De toute évidence ce
qui restait de démocratie dans notre pays est en train de fondre comme neige au
soleil. La démocratie représentative ne garantit la prise en compte des doléances
et des aspirations du peuple que dans la mesure où ces représentants sont les
porte-paroles fidèles de leurs électeurs et ont un sens du bien de l’Etat qui
dépasse largement leur bien propre. Quand on n’oblige plus ceux-ci à avoir un casier vierge, ce qui était déjà
vrai, mais est désormais passé par un vote à l’Assemblée, quand on se vote des
augmentations de salaires alors que l’on discute d’un budget prônant l’austérité
et prenant de l’argent aux inactifs pour le donner aux actifs, on n’a plus un
sens élevé de l’intérêt supérieur du pays.
Quand on laisse partir notre
patrimoine à l‘étranger pour pouvoir assumer les dons aux entreprises qui vont
pour l’essentiel vers les grandes multinationales, expertes en « optimisation
fiscale », on spolie les richesses accumulées par le travail du peuple
depuis des générations parfois. Le peuple est dépouillé sans qu’il puisse
donner son avis. Quand les partis d’opposition ne jouent plus leur rôle et
couvrent la dizaine de violations de la Constitution par Macron en refusant d’engager
une procédure de destitution, le peuple est pris en otage dans une République
qui tourne à la dictature. J’en veux pour preuve le traité de Marrakech, signé
par Macron sans en référer à personne, et trouvant comme excuse que ce traité n’est
pas contraignant. Mais alors pourquoi signer un traité en douce, qui s’il est
mis en œuvre par un certain nombre de signataires deviendra contraignant par la
pression qui sera alors exercée sur la France ? J’en veux pour preuve le
traité d’Aix-la-Chapelle qui crée une liaison particulière entre nos deux pays,
au nez et à la barbe, d’une part du peuple français qui ne l’a jamais
explicitement souhaité, et d’autre part des autres pays de l’UE. On peut d’ailleurs
se douter que ceci a été ressenti comme un camouflet par l’Italie et éloigne
ces deux pays fondateurs de l’UE.
Dans les deux cas Macron
fait fi du peuple et même de ses représentants. Il se permet même de ne pas
respecter le traité de l’ONU en s’ingérant dans les affaires du Venezuela alors
que le Conseil de Sécurité de l’ONU, élargi à 35 membres a voté par 19 voix le
26 janvier une motion de non -intervention en dehors d’une incitation au
dialogue interne entre les deux prétendants au pouvoir. Quelle que soit l’opinion
que l’on peut avoir sur le président élu Maduro, on sait qu’il s’agit en fait d’une
mainmise des grandes entreprises pétrolières sur le pétrole vénézuélien. Comme
en Syrie, l’ingérence des Etats-Unis et de la France suiveuse a une odeur de
pétrole. Dans les deux cas Macron ne respecte pas les votes de l’ONU qui n’a
jamais donné le feu vert pour ce type d’action, et est en violation patente du
traité signé avec l’ONU.
Macron ne respecte plus les
traités, alors qu’il en est constitutionnellement le garant, mais ne respecte pas
non plus son peuple. La France est l’objet d’un mouvement pacifique mais profond
d’une partie agissante de son peuple en mal-vivre, mouvement soutenu
majoritairement par les français. Les doléances premières se sont transformées
en une prise de conscience de la perte de démocratie et d’une fracture béante entre
les représentants politiques et syndicaux, et le peuple profond du monde du
travail peu rémunéré et des retraités spoliés de leurs droits acquis. La réponse
de Macron est un Grand Débat transformé en campagne électorale dirigé
essentiellement vers les maires qu’il espère convaincre de le rejoindre pour créer
l’assise de terrain qui lui manque. Les discours fleuves de sept heures sont
forcément bourrées de réponses sur des questions secondaires qui masquent les
véritables demandes des Gilets Jaunes touchant non seulement à leur niveau de
vie, mais de plus en plus à la pratique de la démocratie.
La couverture médiatique est
une redite de la campagne présidentielle où Macron se montre en prestidigitateur,
connaissant tous les tours de magie capables de résoudre tous les problèmes
petits ou grands. Pour une simple question il produit dix minutes de discours
en Président omniscient et omnipotent. A tel point que l’on se demande à quoi
servent ses conseillers, puisque l’on dit qu’il n’écoute personne… sauf son
épouse. Sa prestation devant les jeunes d’une école militaire est l’exemple de
type chinois de leçon genre petit livre rouge. Auréolés du satisfecit décerné
par leur Président, ils sont mûrs pour le suivre les yeux fermés. Après tout
cela Macron se permet une boutade sur le RIC et Jojo le Gilet jaune, une occasion
de plus d’afficher son mépris de cette France qui veut remettre tout en
question.
On va peut-être avoir droit
à un référendum, non pas sur les questions posées par les GJ, mais sur un choix
multiple proposé par Macron lui-même. On peut subodorer des questions comme « Voulez-vous ou non restreindre le nombre de
parlementaires ? ». Avec des questions de ce type on est sûr du
résultat qui confortera justement ce qu’il a prévu de faire. On sait déjà que
la question ne sera pas « Voulez-vous
ou non sortir de l’UE ? » ou « Êtes-vous pour l’instauration du RIC ? »
ou encore « Faut-il donner un gros
coup de pouce au SMIC au-delà de l’inflation ? ». Pourtant cette
dernière question a été posée en Suisse par référendum. Ce simulacre de
démocratie, ce foutage de gueule du peuple en colère est ce que je nomme la démocratie tenue en laisse.
Mais il y a bien d’autres
simulacres de démocratie comme celles, de restreindre le cadre des
manifestations pour protéger la liberté d’expression, d’utiliser des armes de
guerre pour éviter des contacts avec les policiers, de faciliter les
licenciements pour faciliter l’embauche, de préserver les riches pour aider les
plus modestes, de supprimer des fonctionnaires pour améliorer les services
publics. Voilà une illustration des entourloupes. Dans le domaine du raccourcissement
de la liberté, on peut citer le fichier des manifestants, la fin de l’anonymat
en ligne, la reconnaissance faciale associée à la vidéo-surveillance, l’organisme
de contrôle de la presse, l’accès à l'intégralité de nos données personnelles,
même les plus inconséquentes en apparence (Linky, smartphone, voitures et tous
objets connectés) sans intervention d'un magistrat, etc. Tranche de salami, par
tranche de salami, notre liberté de vivre, de communiquer et de nous déplacer,
est mis sous la surveillance du
pouvoir.
Mais une autre
restriction de liberté est concoctée depuis longtemps par l’UE, c’est la fin du
cash. L’astuce est de justifier cette mesure par la lutte contre la fraude
fiscale. De qui ? Du petit épargnant, de l’artisan, du commerçant, du
médecin, de l’infirmière, de l’ouvrier ? De qui se moque-t-on ? Les
100 milliards de fraude fiscale dont on parle, c’est eux ? C’est eux qui cachent
dans les paradis fiscaux ? Alors pourquoi le Luxembourg et Malte sont-ils
opposés à une taxe sur les transactions financières ? Parce que ceux qui y
cachent leur argent, c’est sans doute un certain nombre de riches footballeurs mais
c’est surtout les grandes multinationales qui jouent à cache-cache avec les
paradis fiscaux dans le monde entier pour brouiller les pistes. Mais non la fin
du cash voyez-vous, c’est la traque sur notre liberté de dépenser, de payer au
noir une femme de ménage (délit passible d’une sanction exemplaire). Supprimer
le cash c’est avoir accès à l'intégralité de vos données personnelles, même les
plus inconséquentes en apparence (Linky, smartphone, voitures et tous objets
connectés) sans intervention d'un magistrat. Nous serons enfin transparents
donc sous haute surveillance.
Avec la connaissance de
toutes ses données le pouvoir de l’Etat, lui-même sous dépendance de l’UE managée
par une ploutocratie toute puissante, deviendra sans partage, sans limite et
sans possibilité d’échapper au servage des masses. Toute possibilité de
rébellion sera jugulée par les forces policières et financières qui sauront tout
de vous. Alors on continue dans l’UE avec Macron ? Pour lancer un
satellite on profite d’un créneau spatial et météorologique pour assurer son
succès. Les élections européennes sont un des derniers créneaux avant la
révolution, qui ne pourra qu’être sanglante, pour faire entendre que les
français ne veulent pas devenir des zombies tenus en laisse et asservis. La
règle de l’unanimité pour changer les dispositions des traités de l’UE est plus
que jamais, compte-tenu des divergences de plus en plus grandes entre les
Etats, un blocage à toute possibilité dans ce domaine. Ceux qui prétendent réformer
l’UE ne sont que des affabulateurs. Alors dites-le autour de vous et votons pour
ceux qui veulent vraiment nous sortir de l’UE.
Il n’y a pas de possibilité de renégocier les traités de l’UE.
L’UE est irréformable et reste la propriété de l’oligarchie.
Par essence antidémocratique elle veut nous asservir.
La France va tomber sous la triple dépendance
De l’UE, des Etats-Unis et de l’Allemagne.
La France y perd pied jour après jour
Le seul espoir est’en sortir !
Claude Trouvé
08/02/19
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