le point de vue religieux, il faut aussi s’intéresser à
la 3ème religion du Livre, l’église romaine catholique. L'hostilité
envers les Juifs, qui remonte à l'Antiquité païenne, a pour origine leur
fidélité à un Dieu unique et leur conviction d’être le peuple élu. Au IVe
siècle après notre ère, ils furent accusés de la mort de Jésus-Christ (notion
de peuple déicide). L'antisémitisme n'a dès lors pas cessé de croître au cours
des siècles. Tout porte à croire qu’il ne va pas cesser quelle que soient les
mesures coercitives prises pour l’éradiquer. Mais cette hostilité
confessionnelle (contre la religion judaïque), se nourrit d’une hostilité
socio-politique et économique. Elle se sert de vecteurs constants pour sa
propagation dans le temps, laquelle a subi un coup d’arrêt temporaire avec l’horreur
de la shoah. Le juif traîne avec lui l’image des banquiers juifs, l’image même
de l’ancien usurier honni, et il faut reconnaître que la famille Rothschild
domine un monde bien plus vaste que le monde occidental. Le précepte qui veut
que l’on ne se marie qu’entre juifs, sous peine d’être banni de la communauté,
crée un sentiment d’exclusion dans les autres confessions et chez les
agnostiques ou les athées. La Licra exerce de plus un pouvoir constant sur les
gouvernements français par la puissance financière qu’il représente. Son diner
officiel annuel n’en est que la face émergée.
La stagnation démographique des juifs en France, voire leur
diminution avec des départs vers Israël, nourris essentiellement par l’impossibilité
grandissante de vivre dans les ghettos musulmans des grandes agglomérations ou
en périphérie, incite ses représentants à proclamer leur victimisation à tout
propos en y associant le gouvernement et les médias. L’arrivée constante d’une
immigration à forte proportion musulmane, au moins 60% du flot, et la fécondité
des femmes musulmanes, s’ajoute à une baisse de la natalité du peuple assimilé ou
ancien. La France présente désormais l’aspect démographique d’Israël et se
trouve devant le problème de cohabitation d’une laïcité récente, d’un
catholicisme ancien, et de deux confessions rivales, juive et musulmane. Son
étendard claqué à tout vent de pays d’accueil s’est transformé en une idéologie
complètement détournée d’un pragmatisme élémentaire. Aucun soutien massif à une
politique de natalité n’a été mis en place lorsqu’il en était encore temps.
Aucune véritable politique d’assimilation n’a vu le jour, si ce n’est une
propagande pour justifier une acceptation de juxtaposition des communautés.
La période des vaches grasses étant derrière nous, l’arrivée
de nouvelles bouches à nourrir a dépassé les possibilités d’embauche et généré
chômage et insécurité. La montée mondiale de la religion musulmane, donne à ses
divers chefs religieux l’ambition de dominer l’Europe, proie facile et historiquement
visée. La conquête s’appuie sur un bras armé qui distille la peur et un bras
pacifique qui crée une invasion démographique. Je ne suis pas loin de penser
que le mouvement des GJ trouve une explication dans un sentiment de perte d’identité
qui trouve ses racines dans la construction de l’UE mais dont les principes
fondateurs sont le multiculturalisme, le mondialisme et désormais « l’immigration-isme ».
Tout se mêle donc dans un pays de plus en plus difficile à gouverner parce qu’il
perd ses repères et sent venir la perte de ses valeurs historiques et
confessionnelles. Macron joue le méli-mélo d’une communication opportuniste
sans apporter aucune autre solution que celle de la lente disparition de l’identité
française dans un ensemble dominé par la coalition de l’hégémonie américaine alliée
de circonstance avec la puissance du pétrole musulman en phase de reconquête de
l’Europe. Les discussions oiseuses et inutiles sur l’antisémitisme et l’antisionisme
ne sont qu’un détournement volontaire des vrais enjeux de la France aujourd’hui,
enjeux aux conséquences touchant à son existence même, car c’est au fond ce qu’a
entrepris Macron en vendant notre âme à l’Allemagne et à une nébuleuse ploutocratique,
technocratique et antidémocratique, l’Union Européenne.
Le mouvement des gilets
jaunes pointe la démocratie en danger
Celle des leaders qui
ont oublié qu’elle vise le bien du peuple
Pour de sordides
combines existentielles et de pouvoir.
La France est
réellement en danger de disparition.
Son spectaculaire effondrement
économique
Est soigneusement masqué
par le pouvoir
Qui use de tous les
artifices possibles
De la communication
pour
Enfumer son peuple !
Ouvrons les yeux !
Claude Trouvé
20/02/19
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