mardi 25 décembre 2018

Noël au balcon, Pâques en caleçon !

Le peuple en gilet réellement ou mentalement fête un Noël doux, un Noël clément pour ceux qui se relaient sur les barrages. Les mesures annoncées sont encore si sujettes à variations et soumises aux aléas des décrets d’application, qui peuvent en dénaturer tout le contenu que la vigilance est de mise et que les revendications continuent. Quatre sujets sont maintenant sur la table du gouvernement 
  1. Une plus grande participation directe aux décisions importantes les concernant
  2. Une amélioration pérenne du pouvoir d’achat
  3. L’amélioration des services publics en particulier dans la ruralité
  4. La continuation de la trajectoire du plan de transition écologique
La première revendication touche au fonctionnement constitutionnel et elle est matérialisée par une demande de création d’un Référendum d’Initiative Citoyenne pour faire approuver par le peuple une nouvelle forme de gouvernance du pays. La réforme constitutionnelle, ne pouvant avoir lieu qu’avec l’accord du Congrès réuni à Versailles, est donc soumise à l’approbation des partis représentés au Parlement, si l’on respecte le processus démocratique. Révolution et coup d’Etat n’ont de sens que lorsque le peuple est désespéré de ne pouvoir se faire entendre… La Révolution peut être pacifique mais c’est la mise en accusation et la dissolution de la représentation parlementaire ainsi que la mise en prison des fraudeurs de la puissance financière dont les banquiers. C’est la révolution des casseroles en Islande, pays qui est désormais au top de la réussite économique en Europe et hors UE. 

Les deux revendications suivantes touchent au budget de l’Etat. La solution rapide et de facilité est de creuser le déficit pour satisfaire celles-ci. Malheureusement le déficit de 2018 va probablement être de 9 milliards au-dessus des prévisions avec une croissance de l’ordre de 1% au lieu des 1,7% prévus dans le PLF 2018. De plus le déficit budgétaire prévu au PLF 2019 était à 2,8% du PIB, au lieu des 2,7% prévus en 2018, budget 2019 initialement bâti sur une croissance de 1,9%. Deux faits nouveaux sont intervenus depuis, d’une part la remise en cause par l’UE, l’INSEE, la Banque de France et le FMI des prévisions de croissance pour 2019, et d’autre part la jacquerie des gilets jaunes qui pousse le gouvernement à une dépense supplémentaire de 10 milliards. Pour le premier point les estimations de croissance pour 2019 oscillent entre 1,6% et 1,3% selon les institutions. Le coup de pouce au pouvoir d’achat le plomberait de 0,1% selon Bruno Lemaire si l’on tient compte du retour de recettes par une croissance de la consommation. La nouvelle révision du PLF 2019 proposée aux parlementaires est basée sur une croissance de 1,7%, valeur nettement supérieure aux dernières prévisions de l’INSEE à 1,3% et même de la Banque de France à 1,5%. Les prévisions de croissance pour l’UE de 2019 étant abaissées par rapport à 2018, et la croissance acquise sur les 3 premiers trimestres de 2018 n’étant que de 0,76%, on peut s’attendre à ce que la croissance de 2019 ne soit pas au-dessus des 1,3% prévus par l’INSEE au lieu des 1,7% du nouveau PLF 2019 en discussion. En conséquence c’est de l’ordre de 5 milliards d’euros qui manqueront par rapport aux dépenses prévues. 

Noël au balcon risque fort de se terminer pour nous par des Pâques en caleçon car il faudra trouver ces 5 milliards sauf si on laisse filer le déficit. Ceci n’est d’ailleurs pas si sûr car Bruxelles n’a pas dit son dernier mot. SI Moscovici semble disposé à être arrangeant, le Commissaire européen  allemand au budget veut lancer une procédure de déficit excessif contre la France. L’année 2019 va être une lutte intense entre les classes les plus basses de la population et celle des très riches avec une classe moyenne au milieu, poumon financier à plumer dont l’Etat ne peut plus se passer. Derrière cette révolte du peuple qui souffre et de celui qui paye jusqu’à rejoindre la classe des plus démunis, il y a la remise en cause du mondialisme et du multiculturalisme. C’est donc l’UE qui applique ces préceptes avec le plus d’ardeur qui va être au centre du jeu justement à Pâques pour les élections européennes. 

Il me faut de nouveau insister sur une contradiction fondamentale dans les revendications des gilets jaunes, celle de continuer un plan dispendieux de 60 milliards pour l’écologie sous le prétexte du réchauffement climatique alors que l’écologie couvre bien d’autres domaines en particulier pour la santé des humains et les économies d’énergie. Le matraquage médiatique depuis 40 ans sur le catastrophisme du réchauffement climatique fait perdre la tête à nombre de nos concitoyens qui croient bien faire en demandant une dizaine de milliards pour eux et la continuation de la politique énergétique à 10 milliards par an et de plus en urgence. De toute évidence la croissance actuelle de notre pays ne permet pas de satisfaire les deux sauf en creusant la dette ou en supprimant des dépenses sur les services publics. Ceci est d’autant plus absurde que l’exemple de l’Allemagne montre que les énergies renouvelables (EnRia) ne permettent pas de faire baisser le taux de CO2 émis, bien au contraire, puisqu’il faut assurer l’adéquation production-consommation par des énergies pilotables fossiles à cause de leur caractère intermittent et aléatoire. L’Allemagne se contente de compenser ce besoin supplémentaire d’énergie fossile par le passage des centrales thermiques au charbon à des centrales au gaz moins polluantes.

Mais le plus grave est ce caractère d’urgence d’agir inculquée aux peuples par des messages de catastrophisme de plus en plus traumatisants. Depuis la COP24 les +3°C prévus en 1998 pour 2100 sont passés à +5°C et les +1,5°C en 2050 à 2°C sans qu’aucune confirmation puisse être tirée de l’examen des mesures satellitaires de température. Il s’agit juste d’un choix entre des centaines de modèles mathématiques prévisionnels dont les résultats sont dans un éventail allant de +0,1°C à 4,8°C en 2100 ! Les 42 modèles retenus par le GIEC donnent néanmoins une dispersion entre +0,5°C et +2°C en 2050. Ceci montre combien le consensus n’est pas acquis chez les climatologues et combien les prévisions sont incertaines. Le GIEC se permet néanmoins de présenter des conclusions à la COP24 sur des modèles bâtis sur la période 1986-2005 sans les avoir réajustés au vu des mesures satellitaires ultérieures ! J’ai porté sur le graphique la valeur désormais très probable de la température globale terres et océans en 2018. On voit qu’elle invalide complètement le modèle donnant +2°C en 2050. 

Les dernières mesures satellitaires de la NOAA en novembre permettent de réactualiser le graphique publié précédemment sur les 9 premiers mois de l’année. On retrouve la même période de stabilité des températures de 1998 à 2013 à une valeur moyenne de 0,585°C, une montée brutale jusqu’en 2016 due au courant El ñino suivi d'une redescente en 2017 et 2018. C’est une période cyclique particulière, mais même en l’incluant dans la droite de tendance en pointillé, la projection linéaire de la température en 2100 serait de +2°C et non +5°C. Une projection entre 1998 et 2016 en vert ne donnerait que +1,09°C. Elles sont nettement inférieures à l’ancienne prévision du GIEC avec +3°C en 2100. On voit combien cette prévision en bleu n’est absolument pas vérifiée par les mesures satellitaires et ce serait bien pire avec la nouvelle prévision de +5°C.

En conclusion la période de stabilité de 1998 à 2013 n’a été interrompue que par un phénomène cyclique marin et on est en droit de penser que la température en 2019 pourrait rejoindre celle de 2013. L’urgence climatique est donc un leurre basé sur une prévision de réchauffement climatique que les scientifiques honnêtes qualifieraient de « au pif ».

Derrière tout cela se cache un marché énorme intéressant les grands lobbies et une manière malhonnête de l’Etat pour nous soutirer de l’argent en nous faisant prendre des vessies pour des lanternes. Mais selon la Banque mondiale la lutte globale contre le réchauffement climatique est un marché de 89.000 milliards de dollars d’ici 2030 à comparer avec la dette mondiale d’un montant de 60.000 milliards de dollars ! La manipulation du catastrophisme et de la culpabilisation de l’homme dans des actions dites destructrices du climat joue sur nos bons sentiments de respect de la nature et de la protection de nos progénitures actuelles et à venir. Pour l’électricité le développement des éoliennes est une pure connerie pour les ingénieurs puisque leur production d’énergie par rapport à l’investissement énergétique est plus de 20 fois inférieure à celle du nucléaire selon une étude allemande. Ceci est en pleine contradiction avec les vœux des écologistes sur les économies d’énergie. De plus kWh coûte cher et est revendu en grande partie à perte sur le réseau européen. 

Il est temps que les gilets jaunes prennent en compte l’information selon laquelle le coût annuel de la transition énergétique est égal à l’ensemble des cadeaux que le gouvernement leur promet. Si on fait une pause d’un an dans les EnRia, le cadeau est gratuit pour le budget 2019 de l’Etat. Mais si l’on arrête cette gabegie, le cadeau devient pérenne comme l’aide aux entreprises qui va remplacer le CICE. Arrêtons de pousser l’écologie dans un écologisme dogmatique qui fait les choux gras des grands lobbies et vide nos poches pour du vent.

La jacquerie actuelle permet à tous de repenser notre pays


En cela elle marque notre histoire et il était temps.


L’élite mondiale ne craint que les révolutions.


Celle-ci se veut pacifique mais déterminée.


C’est une remise en cause profonde,


Mais la route parsemée de pièges.


Le réchauffement climatique


En est un, c’est un leurre


Au profit des riches !


Claude Trouvé 
25/12/18