Les évènements de ces
dernières semaines nous ont amené une floppée de nouveaux mensonges qui viennent
s’ajouter à la kyrielle des précédents. L’équipe gouvernementale a eu tellement
de mal à les faire passer qu’ils ont fini par se contredire les uns les autres.
Les médias complices se sont précipités pour décrire un discours présidentiel
dont la forme était de grande facture par un homme serein et digne. Quant au
fond il apportait enfin une réponse sonnante et trébuchante à des gilets jaunes
dûment chapitrés pour des connivences avec les casseurs. Le Président sifflait
la fin de la partie. Tout observateur, non béatisé, a vu au contraire un homme
aux abois, incapable de faire passer une véritable empathie envers le peuple
des gueux en dehors de phrases toutes faites et d’un aveu du bout des lèvres d’un
retard à l’allumage entre lui et la France profonde. Les promesses étaient si
floues tant sur le plan du gain réel pour les catégories protestataires que pour
la facture globale à prendre en compte par l’Etat et pour son financement, qu’une
période d’expectative de 2 ou 3 jours s’en est suivie dans l’opinion.
Cela
a suffi pour dégonfler l’énormité des mensonges du Président par la pratique du
camouflage et de l’omission. De 8 millions de financement par l’Etat, la
communication gouvernementale laisse passer des chiffres beaucoup plus élevés
montrant l’effort énorme consenti. Evidemment aucune évaluation sérieuse ne permet
de sortir un chiffre, difficile donc de savoir s’il s’agit ou non de l’intox.
Ce qui est clair c’est que des dépenses importantes vont devoir sortir de
quelque part ou tout bonnement aggraver le déficit budgétaire et la dette. On
parle même d’un dépassement possible jusqu’à 3,4% du PIB en 2019 au lieu de 2,8%/PIB
prévus sur lesquels Moscovici fermerait les yeux, en les laissant ouverts sur
le 2,8% de l’Italie désobéissante. Tout cela montre que l’UE dirige tout et à
la tête du client. J’avais prévu dans un blog précédent que la valeur probable
du déficit 2018 serait de 3,1% au lieu de 2,6% avant le surcoût de la révolte. Le
3,4% pour 2019 est donc probablement encore du bluff pour culpabiliser les gilets
jaunes. Macron trouve ainsi le moyen de masquer la faillite de sa politique
économique puisqu’il se targuait de ramener le déficit à 2,4% en 2019, le 2,8% prévu
n’étant dû qu’au chevauchement du CICE sur 2019 avant extinction et
remplacement.
Il n’en
reste pas moins qu’il faut trouver de l’argent et, en dehors de la dette et de la
ponction par l’impôt, il y a deux voies à explorer, l’augmentation des recettes,
hors taxes et impôts nouveaux, et la diminution des dépenses. Pour la première
action possible nous avons près de 100 milliards volés à l’Etat par la fraude
fiscale sans compter l’optimisation fiscale facilitées par la libre circulation
des capitaux. Pour en récupérer la plus grande partie, il faut sortir de l’impossibilité
pour l’’Etat d’avoir un regard sur cette circulation et de l’UE. En effet les
sommes récupérables sont bien au-dessus de la satisfaction des demandes des
gilets jaunes. Malheureusement peu de gens en sont conscients.
La
seconde est la mise du plan de transition écologique sur des rails plus
rationnels, moins coûteux, L’urgence dans ce domaine n’étant liée qu’au catastrophisme
martelé comme un dogme depuis la fin du XXème siècle. Il y a là un magot de 60
milliards récupérable tout ou partie. C’est bien la nouvelle taxe sur les carburants
en particulier diesel qui a été la goutte qui a fait déborder le vase des mécontentements
amplifiés par l’attitude méprisante du Président pour les gens de rien, les
gueux.
On
est donc en droit de savoir si réellement les nouvelles voitures diesel sont
plus polluantes que les voitures récentes. Or de très sérieuses études récentes
semblent même avancer le contraire. Entre des efforts de l’Etat pour rajeunir
le parc automobile, qui a au moins l’avantage de faire marcher l’industrie automobile,
et une gabegie frénétique pour la voiture électrique donnant de l’argent aux
plus aisés, car cette voiture reste trop chère pour des petits budgets. D’ailleurs
les subventions nourrissent aussi les constructeurs étrangers, c’est donc de l’argent
de nos impôts qui part de France. Quand des études crédibles montrent que les
freins émettent plus de pollution que les moteurs des voitures, quand on
apprend que toutes les mesures de pollution, faites dans Paris par Airparif
(surveillance de la qualité de l’air en Ile-de-France), donnent des valeurs
inférieures au seuil de tolérance à une exception près (et
encore de très peu), on est en droit de se poser la question de l’utilité de ces
dépenses et de rechercher à qui elles profitent. Mais il y a aussi la taxe
carbone qui ne cesse d’augmenter et touche particulièrement les provinciaux qui
roulent au gasoil et se chauffent au fioul et au gaz. De plus on dépense pour le
plan énergétique alors que la France est actuellement globalement exportatrice
d’électricité et que les énergies renouvelables intermittentes et aléatoires
(EnRia) ne pourront pas assumer l’augmentation de consommation due à celle du
parc automobile électrique qui demandera des énergies pilotables fossiles.
Alors
toute cette dépense n’est justifiée que par l’urgence de la lutte contre le
réchauffement climatique. J’ai écrit à ce sujet de nombreux articles montrant
que l’évolution actuelle des températures globales, océans et terres, relevées
actuellement et en particulier depuis 1998 ne valident pas les modèles
mathématiques prévisionnels et donc que toute prévision sérieuse à 2050 ou à la
fin du siècle n’a aucune valeur scientifique pour l’instant. La climatologie
actuelle est en pleine étude des causes et des effets dans un domaine ultra complexe.
La seule attitude raisonnable est d’attendre d’y voir plus clair. Le principe
de précaution est idiot quand on ne sait pas s’il y a vraiment un risque.
Pourtant les conséquences sur l’économie mondiale sont énormes et nombre de
lobbies ont la langue pendante devant le profit à en tirer, puisqu’il y a des
centaines de milliards en jeu sur la planète. La grosse batterie de propagande
pour le sauvetage de la planète ne néglige donc aucune occasion d’enfoncer le
clou du catastrophisme.
La
dernière information diffusée, malgré l’afflux de nouvelles de révolte et d’attentat,
est un record de chaleur dans la zone Arctique en octobre. Evidemment cela
vient implicitement à l’appui du dogme de la fonte des glaces, de l’élévation
du niveau des mers et océans, et de la vision de millions de migrants
climatiques. Sur ce dernier point dois-je rappeler à notre mémoire qu’au XIIIème
siècle, le roi Louis IX qui cherche un port ouvert sur la Méditerranée pour
lancer ses croisades, choisit Aigues-Mortes… Aujourd’hui vous retrouvez la mer
au Grau-du-roi à 6 km. La montée des eaux ne date pas d’aujourd’hui… mais à
cette époque on se chauffait au bois ! Alors quitte à être un peu rasoir,
je vais donner ici une autre vision de cette dernière information en vous
présentant le suivi des neiges et glaces de l’Arctique par l’une des équipes
les plus renommées dans ce type d’information. Le graphique ci-dessous donne l’évolution
de la surface sur plusieurs années dont 2017 et 2018.
Vous constaterez que
le réchauffement de l’Arctique, que l’on s’est empressé de publier, n’est qu’un
renseignement parmi d’autres mais que les conséquences ne peuvent en être
tirées sur l’évolution de la surface de glace. Au plus on note une reformation
plus tardive après la période estivale et que l’année 2012 a eu la plus faible
surface estivale. Puisque l’information ou la désinformation a porté sur les
températures arctiques, vous trouverez ci-dessous un graphique donnant l’évolution
annuelle de la surface neige et glace sur l’ensemble des régions Arctique et
Antarctique avec une moyenne d’une année glissante de novembre à octobre
permettant de prendre en compte le dernier résultat connu d’octobre 2018. Ces
chiffres sont fournis par la NOAA. En effet les climatologues ont mis en
évidence que les deux régions polaires évoluent en sens contraire. Quand l’un
diminue, l’autre augmente. De toute façon la montée des océans doit prendre en
considération l’ensemble des deux régions.
Ce
graphique reproduit les évolutions de température sur la surface de la planète
que j’ai déjà publiées. La période 1998 à 2013-2015 ne montre pas une évolution
notable de la surface même si les années 2007 et 2011 marquent une nette
diminution. Néanmoins l’évolution rapide des températures globales de 2014 à
2016 se sont répercutées une année plus tard sur 2016 et 2017. Il apparaît que
rien ne permet de dire que la remontée des surfaces en 2018 ne sera qu’une
remontée temporaire dans une diminution annoncée catastrophique en 2050. Il
faudra expliquer alors pourquoi la surface globale de glace n’a pas évolué de
1998 à 2015 alors que le taux de carbone n’a pas cessé d’augmenter dans le
monde.
A ce
stade de l’article certains peuvent penser que nous sommes loin de la révolte
actuelle. Nous sommes au contraire en plein dedans. Le plan écologique nous est
vendu pour l’essentiel dans un vent de catastrophisme lié au réchauffement climatique.
La taxe carbone que vous payez dans votre carburant et votre chauffage gaz ou fioul,
la taxe CSPE sur le kWh pour les EnRia, sont le résultat de la lutte pour la
décarbonisation. C’est pour elle que nous paierons de plus en plus cher le
gasoil, et que l’on vous pousse à dépenser pour une voiture électrique alors que
le kWh sera de plus en plus cher. C’est une arnaque organisée pour nous prendre
notre argent et le faire remonter vers les lobbies qu’ils ne dépenseront même
pas dans notre pays. Rien ne permet aujourd’hui de prévoir un réchauffement
insupportable d’ici 2050 dans l’état actuel de la science climatologique. Certaines
études, donnant un effet beaucoup plus important des cycles et taches solaires que
celui pris en compte dans les modèles prévisionnels actuels, prévoient même un
très important refroidissement entre 2030 et 2050. Il y a dans la lutte très
compréhensible des gilets jaunes une ambiguïté qu’il faut lever. On ne peut pas
continuer une politique écologique de paupérisation du peuple et demander que les
gueux reçoivent un peu plus leur permettant de vivre en dehors de la précarité.
Si l’on pense devoir payer pour le
réchauffement climatique,
Et pas seulement pour les économies d’énergie
Et contre les pollutions nuisibles à l’homme
Manifester en écologistes et gilets jaunes
C’est donner aux riches et pour cela
Exiger que l’Etat donne bien plus
Pour continuer à les payer plus.
L’écologisme devient idiot,
Le gilet incompatible !
Claude Trouvé
14/12/18
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